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Citations sur Filles de Shanghai (36)

Sam et toi étiez comme un couple de canards mandarins. Vous étiez toujours ensemble, telle une paire de baguettes, parfaitement associés et en constante harmonie.
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ma sœur ne comprend pas la nature du combat qui se livre chaque jour en moi : d’un côté, je veux que ma fille se sente américaine et qu’elle puisse profiter de tout ce qui s’offre à elle, par le simple fait d’être née dans ce pays ; de l’autre, j’ai peur de ne pas avoir réussi à lui enseigner les règles du devoir filial et de la tradition chinoise.
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Les véritables « propriétaires » de notre ville : s’agit-il des Anglais, des Américains, des Français ou des Japonais ? Les Chinois sont largement plus nombreux que tous les étrangers réunis, y compris dans la Concession internationale, mais n’ont pratiquement aucun droit.
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On nous répète sans arrêt que les histoires des femmes sont importance. Qui se soucie de ce qui se passe dans les cuisines, les salons ou les chambres à coucher ? Des relations entre les mères, les filles et les sœurs ? La maladie d'un enfant, les tristesses et les douleurs de l'accouchement, l'énergie qu'il faut déployer pour sauver la famille lorsque la guerre ou la misère sont rage - et même en temps normal - sont considérées comme insignifiantes, comparées aux hauts faits des hommes qui se battent contre la nature pour faire pousser des récoltes, engagent des guerres interminables pour défendre leur patrie ou luttent intérieurement à la recherche de la perfection. On nous dit que les hommes sont forts et courageux, mais je crois pour ma part que les femmes savent davantage accepter la défaite et supporter la souffrance, aussi bien physique que morale. Les hommes qui ont tenu un rôle important dans ma vie [...] ont mené d'une manière ou d'une autre ces grands combats masculins, mais leurs cœurs trop fragiles ont fléchi confrontés à des pertes que les femmes doivent quotidiennement supporter. En temps qu'hommes, ils ont dû faire preuve de détermination devant les obstacles et les tragédie, mais ils ont été aussi aisément broyés que des pétales de fleurs.
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Nous y voilà ! Elle l'a dit ! Ma repartie fuse si vite que je ne prends même pas la peine de réfléchir :
- Peux-tu me dire, dans ce cas, pourquoi tu passes plus de temps que moi avec elle ?
En prononçant ces mots, je me souviens du proverbe qui prétend que les catastrophes, comme les maladies, se transmettent oralement - ce qui signifie que certaines paroles peuvent se révéler aussi destructives que des bombes.
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Quelle impression déterminante conserve-t-on d’un lieu où l’on arrive pour la première fois? Est-ce le premier repas qu’on y prend? Le premier cône glacé qu’on y découvre? La première nuit passée dans un nouveau lit? La première promesse trahis? Le moment où l’on s’aperçoit qu’on ne compte pour rien dans la maison et que chacun vous considère uniquement comme la porteuse potentielle d’un nouvel héritier? Celui où l’on découvre que vos voisins sont pauvres au point de n’avoir glissé qu’un billet d’un dollar dans leurs lai see? Ou que votre beau-père, pourtant né dans ce pays, a vécu confiné dans Chinatown et n’est même pas capable de faire une phrase correcte en anglais? Et que les histoires auxquelles vous aviez fini par croire concernant l’aisance, le statut social et la prospérité de votre belle-famille ne sont que de la poudre aux yeux - aussi illusoires que la prétendue richesse de votre propre famille? 
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Je croyais que j'étais moderne. Je croyais que j'avais le choix. Je croyais que je ne ressemblait en rien à ma mère. Mais les dettes de jeu de mon père ont balayé tout ça. Sous peu je serai vendue - échangée comme tant d'autres filles avant moi - afin de venir en aide à ma famille. Je me sens tellement impuissante et prise au piège que je parviens à peine à respirer.
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Quand on a définitivement quitté son pays, qu'est-ce qu'on cherche à préserver au juste, et qu'est-ce qu'on accepte d'abandonner? Nous n'avons réussi à sauver que ce qui pouvait l'être: la langue et la cuisine chinoises, sans parler de l'argent que nous mettons de côté et que nous envoyons à la famille du Père Louie, dans son village natal.
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En songeant à tout ça, je regrette d'avoir si longtemps éprouvé une telle nostalgie à l'égard de Shanghai. Ces souvenirs enjolivés concernent des lieux, des personnes, des choses qui ont depuis longtemps disparu et n'existeront plus jamais, comme me l'a écrit Betsy. Je m'en veux à posteriori : comment ai-je pu ne pas voir les choses que j'avais sous les yeux pendant toutes ces années ? Et ne pas savourer leur douceur, au lieu de brasser des souvenirs qui n'étaient que cendres et poussières.
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Ceux qui ne repoussent pas le chien qui se noie sont déjà au nombre des hommes de bien.
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