Sans.
Sans bureau fixe,
sans considération, interchangeable,
sans cesse remplacé, déplacé et finalement
sans travail. Avec les Assedic pour tenir un peu, parce que c'est
la crise, parce qu'il faut sauver l'entreprise. Alors pour le bien de tous, pour le bien des salariés, pour le bien, parce qu'il le faut, il n'y a pas le choix, on se sépare, plan de départ volontaire, merci de nous aider à maintenir la santé de l'entreprise… Ne vous inquiétez pas, un jour la reprise viendra et vous pourrez tous recommencer à aider l'entreprise…
Récit éclaté de ces entreprises qui vous avalent chaque matin pour vous recracher le soir, vidé de toute envie, de toute pensée cohérente, de toute individualité. Phagocyté, avalé, bouffé, avec finalement cette envie de tout casser, pour évacuer parce qu'on ne comprend plus rien. Ou finalement partir, parce que trop dur, parce qu'on n'en peut plus et qu'il faut bien faire quelque chose pour ne pas sombrer…
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