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3,61

sur 101 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
FAERY'S NOT DEAD (OU PRESQUE).

Rien ne va plus au royaume des fées britanniques et d'ailleurs :

- deux morceaux d'un tissu précieux appartenant au clan Mac Leod ont été dérobé par deux fées délurées, musiciennes averties mais implacables faiseuses d'embrouilles monumentales et répondant aux noms de Heather MacKintosh et Morag MacPherson.
- le roi des fées de Cornouailles, converti à la révolution industrielle et à la civilisation marchande, est sur le point de conquérir de nouvelles parts de marché, par la force s'il le faut, et se prépare activement à assujettir les fées écossaises.
- les deux enfants de ce roi ne partageant pas ses nouveaux idéaux se sont enfuis avec les deux musiciennes frappadingues et quelques autres de leurs coreligionnaires, atterrissant sans l'avoir prévu mais par la grâce de champignons dont la consommation est réprouvée par la morale au beau milieu de Manhattan, non loin de Central Park.
- Dinnie, un gros balourd asocial, obsédé, vulgaire, égoïste et malpoli est désespérément amoureux de Kerry, la belle jeune femme d'en face ; elle même est en pleine déprime amoureuse car le beau et talentueux Dan, qui devait lui apprendre les solos de Johnny Thunders, feu le guitariste génial des New-York Dolls, l'a larguée en découvrant son sac de colostomie lui permettant de survivre à sa maladie de Crohn.
- Les mendiants meurent par dizaines - sans que cela ait le moindre rapport direct avec notre histoire - dans les rues malpropres de la métropole américaine mais cela n'empêche pas Magenta, une clocharde de trente-cinq ans, helléniste patentée et alcoolique notoire de diriger l'armée d'un Xénophon imaginaire contre les méchants perses commandés par Joshua, un autre SDF à qui elle a dérobé la recette d'un cocktail pire que du vitriol...
- Les fées autochtones - d'origine chinoise, ghanéenne et italienne - vivaient en paix et sans aucune interaction notable avant l'arrivée de Morag et de Heather... Pour le meilleur mais peut-être aussi pour le pire !
- Un malheureux violon magique qui ne cesse d'être perdu, détruit, oublié, retrouvé, réparé puis à nouveau détruit, etc
- Des écureuils très futés s'y font tour à tour historiens et politologues...

Le joyeux capharnaüm que voilà, accompagné de moult beuveries au whisky, au bourbon, à la bière, à l'alcool de riz et au vin, dans une ambiance enchaînant les solos de guitare Gibson Tiger Top 1958, de la musique underground des années 80/90 (un peu de garage, beaucoup de punk, pas mal de hardcore et de grunge, etc), des morceaux d'anthologie de la musique celte irlandaise et écossaise, au violon, à la flûte ou à la cornemuse, l'ensemble sur fond de Big Apple, omniprésente dans tous les clichés du genre.

C'est à lire rapidement et d'une traite de manière à ne pas trop avoir le temps de s'apercevoir des répétitions scénaristiques, des redites humoristiques, des petites lourdeurs et grandes facilités qui émaillent ce roman gentiment déluré qu'on prendra pour la plage ou pour réchauffer un long week-end de pluie. Ce n'est certainement pas le chef d'oeuvre annoncé par Neil Gaiman - qui en profite d'ailleurs pour faire la promo de son bouquin "American Gods", dont nous avons déjà fait la sévère critique : Gaiman n'est décidément pas pour nous -, ce n'est pas non plus absolument mauvais puisqu'on n'a guère le temps de s'y ennuyer, qu'on s'y amuse même régulièrement, que l'idée en est assez originale et que c'est suffisamment cultivé pour que, d'une référence à l'autre, le lecteur ait envie d'aller chercher de son côté tout ce qu'on y "entend".

Un livre sans importance majeure mais à prendre pour ce qu'il est - et ce n'est sans doute pas un hasard si la pièce de Shakespeare montée par l'un des personnages de l'intrigue n'est ni Richard III ni Hamlet mais le songe d'une nuit d'été, d'ailleurs tourné totalement en ridicule -, à savoir une aimable bouffonnerie qui fera parfois rire et plus souvent sourire, sans trop lasser ni trop déranger, juste le nombre de pages avant de se transformer irrémédiablement en indigestion. Ouf !
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Oubliez les jolies petites fées aux joues roses, aux cheveux soyeux et aux petites robes à paillettes! Imaginez plutôt deux fées écossaises à la coloration capillaire improbable, portant kilts et épées (et violon pour jouer du tradi et du punk !), ayant abusé du whisky et qui atterrissent sur le rebord de la fenêtre d'un violoniste aussi nul que désagréable, obsédé et looser dans l'âme. Ces fées là rotent, jurent, vomissent...mais ça va, ça sent la rose pour les humains!

