Le masque

"Mais, où sont les masques ? On cherche à savoir, face au virus qui menace, où sont les masques..." Chantait Patrick Juvet.


Dans ce livre étrange, petit frère a trouvé un masque blanc...


"Il n'y a plus de masque, même aux urgences, tout le monde craque, face à l'arnaque.
On cherche à savoir où sont les masques, les masques, les masques"


Petit frère n'a pas un masque de carnaval, chirurgical ou un FFP2, mais avec, il peut transformer en animal: un ocelot, un cerf ou même un... pangolin!


En oustiti: "une galipette, 2 sauts de mains et 3 pirouettes", il amuse les filles. "En ours grondant: bras de fer et sauts périlleux", il force l'admiration des garçons... Mais, parce qu'il se comporte mal, filles et garçons le chassent!


Vexé, il se change alors en loup terrifiant, dents jaunes et yeux rouges...


"C'est l'angoisse, mais il faut faire face.
Dans toutes les villes, sur toutes les places, partout chacun se les arrache.
Les masques !"


En 2010, il y avait un milliard de masques chirurgicaux et 600 millions de FFP2... Et Macron qui fait dire à N'diaye Sibbeth (Si bête ? Pardon !) qu'on n'a pas besoin de masque, au lieu d'avouer qu'on n'en a pas...
Ou de proposer aux gens d'en confectionner!


"Il y a quelque chose qui m'échappe!
Où sont les masques, les masques, les masques?"


La chorégraphie fut exécutée grâce aux soignant/es. Un grand Merci à eux/elles!

C'est à travers cet album que j'ai décidé que j'étais définitivement fan du combo Stéphane Servant – Ilya Green. Je trouve que les dessins de cette dernière sont en parfaite harmonie avec les écrits et les émotions que Stéphane Servant pose sur le papier.

Cet album est de loin, le plus émouvant et le plus touchant que j'ai lu depuis longtemps. Il raconte comment un petit garçon qui a trouvé un masque lui permettant de se transformer en animal finit par être rejeté de tous ; même de ses parents qui ne le reconnaissent pas. Heureusement pour lui, il a une grande soeur qui saura voir à travers le masque et le ramener à la maison.

Il y a là une belle leçon à tirer de cette histoire : il ne faut pas se laisser aller à la colère, car elle nous transfigure, nous rendant méconnaissables aux yeux de ceux qui nous aiment. Mais c'est la fin qui m'a le plus touchée : l'amour fraternel fait toujours tomber les masques, il surpasse et pardonne tout, même la colère et le chagrin.

C'est certainement parce que j'ai un petit frère que cette histoire a tant résonné en moi, mais elle m'a toute retournée. C'est pourquoi je tenais tant à partager cet album à travers une chronique, pour que tous les grands frères et les grandes soeurs qui la liront puissent être aussi un peu émus en le fermant.
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