AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,78

sur 593 notes
Ivanhoé est l'une des "Waverley Novels" de Walter Scott, et l'une de celles qui m'a le plus marqué.
Elle retrace le retour du chevalier Wilfrid d'Ivanhoé des croisades, sous le nom de Chevalier Déshérité, et les désagréables changements qui ont eu lieu dans son pays.
De tournoi en bataille, Ivanhoé est mêlé aux enjeux politiques entre Saxons et Normand en Angleterre, et croisera la route de nombreux personnages que tout fan de Robin des bois reconnaitra.
On sent néanmoins que le livre a été écrit en 1819, à une époque où les notions d'égalité n'étaient pas les nôtres. du coup, si le traitement de certains personnages peut paraitre étonnant aujourd'hui, voire choquant, une fois l'ouvrage remis dans son contexte historique, on assiste à un tableau romancé mais passionnant de la vie à l'époque, et on ne peut s'empêcher de voir en Wilfrid la définition du preux chevalier.

Un ouvrage court, mais à lire absolument !
Commenter  J’apprécie          50
Voici un roman que j'ai eu plaisir à découvrir. Ecrit par Walter Scott que je ne connais guère pour ne pas dire, pas. de ce que j'ai lu ici et là, Walter Scott a commencé par écrire des romans régionalistes écossais, son pays natal, avant de se lancer vers 1819 dans un roman qui se passe au Moyen Age et en Angleterre, qui lui assura un durable succès.

Moi qui connais très bien les films d'aventures de cette période historique (Thorpe, …) à travers "ivanhoé" ou "Robin des Bois", j'ai été surpris par l'ampleur de ce roman – épais de 850 pages en Folio avec les annexes et les notes - que je qualifierais bien "à tiroirs". En effet, on peut le lire à plusieurs niveaux.

Le premier niveau, le plus simple consiste à lire les aventures mouvementées des différents héros, le chevalier noir, le chevalier déshérité, Cédric le Saxon, Locksley, la belle Rowenna et la merveilleuse Rebecca pour ne citer que les "bons" personnages avec leurs surnoms initiaux pour garder un peu de mystère et réduire les risques de spoilage (ou "divulgation intempestive" ???) … Et déjà on se fait bien plaisir car les personnages prennent un peu plus d'ampleur que dans les films.

Le deuxième niveau permet de pénétrer cette histoire de l'Angleterre saxonne et normande suite à la conquête de Guillaume (le Normand) en en donnant de nombreuses clés. Notamment, l'opinion très intéressante longuement développée par Walter Scott sur les templiers qui revenus des croisades avaient tenté d'imposer sinon un pouvoir politique, au moins un esprit à la société d'alors. Pour continuer sur ce "segment", Walter Scott déplore l'hypocrisie de ces chevaliers dont les moeurs réelles n'étaient pas forcément ceux qu'ils laissaient paraître de rigueur et d'abstinence. En particulier, leur "foi" cachait une intolérance radicale et haineuse face aux juifs dont c'est un important sujet dans le livre (nettement adoucie dans les films…). Honnêtement, d'ailleurs, pour ce qui me concerne, c'est un discours assez nouveau car en France je gardais plutôt l'impression de templiers auréolés à la fois de gloire, de mystère et de respect. J'en veux pour preuve que les nombreuses "maisons des templiers" qu'on trouvent en France sont plutôt bien considérées comme source d'intérêt historique. Bien sûr, il y a les nombreuses histoires qui tiennent du fantasme concernant le fameux trésor des templiers…

En guise de troisième niveau de lecture, le roman permet aussi d'accéder (dans sa version "folio") à une grande quantité de détails, précisions, discussions historiques fort intéressantes, développement de notions héraldiques, etc. etc.

Bref, la lecture du roman est une aventure en soi …

Le style est agréable et, Walter Scott, n'hésite pas à faire des retours pour compléter certains personnages ou certaines actions. Je citerais en particulier l'histoire du "chevalier déshérité" qui est blessé lors d'un tournoi et dont je ne parvenais pas à savoir ce qu'il était devenu. J'avais beau relire, revenir en arrière, impossible de savoir. Quelle énigme dont je pensais bien pourtant qu'elle avait son importance ! Evidemment le rusé Walter Scott avait omis d'en parler pour mieux justifier un chapitre en aval où toutes les explications étaient enfin données. Et mon Walter Scott de commencer son chapitre XVI par "Le lecteur peut avoir oublié tout ce que l'issue du tournoi devaient aux prouesses d'un chevalier inconnu etc…" !

Au final, roman très intéressant qui donne un éclairage "façon XIXème" à cette partie de l'Histoire de l'Angleterre.

