AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,18

sur 630 notes
5
88 avis
4
75 avis
3
12 avis
2
3 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce roman, écrit par un homme avec une justesse de ton étonnante, donne enfin la parole à une femme, Pauline Dubuisson, qui de son vivant n'a guère été entendue. Écrit à la première personne, c'est un témoignage fort et bouleversant, j'ajouterais qu'il s'agit surtout selon moi d'un authentique plaidoyer contre les jugements hâtifs, les condamnations aveugles et imbéciles.
Certes, Pauline est une criminelle. Étudiante en médecine, elle a abattu son ex-petit ami, et fut à l'origine d'un fait divers en apparence banal des années cinquante qui inspira, outre une vive polémique, un film de Clouzot, La vérité, avec Bardot pour l'incarner. le décor est planté !

Fait divers banal peut-être, mais destinée particulièrement tortueuse et difficile à porter. Il est presque incroyable de découvrir autant d'enchaînements désastreux et destructeurs dans la vie d'une seule femme. Une spirale de malheur !
Sa condamnation à perpétuité en 1953, puis sa libération six ans plus tard pour bonne conduite, ne l'ont pas libérée de ses démons et du poids très lourd de son passé. Tondue, violée à la Libération, seulement âgée alors de dix-sept ans, et n'ayant échappé à la mort qu'in extremis, coupable d'un crime, puis héroïne d'un film où elle se voit mourir. Rien de surprenant à ce qu'elle ait fait trois tentatives de suicide et se soit enfuie au Maroc pour tenter de survivre, sauver sa peau.
À Essaouira, inconnue, elle parvint à recomposer une existence, et à rencontrer l'amour. C'est la longue confession qu'elle aurait pu laisser à l'aimé que Jean-Luc Seigle a imaginé avec une empathie indéniable pour cette femme particulièrement malmenée par la vie.

Attention cependant, aucune indulgence facile ou larmoyante dans ce récit, l'auteur ne minimise pas la culpabilité de Pauline, il lui prête sa plume pour se dévoiler intimement à la lumière ou l'ombre angoissante des faits.
C'est bien cela la grande réussite du récit conjuguée à une écriture sans fioritures qui vise au plus près les émotions, la vie.
Je suis sincèrement admirative devant ce roman, témoignage qui a tant fait défaut à cette femme, et dont la lecture dérange.

" L'histoire de Pauline, comme toutes les histoires, ne peut donc pas se raconter uniquement sur les faits, elle doit s'établir sur les silences de sa vie qui ne contiennent pas seulement son enfance et ses rêves mais les silences de son enfance et les silences de ses rêves. "
Pari réussi !
Commenter  J’apprécie          9812
Elle croyait pouvoir fuir son destin au Maroc. Malheureusement, un film racontant son histoire la ramènera quelques années en arrière...
Pauline Dubuisson a tué son ex-amant, Félix. Elle a été jugée pour cela, elle a payé sa dette. Elle espérait pouvoir vivre dans la paix. Jusqu'au jour au Clouzot a porté son histoire sur grand écran. Ce film, ainsi que son crime et sa famille, la décidera à quitter la France. Elle part s'installer à Essaouira, dans cette maison aux murs blancs et aux volets bleus, et se fait appeler Andrée. Elle y vit des jours ordinaires mais si appréciables dorénavant. C'était sans compter sur Jean, un bel ingénieur dont elle est tombée amoureuse. Ce dernier a vu le film de Clouzot, avec Brigitte Bardot jouant Pauline Dubuisson, et l'a aimé. Comment rester avec lui sans lui avouer qu'elle est Pauline Dubuisson? Comment accepter sa demande en mariage sans lui raconter son histoire? Elle se doit de se livrer...

S'inspirant de cette femme qu'il incarne magistralement, Jean-Luc Seigle nous livre un roman poignant dans lequel le personnage principal, malgré ce qu'elle aura pu faire, ne peut attirer que de l'empathie. Pauline Dubuisson a tué, certes. Mais, comme elle le clamera lors de son procès, son geste n'était pas prémédité. Bien au contraire, c'était elle qu'elle voulait tuer. Elle a été jugée, maltraitée, huée et trainée dans la boue. Elle a été condamnée à la perpétuité mais sortira finalement de prison après 6 années passées derrière les barreaux. L'on voulait sa tête. Au final, ses bourreaux auront eu ce qu'ils voulaient puisqu'elle réussira à se donner la mort au Maroc, pays dans lequel elle s'est réfugiée. Partant de ce sordide fait divers des années 50, Jean-Luc Seigle nous dresse le portrait d'une femme courageuse et passionnée, qui plus est brillante étudiante en médecine, mais quelque peu manipulée par les hommes. Il nous dévoile, dans un réalisme effroyable, son enfance à Dunkerque, la relation avec son père et celle avec ce médecin allemand, la tonte sur la place publique, les viols le jour de la libération alors qu'elle n'avait que 17 ans et les traumatismes à jamais gravés. Ce roman d'une grande justesse, empreint de sensibilité, nous montre à quel point les hommes ne semblent pas pardonner si facilement.

