IVANHOÉ
Auteur :
Walter Scott
Genre : Aventure/Moyen-Âge/ Retour de Richard Plantagenêt (
Richard Coeur-de-Lion) en Angleterre.
Première Publication : 1820 : l'auteur avait commencé à écrire cet ouvrage en 1 819.
Premier Traducteur :
Auguste Jean-Baptiste Defauconpret (avec un N avant le P, 1767-1843).
Dernier traducteur/Éditeur et préface avec annotation : Alain Jumeau.
Écriture : Police petit caractère (les annotations sont encore plus petites).
Pages : 732 avec notation et mini-biographie de l'auteur.
Édition :
Livre de Poche (Alain Jumeau).
Résumé :
Tournois, combats, complots et amours.
Avec ivanhoé,
Walter Scott abandonne l'Écosse pour l'Angleterre du XIIe siècle, celle de la résistance des Saxons contre les Normands, leurs maîtres depuis la conquête de 1 066. Son héros s'y trouve pris dans l'entrelacs et les conflits des fidélités familiales, féodales, amoureuses.
Son père veut briser ses amours au nom d'une chimérique restauration de la royauté saxonne. Son roi et bienfaiteur,
Richard Coeur-de-Lion, qu'il a accompagné à la croisade est à son retour menacé d'être dépossédé du trône par les intrigues de son frère Jean et de ses alliés. ivanhoé doit défendre son roi, regagner son héritage, sa place dans sa famille et la belle Rowena. Il lui faut combattre sur tous les fronts, y compris celui de l'amour.
Mon avis personnel :
Je n'ai pas lu la seconde ancienne traduction, celle d'
Alexandre Dumas Père qui c'était lui aussi intéressé à ivanhoé, car, il avait écrit dans le même style que celui-ci : Robin des Bois. Non, je me suis plus intéressé à la première traduction, celle d'
Auguste Jean-Baptiste Defauconpret, certainement le traducteur le plus proche de l'original.
Le nouveau traducteur est un historien ; il n'a pas trahi l'oeuvre de
Walter Scott ; il a simplement vérifié les dires historiques de son auteur original.
Est-ce une bonne traduction, vu qu'Alain Jumeau s'étendait plus sur les travaux d'écriture de Defauconpret que celle de Dumas auquel ces derniers plus faciles à lire, mais pas forcément dans l'originalité.
Bien sûr, je suis assez déçu du livre de
Walter Scott, dont, j'ai une préférence pour ses écrits de son Écosse Natale (Les Warweley,
Rob Roy et Quentin Duward).
Qu'est-ce qui m'a déçu ?
Le Héros, lui-même !
Le livre original de Scott, s'appelle bien ivanhoé, seulement ce personnage littéraire, je le trouve assez fade, car sur 44 chapitres, le présumé héros est uniquement ou entièrement dans cinq ou six chapitres, le reste des autres chapitres sont contenus sur le Chevalier Noir, Locksley (Robin des bois), Cédric, le père d'ivanhoé, Rebecca, Isaac de York, père de Rebecca, Brian de Guilbert, et Maurice de Bracy (mon personnage préféré du livre). Ce dernier qui paraissait le gros méchant du bouquin, est en réalité le seul qui se pose des questions sur sa loyauté. Pour moi de Bracy, est le personnage le mieux travaillé, peut-être aussi le plus intéressant, car il sait que l'Angleterre est perdu sans un vrai roi, comme bon Normand de façade ; il va décider de rejoindre à la fin du roman le Roi de France. le personnage que je blâme le plus, est Brian Bois de Guilbert, un pauvre pantin de l'Ordre des templiers qui s'amourache d'une jeune guérisseuse juive, Rebecca qui en réalité le déteste. Sa fin est grotesque ; il meurt d'une profonde émotion qu'ivanhoé blessé lors du dernier tournois disait - « Que c'était la vengeance de Dieu ».
Un peu trop gros comme argument. le dernier chapitre m'a laissé complètement indifférent, le personnage Locksley disparaît vers l'avant-dernier chapitre sans aucune raison, (on entend plus parlé de lui), alors que celui-ci était visible que celui du soi-disant héros dans plus de vingt chapitres.
Le Livre de Scott se concentre uniquement sur le Chevalier Noir dont ses surnoms sont le Chevalier Feignant, puis le Chevalier aux Cadenas. Qui est-ce mystérieux chevalier qui apparaît au troisième chapitre, jusqu'au dernier ? Un mystère que vous seul, vous découvrirez en lisant ce roman.
Un point de vue intéressant dans le livre Les Normands et les Saxons sont frères ennemis : Richard Plantagenêt et le Prince Jean ou Jean sans-Terre sont frères ; leur mère est Alienor d'Aquitaine, la Régente Mère de France…
On comprend mieux, maintenant pourquoi, le personnage d'ivanhoé fut adapté une seule fois au cinéma à Hollywood dans les années cinquante avec les deux Taylor (Robert et Elizabeth, aucun lien parenté), et que le scénariste pour rendre solide son histoire devait se sentir obligé de tricher avec le livre de Scott en gardant uniquement le passage du héros du tournoi et du château en flamme, le reste pour donner une force au personnage central est une pure invention narrative pour le cinéma hollywoodien.