Hamlet

Hamlet 1

Lire et relire Hamlet! Voir et revoir la pièce! Et chaque fois être surpris de découvrir une autre interprétation, une autre manière de comprendre les personnages, un autre moyen de parvenir jusqu'à eux. Il n'est pas étonnant que cette pièce soit à l'heure actuelle la plus analysée de toutes les pièces de Shakespeare et que, depuis des siècles, penseurs, universitaires, critiques, écrivains, mouvements littéraires, médecins et psychiatres l'aient abordée selon un angle d'attaque différent.
Origine historique de l'intrigue
L'action de Hamlet (1601) se déroule au Danemark, dans le château d'Elseneur. William Shakespeare en a emprunté la trame aux Histoires danicae de Saxo Grammaticus, auteur du XIIème siècle. Il s'agit de la vie d'un jeune prince danois Amleth qui simule la folie pour mieux venger son père tué par son propre frère. le meurtrier a épousé ensuite sa belle-soeur, mère d'Amleth, et s'est emparé de la couronne.
William Shakespeare prend des libertés avec ce récit et crée une pièce complexe comptant un grand nombre de personnages et de péripéties.
L'action
Dans la pièce de Shakespeare, il n'y a pas d'unité d'action comme dans le théâtre classique français mais une action principale :
Hamlet, fils du roi du Danemark et de la reine Gertrude, est abordé par le spectre de son père qui lui apprend qu'il n'est pas mort accidentellement comme tous le croient. C'est son frère, Claudius, qui l'a tué en lui versant du poison dans l'oreille et ceci pour lui prendre la couronne et épouser sa veuve Gertrude. le spectre réclame vengeance et demande à son fils de tuer Claudius.
encadrée par deux intrigues secondaires :
Fortinbras, le neveu du roi de Norvège menace le Danemark et une guerre est prête à éclater. Claudius écrit au roi de Norvège pour entamer une négociation.
La fille de Polonius, le chambellan du roi, Ophélia, aime le prince Hamlet mais elle sombre dans la folie et se suicide quand Hamlet la repousse et tue son père.
Les principaux thèmes
La Vengeance :
Hamlet est vu comme une tragédie de la vengeance, ce qui est, en effet, le principal mobile de l'action. le spectre qui apparaît à Hamlet sous les traits de son père lui ordonne : ( I 5) :
Ecoute! Oh! écoute.. Si jamais tu as aimé ton père.. venge son horrible et monstrueux assassinat.
Mais alors comment expliquer les atermoiements de Hamlet? Pourquoi ne peut-il passer à l'acte? Pour quelles raisons simule-t-il la folie?
La quête de la vérité
Et si Hamlet plus qu'une tragédie de la Vengeance était d'abord une quête de la vérité? Une interrogation métaphysique sur la vie et la mort, sur la foi? Une quête aussi de soi-même?
Hamlet est en proie au doute : le spectre est-il l'Esprit de son père? Que doit-il faire?
L'esprit que j'ai vu est peut-être le diable, et le diable a le pouvoir d'assumer une forme qui puisse plaire..( II, 3)
Il lui faut acquérir la certitude que son oncle est coupable d'où la mise en abyme de la pièce, le théâtre dans le théâtre.
L'illusion, le jeu de miroir
Hamlet avec l'aide des comédiens qui viennent d'arriver au château va mettre en scène le propre meurtre de son père. Les acteurs endosseront le rôle du roi mort, de son épouse Gertrude et de Claudius, l'assassin. Hamlet devient donc ici le double de Shakespeare comme dramaturge, metteur en scène et aussi comme acteur.
Cette mise en abyme de la pièce fonctionne comme un miroir qui permettrait d'accéder à la vérité dans un monde où tout n'est qu'apparence et où chacun emprunte un masque.
La folie : Hamlet simule la folie, Ophélie perd la raison. La folie semble être un moyen d'accéder à la vérité, de faire tomber les masques.

Le théâtre de Shakespeare est, véritablement, l'étude d'un tragique intérieur qui pose des problèmes humains les plus complexes et les plus universels. « Hamlet » est, sûrement, l'une des tragédies shakespeariennes les plus significatives !

La pièce est un drame de vengeance, « c'est de l'action qu'il s'agit, et même de l'engagement ». On en connaît tous le sujet : le souverain du Danemark a été assassiné par son frère avec la complicité de la reine qui n'a pas craint d'épouser, peu de temps après, l'usurpateur. Il revient au prince héritier, Hamlet, de venger la mort de son père.
Mais une fois les traîtres évincés, loin de se sentir vengé, il est la proie de l'indécision et du doute. L'action d'ici-bas, le monde de l'au-delà, lui-même : tout était déjà remis en question dans la tirade, « Être ou ne pas être... ».
D'un point de vue métaphysique, Hamlet est moins aux prises avec les adversaires de son père qu'avec la Mort : il a le privilège de voir dans les autres vivants des morts en puissance.

