Ça alors, un Ponti qui ne part pas dans tous les sens !
Cela peut s'expliquer par le fait que le fabuleux
Claude Ponti ne signe ici que les illustrations - époustouflantes comme toujours - laissant le scénario à
Florence Seyvos.
Avec son unité de temps et son unité de lieu, j'y vois aussi un hommage à l'oeuvre du grand
Shakespeare, même si j'avoue que je ne l'ai pas lue.
Pour en revenir à notre tempête, elle s'attaque à la maison de Clarisse et de ses parents, méthodiquement, patiemment, commençant par le toit, puis les vitres, puis la maison toute entière.
Clarisse n'a pas peur, bien au contraire. Elle savoure cet évènement si spécial, et apprécie le rapprochement qu'il occasionne avec ses parents. Tous trois se réfugient dans le lit de Clarisse qui ressemble à un cocon, une tente, un bateau. Avec leurs bibelots et des provisions, ils passent une nuit fantastique dans cette tempête.
Ou comment faire du positif avec du négatif. Ce qui devait être terrible s'avère le point de départ d'une formidable aventure, qui, une fois n'est pas coutume, se tiendra en dehors des pages.
Un très beau message.