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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Jean-Luc Seigle s'attarde sur la vie de Pauline Dubuisson, une femme qui fuit la France en 1961 après avoir vu le film de Clouzot avec Brigitte Bardot, "La vérité". Un film inspiré de sa vie et qui revient sur un évènement marquant. le livre est écrit à la première personne et on découvre une femme marquée, qui a été prise en grippe par une société tout entière. Difficile de savoir ce qui est romancé ou non dans le livre de Jean-Luc Seigle et du coup ça pose question sur le choix de l'écrivain de se mettre à la place de Pauline Dubuisson. Une figure controversée de cette époque.
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J'ignore par quel hasard ce livre se trouvait dans ma bibliothèque, et encore moins pourquoi je ne l'avais jamais ouvert ...
Quelle belle découverte que cet auteur, qui nous livre ici la biographie de Pauline Dubuisson sous un tout autre angle que celui dont les autres avant lui l'ont narrée.

Comment prendre le parti d'une femme tondue à la libération pour avoir fréquenté un médecin allemand pendant l'occupation, puis condamnée quelques années plus tard pour avoir tué de sang froid son compagnon ?

Pourtant l'auteur arrive, en se plaçant dans la peau de cette femme dont on ne sait s'il l'a connue ou non, à nous rallier à sa cause et à nous faire franchement réfléchir. Une petite claque comme il est utile d'en recevoir de temps en temps. Merci pour cela.
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J'ai aimé la façon dont elle explique à Jean son passé, le passé qu'elle lui doit de lui exprimer à travers un livre . Pour elle, les paroles sont tellement dures mais l'écriture est son échappatoire. le fait qu'elle décrit son père comme son divin, qu'elle le vénère mais qui au final ne lui accorde pas énormément d'attention. le deuil que vit sa mère m'a placé dans beaucoup d'empathie vis à vis d'elle. Beaucoup d'empathie aussi pour Pauline sur cette place, en pleine foule et humiliée… des propos très durs , j'avais mal pour elle… horrible…
On se demande où est la chute ? Pourquoi toutes ses descriptions sur sa famille ? Comment a t-elle pu tuer ?
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C'est un livre très fort sur Pauline Dubuisson.
On se demande comment elle a fait pour se relever après être "morte" si souvent, ayant survécu à tant d'atrocités et de mépris de la part des hommes.
C'est elle qu'interprète Brigitte Bardot dans le film de H-G Clouzot.
Sans dévoiler sa vie incroyable mais impitoyablement difficile, on ne peut qu'être en empathie avec cette femme ballottée par la vie.
Jean-Luc Seigle s'est identifié à elle, dans cette biographie fort bien écrite, emplie de réalisme mais également de sensibilité.
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D'un fait divers criminel Jean-Luc Seigle nous raconte une histoire dont on ne peut pas rester insensible. C'est l'histoire de Pauline Dubuisson qui a tué son futur époux. Après la prison elle a cru pouvoir vivre normalement mais même dans sa nouvelle vie le passé ne l'a laisse pas en paix. J'ai été prise de compassion par la vie de cette criminelle en comprenant son parcours malheureux.
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Pauline DUBUISSON, la meurtrière, la tondue de la libération, l'infâme avec un grand I, comme dans le drame avec le cavalier blanc qui arrivait toujours pour sauver l'héroïne. Derrière l'image, l'auteur a cherché ... et il a trouvé une famille unie, un père héros de 14/18, une mère ange du foyer et ensuite 2 frères de Pauline, morts au combat, une mère qui s'enfonce dans le désespoir, un père qui veut sauver son épouse, pierre d'angle de sa vie et une jeune fille seule qui cherche de l'amour sous toutes ses formes. Une jeune Pauline qui reprise en mains par son père, se lance dans la médecine, se révèle une étudiante brillante et qui pour aider sa famille, va devenir l'adjointe d'un médecin allemand, soignant allemands et français avant de devenir sa maîtresse sans le vouloir. Ce poste permet à Pauline d'avoir accès à la nourriture et de sauver sa mère du désespoir en lui faisant reprendre sa place de mère nourricière. Mais, Pauline paie ses amours avec le médecin allemand et la rumeur, catin de première ordre se vend à toutes les horreurs, en ce qui la concerne. Tondue, violée plusieurs fois, Pauline survit grâce à l'autorité de son père, ancien de la grande guerre. Pauline tombe amoureuse et dans un grand élan d'amour dit tout à son amant, qui la rejette et la traite de prostituée. Pauline veut mourir, mais Pauline tue son amant et reconnue coupable, fera de la prison avant d'être amnistiée et de partir loin de France. Un très beau livre écrit par ... la victime Pauline, un personnage terrible qui doit se taire pour survivre et qui même quand elle parle, n'est pas entendue. Encore, une raison de s'interroger sur les tondues de la libération et sur tous ceux qui ayant de bien plus grands crimes sur la conscience, s'en sont sortis : une femme à portée de mains, c'est plus facile ...