Je vous écris dans le noir et je m'expose...
Commenter  J’apprécie          840
Voila un livre qui remue! J'ai eu l'impression de m'enfoncer dans un tunnel ...

Dans les années cinquante, Pauline Dubuisson a fait les gros titres des journaux pour avoir tué son ex-petit ami Félix. Condamnée à perpétuité, elle est cependant libérée après neuf ans de détention. Ses tourments auraient pu s'arrêter là, mais la sortie du film de Clouzot "La vérité" avec Brigitte Bardot dans son rôle, relance toute l'affaire. Elle pense pouvoir fuir son passé en se réfugiant au Maroc sous un autre nom. Mais là-bas elle rencontre Jean. Un amour improbable, inattendu, inespéré qui va l'obliger à se dévoiler, à écrire dans le noir....

"Écrire m'oblige toujours à me dire la vérité. Et je ne la trouve que dans les obscurités de ma vie. Tu vois, Jean, comme les choses sont paradoxales. Je rêve de lumière avec toi, de grand jour, mais j'écris toujours dans le noir."

Basé sur des faits réels, ce n'est pas vraiment un témoignage, ni une biographie. Comme le souligne l'auteur : "L'histoire de Pauline, comme toutes les histoires, ne peut donc pas se raconter uniquement sur les faits, elle doit s'établir sur les silences de sa vie." Et le fait est qu'il apporte une autre dimension au destin tragique de cette jeune femme, lapidée par l'opinion publique, manipulée par les hommes, par son père en particulier qu'elle adulait, une femme victime des préjugés d'une époque, ou des préjugés tout court, une femme qui a payé très cher son caractère affirmé, sa liberté sexuelle et sa féminité, et son désir de sincérité en amour.

Certes, elle a commis des erreurs, et elle a tué un homme, mais dans la vie ce n'est jamais ou tout blanc, ou tout noir. Et les gris de ce livre sont d'autant plus poignants et terrifiants qu'ils sont portés par une écriture d'une justesse bouleversante et d'une grande sensibilité. Soyons clair, ce livre m'a chamboulée ! Il est intense, violent, troublant. Il ne disculpe pas, n'excuse pas, mais éclaire sous un autre angle la personnalité de Pauline Dubuisson. Quelque soit la vérité, (si tant est qu'il n'y en ait qu'une) il a le mérite de rendre sa dignité à cette femme conspuée et humiliée.


Commenter  J’apprécie          628
" Je vous écris dans le noir" nous éclaire sur la vie tragique, méconnue, intense, complexe de Pauline Dubuisson, fille d'un sévère héros de Verdun, soeur de deux soldats tués au combat, condamnée à perpetuité pour avoir, à l'âge de 23 ans, tué son ancien fiancé d'un coup de revolver.
Devant la cour d'assises, on dressa de la jeune fille un portrait accablant. On la jeta en pâture à la vindicte populaire au lendemain de la guerre: nous sommes en1953....Coupable de ce crime passionnel qui déclencha les passions et défraya la chronique....Coupable d'avoir, sous l'occupation, couché avec un médecin Allemand, ce qui lui coûta d'être sauvagement tondue et violée à la Libération...Coupable de la mort de son pére, avec qui elle entretenait un rapport fusionnel, ce pére adoré et admiré, qui se suicida peu aprés son arrestation...Coupable des vertiges de sa sensualité exacerbée et inextinguible....Coupable enfin, d'étre une femme et de son désir de liberté dans une société corsetée .....qui resta digne et droite, fière , sous le poids des accusations....
Elle se découvre au fil des carnets : elle, si mal aimée, a toujours été manipulée....
Dernier cri d'espoir, lettre d'amour, ce texte bouleversant réinvente avec force et pudeur les facettes méconnues de son parcours.....
Jean - Luc Seigle se glisse avec talent , maîtrise, limpidité, finesse dans la peau de Pauline , brisée, cabossée, blessée. Il exprime le féminin avec une formidable et étonnante empathie. Il dit le pire avec une juste distance, l'horreur avec dignité et la solitude absolue, la vérité bafouée, la complexité et le mystère de Pauline avec grâce et profondeur!!
Jean- Luc Seigle , d'une plume lumineuse et brillante, fascinante, feutrée , signe là un récit témoignage à la première personne, poignant, unique, magistral, maîtrisé, sensible , d'une grande profondeur....
Pour moi, Un Trés Grand Livre, qui m'a émue et bouleversée, j'ai été touchée au cœur !
Du grand art, vraiment !


