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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
6 cm au garrot, 1253 pages d'envergure, 648 grammes à la pesée, petite taille des caractères , là je sens que tu admires mon abnégation, hein, pour avoir osé me lancer dans ce livre de poche ( si si, Pocket qu'ils disent ) et d'être allée jusqu'au bout, sir, yes sir !

Et si je speeche le contenu, ton admiration va encore grimper d'un cran.
Deux fils conducteurs qui ne se croisent que vers la six-centième page :

2011 : on suit le journaliste reporter de guerre Tom Hagen, au fond du trou depuis une calamiteuse opération chez les Talibans afghans pour retrouver des otages allemands. Il tombe sur un gros dossier merdeux sur des activités illégales compromettant le Shin Beth ( service de sécurité israélien ). Il y voit un énorme scoop, de futures breaking news qui pourraient relancer sa carrière. Mais voilà, c'est l'engrenage, la traque commence, sa traque qui révèle une conspiration de ouf qui remonte jusqu'à la Palestine sous mandant britannique ( après la Première guerre mondiale donc ), les morts pleuvent autour de lui.

1929 à 2006 : tu révises l'histoire d'Israël à travers les familles d'Arik, Jehuda et Benjamin. Tout y est : l'immigration juive en Palestine, la création d'une culture hébraïque au Proche-Orient, la création d'Israël par Ben Gourion en 1948, les guerres israélo-arabes ( Six-Jours, Kippour entre autres ), la colonisation israélienne dans le Sinaï, en Cisjordanie, dans la bande de Gaza, les massacres de Sabra et Chatila en 1982, Arafat, les rêves de paix assassinés avec Shimon Peres, la construction du Mur.

Ouch, tu l'as compris, c'est du très très lourd, un peu dans le style du grand James Ellroy qui adore entremêler personnages historiques et fiction. L'auteur l'assume totalement dès le prologue où il annonce avoir choisir le personnage d'Ariel Sharon comme un des protagonistes principaux . On ne retrouve pas le style flamboyant du maître, mais l'écriture de Frank Schätzing est efficace avec des passages lyriques sous speed très réussis.

C'est souvent passionnant même si parfois je me suis perdue et qu'il y a quelques longueurs ( ah ah la bonne blague , 1253 pages je vous dis ). Mais on se raccroche toujours aux branches car l'auteur sait, lui, où il va. Il fait montrer d'une grande érudition géopolitique tout en étant très pédago et clair. le ton est souvent caustique pour décrire les gros râtés de la politique israélienne, européenne et arabe au Proche-Orient, tout le monde en prend pour son grade sans distinction.

Surtout, Frank Schätzing a réussi à insuffler de la chair dans son titanesque thriller grâce à des personnages très intéressants car complexes et non linéaires, plus particulièrement Shoshana Cox, la Marvel girl du Shin Beth, croisement improbable entre Brigitte Nielsen et Godzilla. Et Yaël Kahn, qui représente à elle seule toute la jeune génération israélienne, celle de maintenant, qui se retourne sur le mythe monolithique d'Israël agrémenté de récits fondateurs et d'épopées héroïques des pionniers qu'ont été ses arrières-grands-parents. La haine en héritage, broyée entre les forces qui déchirent Israël, messianistes, nationaux-religieux et laïcs perdus, née pendant une intifada, à courir sans perspective derrière le drame interminable du conflit du Proche-Orient. C'est avec Yaël que l'on réfléchit à tout cela, elle est perdue, elle prend ses responsabilités ou croit les prendre, elle agit, elle se trompe, on la suit. C'est elle qui nous embarque le plus.

Sacré thriller qui ose traiter cette histoire-là en mode décomplexé mais pointu.

Lu dans le cadre du jury Prix du Meilleur polar des lecteurs Points.
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La première chose qui me vient à l'esprit quand je pense à ce roman c'est la plume acérée de Franz Schätzing. L'auteur choisi, en effet, ses mots avec soin pour qu'ils percutent et accrochent le lecteur au bon moment. Malgré les sujets géopolitiques qui sont abordés tout au long de l'histoire (prise de pouvoir des Talibans en Afghanistan, naissance et évolution du conflit Israélo-Palestinien, espionnage et rôle des services secrets) le ton est sarcastique et bourré de second degré.

