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Il était un fleuve, la Tamise, au bord duquel vivent les divers protagonistes de ce roman, entraînés bien malgré eux dans une histoire mystérieuse, une nuit de solstice d'hiver, histoire dont ils n'effleureront le dénouement qu'au solstice d'hiver suivant. Cette histoire, c'est celle d'une petite fille noyée, inconnue, amenée à une auberge par un homme blessé, tout aussi inconnu. Petite fille qui va miraculeusement revenir à la vie quelques heures après son arrivée, dont tous cherchent désespérément l'identité : y a-t-il un lien avec les disparitions ayant eu lieu ces dernières années dans la région ?

Pendant une année, cette histoire, telle le fleuve qu'elle mimétise à la perfection, suivra son cours, tout en méandres, trous d'eau, tours et détours, pièges en tous genres, avant d'arriver finalement à son terme, ayant emporté dans son sillage nombre des protagonistes – physiquement ou mentalement – et multiplié les versions de l'histoire comme autant de bras fluviaux, notamment par l'intermédiaire de tous ceux qui ont assisté au miracle à l'auberge.

En cela, le roman de Diane Setterfield est un bel hommage au fleuve anglais placé au centre de son intrigue, et transfiguré en une entité fabuleuse via de beaux passages poétiques disséminés par ci par là. Il est aussi un bel hommage à la tradition orale de transmission des histoires : nous sommes ainsi transportés au beau milieu du folklore anglais du XIXème siècle, empreint de fantastique, entre réalisme scientifique et mystère surnaturel que l'on retrouve dans nombre de récits de l'époque.

Roman que j'ai apprécié lire, Il était un fleuve n'en a pas moins certains défauts gênants, comme le caractère de plus en plus brouillon et expédié de l'intrigue dans les derniers chapitres, qui se ressent par exemple dans la facilité de compréhension du dénouement longtemps avant qu'il ne survienne, ou encore dans son manque d'originalité, malgré une écriture tout en poésie et en finesse que la traduction nous permet de toucher facilement du doigt.