Oubliez les intrigues bien ficelées, les rebondissements justement dosés, le suspens et une certaine logique. Imaginez plutôt un imbroglio en mode "repeat" mêlant des fées écossaises, irlandaises et new-yorkaises (celles de Harlem, celles de Little Italy et celles de China Town) et donc de la baston, des fées rebelles voulant quitter l'Écosse poursuivies par une armée royale (de fées évidemment), une jeune femme un peu hippie qui réalise un alphabet des fleurs celtique, un violon et une fleur mythiques qui passent de mains en mains, une clocharde qui entend des voix et se prend pour un antique général de guerre, un guitariste mort bien décidé à retrouver sa guitare .
Arrosez le tout de whiskey et d'une pincée de farfelu et tadam...vous obtenez une histoire qui se lit facilement et qui aurait été extrêmement sympa mais qui a trop pêché, pour moi, dans l'excès (situations répétitives, personnages caricaturaux). De plus, le "trash et décalé" promis en quatrième de couverture était vraiment soft.

Le fait que ça parte dans tous les sens et que j'ai eu l'impression de tourner en rond a émoussé mon intérêt et je n'ai pas trouvé l'ensemble si drôle que ça. Un peu déçue...
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Si ce roman avait été ajouté à ma wishlist par curiosité, et a rejoint ma bibliocartonthèque après avoir été dégotté en bouquinerie, le souvenir des quelques critiques mitigées que j'avais pu lire se sont effacées à la lecture de la préface plus qu'élogieuse de Neil Gaiman. En effet, contrairement à Luria dont la critique se situe un peu plus bas, j'aime bien Neil Gaiman. Assez pour lui faire confiance, en tout cas, quand il dit avoir beaucoup aimé ce livre.

Autant le dire tout de suite : je suis loin d'avoir partagé son enthousiasme.

Le simple fait d'avoir passé cinq jours sur ce petit bouquin d'à peine 350 pages imprimées gros en dit long en soi. Dès le début, j'ai eu du mal. Sans préambule, on nous balance deux fées bourrées qui débarquent et dégueulent chez Dinnie, personnage hautement désagréable s'il en est. Ambiance. La suite ne sera qu'une succession de péripéties décousues, fortement arrosées d'alcool, où les chemins de Dinnie, de sa voisine Kerry, de différents groupes de fées, d'une clocharde perdue dans son propre monde et d'un fantôme ne cessent de se croiser et s'entremêler, le tout autour d'une fleur faisant office de graal autant que de running gag, passant de main en main au gré des mésaventures des uns et des autres. Ajoutez à ça les péripéties d'un groupe de rebelles de l'autre côté de l'Atlantique... un sacré foutoir.

La narration n'aide franchement pas, certains chapitres laissant les protagonistes en fâcheuse posture pour les retrouver tirés d'affaire sur la page d'après, avant d'avoir droit à un bref récapitulatif. On passe également souvent sans transition d'un groupe ou d'un personnage à un autre. Certes, ça donne une vue d'ensemble... mais le souci, c'est que l'on devine, dès le départ, comment tout ça va finir. Et se farcir presque trois-cent pages de péripéties rarement intéressantes, parfois très répétitives, tout en sachant d'avance où l'on va... Bref, je me suis profondément ennuyé.

On sent également l'âge du livre via la grossophobie décomplexée concernant Dinnie, souvent réduit à sa masse corporelle et pour lequel la première étape pour séduire sa jolie voisine sera de devoir maigrir... Comme s'il ne pouvait pas devenir plus attirant et surtout plus agréable à vivre en restant gros ? Parce que son principal souci, ce n'est pas son apparence physique, mais bien sa personnalité exécrable.
A l'inverse, Kerry a été particulièrement bien traitée : atteinte de la maladie de Crohn, elle ne tombe ni dans le cliché de la battante-solaire-et-inspirante, ni dans celui de la fille-souffrante-et-désespérée. En fait, mis à part le sac où s'accumulent ses déjections, Kerry est une fille tout à fait normale, qui aime le rock, les fleurs et les friperies. Son obsession, c'est le concours d'art local et la fameuse pièce maîtresse de son alphabet des fleurs. Jamais le personnage n'est réduit à sa maladie. Et ça, c'est vachement cool.

