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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Derrière sa bonne bedaine et ses joues qui virent parfois à l'écarlate lorsqu'une colère monte, le général Dourakine et son coeur gros comme son appétit est finalement une figure très attachante des petits romans de la Comtesse de Ségur.
C'est accompagné d'une gentille famille française, les Dérigny, que le général revient dans son pays, la Russie. Amateur de bonne chère arrosée de bons vins, il passe de la colère aux rires sans crier gare.
Ce petit monde arrive au château de Gromiline avec ses innombrables chambres qui feront rêver le lecteur. Mais une nièce, avec ses huit enfants ayant déjà hérités de la méchanceté de leur mère, vient convoiter les six cent mille roubles de revenu et les innombrables terres du généreux Dourakine.

Les bons sentiments ne sont donc pas les seuls à occuper ces petits chapitres. La nièce se délecte à souffleter ses domestiques ou à leur promettre cent coups de bâtons ! Les bagarres entre enfants sont inévitables et l'esprit d'initiative du bon Dérigny sauvera les protégés du général des mauvaises intentions de la détestable nièce.
Le petit fond historique sur la Russie est intéressant et devrait amener le lecteur en en savoir plus sur le fermage qui sévissait à l'époque dans ce pays, sur les dénonciations et les déportations en Sibérie.

L'adorable juron « sac à papier » que le général lance dès qu'il est outré nous fait délicieusement savourer le côté désuet de cette lecture. le parcours en berline, tirée par les chevaux, en est un autre.

Dès mes premiers pas de lectrice, j'ai dévoré quasi tous les livres de la Comtesse de Ségur et je me demande, avec une pointe de tristesse, si ses romans sont encore lus par la jeunesse d'aujourd'hui. Je ne pense pas, mais j'espère me tromper car finalement ils sont le reflet, certes un peu trop accentué, de la bonté et de la méchanceté de l'être humain. Il est vrai que les bons sont totalement gorgés de bons sentiments et que les mauvais font montre de très vilains penchants, mais ce côté manichéen n'est peut-être pas si loin de la vérité…
Et puis, à tout âge, ça fait du bien de savoir qu'il peut exister un oncle richissime qui utilise ses roubles transformés en francs (nostalgie !) pour faire le bonheur des gens honnêtes, non ?
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Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas lu un roman de la Comtesse de Segur.
J'appréhendais un peu craignant de découvrir un récit trop enfantin.
En réalité, j'ai trouvé cette lecture très plaisante.

Le Général Dourakine revient en Russie dans son domaine accompagné de ses amis français les Dérigny.
Peu de temps après, une de ces nièces, perfide, méchante, et vénale, s'invite dans cette demeure en espérant obtenir des faveurs puis l'héritage du Général.
L'hypocrisie dont elle fait preuve ne trompera pas le Général qui voit particulièrement clair dans son jeu.
Son attitude hautaine et méchante avec ses enfants, avec les Dérigny et avec le personnel du Général va très vite excéder celui-ci.

Habilement aidé de Dérigny, il déjouera les plans machiavéliques de sa nièce.
L'écriture est très agréable, les personnages attachants.
Alors, bien évidemment, ce livre jeunesse n'échappe pas à une morale : ne pas juger les gens d'après leurs origines, leurs biens ou leur richesse. Finalement cette morale est toujours d'actualité.
La comtesse profite de ce récit pour dénoncer le traitement réservé à ceux qui contestaient ou étaient soupçonnés de contester le pouvoir en place. La Sibérie et les travaux forcés....
Un agréable moment de lecture
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Je dois dire que ce général Dourakine m'a quelque peu réconcilié avec la comtesse De Ségur ! Je n'avais lu d'elle que deux romans auparavant : Les malheurs de Sophie et Quel amour d'enfant ! Dans le premier, les bêtises de Sophie ne me faisaient pas tellement rire, et dans le suivant, l'amour d'enfant en question était juste insupportable bien que tout-de-même adulée par sa famille ! Grrrr !

Si, ici, cela a mieux fonctionné à mon sens, c'est parce que l'on était placé du côté des "gentils" et non pas de petites filles pénibles ou agaçantes. Mais il y avait plus : j'ai pu découvrir une vraie histoire avec une vraie narration. Il s'agissait notamment d'un complot organisé contre Mme Papofski, la méchante, celle-là même qui n'a que le mot "fouetter" à la bouche. L'organisation de cette sorte de vengeance était sympathique à suivre. Enfin, le récit du prisonnier polonais échappé fut aussi une partie originale et prenante. Bref, ce roman est réussi car je le trouve plus universel et moins centré sur les enfants.