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Basé sur des faits réels. L'auteur insuffle dans son roman beaucoup d'humanité en donnant la parole à son personnage. Pour comprendre cette femme, Pauline Dubuisson qui fût condamnée, violentée par les hommes de son temps . Pour libérer son histoire et L Histoire par l'écriture. Violent et magnifique.
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Pauline Buisson a tué son ex-fiancé. Elle a été condamnée et a passé plusieurs années en prison. Quand elle sort, elle se réfugie au Maroc où personne ne la connaît.
Le film de Clouzot, La Vérité, avec Brigitte Bardot, est une libre adaptation de ce fait divers. Il va centraliser la soi-disant connaissance du sujet du quidam.
Dans ce roman écrit à la première personne, Pauline Dubuisson prend la parole pour raconter son parcours, sa relation aux hommes et sa grande souffrance de n'avoir été jugée que sur les apparences.
L'auteur a un style sans pareil pour décrire les sentiments de cette femme que la société a condamné à perpétuité.
On n'oublie pas qu'elle a tué mais on prend conscience de la persistance des émotions et des sentiments. Très touchant
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Quelle habileté de cet auteur pour retransmettre l'histoire de Pauline. C'est si bien fait qu'on vient à la détester mais aussi à comprendre sa souffrance. N'empêche que le personnage est infâme, orgueilleux, égoïste, à la fois victime de certains et tellement coupable de son comportement et de ses méfaits. Apitoiement, tristesse et et justifications, elle en vient à une fin qui ne surprend pas quand on voit comment elle a abordé la vie. C'est tellement bien écrit à la première personne, on imagine être en face de Pauline. J'avais tellement apprécié la lecture de *en vieillissant les hommes pleurent* qui nous amène vraiment au coeur des individus, j'ai eu des moments à vide dans ce volume, pas à cause de l'auteur, mais à cause de Pauline...C'est un excellent roman.
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Que voilà un beau et terrible portrait de femme -et quelle femme !
Il s'agit de Pauline Dubuisson qui, en 1951, assassina son ex-fiancé, et fut condamnée à perpétuité à l'issue de son procès en 1953. Son histoire inspira Henri-Georges Clouzot, qui réalisa en 1961 "la Vérité", avec Bardot dans le rôle de Dubuisson. Après avoir vu le film sans s'y être reconnue, celle-ci, libérée pour bonne conduite, s'exila au Maroc.
Dans ce roman, Pauline Dubuisson se raconte, raconte sa vérité. Son enfance dans l'entre-deux-guerres, son adolescence sous l'occupation ; ses rêves de médecine, son goût pour les hommes (et alors ?). Loin du tribunal, elle explique pourquoi elle en est venue à tuer son ancien amoureux. Et fait le procès de la France de l'après-guerre.
Le style est sec. Jean-Luc Seigle se met de façon impressionnante dans la peau de cette femme déterminée, indépendante, sûre d'elle -"arrogante" disaient la presse et les braves gens de l'époque (mais que diraient-ils aujourd'hui ?), qui a affronté seule toute la dégueulasserie d'une société hypocrite, plus indulgente envers les salauds qu'envers celles qu'elle s'empresse de qualifier de "salopes".
C'est un roman puissant, violent, comme un direct en plein foie. On sent la colère et l'empathie de l'auteur pour sa narratrice, et on ne peut que les partager. Et déplorer que 70 ans après, il est toujours reproché aux femmes d'être aussi libres qu'elles l'entendent.
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