Dans cette pièce, la tragédie vient se greffer sur le drame historique, mais c'est en cela précisément que s'accuse la différence de tonalité avec les autres tragédies de Shakespeare écrites durant la même période.
Hamlet est la tragédie d'un homme méditatif, mélancolique, et détaché du monde. Mais ce détachement contemplatif ne résulte pas d'un choix philosophique : le dramaturge a choisi de placer au centre d'une tragédie d'action, un homme, qui s'interroge sur les vertus de l'action dans un monde déjà corrompu.
Et, quand le vent se lève et qu'il faut tenter de vivre, «quand il s'en remet à la Providence et à l'action pure, la tragédie le rattrape».

Je n'avais jamais pris la peine de lire ce ''grand classique'', eh bien ce fut un régal !
Une bien sombre tragédie écrite avec beaucoup de poésie...(bien que lue en français car le niveau d'anglais de la version originale doit sans doute être difficile à comprendre!)

Quand la trahison et la vengeance consument l'Amour, que reste-t-il ? Hamlet !

Hamlet
Shakespeare
288 P.
Bonjour ,
"La vie est racontée par un idiot , pleine de fureur et de bruit, et qui ne signifie rien ". Macbeth , Acte V .
Une relecture emplie de souvenirs de lycéenne , d'étudiante . Il est difficile d'en faire une critique , je ne peux pas .
En fac , je n'aimais pas Hamlet , et pour cause : " Etre ou ne pas être , c'est là la question .
Y a - t- il plus de noblesse d'âme à subir la fronde outrageante , ou bien s'armer contre une mer de douleur et à l'arrêter par une révolte ."
To be or not to be
that"s is the question

La base

Très certainement ma pièce favorite de Shakespeare. (Oui.. j'ai une pièce favorite de Shakespeare... Ca commence bien..)

On y retrouve tous les savoureux éléments propres au dramaturge.

Je trouve le dosage entre l'humour et le drame absoluement brillant. L'intelligence douloureusement décalée du personnage d'Hamlet, ce questionnement sur la folie, cette critique - provocante- des jeux de royauté, de loyauté. La question de la nature humaine, de la vengeance, de la faiblesse de...
Raaah mais pourquoi est-ce que j'essaie seulement de faire une critique de cette pièce ? Il y a trop a en dire et je ne trouve rien qui ne soit pas un cliché réducteur.

J'adore de A à Z.

Lisez-là, voyez-là. S'il vous plait.

Les premiers Médicis n'auraient pas renié Hamlet !
Cette tragédie faite de complots et de vengeances croisées, mâtinée d'une atmosphère fantastique – le spectre du père d'Hamlet –, est une intrigue aussi dense que concise. Une pièce de théâtre ne peut s'étirer comme un roman, et pourtant : quelle profusion dans cette histoire de vengeance !
Hamlet, tel un héros mythologique, semble condamné à la perte : subie – son père assassiné par son oncle et sa propre mère – et provoquée, lorsqu'il tue Polonius par erreur, père de la « pauvre Ophélie », la plus célèbre noyée de la littérature ! C'est en même temps un personnage du doute et des tourments qui vont avec, jusqu'à la libération finale qui le verra enfin partir en paix, la vengeance accomplie.
Auparavant, pour mener à bien cette vengeance commandée depuis l'au-delà, il se composera un personnage de fou pour mieux duper son entourage, poussera le cynisme jusqu'à faire rejouer par une troupe de théâtre la scène du crime en présence du criminel : Claudius, assassin du père d'Hamlet. Une parfaite mise en abîme de Shakespeare, qui en profite pour expliquer sa conception du théâtre.
Mais l'action est régulièrement tempérée par la réflexion, ce qui fait d'Hamlet une pièce si remarquable et atemporelle. Ainsi cette scène où le prince s'interroge sur l'homme, avec le fameux « Être ou ne pas être ». Ces monologues nous font même hésiter : Hamlet simule-t-il la folie ou est-il vraiment fou ?
Préfiguration, quelque part, des personnages romantiques frappés par un destin contraire, Hamlet est aussi cornélien avant l'heure : se venger pour soi et rejeter la loi ou, au contraire s'y soumettre et ne pas se venger. Comme l'écrit Line Cottegnies dans L'Encyclopédie Universalis : « Par là-même, la pièce devient une tragédie de l'attente, une quête métaphysique du sens dans un monde qu'Hamlet voit dominé par l'incertitude et la déréliction. »
Une oeuvre magistrale qui n'usurpe pas sa place dans notre imaginaire collectif.

Un des plus grands classiques anglais !!
Bien sûr faut être ouvert au style shakespearien pour aimer !!
La première fois que je l'ai lu c'était en anglais donc un peu plus compliqué mais en français c'est un vrai plaisirs littéraire !! Je conseillerais toujours Shakespeare !

Le chef d'oeuvre absolu de l'amour filial et de la tentation du néant!

"Hamlet" est ma seconde oeuvre du répertoire Shakespearien après Othello. Hamlet est un monstre sacré et le moins que l'on puisse dire, c'est que cette pièce décoiffe. Malgré des dialogues parfois long, les enchainements semblent rapide et les textes transmettent bien l'espèce de folie qui s'empare du héros. Il y a beaucoup à voir et à lire dans ce livre.