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Plongée dans la vie d'une femme stambouliote, sans concession. L'auteure ne s'est certainement pas fait des ami.e.s avec ce livre mais il nous ouvre une porte sur d'autres vies/points de vue.
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J'ai adoré ce roman, la manière dont l'auteure aborde le parcours de Péri. On passe d'une période à l'autre de sa vie, de la petite fille à l'étudiante puis mariée et mère de famille avec un réel plaisir. Tout est délicatesse et poésie et puis le petit plus les métaphores qui embellissent l'histoire...
Lien : https://wp.me/p5dQA9-19d
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Cher•e ami•e,

Je vais te parler d'un livre mais aussi de l'autrice car c'est ma seconde experience avec elle. J'ai lu "l'île aux arbres disparus" l'an dernier, et j'avais adoré les différentes timeline et le mélange fictif et fait Historique. J'ignore si tout ses livres sont comme ça mais ma dernier lecture "trois filles d'Eve" l'était aussi.

Celui ci m'a permis d'avoir une vision sur des événements comme le 11 septembre et les attentats via les yeux de protagonistes musulmans et de pays musulmans. Aussi sur la religions en général, sur différentes point de vu, différentes cultures. Sur les doutes de sois et de sa foi. Il y a tellement à dire. de la poésie, de la philosophie, du féminisme, politique, ...

Je sais que c'est flou, excuse-moi de ce manque de justesse. Tout ce que j'ai à te dire c'est essaie de le lire. Ouvre ton esprit et laisse toi emporter.

Elif Shafak m'a donné envie de lire d'autre livres de sa main. M'ouvrir a une culture qui n'est pas la mienne et amplifié mon amour pour la différence. Me faire comprendre. Me faire voyager.

Je n'ai pas l'esprit en place, mais n'hésite pas à me dire si tu veux plus de détail sur une chose,
Avec toute mon amitié, Manon.
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Une mère de famille, à Istanboul, se fait arracher son sac (ce qui est important, c'est la photo qu'elle essaye de récupérer), puis rejoint son mari à un souper. Pendant la soirée, on a des flash-backs sur son enfance, et sur ses années d'études à Oxford (la fameuse photo en est la trace).
C'est bien écrit, les personnages sont attachants. En Turquie, Peri est tiraillée entre un père farouche défenseur de la laïcité, et une mère très bigote. A Oxford, elle se lie d'amitié avec deux autres musulmanes : une « dévergondée », et une « pieuse ». Leur professeur les force à se confronter pour susciter le débat.
J'attendais un peu plus de profondeur au niveau religieux, et ça reste finalement un peu superficiel à ce niveau.
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Avec Soufi Mon amour et La bâtarde d'Istanbul, j'avais été impressionnée par la capacité d'Elif Shafak de construire une histoire autant que des personnages, et de réussir à inclure tous les paradoxes et complexités de l'identité turque dans des histoires vibrantes et attachantes. Trois filles d'Ève est d'une tout aussi grande envergure, il m'a pourtant moins convaincue.

Au pays de : « Peri est mariée à un riche promoteur. Au cours d'un grand diner dans une somptueuse villa du Bosphore, chacun commente les événements dramatiques que vit la Turquie. Peri, elle, se remémore sa jeunesse, les affrontements entre son père laïc et sa mère très pieuse, puis entre ses deux amies lorsqu'elle était étudiante à Oxford […]. Elle repense aussi à Azur, le flamboyant professeur de philosophie qui les a réunies. Au fil des souvenirs, cette soirée fera surgir les impasses dans lesquelles se débat la société turque, coincée entre modernité et tradition. »

L'intention suffit-elle toujours ?

Et l'intrigue peut-elle seulement tenir lieu de prétexte à la transmission de messages politiques ?

Elif Shafak écrit la Turquie. Elle la décrit (et l'a décrite) avec autant de violence que de douceur. Certainement pas complaisante, l'auteure a prouvé plus d'une fois sa grande qualité de pédagogue sur un sujet particulièrement délicat et actuel, sans jamais céder à des facilités de plume ou de clichés.