Commenter  J’apprécie          575
J'ai retrouvé ici la belle écriture, pudique et puissante à la fois, de l'auteur du roman poignant " En vieillissant, les hommes pleurent".

Après toutes ces nombreuses critiques déjà publiées, je serai rapide. Émotion devant la violence d'un parcours féminin complexe, indignation devant la cruauté et le mépris d'un univers masculin qui régente tout, au sortir de la guerre, et surtout admiration pour l'auteur, qui a su avec tant de force, de poésie, se glisser dans la peau de Pauline, imaginer ce qu'elle a vécu et ressenti, s'infiltrer dans ses pensées les plus intimes, se l'approprier, la rêver. Il donne la parole à celle qui a été victime des crachats, exutoire de la haine, au-delà du crime qu'elle a commis.

Un livre marquant, frémissant, intense.
Commenter  J’apprécie          562
Des femmes sont clouées au pilori et livrées à la vindicte publique plus pour leur attitude, leur comportement que pour les crimes qu’elles ont commis. Pauline Dubuisson est certainement de celles-là, autrement comment expliquer l’acharnement de ses juges à ne lui trouver aucune circonstances atténuantes.

Son crime était un crime passionnel non prémédité, contrairement à ce qu’elle a avoué à ses accusateurs qui cherchaient vainement à le démontrer. Un crime perpétré par une femme victime des hommes, de son père surtout qui s’est servi d’elle pour ramener à lui son épouse adorée.

Une jeune femme jugée et condamnée pour sa fierté, prise pour de la froideur et de l’arrogance, et au nom de la morale. Son passé de jeune fille facile, tondue à la libération alors qu’elle n’avait que dix-sept ans, en faisait une dépravée amorale capable de donner la mort sans états d’âme.

Pauline Dubuisson a tué et s’est suicidée parce qu’on peut tuer et mourir d’être désaimé. C’est ce qu’elle nous dit avec l’immense talent de Jean-Luc Seigle.
Commenter  J’apprécie          560
«En vieillissant, les hommes pleurent » m'avait déjà marqué, « Je vous écrit dans le noir » m'a tout autant ému. Pauline Dubuisson et son terrible destin. Cette femme humiliée, tondue à la libération et violée de nombreuses fois qui va devenir le bouc émissaire de la justice française. Jean-Luc Seigle lui donne la parole, et elle d'une force émotionnelle en tout point remarquable. Quand le sort s 'acharne, que faire ! Certes, le crime a été commis, mais la justice de l'époque ne lui a pas laisser la moindre circonstance atténuante. Ça vous prend aux tripes, on est bouleversé par cette femme qui ne cherchait qu'a vivre tout simplement.
Quelle terrifiant et magnifique portrait de femme !
Vous pouvez voir ou revoir, la libre adaptation qu'en a fait Henri-Georges Clouzot en 1960, ce que j'ai fait (avec un casting incroyable Brigitte Bardot, Sami Frey, Paul Meurisse, Charles Vanel ,Louis Seigner, Marie-José Nat). Si le film s'éloigne de la personnalité de Pauline Dubuisson (ce qu'on peut lui reprocher), il est tout de même remarquable.
Commenter  J’apprécie          552
Peu importe si ce n'est pas la Vérité, Jean-Luc Seigle s'est tellement imprégné de l'histoire de Pauline Dubuisson, que ces pages écrites à la première personne du singulier, cette confession semblent sorties tout droit de l'esprit de cette jeune femme condamnée à perpétuité pour le meurtre de son ex-fiancé .

Procès des années cinquante dont raffole le public, avide de faits divers scabreux , toujours prêt à jeter la première pierre, Pauline n'a t'elle pas d'ailleurs été tondue à la Libération pour avoir été la maitresse d'un Colonel allemand alors qu'elle n'avait que 16 ans , preuve s'il fallait en rajouter que c'est une femme perdue ?

A lire ses carnets, on se pose l'inévitable question : quel événement de l'enfance fait que tout dérape et bascule dans une spirale dont on ne devient plus le maitre , quel poids impensable fait porter le père sur les épaules juvéniles de sa fille ...

La fuite à Essaouira au Maroc pour échapper à la rumeur , s'oublier dans la musique des paroles de ces femmes marocaines, une autre langue, mais pas une autre vie car pour Pauline ,devenue Andrée ,le passé ne s'efface pas .