Tous les sujets abordés sont également très bien traités et documentés. Moi qui ne connaissais pas précisément le contexte du conflit israëlo-palestinien, je ressors de ma lecture avec une meilleure vision globale et l'envie d'en savoir plus. Traiter ce sujet de façon romancée était, selon moi, une très bonne idée afin de captiver le lecteur.

L'histoire alterne les points de vue et les époques :
D'un côté, on découvre Tom Hagen un reporter allemand téméraire et habité par la guerre. Les chapitres le concernant m'ont passionné. On le suit, avec son équipe, sur des théâtres de dévastation et on comprend mieux les risques qu'encourent ces journalistes « tout-terrain » poussés par l'adrénaline et l'envie d'éclairer la scène internationale sur les conflits ayant lieu aux quatre coins du monde. Peu à peu, Tom Hagen subit une descente aux enfers et je me suis sentie très concernée par ce personnage et son destin.
Parallèlement, on découvre la famille Khan sur quatre générations : une famille ayant fui l'Allemagne nazie pour s'installer en Palestine. Par leurs yeux, on assiste aux différentes étapes ayant menées à la création de l'Etat d'Israël et tout ce que cela a entraîné : conflit entre les différentes conceptions idéologiques, guerre avec les pays de la Ligue Arabe, intifadas, arrivée du Hamas…
Les deux histoires finissent par se rejoindre pour aboutir à une intrigue d'espionnage où les services secrets israéliens (Le Shin Beth) se trouvent menacés par une révélation explosive de la part de Tom Hagen. S'en suivra moult courses poursuites et aventures. le tout est bien articulé et prenant.

Le reproche que je fais néanmoins à ce livre c'est sa longueur. En effet, certains passages sont, selon moi, trop développés, ce qui fait perdre le rythme narratif. de plus, j'aurais aimé davantage de passages avec Tom Hagen en vedette.

Je ne conseille pas ce livre aux lecteurs qui ne s'intéressent pas du tout à la géopolitique et ses enjeux. En revanche, pour ceux qui sont intrigués (même s'ils n'y connaissent pas grand chose), alors ce roman devrait leur plaire. En tout cas, il m'a donné envie de découvrir le livre « Abysses » de Franz Schätzing qui a été acclamé par la critique.

En bref : Un livre d'espionnage aux enjeux géopolitiques qui est extrêmement bien écrit et intéressant (malgré les longueurs) et que j'ai déjà prévu de prêter.
Lien : https://thecosmicsam.com
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Breaking News est un roman foisonnant qui ne laisse pas indifférent. 

On suit les aventures de Tom Hagen , journaliste spécialiste des zones de conflits, prêt à tout pour un scoop. Sauf qu'un jour, une de ces quêtes abouti à une catastrophe. Pour se remettre en selle, le voilà en Israël , aux prises avec des agents secrets surentrainés , dans des scènes d'actions dignes des grands films américains. 

Ce qui séduit dans ce thriller à double point de vue , c'est son rythme d'écriture. L'auteur mêle les aventures de Tom , à un rythme éffréné , et celles de familles israéliennes et palestiniennes, qui vont se retrouver liés à l'affaire, qui posent le récit, plus en douceur . Des personnages attachants à l'image de Jehuda, dont le seul but est de cultiver sa terre malgré une situation géopolitique instable. 

L'intrigue est très séduisante et ne nous y trompons pas extrêmement fouillé. le travail de recherche de l'auteur est impressionnant, aussi impressionnant que l'épaisseur de ce roman qui n'est pas loin des 1000 pages. Même si il souffre de quelques longueurs , la pages défilent tant le contexte historique passionne. 

Frank Schätzing confirme après "Abysses" qu'il aime les romans précis, très recherchés, qui s'attaquent à des problématiques actuelles. Après l'écologie, c'est au tour des conséquences du journalisme à l'extrême, de la recherche du scoop , qui questionne le lecteur. 