L'intention de Trois filles d'Ève est ambitieuse. Au travers des yeux d'une jeune fille qui a toujours vécu littéralement au milieu des multiples identités de son pays, Elif Shafak poursuit son parcours sur le chemin de la recherche critique et éclairée de ce que représente la Turquie d'aujourd'hui, pointant avec conviction ses contradictions et sa magie. La religion, la philosophie, la politique, la place de la femme, le rapport à l'homme, le port du voile, la culture, l'éducation, la modernité et la tradition, « tout y passe » avec habileté.

Mais peut-être est-ce là que le bât blesse. [...]
Lien : https://www.startingbooks.co..
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Voici un livre qui ne passera pas à la postérité.
Le style d'abord. Alerte, parfois percutant, il est celui, banal, d'un journaliste plus que d'un véritable auteur. On lit certes les pages avec intérêt, mais le vocabulaire est pauvre, peu relevé et tombe parfois dans des facilités inattendues : un langage basique, des tournures parlées, la langue de tous les jours jusque dans ses variantes tel le verlan : « C'est zabir » lit-on à un endroit.
Le sujet ensuite. Raconter l'histoire de trois femmes marquées par une même culture et étudier leur parcours aurait pu se révéler profond. Mais ce n'est pas le cas. Et de fait Elif Shafak ne réussit pas un roman choral qui aurait rendu compte des strates qui composent une société, des courants souterrains qui la parcourent, se croisent et s'évitent. L'opposition sur le plan religieux entre mari et femme est trop facile, mais reste de surface. le livre reste superficiel. Mais cela s'explique par un dernier aspect.
La structure enfin. Jouant avec les époques, le livre alterne passé (fin du siècle dernier) et présent (début de ce siècle), occident et orient (Oxford et Istamboul). A l'intérieur d'un même chapitre, comme par une composition en abîme, on replonge dans un passé plus lointain avant de reprendre air. La fin du livre déconcerte. On y perçoit ce qui aurait pu devenir un autre roman, avec la vie menée par Azur, universitaire en disgrâce. Les dernières pages ne sont pas satisfaisantes : qui sont ces intrus armés ? que veulent-ils ? pourquoi Peri, l'héroïne, choisit-elle de sortir de sa cachette au risque de sa vie ? Ajoutons-y le titre qui ne correspond pas vraiment au contenu et dont la valeur symbolique est trop évidente et donc trop simple : le refus de l'islam, le choix de l'islam et le doute.

Résumons-nous : un écrivain surfait, un livre de trop car formaté pour plaire à un public contemporain, surtout féminin.
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Nous suivons Peri dans son enfance et son adolescence entourée de ses parents dans une Istanbul mouvante. La famille de Peri est tiraillée entre la religion stricte et une vision plus libérale. Cette première partie du roman est captivante, on veut suivre cette enfant et savoir quel chemin elle empruntera...
Partie étudiée en Angleterre, elle y rencontre deux jeunes femmes avec qui elle se lie. Elles ont chacune leur vision de l'Islam et sont « guidée » par le professeur Azur dans leurs réflexions. Les débats, les questions soulevées, le prof « chef d'orchestre » permettent à la deuxième partie du livre d'être très riche et intéressante.on en attend plus sur Mona et Shirin qui vont et viennent au fil des pages sans être approfondies.
Sur la troisième partie: je n'ai pas compris que la fin soit bouclée en 50 pages, sortie un peu de nulle part ... à mon sens elle n'est pas à la hauteur du roman. J'ai lu d'autres romans d'Elif Shafak dont la lecture m'avait plus marquée comme Soufi mon amour ou Crime d'honneur.
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Je suis assez partagée concernant ce livre. Je trouve l'histoire assez lente. Peu de rebondissement. J'avais parfois l'impression de me retrouver devant un débat politique sur la Turquie et bien que j'affectionne beaucoup ce pays, là, certains dialogues n'apportent rien à l'histoire ci ce n'est l'ennui. Une description du pays pour comprendre le concept dans lequel vit Peri, oui d'accord, mais pas à ce point. Cet ennui à créé une certaine distance et un détachement avec le roman. J'ai beaucoup décrocher à certains moments.

Et la fin, on en parle ? Je n'ai vraiment pas compris. J'ai l'impression que ça s'est terminé trop vite, comme si on avait été coupé au milieu d'une scène importante et du coup ça m'a laissé un sentiment de déception. Je me suis dis : Tout ça pour ça. Au final on en reste au même point.