Je ne me souviens pas d'avoir vu le film de Clouzot , la Vérité mais je ne suis pas sure, après cette lecture, d'en avoir envie .
Commenter  J’apprécie          480
Connaissez-vous Pauline Dubuisson ? Vous vous souvenez peut-être davantage de Brigitte Bardot dans "La Vérité" ? Clouzot s'est inspiré pour ce film du destin tragique de cette jeune femme.
Pauline Dubuisson a assassiné son amant en 1950, elle avait vingt-trois ans. Lors du procès, on fit grand étalage de ses moeurs légères, notamment avec les Allemands pendant la guerre. On réclama la peine de mort, elle fut condamnée à perpétuité. Elle a purgé neuf ans de prison, subissant la violence des codétenues et des gardiennes, trouvant refuge et réconfort dans les livres.
Elle change d'identité pour se faire oublier quand elle est libérée pour bonne conduite en 1959, mais doit s'exiler au Maroc à la sortie du film de Clouzot en 1962, non pas pour recommencer sa vie, mais pour en commencer une nouvelle - nuance. Mais peut-on effacer une telle ardoise ? Pauline essaie de s'expliquer dans des lettres à l'homme qu'elle aime et qui l'a demandée en mariage, lui qui ignore tout de son passé. Ces carnets ont existé, ils ont disparu, JL Seigle les a imaginés...

Au fil des écrits, les perspectives changent, les contours se modifient, les personnages évoluent. On perçoit le père différemment, de plus en plus éloigné du papa aimant et attentionné envers sa fille, sa petite dernière. Il faut dire que les deux guerres ont fait des ravages chez les Dubuisson, le père a "fait" 14-18, la mère a vu des enfants mourir de faim à Lille pendant la première guerre mondiale, leurs deux fils aînés ont été tués au combat. Tous ces drames ont chamboulé et métamorphosé la famille et chacun de ses membres...
Le regard de Pauline devient-il plus lucide à mesure qu'elle se confie, prend-elle conscience de certains événements ? Ou, son désespoir grandissant, noircit-elle au contraire le tableau, sur la personnalité paternelle, notamment ? Elle dit "écrire dans le noir", son histoire lui est incompréhensible : « (...) il est difficile de me retrouver dans toute cette confusion entre les vérités cachées, les désirs profonds et les malentendus » (p. 102). On s'interroge beaucoup sur les comportements du père, on se demande lesquels correspondent le plus à la réalité - la vision de la petite fille qui idolâtrait son papa ou celle de la femme trahie par cet homme à plusieurs moments tragiques de sa vie ?

J'ai été déçue par cet ouvrage et mal à l'aise tout au long de ma lecture : parce que j'avais vu passer beaucoup d'avis positifs, parce que 'En vieillissant les hommes pleurent' de cet auteur m'avait particulièrement touchée, parce que j'avais du mal à ressentir de l'empathie pour cette jeune femme.
Mais la fin m'a donné une bonne claque, salutaire, m'invitant à réfléchir aux intentions de l'auteur, à repenser à toute cette confession, à ne pas juger trop vite, à ne pas condamner. Si "erreurs" il y eut, Pauline les a payées, et chèrement. Autres temps, autres moeurs, on ne peut pas avoir un avis tranché sur les drames des autres vus à travers le prisme des médias, de l'opinion publique, d'un film...
« L'histoire de Pauline, comme toutes les histoires, ne peut donc pas se raconter uniquement sur les faits, elle doit s'établir sur les silences de sa vie... » (p. 12)
Et les silences, ça ne s'interprète pas, ça interpelle...
Commenter  J’apprécie          454
« Je m'appelle Pauline Dubuisson et j'ai été condamnée pour meurtre en 1953. Ce n'est qu'une petite phrase, grammaticalement correcte, qui ne vaut rien d'un point de vue littéraire et qui pourtant a plus d'implication que n'importe quelle phrase écrite par le plus grand des poètes. »
Au mois d'octobre 1950, Pauline Dubuisson assassinait son fiancé avant de tenter de se suicider.
Secourue puis arrêtée, elle sera jugée trois ans plus tard lors d'un procès retentissant.
Elle est jeune, très belle mais son histoire est déjà entachée d'épisodes horribles.
En 1944, accusée d'avoir couché avec un officier allemand, Pauline sera tondue publiquement et violée. Condamnée aux travaux forcés à perpétuité, elle sera finalement libérée en 1959 pour bonne conduite.
En lui donnant un visage sous les traits de Brigitte Bardot, Clouzot la remet dans la lumière, alors qu'elle ne souhaite plus que l'anonymat.
Dans ce roman bouleversant, Jean-Luc Seigle remonte toute l'histoire de cette femme partie à 34 ans et par sa plume juste et belle, il réussit à lui donner une âme.
J'ai été happée par cette histoire, émue à la découverte de cette femme morte pour avoir, peut-être, trop aimé les hommes.
Commenter  J’apprécie          410




Lecteurs (1344) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3179 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}