Je remercie Netgalley et les éditions Plon de m'avoir permis de découvrir ce roman.
Lien : http://lartetletreblog.wordp..
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Avec ce nouveau roman, Diane Settefield renoue avec la verve romanesque qui irriguait son premier roman "le Treizième Conte" et nous embarque dans une histoire qui fleure le fantastique mais s'ancre toutefois dans la solide tradition des récits victoriens.
Nous sommes dans une auberge au bord de la Tamise et les habitués sont rassemblés autour d'un conteur qui constitue l'attraction locale en régalant son public de belles histoire. C'est la nuit du solstice d'hiver et l'obscurité est propre à dissimuler les plus lourds secrets. Soudain, un coup est frappé à la porte et un homme blessé apparait, tenant dans ses bras ce que l'assistance pense d'abord être une poupée mais qui se révèle être une fillette...Morte...puis vivante ...
Avec un tel "incipit" comment ne pas se lancer à corps perdu dans cette lecture qui devient de plus en plus passionnante au fur et à mesure que l'on progresse dans cette histoire et que l'on fait connaissance des personnages tous plus attachants les uns que les autres.
Le mystère plane , d'abord et en premier lieu sur le fait que la fillette noyée est revenue mystérieusement à la vie, et ensuite sur son identité. Mais qui est-elle ? La fille disparue des Vaughan, riches industriels qui avaient pourtant accepté de payer la rançon demandée, mais n'ont jamais retrouvé leur Amelia ? L'enfant de Robin Armstrong , le fils dévoyé d'un honnête fermier qui est apprécié tant des humains que des animaux ? La soeur noyée de Lily, revenue à la vie quarante ans plus tard pour accuser sa meurtrière ?
L'enfant représente le plus grand des mystères et ce d'autant plus qu'elle est privée de la parole . Mais elle éprouve une fascination et un amour pour ce fleuve duquel elle a surgi pour se retrouver dans les bras du photographe Daunt qui l'a conduite une nuit de solstice d'hiver dans cette auberge du bord du fleuve...
Le fleuve tient une part tellement importante dans le récit qu'il constitue un personnage à part entière et même s'il s'agit d'une Tamise fantasmée, il irrigue le récit de sa présence envahissante qui peut aussi se révéler maléfique.
J'ai adoré la façon habile qu'a l'auteur de faire glisser le merveilleux et l'irrationnel dans son récit à la façon de fils de soie qui enjolivent une étoffe et j'ai totalement adhéré à cette intrigue originale et captivante.
Serait-ce parce que j'ai été touchée par les histoires d'amour improbables (et pourtant heureuses) entre le fermier noir Armstrong et la clairvoyante Bess, ou alors entre Daunt le photographe rescapé des eaux et la courageuse Rita ?
Peut-être aussi parce que l'auteur fait la part belle aux animaux et parle des porcs avec une réelle affection ....
Ou encore parce que la conclusion de cette histoire fantastique est tout à fait à la hauteur de ce que l'on était en droit d'attendre.
Bref c'est un bon, vraiment un très bon roman et j'espère qu'il pourra enchanter les lecteurs pendant cet été qui s'annonce et qui est, comme chacun sait, propice aux nouvelles découvertes littéraires.
A savourer si possible au bord d'une étendue d'eau qu'il s'agisse d'un fleuve( de préférence) mais aussi d'un lac, d'une rivière, et pourquoi pas, de la mer....
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Une belle ambiance dans ce roman, à la limite du fantastique, un tout petit côté Dan Simmons plus qu'à la Dickens de mon côté... Logique, je n'ai jamais lu Dickens !
J'ai aimé les personnages, attachants, fouillés. J'ai aimé les petits "à côté" de l'histoire qui amènent un peu de poésie, un peu d'humour. Et j'ai aimé l'histoire, tout simplement !
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Il était une fois un roman-fresque, un voyage au long cours, dans le temps, dans les coeurs. Aux abords de la Tamise du XIXème siècle, nimbé de son brouillard entre réel et imaginaire, atmosphère fantasmagorique et mythique, rudesse et tendresse, joie et tristesse, un roman fleuve où les personnages s'aiment et se débattent hésitent se perdent réapparaissent, on avance lentement au gré des histoires de chacun des personnages. On est là, assis à une table de l'auberge du Swan et assiste avec les autres à l'arrivée homérique d'un homme blessé tenant dans les bras, le corps d'une enfant. Une petite noyée d'à peine quatre ans qui – miracle magie esprit du fleuve ? – revient à la vie sous les yeux de Rita l'infirmière… Mais cette petite fille reste muette. Qui est-elle? D'où vient-elle? Pourquoi se trouvait-elle dans le fleuve? Henry Daunt – son sauveur – et Rita partent en quête de réponses en remontant le fil de l'histoire, à la source du fleuve. Un roman prenant qui se vit plus qu'il ne se raconte alors chut, je me tais, et vous laisse plonger dans ces eaux troubles son écriture envoûtante son romantisme, son atmosphère dickensienne, ses évocations au darwinisme à la photographie à la psychologie, sa galerie de personnages pittoresques, avec pour compagne de lecture la Tamise mystérieuse et majestueuse comme figure tutélaire.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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Une belle plume très envoutante sans aucun lien de près ou de loin avec "le 13e conte" que j'avais adoré. Inutile de comparer, ici, c'est un mystère qui sert de lien pour observer et découvrir la vie des villageois, leur peur, leur secret et leur légende. le décor s'installe dans une ambiance morose et intrigante, et le fleuve, imperturbable, nous entraine et nous perd aussi un peu parfois dans les histoires de chacun, il ne faut sans doute pas trop chercher à comprendre mais se laisser bercer par notre ressenti. En tous les cas, même si certains aspects restent sans réponse, ils donnent matière à nous en poser. Un beau talent de conteuse !
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L'âme de ce roman est la tamise, et l'auberge Swan où s'agrègent de nombreux éléments de l'intrigue et où officient Joe, un formidable raconteur d'histoires et Margot la logisticienne du lieu. Un petite fille de quatre ans, plutôt morte que vive, quoique ! ramenée à l'auberge par un homme blessé et à bout de force est le point de départ d'un enchaînement d'histoires racontées, fantasmées et vécues par des personnages aux origines diverses et variées. l'Histoire convoque les esprits du fleuve incarnés par le « silencieux », passeur d'âmes, la géographie fluviale et les métiers qui lui sont associés, la photographie au collodion sur des plaques de verre… Il n'y a pas de temps mort dans cette narration,et, en interrompre la lecture est quasi impossible, tellement elle est prenante. Une accélération du rythme intervient vers la fin en vendant un peu la peau de l'ours avant de l'avoir tué, mais une lecture aussi agréable et réjouissante et à recommander vivement.
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XIXe siècle, sur les bords de la Tamise une auberge, le Swan, tenue par une famille aux nombreux enfants voit apparaître à ses portes un homme blessé portant une fillette dans ses bras et qui semble morte. On ne connaît pas son identité, elle constituera d'ailleurs le fil de l'intrigue sur lequel l'auteure va jouer tout le long du roman. Ainsi les différents personnages vont être examinés et par là c'est la nature humaine qui va être sondée; Rita, l'infirmière que l'on va appelé en urgence auprès de la fillette, la déclarant morte alors qu'elle reviendra à la vie quelques heures plus tard et Daunt, un photographe, vont tenter de percer le mystère autour de cette fillette de toutes celles qui ont disparu le long du fleuve depuis plusieurs années. Mais le personnage principal reste ce fleuve qui donnera toute sa puissance et son mystère au récit, sa brume inquiétante, ses abords glauques conférant aux bâtiments alentours une silhouette funeste.