Après, ne nous méprenons pas, cela reste la comtesse De Ségur : bons sentiments, habitudes anciennes, les gentils très gentils, les méchants très méchants, les riches dominants les pauvres, le patriarcat. Oui, bon, on sait tout ça, on passe au-dessus (voire même cela nous permet de comprendre l'époque) et finalement, on apprécie ce roman !

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Dourakine signifie imbécile en russe. La Comtesse de Ségur a affublé ce terrible général d'un nom qui le ridiculise. J'aurais aimé connaitre cette interprétation, l'homme m'aurait moins impressionnée lorsque j'étais une petite lectrice. Je ne comprenais qu'il soit question d'aimer cet oncle tyrannique, d'excuser madame Papovski sa nièce acariâtre, et de plaindre la douce madame Dabrovine trop polie pour émettre un avis personnel.
Pourtant le style de ce roman m'enchantait et me faisait grandir. Je le relis avec plaisir.

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Ce général Dourakine était effrayant, pour les jeunes lecteurs que nous étions à la maison, non par ses colères énormes mais par le trop-plein de tout de sa personnalité : impossible d'imaginer un homme hurlant autant, battant autant les enfants, et si généreux que cela semblait trop également. AUjourd'hui, il parait non plus une caricature mais bien une figure qui semble avoir été très proche de la Comtesse de Ségur : intéressant et toujours un peu effrayant !
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Un roman qui a vieilli, comme tous les livres de la contesse de Ségur. Mais il est bon de le connaître pour avoir un début de culture littéraire.
Lien : http://araucaria.20six.fr/
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Une autrice mythique pour un roman classique qui n'a presque pas vieilli.on se regale page apres page dans ce roman où les passages theatraux succedent aux passages romanesques.Le talent de l'auteur perce page apres page et elle nous amène avec elle dans ce beau roman qui reste tres actuel
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La suite de L'auberge de l'Ange-Gardien où tout finira toujours bien à n'en pas douter. Cependant, j'ai trouvé ce volume plus dur, intransigeant, même un peu sadique, par rapport à d'autres.
Sa manière de traiter les russes m'a interrogée (elle est immigrante russe, née Sophie Rostopchine).
Parfois j'ai ris: quoi de mieux pour se remettre d'une randonnée épuisante en montagne lorsqu'on est à bout de souffle? Fumer un cigare. Par contre surtout pas trop de mûres, oulala ce serait dangereux!

Pour moi ce roman se distingue des autres, il a une atmosphère particulière, plus rude, plus dure, comme un poing serré.
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Jacques et Paul, les deux petits héros de l'Auberge de l'Ange-gardien, découvrent la Russie avec leurs parents et leur ami le général Dourakine qui les a invités à venir vivre sur son domaine de Gromiline. Ils ne tardent pas non plus à faire la connaissance de deux nièces du général et de leurs enfants. Deux familles aussi différentes que le jour et la nuit. le général sera-t-il la dupe de l'une de ses nièces qui n'aime que son héritage ?

La première moitié de ce roman est très manichéenne, entre les bons Derigny, le généreux (quoique colérique) général et la nièce mal intentionnée qui dissimule très mal son tempérament avide et violent. Les personnages restent tout au long divisés en deux camps bien distincts, avec deux destinées tout aussi distinctes. J'ai cependant pris plaisir à cette lecture. D'abord grâce à la personnalité du général. Il n'est pas un simple pitre un peu ridicule. Il est capable d'une grande finesse lorsqu'on se paie sa tête ou qu'on le prend pour plus bête qu'il n'est. Les Derigny sont aussi très sympathiques même s'ils sont trop parfaits.
Les manigances de la Papovski installent aussi un certain suspens qui fait de ce roman une lecture agréable et pas prise de tête.
Le fait qu'il se déroule en grande partie en Russie donne un intérêt supplémentaire quand on sait qu'il s'agit de la patrie natale de la comtesse de Ségur. Même si son propos est léger, on ne peut que noter les multiples allusions aux châtiments corporels infligés aux enfants et aux serviteurs, souvenirs d'une éducation qui fut loin d'être aussi douce que celle que préconisait la comtesse.

En résumé : Un roman qui paraît un peu cul-cul au départ mais qui se révèle une lecture distrayante et agréable.

Challenge Romans Jeunesse 2021/2022
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Le général Dourakine a réellement existé et la Comtesse de Ségur nous donne à lire, comme tous ses livres pour les jeunes, une sore de biographie. Sophie c'est elle, petite! le général elle l'a connu! tous ses livres ont une grande force romanesque....
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