L'art d'écouter les battements de coeur

Eh bien quoi TheWind ? Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Ton petit coeur de brise matinale deviendrait-il dur comme pierre ?
Bon, on va mettre ça sur le compte du stress de fin d'année scolaire.
Parce qu'autant j'avais adoré " Un coeur bien accordé", autant "l'Art d'écouter les battements de coeur" m'a passablement ennuyée ...et pourtant, ces deux romans sont comme des jumeaux et je dirai même que l'un ne va pas sans l'autre. Vous avez déjà fait la différence entre Dupond et Dupont, vous ? Bah, moi non plus...alors, comprenez mon désappointement face à ce roman qui était sensé me faire vibrer autant que son acolyte bleu. J'dis "bleu" parce que la première page de couverture est quasiment la même...Il n'y a que la couleur qui change.
Il y a tout de même un élément qui pourrait expliquer le pourquoi du comment. J'ai lu ces deux livres dans le désordre. C'est Babelio et sa légendaire Masse critique qui m'avait proposé de découvrir "Un coeur bien accordé" qui se trouvait être la suite de "L'Art d'écouter les battements de coeur" . Superbe découverte, moments enchanteurs, TheWind sur le carreau...Parce que même sans avoir lu le premier, on comprend très bien le deuxième ! Seulement, voilà...j'avais mordu à l'hameçon et il me fallait absolument lire l'autre. Quand je dis l'autre, c'est le jaune. Vous suivez un peu là ? Non ? Tant pis..ce n'est pas très grave.
Bref, j'avais déjà tous les éléments en main, je connaissais déjà les tenants et les aboutissants..Je n'avais plus qu'à me laisser bercer par la douceur des mots, par la mélodie tintinnabulante, par la pureté de l'amour de Tin Win et Mi Mi, par leur extraordinaire humilité..
Mais, ça a fait "Pffouuu" comme un soufflet au fromage qui sort du four.
Qu'est-ce que je pourrai vous dire de plus ? Pas grand chose, si ce n'est qu'il vaut mieux lire les deux livres de Jan-Philipp Sendker dans le bon ordre parce que tout de même c'est une jolie histoire, un joli conte de fées, un livre-doudou qui réconforte et qui endort paisiblement.

Drôle de petit livre que celui-ci…

Drôle, pas au sens d'amusant hein ? Non, en fait, ce serait plutôt l'inverse.
Ça démarre par une désertion, en tout cas ça y ressemble. Après il y a un petit garçon qui meurt noyé dans une rivière, une femme qui ne peut plus faire confiance à la vie, un petit bonhomme abandonné par une mère que la peur de souffrir a rendue incapable d'amour, un aveugle, une infirme, des amoureux séparés par des conventions d'un autre temps…
Dis comme ça, ça ne donne pas vraiment envie.
Sauf que curieusement, il est réconfortant ce livre, parce que malgré cette avalanche de malheurs, l'impression qui surnage, celle qui demeure, c'est un doux bien-être.
Toutes ces épreuves sont autant de prétextes à réflexion, de pistes à suivre sur le chemin de la sagesse et surtout, une ode à la vie jusque dans la mort.

Un drôle de petit livre, vraiment…

Challenge Multi-défis 2017

A mi-chemin entre la philosophie de Laurent Gounelle et le conte de Takuji Ichikawa (Je reviendrai avec la pluie), voici un roman touchant.

C'est le récit d'une histoire d'amour pas ordinaire, qui nous fait voyager des Etats-Unis à la Birmanie. C'est plein de couleurs, de saveurs, ça sent bon les épices et les fleurs, ça nous chante des notes poétiques et ça respire la sagesse. L'amour nous est conté avec pudeur et les sentiments sont exaltés.

