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Citations sur Ivanhoé (57)

[Jean sans terres] donna une nouvelle preuve de cette légèreté et de cette étourderie, lorsqu'il fut envoyé en Irlande, par Henri II, son père, pour se concilier l'affection des habitants de ce royaume, qui venait d'être réuni à l'Angleterre. Dans cette circonstance, les chefs irlandais s'empressèrent de venir présenter leurs hommages au jeune prince, et de lui offrir le baiser de paix ; mais, au lieu de les recevoir avec bienveillance, Jean et ses courtisans, tous aussi fous que lui, ne purent résister à la tentation de tirer ces chefs par leurs longues barbes, conduite qui, comme on se le figure aisément, excita la plus vive indignation en Irlande. Nous avons cité cet exemple afin que le lecteur, jugeant par lui-même du caractère de Jean et de ses inconséquences, ne soit pas surpris de sa conduite.
Page 223 (Tome 33 des œuvres complètes de Walter Scott, sans date, nom d'éditeur, ni de traducteur)
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(Bracy)
Allons, Fitzurse, nous nous connaissons, tu es poussé par l'ambition, et moi par le plaisir, comme il sied à la différence de nos âges. Du prince Jean, tu penses comme moi ; qu'il est trop faible pour être un monarque déterminé, trop tyrannique pour être un monarque accommodant, trop arrogant et présomptueux pour être un monarque populaire, trop capricieux et craintif pour rester longtemps monarque de quelque espèce que ce soit. Mais c'est un monarque grâce auquel Fitzurse et Bracy espèrent s'élever et prospérer ; et c'est pourquoi vous le soutenez par vos manœuvres politiques, et moi avec les lances de mes Francs Compagnons.
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- [...] Mais l’adversité fait plier le cœur comme le feu assouplit l’acier rebelle, et ceux qui ne sont plus leurs propres maîtres et qui ont cessé d’être les habitants d’un État libre et indépendant sont obligés de s’humilier devant des étrangers.
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- [...] Dis-moi, mon brave, sommes-nous près de sa demeure ? Peux-tu nous en indiquer la route ?
- La route sera difficile à trouver, répondit Gurth [...], et la famille de Cédric se couche de bonne heure.
- Bah ! ne dites pas cela, drôle, dit le cavalier armé ; il lui sera facile de se lever et de fournir aux besoins de voyageurs tels que nous, qui n’entendons pas nous humilier à solliciter l’hospitalité que nous avons le droit d’exiger.
- Je ne sais pas, dit Gurth d’un ton rauque, si je dois montrer le chemin de la maison de mon maître à ceux qui demandent, comme un droit, cet abri que la plupart sont bien heureux de solliciter comme une grâce.
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La courtoisie des paroles, quand elle sert à la vilenie des actions, ressemble à une ceinture de chevalier autour du corps d'un manant.
Mieux eût valu pour votre honneur conserver l'habit et le langage d'un brigand qu'en déguiser la conduite sous les façons d'un galant homme.
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Voyez, Conrad, le danger de céder aux premières tentations de Satan ! on fixe ses regards sur une femme, uniquement pour satisfaire le plaisir des yeux, pour contempler ce qu'on appelle la beauté, et l'ennemi du genre humain emploie les sortilèges et les talismans pour compléter l’œuvre de notre perte, commencé par l'imprudence et la légèreté.
Page 101 (3e partie d'Ivanhoe, tome 35 des œuvres complètes de W Scott)
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- Ciel et enfer ! vociféra le chevalier blessé. Oh ! encore quelques instants de force, que je puisse me traîner jusqu’à la mêlée et y trouver une mort digne d’un homme de mon rang !
- N’y pense pas, vaillant guerrier ! dit Ulrica ; tu ne mourras pas de la mort du soldat ; tu périras comme le renard dans sa tanière, lorsque les paysans ont mis le feu à la paille humide.
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Tout ce qui était nouveau, tout ce qui sentait l'aventure avait des charmes pour Richard Coeur-de-Lion, et un danger qu'il avait bravé et surmonté ne faisait qu'augmenter le prix à ses yeux. Dans ce roi courageux et téméraire, le caractère brillant mais inutile d'un chevalier de roman se trouvait en quelque sorte renouvelé et réalisé, et la gloire personnelle qu'il devait obtenir par ses propres faits d'armes était bien autrement chère à son imagination exaltée que ne l'eut été l'éclat d'un gouvernement de politique et de sagesse.

Ainsi son règne fut-il comme le cours d'un météore rapide et étincelant qui parcourt le ciel, répandant autour de lui une lumière éblouissante, mais inutile, que remplace aussitôt une obscurité profonde. Ces hauts faits chevaleresques fournirent des sujets de chants aux bardes et aux ménestrels, mais ne laissèrent à son pays aucun de ces bienfaits durables sur lesquels l'histoire aime à s'arrêter et qu'elle présente comme un exemple à la postérité.
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Fais bien attention pourtant que je ne te permets de tuer que trois daims chaque saison, et si cette permission ne te suffit pas pour en tuer trente, je ne suis ni chevalier chrétien, ni roi d'Angleterre.
-Votre Majesté peut être assurée qu'avec la grâce de saint Dustan, je tâcherai en toute humilité d'opérer le miracle de la multiplication des daims.
3e partie d'Ivanhoé, page 188
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Il y a des actions qu'il faut nécessairement accomplir, et dont l’exécutant n'obtient de nous ni amour ni honneur; et il y a peut-être des refus de nous servir qui ont pour effet au contraire de rehausser dans notre estime ceux qui déclinent nos injonctions.
(le prince Jean)
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