Alors si vous n'avez pas peur de vous attaquer à ce pavé, vous apprécierez ce polar qui nous plonge dans un contexte historique poignant.
Lien : http://livresforfun.overblog..
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2008, Afghanistan.
Tom Hagen, reporter allemand en "zones de conflit" -euphémisme pour des guerres qui ne disent pas leur nom- dopé à l'adrénaline, signe avec l'erreur qu'il commet en s'imposant sur le théâtre d'une prise d'otages, la fin d'une brillante carrière…
On le retrouve trois ans plus tard en Syrie puis en Israël, envoyé d'un médiocre journal du net, noyant dans l'alcool le souvenir de sa chute et ses démons. Il n'attend plus rien de bon d'une humanité gouvernée par son aptitude à la violence et son goût pour la domination, mais son cynisme et son épuisement ne l'empêchent pas d'éprouver le besoin de reconquérir ne serait-ce que quelques bribes de sa gloire défunte, quitte à renier les derniers sacro-saints commandements du journaliste que cet arrogant électron libre -qui fait davantage penser à un mercenaire qu'à un reporter- n'a pas encore bafoués…

Fin des années 20, Palestine.
Les familles Kahn et Scheinermann viennent d'émigrer depuis une Europe où ils se sentaient, en tant que juifs, de plus en plus indésirables. Les jumeaux Kahn, Jehuda et Benjamin, et le fils Scheinermann, Arik, nouent une indéfectible amitié. En nous faisant suivre leurs destinées, et celles de leurs propres descendants, jusqu'à nos jours (parce qu'il faut bien à un moment que les deux pans du récit se rejoignent) l'auteur en fera les représentants des différentes postures qu'adopteront les israéliens face aux enjeux déterminant l'avenir de leur jeune nation. L'intransigeance du futur rabbin nationaliste Benjamin s'opposera ainsi au pacifisme libéral de son frère Jehuda, colon par pragmatisme plus que par conviction. Quant à Arik, après une efficace carrière militaire, il atteindra, sous le nom d'Ariel Sharon - dont l'auteur a fait, ainsi qu'il l'explique en préambule au récit, un personnage romanesque- les plus hautes sphères de l'Etat…

Avec la relation de leurs existences et de celles de leurs proches, Franck Schätzing balaie plus de huit décennies d'histoire israélienne, et de son imbrication avec celle du Proche-Orient. Des prémisses de la naissance de l'état hébreu à 2011, où Ariel Sharon est plongé dans le coma suite à une attaque cérébrale, il déroule minutieusement les étapes du conflit israélo-palestinien, reconstitue ses mécanismes, partage les responsabilités dans l'origine et le maintien du conflit, exprime la complexité qu'ajoute à la situation les intérêts parfois contraires au sein d'un même camp. Il décrit la mutation progressive qui fait de l'état laïc qu'était initialement Israël une nation sous l'emprise croissante du religieux, démontre l'impuissance des concessions accordées lors des efforts de paix face aux ambitions individuelles et au fanatisme d'une poignée de fous, quel que soit leur camp.
En nous faisant traverser villes en ruines et champs de batailles, en nous faisant entendre tantôt les discussions au sein des cabinets ministériels ou des bureaux depuis lesquels officient les têtes pensantes des services secrets, tantôt les confidences d'un Sharon dont les volte-face et les apparentes contradictions sont à l'image du noeud gordien qu'est la situation du Proche-Orient, il nous fait vivre la guerre comme l'insécurité quotidienne, aborde l'illustre et l'individuel, confronte la sphère intime aux contraintes géopolitiques.
En mêlant événements historiques et fiction, en projetant le destin de ses héros dans l'inextricable spirale de représailles, de terreur et de violence, il plonge dans les racines - désillusions, spoliations, injustices – des maux dont le monde subit encore aujourd'hui les répercussions.

