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2,98

sur 120 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Alexandre Seurat avait frappé un grand coup avec « La maladroite », premier livre encensé à juste titre.
Quand on m'a gentiment proposé de lire son nouvel opus « L'administrateur provisoire », je n'ai donc pas hésité un instant.
Le sujet, un jeune homme enquête sur le passé trouble de son arrière-grand-père, nommé administrateur provisoire des biens des juifs sous l'occupation. Un passé que toute la famille, grand-père, père, oncles et leurs conjointes préfèrent ignorer.
Un sujet fort donc.
Mais voilà, force est de constater que je n'ai pas accroché au style de narration de l'auteur. En attendais-je trop ?
Je me suis perdu, dans le labyrinthe des époques et des personnages, au point de ne plus savoir de qui le narrateur (l'arrière-petit-fils, donc) parle.
Mélangeant le passé du temps de l'occupation, celui des souvenirs d'enfance et celui du temps présent dans le même chapitre. Je passe sur le bisaïeul qui n'a pour patronyme qu'une lettre, le « H », et sur le frère, véritable fantôme qui hante le livre et dont je cherche encore aujourd'hui à comprendre la destinée.
Bref, autant le dire tout de suite, ce livre est une déception pour moi.
Mais ce n'est que mon modeste avis, peut-être suis-je simplement passé à côté…..
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J'ai découvert Alexandre Seurat avec son premier roman La Maladroite lors de la rentrée littéraire précédente. J'avais alors été conquise par ce très beau roman, direct et percutant. J'étais donc impatiente de le retrouver cette année. Malheureusement, ce fut une grande déception ! le sujet, toujours aussi difficile, est intéressant. Cette page moins connue de l'Histoire avait en effet un potentiel. On apprend d'ailleurs beaucoup sur la fonction d'administrateur provisoire et sur l'organisation du Ministère aux affaires juives.

Cependant, cela ne suffit pas pour en faire un roman. L'écriture d'Alexandre Seurat au rythme ciselé et travaillé, sans aucun détour superflu, s'est à mon sens perdu ici. On reconnaît la patte de l'auteur mais le récit m'a semblé brouillon et confus. On alterne des instants réels et rêvés, le passé et le présent mais de façon très rapide, sans transition ni indice parfois. Je ne suis pas hermétique à ce genre de procédé mais là je me suis rapidement perdue. Certains passages traînent en longueur sans rien apporter au récit. L'auteur ouvre de nombreuses portes simultanément et l'on se demande parfois qu'elles ont été leur intérêt pour l'histoire. En ressort donc une impression générale fouillis et brouillonne. Enfin, peu aidée par les raisons précédentes, je ne me suis pas du tout attachée au personnage principal. Malgré le fait que nous suivons tous ces états d'âme, je suis restée en retrait et détachée.

