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2,98

sur 120 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Extrêmement déçue par ce roman écrit par l'auteur du brillant "La maladroite", qui m'avait positivement bouleversée et prise aux tripes. Ici, je n'ai pas retrouvé cette puissance d'écriture. En outre, le sujet et son traitement (une quête d'un narrateur parti fouiller dans des secrets de famille, avec mélange de culpabilité, d'autoanalyse, de fouille historique) commencent à être vus et revus, la mayonnaise ne prend plus chez moi.
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Ce roman illustre avec justesse le paradoxe qui peut exister entre la définition juridique constatée d'un administrateur provisoire qui se doit de gérer les biens en bon père de famille, et la réalité historique qui en découle où ces derniers étaient chargés de confisquer aux juifs leurs biens durant l'Occupation.

C'est l'histoire d'une famille qui semble cacher un terrible secret. le roman débute sur l'enterrement du jeune frère du protagoniste principal dont la mort parait résonner avec des non-dits. L'atmosphère de cette réunion familiale est pesante et grave. Les personnages ont une confession à faire, mais lecteurs et narrateur n'en savent rien et sont dans le même émoi. Puis la bombe éclate : Raoul H. l'arrière-grand-père du narrateur a fait partie du commissariat général aux questions juives. Il était collabo.

Les chapitres sont assez courts et mélangent histoire et fiction de telle sorte que se crée une confusion dans nos esprits de lecteurs, semblable à celle que doit ressentir le narrateur. Il doute, fait des recherches, questionne ses oncles. Mais tous ont leur caractère, leur secret à cacher et choisissent avec soin ce qu'ils veulent divulguer. Un parallèle se met en place entre la recherche du secret par le narrateur, et le jugement de Cour rendu, sur la culpabilité de Raoul H. Petit à petit, la tension et le suspense montent.

C'est un récit destiné à toutes ces générations bouleversées par les actes de leurs aïeux et qui cherchent des réponses. Ce livre nous pousse à nous questionner : doit-on se sentir coupable des actes commis par nos ancêtres ?

Et bien plus encore, avaient-ils le choix ? Il s'agit de délimiter la frontière entre la morale, et la peur, l'instinct de survie. Seurat divulgue l'histoire sans jugement, sans parti pris, de manière chirurgicale afin de laisser à ses lecteurs le soin d'en interpréter le message final. Dans une optique existentialiste, il nous pousse à nous demander qui étaient les coupables. Un témoignage poignant et nécessaire en réponse à cette période difficile de l'histoire et de ses aspects historiques souvent négligés.

Il s'agit d'un livre intelligent, bien documenté qui renoue avec une période noire en alternant l'histoire à la fiction pour entraîner chez le lecteur un sentiment de compassion et de compréhension.
Lien : https://littecritiques.wordp..
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Voilà un livre que j'ai pas pu finir malheureusement. J'ai beaucoup hésité avant de publier ma critique, car j'ai toujours l'impression que c'est un peu injuste lorsque l'on a pas pris la peine de terminer le livre en question. Mais au final je me suis dit que malgré tout mon avis pouvait servir à d'autres lecteurs ne serait-ce qu'à titre informatif.
Ce roman m'avait au départ beaucoup attiré car le résumé me plaisait et l'histoire avait pour sujet un thème que j'apprécie particulièrement : l'occupation et la seconde guerre mondiale. C'est l'histoire d'un narrateur qui découvre que son arrière grand-père a participé à la spoliation des juifs durant l'occupation, donc c'est une sorte d'enquête, d'un secret de famille bien gardé que le narrateur essaye de percer.
Mais voilà je me suis retrouvé face à un style de narration trop perturbant, infranchissable. Cela m'est déjà arrivé par le passé d'être confrontée une forme rebutante, mais chaque fois le fond sauvait la forme et permettait de passer outre. Mais dans ce roman, le fond a été noyée dans la forme. A tel point que je ne comprenais tout simplement plus l'histoire. Une narration qui mélange passé et présent, dialogue et description, faits et ressenti... Tout est fouillis, tout semble "brouillon". Un rythme saccadé, on ne sait plus de quoi on parle ni où l'on se trouve. On se perd également dans les personnages, dont on ne sait même pas qui ils sont ni combien et encore moins leurs liens (sauf si l'on relit 5 fois la même page, chose que j'ai du faire trop souvent). C'est vraiment très dommage au vu du potentiel certain que cette histoire avait sur un sujet aussi délicat et important.
Bref, ce fut trop pour moi malheureusement, une grosse déception.
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