Il faut également reconnaître un truc à ce bouquin, que finalement peu de livres peuvent de targuer de posséder : il a une âme, une vraie. le décor peu reluisant de la 4e rue, où les SDF semblent tous se presser pour mourir, les fées délurées, Kerry la hippie, les références musicales balancées un peu partout, entre rock et musique traditionnelle, la guerre qui couve chez les fées... et surtout le fait que tout s'imbrique parfaitement pour former un tout : il y a indubitablement quelque chose d'unique dans Les petites fées de New York, un truc qui fait que paradoxalement, si je me suis fait assez ch****, j'ai bien aimé me plonger dans cet univers original, qui me restera sans doute longtemps en tête.

Eeeeet pourtant, je n'arrive décidément pas à qualifier ce livre de « bon livre ». Il n'est pas mauvais non plus, mais sa lecture a été suffisamment laborieuse pour qu'il n'en reste qu'un sentiment très mitigé.
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Les fées, c'est gentil, c'est mignon. Même le titre semblait indiquer quelque chose de très positif. Mais détrompez-vous : les fées de Martin Millar font des reprises garage-punk de classiques écossais, elles boivent beaucoup trop et sont très vulgaires. Alors lorsqu'elles arrivent à New York, sur les territoires de fées qu'elles ne connaissent pas, et qu'elles décident d'aider les humains qu'elles croisent dans les bas-fonds de la ville, ça risque de mettre un sacré chantier.

Et je dois dire que je ne m'attendais pas du tout à un contexte aussi décalé. Martin Millar s'attarde vraiment sur les pires facettes de l'humanité et joue avec pour nous faire rire. Les fées n'évoluent qu'au milieu des plus tristes quartiers de New York et côtoient deux humains parmi les plus misérables : Dinnie, qui vit sans le sous dans un appartement qu'il loue au noir au dessus d'un théâtre. C'est un horrible personnage, dégoûtant, gros et vulgaire. Et Kerry, une jeune femme tout aussi fauchée, atteinte de la maladie de Crohn. Elle est enjouée, aime l'art et cherche a se venger de son ex petit ami.

Les fées, en aidant ces humains, vont créer des situations tellement pathétiques que le lecteur ne pourra s'empêcher de rire. On va suivre de nombreux autres personnages comme Magenta, une SDF qui délire complètement en se prenant pour Xénophon, et suivre l'avancement de la rébellion dans le royaume des fées. Car à force de vouloir calquer la société humaine, le royaume des fées va entrer dans la révolution industrielle et faire beaucoup de malheureux.

Chaque chapitre alterne donc plusieurs histoires, plusieurs points de vus. Si c'est une lecture plutôt laborieuse et difficile à suivre au début, on se rend vite compte que tous ces destins vont être liés. C'est aussi ce procédé qui aide au comique car chaque scène finit par faire écho à une autre.