Sinon, les sujets sont super interessants. Ce roman parle en effet de la relation à Dieu, de la confrontation entre l'occident et l'orient, entre la tradition et la modernité. Des sujets d'actualité et par lesquels on peut se sentir concerné.

Elif Shafak a vraiment un don pour l'écriture. Elle s'exprime tellement bien, tantôt poétique, tantôt philosophique, tantôt spirituelle. J'adhère complètement avec le style d'écriture.

J'ai aussi beaucoup aimé le fait qu'on puisse suivre Peri, durant son enfance à Istanbul, puis en tant qu'étudiante à Oxford et enfin en tant que femme adulte, mariée et maman. C'est un personnage très attachant et troublant. Une fille qui s'est toujours retrouvé au centre des conflits religieux, coincée entre deux mondes. Au milieu de tout ça, elle n'a jamais su trouver sa voie, trouver Dieu. Une femme déboussolée, se cherchant et cherchant à connaître Dieu. J'ai aimé cette partie de l'histoire, c'est pourquoi je suis assez déçue de la fin. (J'en voulais plus !)

C'est une histoire assez atypique et je ne pense pas qu'elle puisse plaire à tout le monde. C'est assez philosophique et spirituel et c'est ce que j'ai vraiment aimé. Je ne pense pas ce pendant que ce soit le meilleur de ses romans.
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lA liberté de Péri n'est pas du goût de tout le monde, y compris celui de sa dévote mère Selma à laquelle elle préfère le libre-penseur qu'est son père.
Mais son expérience à Oxford entre deux amies contrastées Shirin, l'iranienne libre mais un peu paumée, et la pieuse Mona lui ouvrira les portes d'un autre monde... et en particulier d'une certaine conception- Ö combien fascinante, de la philosophie. La lancinante question soulevée par le poète Decimus Magnus Ausonius " quelle route suivrai-je dans ma vie? " sera-t-elle pour autant résolue pour Péri?
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Trois femmes, trois notions de Dieu

Le roman est divisé en quatre parties, chacune comportant plusieurs chapitres titrés. Péri est le centre de cette dense fiction. C'est une jeune femme turque qui a grandi dans une famille istanbuliote où Dieu est un sujet de permanents affrontements entre le père Mensur et la mère Selma. le papa est sceptique vis-à-vis de la religion, alors que la mère est une musulmane qui prend la religion pour refuge. Leurs disputes fomentées par la religion influencent l'éducation de Péri qui choisit d'étudier Dieu à Oxford dans les années 2000.

À Oxford, elle s'inscrit aux séminaires du professeur Azur qui enseigne sur Dieu. Controversé, celui-ci divise la communauté universitaire à cause de ses comportements et sa pédagogie. Grace à ses séminaires, Péri creuse la question de Dieu qui l'intrigue depuis l'enfance et approche davantage ses convictions et ses contradictions. L'étudiante turque tient un journal de Dieu où elle transcrit ses pensées sur la divinité et la religion. A l'université, elle noue une amitié avec Shirin, une Iranienne, et Mona, une égypto-américaine, venues elles aussi d'ailleurs pour étudier la notion de Dieu. Chacune représente une définition de Dieu : « Trois jeunes musulmanes à Oxford. La pécheresse (Shirin), la Croyante (Mona), et la Déboussolée (Péri) », p.398.

Petit à petit, Péri nourrit des sentiments envers son professeur. Tombera amoureuse de lui ? À Oxford elle se retrouvera ou se perdra ?

Le roman traite le thème universel de Dieu qui peut à la fois unir ou diviser. L'auteure peint aussi des images de la Turquie moderne, comparée à celle d'Atatürk. Empruntant des citations aux grands maîtres soufis dont Rumi, le roman est pétri de soufisme et de spiritualité.

La structure du roman est attirante. le narrateur omniscient passe des années 1980-2000 à l'an 2016. Il fait balancer le lecteur entre deux générations, deux mondes différents qui se croisent et se séparent.

En somme, Trois Filles d'Eve est l'aventure d'une jeune femme déboussolée qui est à la recherche de Dieu et d'elle-même. C'est aussi un hommage à la Turquie, terre natale de l'auteure : « Ma terre natale, la Turquie, est un pays fluvial, ni solide ni établi. Pendant que j'écrivais ce roman, ce fleuve a changé si souvent, coulant à une vitesse vertigineuse », p.473.


Lien : http://www.lacauselitteraire..
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