Les communaux en Limousin étaient de vastes espaces souvent recouverts de lande qu'on défrichait en partie de temps à autre puis que l'on laissait à nouveau reposer. Ces terrains de parcours et de culture temporaire permettait aux paysans de survivre en sus des parcelles autour du village dont ils étaient propriétaires ou métayers. Les communaux dépendaient du village c'est à dire du hameau d'une dizaine ou d'une vingtaine de foyers qui était la cellule de base de la société rurale. On compte aussi dans les communaux le coudert du coeur de village qui comme son nom l' indique servait au pacage des bêtes; on trouve aussi des bien communautaires comme le four à pain ou la fontaine.
Certains communaux avaient été octroyés par les seigneurs lorsqu'ils fondaient une localité tels les Padouenc ou patus des pays Tolosans.
Les vastes communaux dérangeaient les riches qui auraient aimé devenir plus riches en les partageant mais aussi les législateurs dont la République qui por sa part y voyait le moyen de doter les petits paysans de quelques terres.
Ils sont devenus source de richesse lorsque les action de replantation ont été engagées au XIXe siècle chaque village se constituant une petite forêt, souvent de sapins. Gérés désormais par les communes dans le cadre de plans de gestion les coupes de bois sont un apport non négligeable pour les finances communales. Rajoutons le droit d'affouage qui permet par tirage au sort d'allotir une coupe entre plusieurs ayant droit.
Alors archaïsme ou modernité des terrains partagés de nos anciens?
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