Au fil des pages, l'auteur nous confirme – en aurait-on douté ? – que « l'essentiel est invisible pour les yeux, on ne voit bien qu'avec le coeur »…

J'étais emballée par ce roman, pourtant j'ai eu du mal à me laisser emporter par l'écriture. Il y avait des moments un peu longs et d'autres qui auraient pu être mieux développés.
J'ai aimé les passages contant l'histoire de Tin Win, mais beaucoup moins les parties parlant de sa fille. Son personnage manque de relief et de psychologie. Tout est un peu rapide en ce qui la concerne et sans explications sur le fond de sa pensée. C'est dommage.
Mais le voyage dans son ensemble m'a plu. J'ai adoré découvrir la Birmanie et les bienfaits de la méditation (que je pratique depuis peu). J'ai également beaucoup aimé les description de la vie lorsque l'on est porteur d'un handicap, de l'état d'esprit et du regard des autres. C'était enrichissant.

Je n'ai pas boudé mon plaisir quoique je me serais bien passé des chapitres consacrés à Julia. Son personnage décrit assez superficiellement sonnait faux à la lecture face à la richesse de ceux de Tin Win et Mi-Mi dont l'histoire suffisait amplement à en faire un livre. Mais, à part cela, l'écriture (et sa traduction) est suffisamment efficace pour dépayser le lecteur et faire jaillir des images derrière les mots (un critère incontournable pour ne pas m'ennuyer) et suffisamment fluide pour faire de ce livre une agréable lecture d'été.

Le père de Julia, Tin Win, a disparu depuis quatre ans. Un jour, il a pris un avion pour une prétendue réunion à Boston et il n'est jamais revenu. Partagée entre la colère, l'incompréhension et la tristesse, Julia découvre un carton contenant les documents de son père et une lettre d'amour adressée à une mystérieuse Mi Mi vivant en Birmanie. Elle décide alors de partir à la recherche de son père en Birmanie, son pays natal. Sur place, elle va rencontrer un homme énigmatique, U Ba, qui semble en savoir bien plus sur son père qu'elle même. le voyage de Julia va la conduire à la découverte de la Birmanie, de sa culture et de ses croyances mais surtout à la découverte du passé de son père dont elle ne sait rien. U Ba lui raconte alors l'histoire d'un enfant maudit par les étoiles, abandonné par ses parents, capable d'entendre les battements des coeurs et follement amoureux d'une jeune fille de son village. Petit à petit, Julia va retrouver les traits de son père dans ceux de cet enfant.

L'Art d'écouter les battements de coeur est un conte moderne. Les prémonitions et les étoiles guident les Birmans et cette culture laisse une large place au surnaturel et à l'extraordinaire. J'ai aimé la narration enchâssée : U Ba raconte à Julia le passé de son père qu'elle nous rapporte à son tour. J'ai aimé l'aspect merveilleux de certains extraits et l'immersion dans la culture birmane qui nous offre un regard différent sur la vie, l'amour et la mort. Cependant, je crois que l'aspect merveilleux du conte m'a empêchée de m'attacher véritablement aux personnages. La fin du roman est vraiment très surprenante.

J'avais lu d'excellentes critiques avant de participer à la masse critique de Babelio. J'ai été déçue de ne pas plus aimé le roman et de ne pas plus être touchée par la quête de Julia et par l'histoire de son père. Pour sa défense, j'ai lu L'Art d'écouter les battements de coeur juste après mon grand coup de coeur pour La Promesse. C'est toujours bien difficile pour un roman qui suit un coup de coeur...

Pour conclure, L'Art d'écouter les battements de coeur est un conte moderne empreint d'orientalisme agréable à lire mais pas inoubliable.
Je remercie vivement Babelio et la maison d'édition le Livre de Poche !

Lien : http://lecottageauxlivres.ha..

L'art d'écouter les battements de coeur, un titre accrocheur, non? Et une jolie fable aussi... L'histoire se déroule simultanément à New York City et en Birmanie, deux pôles diamétralement opposés : une fille cherche son père disparu sans laisser de traces, sauf qu'à force de fouiller son passé, elle découvre un pan de la vie paternelle complètement occulté... Un conte moderne glorifiant un amour inconditionnel entre deux êtres et qui monopolise tous nos sens.

Grâce à Babelio j'ai eu l'immense plaisir de lire ce roman tout en douceur, délicatesse et dépaysement.