Nul doute que je vais essayer autre chose de Walter Scott et en particulier ces romans régionalistes écossais. Peut-être Rob Roy
Commenter  J’apprécie          40
Très long à lire, avec beaucoup de broderie. Mais c'est souvent ainsi que l'on imagine les approches au moyen-âge. Malgré les longueurs (j'admets avoir sauté quelques passages), ça se lit bien. Il y a de la variété d'action, d'innombrables personnages, énormément d'enjeux... Bref ! Pas de quoi s'ennuyer non plus malgré les longueurs fatigantes.
Et puis c'est amusant de voir la vision historique de l'époque, même si en toute franchise j'ignore toujours la position historique aujourd'hui sur l'entente entre les anglais et les normands.
Commenter  J’apprécie          43
On y lit l'histoire d'Ivanhoe, le pèlerin qui revient incognito dans son comté, et surtout la guerre froide entre les Normands (les Français), dont Briand de Bois-Guilbert est le plus fier représentant, et les Anglo-Saxons, les "indigènes" de Grande-Bretagne, dont Ivanhoe et son père sont les plus illustres spécimens. L'alliance de ces deux cultures est, selon l'auteur, le ciment du Royaume Uni moderne. L'"amoureuse" du personnage principal, Lady Rowena, manque un peu de profondeur, mais cela est fort bien contrebalancé par la profondeur du personnage de Rebecca, qui doit fuir l'impétueux Briand de Bois-Guilbert, et n'est pas non plus insensible aux charmes du ténébreux Saxon.
Commenter  J’apprécie          40
Ce roman est un grand classique, réputé comme la référence des auteurs romantiques... j'ai donc débuté ma lecture avec un certain enthousiasme. Mais quelle déception ! Ce livre est long, voire interminable... L'auteur met des pages et des pages à nous expliquer un événement, il décrit en permanence les us et coutumes de l'époque comme s'il s'agissait d'un ouvrage documentaire sur le Moyen-Âge... Sans compter que la vision qu'on avait de cette période en 1819 est particulièrement caricaturale et naïve ! L'intrigue oscille entre stéréotype de l'amour courtois, guerres et dissimulations d'identités ; quant à la fin, elle est complètement rocambolesque...
Bref, on s'ennuie, et le style de Scott, qui juge en permanence les pratiques médiévales (il parle même d'une "époque arriérée" !) et rapporte un peu trop fidèlement l'antisémitisme de l'époque, est assez insupportable.
Commenter  J’apprécie          40
J'ai toujours entendu parler, étant enfant et même plus tard dans ma vie, du grand Chevalier Ivanhoe mais je n'ai decouvert que récemment qu'il était issu d'un roman et non d'une simple légende.
Après sa lecture, voilà une lacune de comblée.
Il s'agit d'une aventure dont les thèmes centraux sont la chevalerie et la loyauté.
Le contexte historique correspond à la période où le Prince Jean Sans Terre gouverne le Royaume d'Angleterre pendant que Richard Coeur de Lion est parti en croisade.
Le récit reste prenant du début à la fin, que ce soit lors de combats ou que ce soit lors des différents dialogues.
Commenter  J’apprécie          30
Tout le monde connaît, au moins de nom, Ivanhoé, Richard Coeur de Lion, Frère Tuck ou encore Robin des Bois, notamment grâce au célèbre film de Richard Thorpe, réunissant Robert Taylor dans le rôle-titre et Liz Taylor dans celui de Rébecca. Mais là où le film se concentrait sur l'histoire d'amour impossible entre le chevalier épris d'une Saxonne et la belle juive, Walter Scott s'intéresse avant tout aux intrigues et autres complots qui mettent aux prises Normands et Saxons, et même s'il sacrifie régulièrement aux exigences du genre romanesque, parfois jusqu'à l'excès (avec par exemple la résurrection complètement rocambolesque de l'un des personnages), Scott fait revivre sous nos yeux cette fin du XIIe siècle tourmentée, où les Saxons tentent une dernière fois de se rebeller contre l'autorité tyrannique que les Normands cherchent par tous les moyens, même les plus ignobles, à leur imposer. Absolument passionnant, fourmillant de scènes amusantes (tel ce passage où le bouffon de Cédric, Wamba, afin d'éviter un contact qu'il juge déshonorant avec le juif Isaac, se sert d'un jambon comme d'un bouclier), le roman de Walter Scott nous livre aussi son lot de combats épiques (l'assaut du château de Front-de-Boeuf par les hors-la-loi de Sherwood, menés par un certain Locksley, en est sans doute le meilleur exemple), de tournois palpitants et de trahisons et rebondissements en série, jusqu'à un incroyable procès pour sorcellerie instruit de façon arbitraire par les sbires du prince Jean. le style, volontairement vieillot et ampoulé, reste étonnamment agréable à lire, et même les longues descriptions des scènes de combat, des lieux ou des personnages font partie intégrante de l'intrigue et ne sont jamais lassantes ni superflues... (la suite en cliquant sur le lien ci-dessous !)
Lien : http://ars-legendi.over-blog..
Commenter  J’apprécie          30
Avec ce livre, j'ai fait ce qu'il ne faut jamais faire : j'ai vu le film avant de lire le livre. Cela dit, ça m'a permis de ne pas être totalement perdue pendant ma lecture (j'avais treize ans, comprenez) et de pouvoir mettre un visage sur les personnages principaux. J'ai aimé ce roman, avec ses tirades théâtrales, ses grandes envolées sur l'honneur chevaleresque, ses combats épiques, ses descriptions hautes en couleur... Mais il y a un élément qu'on oublie un peu trop : ce pauvre ivanhoé, dont le point de vue, les sentiments et les projets ne semblent aucunement intéresser le narrateur. On nous parle en long en large et en travers de Cédric de Rotherwood, de l'abbé Jorvaux qui ne sert à rien, de Rowena qui est si faible et si belle, de Rebecca qui est si courageuse, de Bois-Guilbert qui est affreux, d'Athelstane de Coningsburg qui ne sert pas non plus à grand-chose, de Gurth le gardien de pourceaux, de Wamba le fou, de Richard Plantagenêt qui fait le con au lieu de s'occuper de son trône, mais PAS du héros. À croire qu'il est seulement le catalyseur de l'aventure, le point de ralliement des différents personnages.