J'ai personnellement trouvé tout ce contexte passionnant, même si la volonté d'exhaustivité et de clarté de Franck Schätzing –dont le roman est très bien documenté-, m'a parfois donné le sentiment de lire "le conflit israélo-palestinien pour les nuls". On pourrait de plus lui reprocher d'avoir inutilement étoffer son roman déjà dense (plus de 1200 pages au format poche) de l'intrigue qui, entre espionnage et aventure, met en scène Tom Hagen, mais j'ai finalement trouvé qu'elle permettait au récit de conserver un certain rythme, et de nous replacer, à intervalles réguliers, du côté de la fiction. Car pris par l'ampleur de son ambitieux projet, l'auteur a parfois tendance à engloutir ses personnages dans sa vision à portée historique, dont ils deviennent alors de simples faire-valoir. Mais lui-même a dû prendre conscience de cette propension, qu'il compense par quelques beaux passages exprimant avec justesse et même une certaine poésie les amertumes et les espérances de ses héros, leurs effondrements et leurs incertitudes, leur restituant ainsi leur palpabilité. Par ailleurs, il exploite judicieusement la dimension générationnelle de son récit, en abordant avec intelligence et sensibilité la difficulté pour les citoyens d'aujourd'hui à composer avec le lourd héritage de haine laissés par leurs aînés.

Aussi, malgré sa longueur et les légers bémols évoqués ci-dessus, je n'ai jamais trouvé ce roman fastidieux, et j'en recommande chaudement la lecture !
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Les correspondants de guerre sont drogués à l'adrénaline. Tom Hagen est l'un d'entre eux. Mais est-il le personnage principal de ce pavé de 1000 pages que nous a pondu Frank Schätzing ? Il en est de toute évidence le fil rouge. Partout où des bombes éclatent, des maison s'effondrent, des dommages collatéraux s'installent, il traîne sa veste reporter kaki, son PC portable, son Nagra et sas rangers.
Ainsi débute « Breaking News » (les dépêches urgentes) en Afghanistan en 2008 avec une tentative de reportage pour retrouver des otages d'une ONG enlevés par les Talibans. Tentative, car la mission se terminera par un fiasco sanglant. Téméraire au-delà de l'insconcience, Tom Hagen y perd une collègue (sa compagne du moment), un ami (son fixeur). Talentueux, reconnu parmi les meilleurs de sa partie, il est alors placé au ban de la profession. Il se retrouve plusieurs années durant à piger pour un site internet, sur tous les théâtres des conflits mondiaux, en Libye notamment avant d'atterrir en Israël où il retrouve son ex-photographe de l'époque afghane.
C'est le début d'une aventure qui ira de Charybde en Sylla. Instruit de l'existence de CD renfermant des secrets brûlants sur le passé politique récent du pays, il y voit la possibilité de retrouver la lumière et son lustre d'antan. Il va convaincre ses anciens employeurs d'acheter cette mine d'or. Dès lors, la machine s'embraye. Les services secrets, les nationaux-religieux, tous les partis et personnages qui ont tout intérêt à ce que ces informations ne soient pas dévoilées sur la place publique partent à la chasse aux CD et donc à Tom Hagen. Avec, là encore, tous les dommages collatéraux que cela implique.
En l'espace de moins de deux ans, cet énorme volume est le 3e que je dévore (bien qu'il m'ait fallu quelques semaines pour le lire) après le Cartel de Don Winslow et les Pukhtu 1 et 2 de Doa. Aucun rapport entre eux, sinon peut-être, l'hémoglobine qui s'échappe des pages et la personnalité de nombreux acteurs qui font que l'on s'accroche à un scenario qui compte, tout de même, comme dans les ouvrages cités, quelques longueurs qui auraient pu être évitables.
Néanmoins, ce roman de guerre, également thriller est aussi une fresque historique (on remonte en 1928 de la création de l'état d'Israël, à son extension par les colons aux territoires occupés, durant les guerres successives contre les voisins arabes, puis au conflit palestinien) ; une saga familiale (on suit à travers plus d'un demi-siècle deux familles d'immigrés, devenus des colons déracinés) ; et plus encore une formidable intrigue mêlant des grands noms de la politique de cette région poudrière qu'est la Palestine et Israël. A telle enseigne que face à l'imagination bouillonnante de l'auteur, on ne sait pas (plus) qu'elle peut être la part de vérité et de fiction qui s'en échappe ? Qui a dupé qui ? Qui sont les responsables ?
Il est toutefois certain qu'avec son extrapolation de l'histoire, Frank Schätzing a mis à jour une évidence : l'extrémisme religieux va à l'encontre de tous ses préceptes, aliène ceux qui y adhèrent et que, de fait, le conflit palestino-israëlien n'est pas prêt de s'éteindre.