Ouvrage initiatique, l'auteur nous raconte l'histoire de Tin Win, un brillant avocat New-Yorkais d'origine Birmane, qui disparait du jour au lendemain. Julia, sa fille, ne pouvant supporter cette absence inexpliquée, décide de mener son enquête et part sur ses traces dans une Asie sublimée.
Arrivée en Birmanie, elle fait la connaissance de U Ba qui va lui raconter le parcours de son père, sa vie avant sa vie, sa grande Histoire.

J'ai beaucoup apprécié cette lecture qui oscille entre le périple de Julia, ses flash-backs et le récit de U Ba. le rythme est parfaitement maitrisé et nous plonge dans le passé touchant de Tin Win. Les particularités des différents personnages sont traitées avec une telle justesse, que j'avais moi-même l'impression de les partager avec eux. J'entendais avec les oreilles de Tin Win et voyais avec les yeux de Mi Mi.
Tout comme Julia, j'étais plus qu'impatiente de découvrir où se trouvait son père et c'est pourquoi les derniers chapitres m'ont un brin frustrée car repoussant toujours un peu plus la dénouement.

Un roman qui mérite d'être lu par qui souhaite fouler les terres Birmanes, ressentir ce que sont les véritables épreuves de la vie pour enfin, reconnaître le Bonheur.

Ce livre est restés longtemps dans ma PAL avant que je me décide à le lire. Les critiques que j'avais lues à son sujet étaient très bonnes, le (superbe !) titre et la couverture me laissaient rêveuse et l'intrigue du livre se déroulant en Birmanie (pays visité deux fois), j'avais très envie de le découvrir. Mon attente était-elle trop grande compte tenu de tous ces éléments ? Peut-être...... J'espérais un coup de coeur et ce ne fut malheureusement pas le cas.
Le bilan n'est tout de même pas catastrophique ! Malgré quelques longueurs, qui rendent parfois la lecture ennuyeuse, j'ai été touchée par cette histoire d'amour remarquable, qui survit à la distance et au temps qui passe. le ton est doux et poétique, les personnages attachants et on ressent beaucoup de sensibilité, d'humanité et d'émotion au fil des pages.
Tout au long du livre il me trottait dans la tête cette phrase de St Exupéry que j'aime beaucoup: "l'essentiel est invisible pour les yeux, on ne voit bien qu'avec le coeur".

Je tiens tout d'abord à remercier Babelio de m'avoir envoyé ce livre, ainsi que les éditions le livre de poche pour leur confiance. Je ne sais pas trop quoi penser de ce roman (à la couverture très réussie) : l'histoire est jolie, mais je n'ai pas accroché à la façon dont c'était raconté.

Déjà, je m'attendais à autre chose au niveau de l'intrigue au vu du résumé ; en fait, le livre commence quand Julia rencontre un homme (U-Ba) en Birmanie qui va lui raconter l'intégralité de la vie de son père. On a donc l'impression d'être dans une biographie, entrecoupée de quelques chapitres où on revient au présent avec Julia et U-Ba. Son père, Tin-Win, a été aveugle pendant plusieurs années, et son sens de l'ouïe s'est développé énormément, au point qu'il entend les battements de coeur de tous ceux qui l'entourent. le livre raconte son histoire d'amour avec une jeune infirme, Mi-Mi. Et si leur histoire est indéniablement touchante, j'aurais voulu en savoir plus sur la vie de Tin-Win pendant ses années aux Etats-Unis, sur ce qui l'a poussé à repartir en Birmanie des décennies plus tard (pourquoi précisément à ce moment-là ?) où sur ses retrouvailles avec Mi-Mi.

La plume de l'auteur est empreinte d'une poésie comme on en lit rarement, et c'est à la fois ce qui fait la force du livre et ce qui m'a dérangée dans ma lecture. C'était une peu trop éthéré pour moi, je suis restée extérieure au récit, tout en reconnaissant ses qualités. Bref, une lecture en demi-teinte pour moi.
Lien : http://read-aholic.blog4ever..