Il y a beaucoup de différence avec le film, à commencer par un certain nombre de personnages qui ont été supprimés. Autre exemple, ivanhoé et ses alliés ne sont nullement animés d'un quelconque but : ils se baladent de pages en pages, au gré des évènements. le pire, je pense que c'est Richard. Dans le film de 1952, le roi arrive à la fin, libéré grâce aux gentils, pour dire quelques bons mots et clore l'histoire. Mais chez Walter Scott, NON, au mépris de toute vraisemblance historique (je rappelle qu'en vrai c'est sa môman qui a payé la rançon), Richard s'échappe des geôles de Léopold d'Autriche et revient en Angleterre, sans que ça se sache...Va-t-il rassembler ses partisans pour contrer le prince Jean ? Là encore, NON, il se pointe incognito au tournoi d'Ashby-de-la-Zouche, avant d'aller boire des coups et chanter avec un prêtre. Au moins, l'auteur reconnaît que notre ami au coeur de lion n'est pas un souverain idéal, qu'il un peu trop batailleur, trop chevaleresque... L'autre grande différence est qu'ivanhoé n'est vraiment actif qu'au début et à la fin du roman. Pendant toute la bataille de Torquilstone, il reste alité et se fait décrire les évènements par Rebecca.

Quoique en dise le résumé ci-dessus, le livre présente un Moyen-Âge fortement idéalisé, pas toujours conforme à la réalité (par exemple, Walter Scott dit que Cédric a des "esclaves", alors qu'il s'agit de serfs, ce qui est différent). Mais ce roman demeure excellent, il permet de s'évader, de courir les forêts, les routes et les tournois, de rire du procès ridicule que le grand maître des templiers fait à Rebecca et des démêlés d'Athelstane avec le clergé, de déplorer le ridicule de la mort de Bois-Guilbert ("il périssait victime de la violence de ses passions", allez, on fait tous semblant d'y croire) et de retrouver ce "beau" Moyen-Âge, celui de notre enfance.
Commenter  J’apprécie          20
Une reference du roman d'aventure qui n'a ps pris une ride: Ici nous replongeons au moyen age pour notre plus grand plaisir dans une aventure epique qui nous ient en haleine d'un bout à l'autre de l'oeuvre: Un best seller à deguster !
Commenter  J’apprécie          20
Le premier roman historique qui a inspiré tous les autres. Il y a des affrontements épiques, des héros parfaits, des méchants maléfiques, des belles jeunes filles pures... Peut sembler un peu cliché ou facile, mais une bon moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (2756) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Chefs-d'oeuvre de la littérature

Quel écrivain est l'auteur de Madame Bovary ?

Honoré de Balzac
Stendhal
Gustave Flaubert
Guy de Maupassant

8 questions
11128 lecteurs ont répondu
Thèmes : chef d'oeuvre intemporels , classiqueCréer un quiz sur ce livre

{* *}