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EAN : 978B005XOXU64
publie.net (09/12/2011)
4.31/5   8 notes
Résumé :
Informaticien, Joachim Séné décide de quitter son travail pour écrire. Mais les fantômes sont coriaces – chaque c’était, en tête de chaque paragraphe, ira harponner à rebours un des éléments de l’ancienne vie salariée, la vie moderne des bureaux d’aujourd’hui, et leur informatique.

Une expérience formelle dérangeante, la netteté de ce qu’on voit, l’abstraction du monde, le quotidien du corps et des paroles, le travail du code, des bases de données, le... >Voir plus
Que lire après C'était : De la vie salariée en openspace (et la quitter)Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Réunion de textes rédigés presque quotidiennement dans le cadre du convoi des glossolales (ensemble de textes anonymes paraissant chaque jour, plus ou moins long selon les contributions, avec la contrainte née de la limite : un paragraphe, et dans ce cas précis cette contrainte supplémentaire : commencer par « c'était ») comme le journal d'un emploi. D'une justesse parfaite pour tous ceux qui ont connu cette expérience, en passant outre aux différences venues du métier : ici programmateur ou quelque chose d'approchant.
Le travail de bureau, ce qu'il comprend d'initiative, mais toujours contrainte, les rapports de bureau, et dans les moments de pause entre humains qui se côtoient, jour après jour, dans un bureau, la fatigue, le temps donné, le poids de cette vie, y compris le plaisir qui peut venir du travail, les déceptions, la routine, les recommencements, les collaborations, le travail en commun et les méfiances, les rivalités ou les irritations, les envies de pied-de-nez, les clients, leurs exigences, le désir de satisfaire, les réunions, ces jours de repos où l'on vient travailler, seuls, ou presque, pour une urgence et l'ambiance des lieux déserts, un élan pour une femme rencontrée chaque jour ou presque, dans ces trajets quotidiens dans le métro, l'importance de l'environnement, des objets, de ce qu'on perçoit des saisons, le passage du temps.
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Lu en version publie.papier

Avec C'était, Joachim Séné nous livre un témoigne de vie professionnelle en bureau. Sous la forme d'un journal, avec la contrainte de commencer chaque journée avec le terme "c'était", voilà une belle prestation littéraire.
La contrainte technique de l'écriture donne un bel écho aux ressentis et à la monotonie des jours de travail. le travail en bureau de Séné, ce n'est pas l'usine, mais ça s'en rapproche. Ce sont des petites anecdotes qui émaillent le quotidien, les relations avec les collègues, avec les clients, avec la hiérarchie.
Une véritable petite pépite à déguster !
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Dans le vide de l'open space, personne n'entendra crier et rêver le codeur.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2018/01/13/note-de-lecture-cetait-joachim-sene/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
C’était lire, lire en entrant dans le métro et du métro en sortir en lisant. C’était poursuivre sa lecture sur le trottoir, ne pas s’arrêter, impossible dans ce passage-là, une scène coupe-souffle qui fait tourner les pages et c’était donc marcher en lisant et en évitant les obstacles, levant les yeux de la page le moins possible, utiliser sa vision périphérique, trottoirs (hauteur), rues (feu), voitures (vitesse), piétons (trajectoire), détritus (degré de salissure), crottes (éviter) et arriver dans la rue du bureau toujours lisant, ralentir le pas, lire, lire dans le hall, lire dans l’ascenseur, lire, il fallait bien, ensuite, s’arrêter de lire.
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C’était subir chaque matin la stridence du radio-réveil, l’appel au lever, au garde-à-vous et avoir, à ce moment, depuis son lit, la vision du bureau, là-bas, et du temps à y passer, assis, tête baissée vers l’écran.
C’était d’arriver le matin pour trier les mails, passer du temps, classer en listes. Jusqu’à la première sonnerie du téléphone, ou jusqu’au premier mail urgent.
C’était lancer une blague, potache, à travers l’openspace, et dépressuriser d’un coup tout le bureau, pendant cinq minutes, avant que l’entrechoc plastique et liquide des claviers ne reprenne.
C’était mettre le casque pour visionner une vidéo tout juste reçue par mail, et ne pas rire trop fort. La faire suivre, éventuellement, choisir à qui.
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C’était se lever de sa chaise cinq roulettes, dossier et siège réglables, et aller voir tel collègue, pour tel sujet projet et, sur le trajet, discuter, plaisanter, avec qui l’on croise, faire un détour par tel bureau. Pareil au retour, mais plus rare, à cause de l’information, maintenant en main, qui poussait, exigeante, autoritaire, au poste de travail, et qui allait guider les heures suivantes, jusqu’au soir.
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C’était croiser un collègue dans le métro, le matin, et savoir qu’il faudrait terminer le trajet à deux à moins de faire semblant de l’ignorer (détourner la tête, le corps, fermer les yeux, faire celui qui se repose, changer discrètement de rame, être pris d’une frénésie texto, se perfectionner encore à Snake), au risque qu’il constate l’évidence de cette ignorance volontaire.
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C’était voir les délégués du personnel raser les murs, de leurs affichages syndical ou CE, de leur permanence hebdomadaire à laquelle personne n’osait se rendre, tout comme eux n’osaient pas passer dans les bureaux à la recherche des revendications. C’était se dire « nous sommes en France, c’est pire ailleurs, tenons bon, encaissons, tenons bon encore un peu ».
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Vidéo de Joachim Séné
Lecture de Joachim Séné lors de la soirée organisée au Centre Château-Landon (3ième partie)
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