AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,8

sur 321 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Au risque de passer pour la grincheuse de service, je m'en vais remonter le courant des critiques élogieuses publiées jusqu'à présent.
Autant « Soufi mon amour » m'avait emportée et emballée, autant « L'architecte du sultan » m'a laissée de marbre, aussi insensible que la pierre de tous les palais et mosquées érigés par Sinan, l'architecte du sultan. Ou plutôt des sultans, puisque, ayant commencé sa carrière, presque par hasard, au service de Soliman le Magnifique, il survivra à celui-ci et continuera à servir la dynastie ottomane sous le règne des successeurs de Soliman, jusqu'à sa mort en 1588, à l'âge canonique de 99 ans.
Mais Sinan n'est pas le personnage central de ce roman. Celui-ci raconte les aventures de Jahan, jeune garçon fraîchement arrivé d'Inde (Hindoustan), en tant que cornac (là aussi, presque malgré lui) de Chota, le bel éléphant blanc offert en cadeau au sultan. Non content d'être la seule personne capable de maîtriser Chota, Jahan a un autre don : le dessin. Cela lui vaudra de devenir l'un des apprentis de Sinan et de participer avec lui à la construction des bâtiments les plus prestigieux de l'empire ottoman.
Cette trame principale est évidemment saupoudrée d'intrigues de palais, de haines féroces et de jalousies mortelles, d'amours contrariées et d'amitiés indéfectibles, de guerres absurdes et d'épidémies ravageuses, de petites victoires et de grandes défaites, ou l'inverse. Mais tout cela est conté avec une platitude désolante, une succession d'anecdotes et de mésaventures énoncées dans un style plus documentaire que romanesque. Une foultitude de choses se passent dans ce livre, pourtant aucune n'est approfondie, aucune n'est traitée avec le souffle épique que j'attends de ce genre d'ouvrage. Toutes sont esquissées puis aussitôt abandonnées, ou bâclées, pour passer à autre chose. Certes il y a quelques fils conducteurs, comme les gitans ou la princesse Mihrimah, mais ces fils sont bien lâches, aucune tension qui donne envie de tourner les pages. D'ailleurs ce qui aurait pu être rendu comme une grande histoire d'amour impossible et tragique entre Jahan et la princesse ne m'est apparu que comme une bluette sans intérêt, qui resurgit épisodiquement pour « meubler » entre deux autres péripéties. J'ai également trouvé d'un goût douteux l'épisode initial qui relate l'assassinat sanglant de plusieurs enfants au palais, placé là artificiellement (puisque hors chronologie) pour appâter le lecteur, et qui, lui aussi, ne sera plus qu'effleuré par la suite, alors qu'il aurait mérité davantage d'explications, ne serait-ce que sur le plan historique.
Bref : ennuyeux, décevant, inabouti, personnages ne suscitant pas réellement d'empathie, tout juste Chota l'éléphant. Ce livre ne m'a pas transportée dans un conte ottoman digne des Mille et une nuits.
Merci néanmoins aux éditions Flammarion et à Masse Critique de Babelio.
Commenter  J’apprécie          535
J'avais apprécié Soufi mon amour et La Bâtarde d'Istanbul, et j'étais impatiente de me plonger dans le dernier roman d'Elif Shafak. J'ignorais tout de Sinan, architecte impérial du XVI siècle, infatigable bâtisseur de l'architecture ottomane avant de lire L'architecte du sultan.
J'ai retrouvé les talents de conteuse d'Elif Shafak qui entraîne le lecteur sur les traces d'un jeune indien orphelin, Jahan, venu offrir un éléphant blanc au sultan Suleiman le Magnifique. le jeune cornac, entré clandestinement sur le bateau qui transportait l'animal, va vivre d'incessantes aventures, tombé amoureux de la belle Mihrimah, subir les intrigues de cour mais surtout il va devenir l'apprenti de Sinan…
De manière assez classique, l'auteure introduit un jeune personnage imaginaire au long parcours initiatique auprès de personnalités historiques. Mais l'intrigue s'essouffle un peu, manque de relief et surtout, Elif Shafak a modifié les faits et les dates, ce qui m'a déçue et frustrée car j'apprécie les romans historiques qui permettent de se plonger agréablement dans une période et de s'instruire de manière distrayante. Mais après des recherches sur internet, j'ai pu contempler les oeuvres du génial architecte et approfondir mes connaissances sur cette période, dommage qu'Elif Shafak n'ait pas réussi le même tour de force que Ken Follet avec son magnifique roman Les Piliers de la terre.
L'architecte du sultan permet néanmoins de passer un agréable moment de lecture et je remercie les éditions Flammarion et Babelio pour cette découverte. Laissez-vous conduire par Jahan, perché sur son éléphant blanc et vous allez bientôt apercevoir Istambul, au XVIème siècle, avec ses odeurs, ses coutumes et ses constructions.




Commenter  J’apprécie          430
ça aurait pu être une gentille ottomanerie de plus.. avec le gentil éléphant, les méchants puissants et le brave héros naïf... Bon, et bien c'est cela avec un petit plus, mais malheureusement le plus est bien petit. Lecture agréable...
Commenter  J’apprécie          20


Lecteurs (838) Voir plus



Quiz Voir plus

Soufi, mon amour

Comment s'appelle la première femme de Rûmi?

Gevher
Gisha
Gozde
Kerra

10 questions
23 lecteurs ont répondu
Thème : Soufi, mon amour de Elif ShafakCréer un quiz sur ce livre

{* *}