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Terminé ! Pendant 2 semaines, il m'aura tenue en haleine : un très gros livre écrit en tout petit (oui, je parle comme un gosse), à ne pas lire sans lunettes et qui donne des crampes au poignet quand on le tient du fond de son lit. A compléter aussi par des allers et retours sur internet, pour comprendre le contexte historique et politique, car même si l'auteur explique et synthétise beaucoup de choses, on a parfois envie de vérifier, ou, comme le pointait BlackKat dans sa critique, de compléter, car il nécessite une certaine culture sur le Moyen Orient.
Ce livre est en fait trois livres à la fois : un roman d'espionnage, qui finalement, n'en constitue pas la plus grosse partie. Un livre d'Histoire, ultra documenté et romancé, sur la fondation de l'Etat d'Israël, sa lutte avec les états voisins, les échecs des tentatives de paix, avec, comme fil conducteur, la carrière d'Ariel Sharon. Et enfin, une saga familiale, dont le but est triple : incarner des colons juifs (l'agronome Jehuda Khan et sa famille), incarner les idéologues messianiques (le rabbin Benjamin Khan et sa famille), et les mettre en parallèle avec le destin d'Ariel Sharon (les jumeaux Khan étant des amis d'enfance d' « Arik » Sharon). Les personnages sont peut-être un peu stéréotypés, mais ils servent la thèse de l'auteur, ils démontrent l'absurdité de ce conflit sans fin. Ils nous montrent tous une facette de la société israélienne d'aujourd'hui, de ses fondateurs pleins d'espoirs (de haine pour certains) à sa jeunesse désabusée. On croise des extrémistes et des pacifistes dans les deux camps (palestiniens et israéliens), des (très) pauvres, des riches, on mange avec eux, au restaurant, dans leur famille, on goûte à leurs plats, on regarde les anémones, les amaryllis et les palmiers qui poussent, on est là-bas. On traverse L Histoire (on voit aussi des combats et des massacres, beaucoup moins poétiques…). Et on « thrille » dans la course poursuite qui oppose le journaliste Thomas Haegen au Shin Beth (le service de sécurité intérieure d'Israël).
Bref, un livre qui peut décourager par son volume, mais qui en vaut vraiment la peine.
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Le début du roman est très compliqué à appréhender. Non seulement l'intrigue est lourde et difficile, mais en plus l'auteur utilise énormément de pronoms. Je me suis demandé plus d'une fois qui parlait... Ça n'aide pas à rentrer dans l'histoire. Ensuite, il y a les changements d'époques. Il faut s'adapter aux changements de personnages, de contexte... Et les transitions ne sont pas toujours faites avec subtilité. C'est loin d'être une lecture reposante. Il faut rester attentif, sinon on se perd très vite.

Dans la première partie du roman, j'ai largement préféré les chapitres consacrées aux familles juives du passé plutôt qu'aux aventures de Tom Hagen. Non seulement le contexte est plus facile à comprendre, mais surtout, je trouve la narration plus fluide. Les chapitres qui se déroulent dans notre "présent" ont un rythme haletant, mais c'est difficile d'avoir une vue d'ensemble. Les enjeux politiques et l'ambiance de guerre rend le tout très dense, avec beaucoup de protagonistes, de noms. J'ai eu du mal à suivre. Je ne sais pas si l'auteur est un passionné d'Histoire et de politique ou s'il s'est beaucoup documenté, mais ce livre est par moment tellement technique et complexe que mon intérêt a un poil chuté. le niveau de concentration est élevé.

