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3,57

sur 115 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ca commençait très fort: les oiseaux disparus, la naissance d'un enfant et ses premières sensations, décrites avec originalité et réalisme. Les descriptions: "la peau du lac frémit, frise, se creuse comme une tôle ondulée", "ma mère a les yeux bleu rivière gelée". J'ai tout de suite été happée par l'originalité et la poésie de l'écriture.
Petite Boîte d'Os grandit entourée de son père pasteur, de sa mère et de son frère Fabrice, dans un village isolé du reste du monde, autour d'un lac qui ne cesse de grandir et de toute inonder régulièrement. Les maisons ont été repêchées et sont maintenant posées sur des roues. On y élève des cochons phosphorescents. Un jour revient le vieux Joseph, soupçonné de cannibalisme; il amène Petite Boîte d'Os à la pêche, puis aller voir les cadavres jetés au fond du lac.
Cet univers un peu glauque, humide et tout autant onirique fait bien sûr penser à l'Arrache-Coeur de Boris Vian.

J'ai commencé à avoir plus de mal quand Petite Boîte d'Os grandit et qu'on perd toute cette partie sensorielle si authentique. Puis j'ai été gênée par l'intrusion, dans cet univers imaginaire et non situé dans le temps, de fours micro-ondes, de grille-pain, sandwichs, et autres objets ou situations tellement banals et modernes!
J'aurais préféré que Karin Serres choisisse, tant qu'à faire, un monde totalement étranger au nôtre et c'est un peu comme si elle hésitait entre deux histoires et deux genres, mais ce n'est pas vraiment surprenant pour un premier roman dans lequel on voudrait, je pense, absolument tout mettre.

Cependant, il y a de très belles descriptions, et j'aime ce rythme de plus en plus rapide, ces années qui s'enchaînent à un rythme de plus en plus effréné.

Karin Serres a écrit beaucoup de pièces de théâtre pour enfants, et ce premier roman me donne envie d'aller y jeter un coup d'oeil.
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Un village au bord d'un lac qui vit en marge de la grande ville. Les habitants ont leurs propres rituels, leurs propres cultures et animaux de bétails (qui subissent de drôles de mutations !), ... Ce village est un monde à part.
On suit la vie de Petite Boîte d'Os, nom qu'elle a reçu de son père, de sa naissance à sa vieillesse, de son amour pour Jeff, à son fils, de son travaille à la ville, ...

J'avoue que le premier tiers de ce livre m'a laissé perplexe, déboussolé, et puis je me suis laissée porter par l'histoire d'amour entre elle et Jeff et là j'ai plus "accroché" à l'histoire. L'histoire d'une vie dans un village reculé qui vit pour partie en marge de la société à proprement parlée.
Un petit livre intriguant.
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Encore un court premier roman paru chez Stock (décidement une bien belle rentrée chez eux cette année), d'une auteur française ce coup ci, déjà reconnue et estimée en littérature jeunesse et en théâtre, mais qui s'essaie avec énormément d'a propos et d'audace à la littérature adulte.

Ce monde sans oiseaux histoire extremement émouvante qui résonne comme un poème triste, une ile ou les oiseaux n'existent pas et où les cochons sont des animaux de compagnie, ou tout est différent de ce que nous connaissons et pourtant en même temps, tellement semblabe à ce que nous vivons.

Dans cette géographie si étrange, des familles, des amitiés, des amours se développent au fil des jours, des ans, des décennies.

Un court récit que l'on n'oublie pas, tant l'auteur affiche une réelle maitrise de son récit et surtout de sa plume, maniant avec habileté pas mal de poles ambivalents : violence et sensualité, noirceur et luminosité, poésie et fantaisie.

Un seul défaut (que je reprochais déjà la servante du seigneur, paru chez le même éditeur), son prix un peu important par rapport à la brieveté du récit et de la lecture.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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C'est une histoire d'amour folle que nous offre Karin Serres. Un conte noir et terrible où les oiseaux se sont éteints en même temps qu'un passé révolu. Une histoire aussi étrange qu'envoûtante, où les personnages s'attachent, évoluent et se noient dans un désenchantement du monde aussi cruel que réaliste. Une plongée en eaux troubles, celles d'un univers qui ressemble au nôtre, mais qui est encerclé par un destin de mort tragique et proche. Une jolie fable écologique et humaniste, un petit conte qui rappelle ceux de Mathias Malzieu, ici cruel et sombre.
Lien : http://art-enciel.over-blog...
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Picturale, poétique. Une écriture qui laisse la part belle à l'imagination du lecteur. Parfois glauque (les cochons sanguinolents), dérangeant (les modes de séduction des hommes envers les petites filles), la violence sous-jacente n'altère pas le charme et la force de l'ensemble. C'est très court, mais je l'ai quand même lu sur plusieurs jours. Ce surréalisme se digère lentement.

Finit sur une grande tristesse. La lourdeur de la vie et son insignifiance.
Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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Dans un futur indéfini, au sein d'une petite communauté vivant sur les bords d'un lac naît « Petite Boîte d'Os », la fille du pasteur. Elle nous narre sa vie dans cet univers où il n'y a plus d'oiseaux mais des cochons fluorescents.

Monde sans oiseaux est le premier roman de Karin Serres, auteure de théâtre qui signe ici un premier roman conçu presque à la façon d'un monologue au style volontairement dépouillé. le personnage principal et narrateur du roman nous emmène à travers les étapes d'une existence souvent triste, dans un monde futuriste mais aux résonances terriblement actuelles. le texte est plein d'ellipses, dénué d'explications et de pathos. En effet, l'auteure se contente souvent de nous donner les faits : les sentiments de Petite Boîte d'Os sont très peu évoqués, si bien que je suis restée assez extérieure à son récit. Même son histoire d'amour m'a semblé désincarnée.

Monde sans oiseaux est un conte écologique bien écrit, qui dénonce à la manière d'une parabole les excès de notre monde, mais qui gagnerait sans doute à être lu ou interprété sur scène.
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Le rythme est très rapide, on suit en peu de pages toute la vie de l'héroïne. du coup, il est assez sec, plutôt sinistre, même si très bien écrit. Je comprends qu'on puisse l'apprécier, je suis sûre que je pourrai aimer d'autres de ses oeuvres. Mais celui-ci, ce n'est pas trop mon style, même s'il n'en reste pas désagréable à lire pour autant.
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Tout au long de ce court roman nous suivons la vie de « Petite Boîte d'Os », de sa naissance à la veille de sa mort. Une vie somme toute assez classique, avec mari et enfant, dans un petit village isolé au bord d'un lac immense qui attire à l'occasion les touristes de la grande ville. Seul le cadre est inhabituel : un monde sans oiseaux, des cochons fluorescents et amphibies qui se régénèrent, un lac plein de cercueils dont le niveau monte sans cesse... Dommage que cet aspect soit si peu exploité ; l'histoire pourrait en effet se passer dans n'importe quel petit village qui périclite....
Si le style est agréable, l'histoire ne m'a pas émue pour autant ; on est bien loin de l' « histoire d'amour fou aussi poignante qu'envoûtante » promise par l'éditeur : je n'ai pas versé une larme alors que je suis très bon public !! Pour tout dire, le seul moment où j'ai ressenti un petit peu de tristesse a été lors de la mort du cochon domestique... Peut-être suis-je passée à coté de l'histoire d'amour ?
En conclusion : une petite déception, je m'attendais à mieux au vue du quatrième de couverture
Lien : http://andree-la-papivore.bl..
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