Pour ma première lecture de la rentrée littéraire, c'est donc une déception ! J'ai surtout eu la sensation de lire un manuscrit et c'est bien dommage vu le potentiel de ce roman et de son auteur. Je continuerais tout de même à surveiller ses parutions. Si nous revenons vers des romans de la même qualité que son premier, alors nous passerons sans aucun doute des moments de lecture à ne pas manquer.
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Ce roman est très sombre, il démontre comment les ombres du passé, le poids de l'histoire peut se répercuter sur les générations suivantes. le narrateur suite au décès de son frère essaye de comprendre l'histoire de son grand père Raoul H. Il découvre que celui-ci a été administrateur provisoire pendant le régime de Vichy, il a spolié et administré les biens de familles juives.
Le roman est très documenté, l'auteur alterne des citations des lois, de livres historiques sur cette fonction méconnue. A travers le destin de Raoul, on découvre l'antisémitisme ordinaire, la volonté d'appliquer la loi et de s'enrichir sans avoir d'état d'âme. La morgue, le mépris du grand père qui continue à être persuadé d'avoir bien agi sont impressionnants.
A l'inverse, la réaction d'un de ses fils Pierre et des deux petits fils démontrent leur incompréhension face à ce secret de famille.
le récit alterne des moments de vie de Raoul H, deux récits de vie de victimes Emmanuel Baumann et Ludwig Ansbacher de ses malversations mais aussi l'enquête au sein de la famille, aux archives, avec les spécialistes de son petit fils. Les réactions négatives des parents qui ne comprennent pas pourquoi leur fils veut comprendre le passé, comme la grand-mère sont flippantes.
De manière détaillée, l'écriture décrit le sentiment de culpabilité, l'horreur de découvrir les actions inhumaines de ce grand père, son impact sur sa vie et celle de son frère. L'auteur nous fait réfléchir à la notion de responsabilité et de culpabilité, peut-on être en faute d'un crime de nos ascendants?Comment se construire continuer à vivre en connaissant la vérité ?
Ce qui m'a gêné dans le roman et le mélange de ces points de vue, les sauts de la tête du petit fils, à celui du grand père, le va et vient entre passé et présent, entre les cauchemars du petits fils et la réalité.
Par moment, cette narration a brouillé l'empathie que j'éprouvais pour le personnage principal, dans la dernière partie par contre le récit est plus clair. le roman a le mérite de mettre en lumière ce passé qui ne passe pas et de montrer l'antisémitisme et la bêtise crasse. Dommage que la narration soit parfois difficile à suivre, mais la volonté sans doute de l'auteur d'être didactique, de s'appuyer sur des sources est peut être liée à cela. On ressent une pudeur, parfois un ton un peu froid pour mettre à distance ce sujet sauf dans les rêves du personnage qui cristallisent son obsession.
Un roman sur un page noire de l'histoire et sur les répercussions intimes d'un secret de famille historique.
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Le roman précédent d'Alexandre Seurat a été un de mes coups de coeur.
C'est donc avec impatience que je commence ce roman-ci.

Là encore, l'auteur part du réel (non pas de l'actualité mais de l'Histoire) pour fonder sa fiction.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les biens de Juifs spoliés par l'Etat français étaient administrés par des administrateurs provisoires en attendant la vente de ces biens au nom de "l'élimination des éléments juifs"[sic] dans l'économie française.
Le grand-père du narrateur, Raoul H., a fait partie de ces administrateurs et ce fait a irrigué tout le mal être familial dans toutes les générations qui ont suivi. le narrateur se lance donc dans des recherches pour en savoir plus alors que plane sur lui l'ombre de son frère suicidé.

Secrets, non-dits, culpabilité, relations familiales mal aisées, héritage psychologique, tout cela est abordé à travers un récit à la fois éclaté (souvenirs d'enfance, rêves, témoignages familiaux, narration des recherches, description d'un procès fictif) et chronologique (l'avancée des investigations).
Malheureusement, autant dans la "La maladroite", l'auteur m'avait happée dans son récit car même si on devine la vérité, cette dernières se dévoile par touches impressionniste dans toute sa clarté, ici le même genre de procédé n'a pas marché.
L'enjeu des recherches du narrateur (procès fictif de l'ancêtre, deuil de son frère) ne m'a pas intéressé.

Malgré ses moins de 200 pages, j'ai trouvé certains passages inutiles, redondants (la définition de "juif" pour le gouvernement de Vichy répété plusieurs fois). J'ai eu une impression de lourdeur alors que ce que j'avais apprécié dans l'opus précédemment lu était la concision du style et le fait que le récit allait "droit au but", sans fioritures, ni circonvolutions.
Il est vrai que le roman éclaire une page sombre de l'Histoire de France pendant la Seconde Guerre mais je n'ai pas réussi à vraiment y entrer.

Bref, j'ai été déçue. Peut-être en attendais-je trop.
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Seurat était très attendu après la maladroite qui nous a mis un grand coup de point dans le nez. le sujet est très intéressant, mais l'histoire parallèle de se frère est de trop et du coup il n'approfondie pas cette recherche de l'histoire de cet arrière grand-père pourri. C'est dommage car l'écriture est bonne .
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