Concernant les personnages, j'ai eu du mal à m'attacher à Tom Hagen. Son personnage est complexe. Parfois on l'admire pour ce qu'il fait, pour sa bravoure, mais parfois, on le déteste pour ses mêmes raisons. Sa quête de l'exclusivité va lui coûter cher. Mais au fil des pages, il devient plus attachant.

En résumé, Breaking News fut une lecture instructive et intéressante, mais le sujet et le style de l'auteur ont fait que parfois, le plaisir de lire à disparu. Certains chapitres sont tellement longs que l'on n'en voit pas la fin. Et moi qui aime lire "par chapitres" ce fut par moment laborieux. Mais si vous aimez L Histoire et plus particulièrement ce qui touche à notre actualité, alors ce livre vous plaira. Et malgré un sujet dense, l'ensemble est assez haletant pour vous tenir en haleine et vous faire passer un bon moment. Même si certains passages traînent en longueur et ralentissent le rythme.
Lien : https://shelunaitachronicles..
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Attention, c'est du lourd ! Et ce dans tous les sens du terme !
Déjà, c'est un pavé de presque 1000 pages et il aurait pu faire plus, car la taille des caractères n'est pas non plus énorme et la mise en page se veut être réduit à l'économie. Rassurez-vous cependant, ça se lit sans loupe !
Un début très difficile, je dois l'avouer. Est-ce la difficulté de s'adapter à un style ?
Je suis aussi toujours peu fan du présent narratif.
L'auteur veut mettre de l'énergie, mais par moment, on ne sait même pas de qui il parle ou à qui il s'adresse. Il en fait des tonnes, digresse et va rarement droit au but.
L'histoire parait au premier abord alambiquée. Elle est d'actualité en tout cas pour ne pas dire terrorisante.
Pour être franc, il m'a fallu presque 300 pages pour me mettre dans le roman. Des passages sont passionnants, mais c'est quand même bien long..
Ce roman aurait mérité d'être coupé. Quelques passages ne servent pas le récit.
De plus, il nous impose une lecture attentive. Il faut sans cesse rester concentré.
Le roman nous offre deux fils conducteurs. Les fils sont très denses et parfois, on se demande où l'auteur veut en venir.
D'un côté, on suit les péripéties de Tom Hagen à partir de 2008, c'est un reporter émérite, mais au fond du trou.
De l'autre côté, on suit Arik, Benjamin et Jehuda. Là, on démarre en 1929.
Sérieusement, accrochez-vous !
Car le style est très incisif. C'est acide et très rentre-dedans. L'auteur se permet même de tutoyer son lecteur. On s'y retrouve, mais c'est pas évident d'autant plus que les transitions sont souvent inexistantes.
Mais est-ce que ça vaut le coup de s'accrocher ?
Oui, oui, c'est pourquoi je mets tout de même 4 étoiles au roman, car Schätzing fait tout de même preuve d'un grand talent.
On ne peut pas dire qu'il n'a pas travaillé son sujet déjà.
Son style, bien que corrosif, est vraiment plein d'énergie. Il nous transporte tout de même. Et le roman devient de plus intéressant au fil des pages.
Tom Hagen est un personnage attachant. Au coeur d'un scandale énorme, il va en baver le pauvre.
De l'autre côté, on en apprend beaucoup au niveau géopolitique et historique.
C'est le point fort de ce livre. C'est un thriller certes, mais aussi un manuel d'histoire à lui seul.
Personnellement, j'ai beaucoup aimé.
Faut dire qu'il est précis Schätzing et qu'il ne laisse rien au hasard.
Au delà du côté thriller, ce roman ne dévoile que des vérités. Il nous sert l'horreur sur un plateau et dénonce les absurdités de conflits qui ne cessent de se répéter au fil des temps.
C'est un roman humaniste aussi.
Bref, je me suis accroché et j'ai beaucoup aimé. C'est dense, c'est riche, c'est lourd, mais bon sang que c'est passionnant !
Lien : http://jldragon.over-blog.co..
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