Einstein, un homme illustre d'on ne connaît généralement que son prix Nobel, sa formule E=Mc2, ses travaux, sa fuite des nazi vers les USA, et c'est à peu près tout.
Rares sont ceux connaissent la vie d'Einstein, de sa sa famille, de ses enfants.
Laurent Seksik nous fait suivre principalement le destin de 3 personnes, Einstein d'une part, sa première épouse d'autre part, et enfin leur fils Eduard, schizophrène.
Et là l'image d'Einstein en « prend un coup ».
Ayant abandonné femme et enfants, alors très jeunes, il fuit aux USA pour échapper à Goebbels, en 1933, 11 ans après son
Prix Nobel; Il abandonne son épouse handicapée physique (et peut être mentale), et ses deux fils dont un est schizophrène, pour partir avec une cousine. A part le second fils qui comme lui émigrera, son épouse et son fils interné en hôpital psychiatrique en Suisse ne le reverront jamais plus. le fils émigré aux USA, abandonnera longtemps toute relation avec Einstein.
Tour à tour chacun parle, de lui, des autres; Phrases très dures pour son père du fils abandonné dans son asile suisse « Avoir pour père le génie du siècle ne m'a jamais servi à rien », « J'avais déjà mentionné que c'était un père absent. Maintenant c'est l'homme invisible…. Mon père a honte de moi », père qui confiait à des tuteurs le suivi de son fils.
Phrases également dures de la mère pour son ex mari, elle lui reproche de lui avoir pris son travail, elle est diplômée de polytechnique dans son pays, femme adorée par son fils malade et qui supporte seule la dégradation de son état de santé. Lucidité du père qui ne parle jamais de son fils: « Mon fils est le seul problème qui demeure sans solution », écrira
Albert Einstein en exil, un
Albert Einstein également coureur de jupons. Décédé en 1965, Eduard, n'aura jamais revu son père.
Mais ce livre n'est pas seulement un livre sur les relations entre
Albert Einstein, son épouse et ses enfants. C'est aussi un livre qui rappelle les relations entre les nazis et les banques suisses, entre Edgar Hoover et Himmler, entre le gouvernement américain et Einstein. Soupçonné de sympathies communistes, et parce qu'il soutient les noirs américains, Einstein a pour adversaire Edgar Hoover, grand patron du FBI : « Son visa temporaire ne le protège pas d'une expulsion. Ses appels au pacifisme, sa critique du système capitaliste, ses sympathies socialistes, son engagement en faveur des Noirs américains plaident en sa défaveur. Des groupes américains rêvent de le voir renvoyé en Allemagne ». Et pourtant c'est l'un des pères de la bombe d'Hiroshima,également évoquée…Il a écrit à Roosevelt….pour que celui-ci réalise cette bombe
Laurent Seksik s'est appuyé sur une importante correspondance, citée en annexe, pour écrire cet ouvrage passionnant qui éclaire d'un jour nouveau un personnage illustre et l'Histoire récente.
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