Martin Millar dresse ainsi une véritable satire de la société grâce à sa vision décalée des fées. C'est une aventure vraiment délirante qu'il nous offre, tout en abordant des thèmes plutôt difficiles comme la maladie ou la folie et en nous montrant notre société telle qu'elle est. Dommage que certaines scènes soient répétitives, la fin tarde alors qu'elle est vraiment très touchante et drôle. Et c'est toute la force de ce livre : Martin Millar arrive terriblement bien à nous faire rire tout en nous délivrant un récit poignant.
Lien : http://bookshowl.blogspot.fr..
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Je ne saurais pas dire si j'ai apprécié ou non ce livre. Au début, la lecture est déroutante. On passe notre temps à passer d'une histoire à une autre pour n'avoir des liens entre ces histoires qu'à la fin du livre, ce qui est un peu frustrant. J'ai eu à vrai dire un peu de mal à rentrer dedans, mais une fois que l'on a bien placé les personnages suivre le fil m'a paru plus simple.
Puis avec un peu d'envie, je me suis faite au style et j'ai commencé à apprécier les personnages et à vouloir savoir leur histoire. Tout ça pour, au final, tourner en rond au bout de cent pages. Les histoires sont originales, mais ne sont pas transcendantes. On met des pages à avancer pour qu'au final la situation reparte de zéro. Un pas en avant deux en arrière… On patiente pour un peu d'action ou ne serait ce qu'un événement durant des pages. La lecture fait plus passer le temps qu'il ne divertit.
Bref, à avoir écrit cette critique, je me rends compte que finalement, j'ai été plutôt déçu par le roman. Dommage.
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Si vous aimez les fées déjantées en kilt et le whisky irlandais, les hippies et le punk rock, les rues de New York et la musique écossaise, si vous voulez un livre complètement déjanté, lisez ce livre dans l'heure ! Vivement déconseillé aux chafouins, aux abhorrateurs de violon et cornemuse, aux brûleurs de hippies, aux étriqués de l'humour, à tous ceux qui aiment la linéarité et ne veulent pas que les fées vomissent. A tous les autres : amusez-vous bien !
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Bel ouvrage, avec une certaine critique de la vie contemporaine.
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Bien, sans plus
Belle petite histoire, sans prétention. L'idée du départ m'avait fortement enthousiasmée mais par la suite, je suis restée un peu sur ma faim. L'histoire part un peu dans tous les sens, ce qui pourrait être un style agréable mais tombe rapidement dans le burlesque, sans que rien ne vienne contrebalancer l'effet (peu de rebondissements réels, peu de suspense ou d'humour véritable si on sort du burlesque,....). Heureusement que le roman est court. Je l'ai donc lu, sans déplaisir, mais sans plaisir réel non plus....
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Voici un livre qui me laisse dubitative... Je ne peux pas dire que je ne l'ai pas aimé, ni dire que je l'ai apprécié... Y'a du bon, beaucoup de mauvais, c'est fouillis, décousu, on se perd, puis on retrouve le fil par miracle... Dès le début j'ai eu du mal a entrer dans l'histoire. D'emblée on se retrouve avec 10 000 noms de fées écossaises, on a du mal à savoir qui est qui, qui fait quoi, et ce qu'elles font à New-York. J'ai vraiment dû m'accrocher pendant une bonne cinquantaine de pages pour commencer à m'y retrouver... Notons de plus, qu'à certains moment on se retrouve avec 4-5 groupes de personnages évoluant indépendamment... de quoi se perdre un peu plus si on ne l'était pas assez... Puis, les quelques personnages humains que l'on va suivre sont introduits vraiment trop facilement, sans vraiment de recherche ni d'originalité. Une intrigue, une histoire qui m'a vraiment décontenancée et perdue..

Certains personnages m'ont vraiment plu (c'est ce qui m'a permis de ne pas abandonner...). Je pense déjà à nos deux fées alcooliques, égocentriques, colériques, et susceptibles: Morag et Heather. Même si par moment elles sont horripilantes, elles restent attachantes et drôles. J'ai également apprécié Dinnie, même s'il est grossier, malpoli, obèse, joue affreusement mal du violon,.. En gros, n'a rien pour plaire. J'ai énormément apprécié son évolution, et, le fait qu'il ne tombe pas en adoration devant des fées est également agréable! Kerry, elle, est vraiment touchante, elle est malade mais ne se laisse pas abattre. Bref, des personnages tous plus différents les uns que les autres qui m'ont permis de m'accrocher à cette intrigue totalement décousue.

Malgré une intrigue pas réellement bien menée, ce livre dénonce, et c'est l'autre point que j'apprécie. Avec beaucoup d'humour, de dérision, l'auteur dénonce l'humanité, les guerres, la pauvreté, la mort, le racisme, l'homosexualité, l'amitié et j'en passe.... Même si beaucoup de longueurs se font sentir, certains passages valent vraiment le détour.

En conclusion, "Les petites fées de New-York" est une lecture qui me laisse perplexe. C'est le genre d'histoire dans laquelle on rentre sans vraiment savoir vers quoi elle nous mène et en se demandant s'il y a vraiment un but à tout ça. Si vous aimez les fées aux moeurs légères, les scènes burlesques et les jolies histoires d'amours et d'amitié, ce livre devrait vous plaire.
Lien : http://un--monde--livresque...
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