Ce roman m'a attendri et révolté, certains personnages sont ignobles et d'autres font office de victime, n'y aurait-il pas un peu de Dickens dans cette histoire? Parfois quelques longueurs mais le dénouement est simplement superbe. J'y retrouve le style de Diane Setterfield qui avait su m'envoûter dans un précédent roman.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Diane Setterfield nous offre un livre d'une très grande qualité, un mélange de conte et intrigue, un livre du passé qui nous est raconté au coin du feu et qui va faire ouvrir grand vos yeux d'enfants.

Angleterre, milieu XIXe siècle. Au coeur d'une auberge au bord de la Tamise. Un groupe d'hommes et une femme se racontent des histoires. Comme tous les soirs, ici, on narre des histoires de fantômes, revenants, des souvenirs, du passé ou peut-être de l'avenir. On se fait frémir, rêver. Mais on vit les histoires. On cherche ses mots pour être le plus éloquent, le plus juste. Bien souvent, une même histoire à plusieurs fins, plusieurs protagonistes. Voilà, vous connaissez le lieu. Et ce soir-là ne déroge pas à la règle. Jusqu'au moment, où tous vont vivre l'histoire la plus extraordinaire de toutes.

Un homme, un inconnu, entre dans l'auberge avec dans ses bras une petite fille noyée. Il s'effondre. Tous viennent au secours de celui-ci. Quant à la petite fille, elle est froide et inerte, plus un souffle de vie en elle.
On appelle l'infirmière. Elle soigne l'homme et va voir le corps de la petite dans la réserve. Tous sont dans la grande salle, à commenter ce qu'il vient de se passer et se désoler. Lorsque, l'infirmière revient avec la petite dans les bras. Elle est revenue à la vie. Un miracle. Comment cela peut-il se faire? Et qui est-elle ?

Conte

Entre conte et folklore. Diane Setterfield est une auteure d'ambiance. Déjà Treisième conte était un roman avec une atmosphère prégnante. Ici, de nouveau, ce climat joue tout un rôle dans cette histoire. Tout comme le fleuve, point de naissance de toutes les croyances. On lui donne des pouvoirs magiques. Les mythes et légendes ont une importance pour les habitants des rives de la Tamise.

Intrigue

Toute l'intrigue se trouve bien entendu autour de cette petite fille. Et je ne révèle rien de plus que ce que nous retrouvons dans la quatrième de couverture. Mais celle-ci peut être la fille de 3 pères différents.

Le premier est Monsieur Vaughan. La famille Vaughan avait une fillette qui a été kidnappée. Elle ressemblerait à cette enfant.

Le second, est le fils de la famille Armstrong. Celui-ci aurait une fille cachée.

Ou alors la fille du batelier mort depuis plusieurs siècles. Je vous dis que les croyances sont profondes. A moins que cela soit une fille de gitan ………..

Un pavé, mais purée il passe trop vite

442 pages. Pour mettre dans l'ambiance. Pour vous faire réfléchir ou vous laisser porter. Pour apprécier à sa juste valeur la plume de l'auteur.

Ce livre est pour un lecteur qui aime les histoires, quelles qu'elles soient. Un lecteur patient. J'ai adoré cette rencontre.

Une nouvelle fois, Diane Setterfield démontre son immense talent de conteuse.
Lien : https://lesciblesdunelectric..
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Une nuit, un homme gravement blessé débarque dans une auberge avec sur les bras une petite fille qui semble morte noyée.
Dans cette petite auberge, tout le monde est sous le choc et tente de venir en aide à l'homme et de comprendre qui est cette petite fille. Mais soudain elle revient à la vie. Miracle ? Magie ? Qui est-elle et d'où vient-elle ?

On suit l'histoire de plusieurs personnes, toutes habitant autour de la Tamise. L'eau est très présente dans ce roman, le fleuve étant le coeur de cet ouvrage. L'ambiance est toujours humide, les protagonistes pataugent dans un mystère épais. Ils sont tous liés d'une certaine façon par le fleuve, qui va finalement déverser sa vérité.

L'ambiance et les personnages sont réussis. L'intrigue est intéressante. Mon problème reste néanmoins la longueur de ce livre. Parfois j'avais l'impression qu'on me répétait 10 fois la même chose. J'ai trouvé le tout lourd, même si ça prend la tournure d'un conte, et que parfois c'est très joli à lire, le tout est quand même trop long.

C'est mignon, mais c'est long...
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Ce roman est un conte.
J'ai adoré lire cette histoire. L'autrice nous immerge dans un décor, une ambiance, gothique à souhait, glauque, humide et glissante car dominée par la Tamise, omniprésente, envahissante, inquiétante. Mais illuminée par quelques personnages inoubliables : Rita, Robert Armstrong et son épouse Bess, Margot et Joe du Swan...
Pour moi, tout y est : le décor est très soigné et m'emporte dès le départ, le style, le rythme suit le tempo du fleuve, parfois lent, parfois trépidant, du suspense, puisqu'on n'a de cesse de découvrir qui est la petite fille du solstice d'hiver, les personnages enfin qui me resteront en tête longtemps.
Cela faisait longtemps que je n'avais pas été absorbée et enchantée à ce point par un roman. Ça fait un bien fou !
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