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Citations sur Le Marchand de Venise - Comme il vous plaira - Beauco.. (69)

SHYLOCK : Trois mille ducats pour trois mois, et Antonio garant.
BASSANIO : Votre réponse à cela.
SHYLOCK : Antonio est un homme de bien.
BASSANIO : Avez-vous jamais entendu quelque imputation contraire ?
SHYLOCK : Oh ! non, non, non, non : mon propos, quand je dis que c'est un homme de bien, est de vous faire comprendre qu'il est solvable… Pourtant ses ressources sont exposées : il a une caraque en route pour Tripoli, une autre pour les Indes, j'apprends en outre sur le Rialto qu'il en a une troisième au Mexique, une quatrième qui fait route vers l'Angleterre, et d'autres cargaisons éparpillées au loin… Mais les navires ne sont que des planches, les marins que des hommes, il y a des rats sur terre, et des rats sur mer, des voleurs sur terre, et des voleurs sur mer — je veux dire des pirates —, et puis il y a le péril des mers, des vents et des rochers ; l'homme est néanmoins solvable… Trois mille ducats… Je pense que je peux accepter son billet.
BASSANIO : Soyez assuré que vous le pouvez.
SHYLOCK : Je m'assurerai que je le peux ; et afin de pouvoir m'en assurer, je vais y réfléchir… Puis-je parler à Antonio ?
BASSANIO : S'il vous plaît de dîner avec nous.
SHYLOCK : Oui, pour sentir l'odeur du porc, pour manger de cet habitacle où votre prophète le Nazaréen conjura le diable d'entrer ! Je veux bien acheter avec vous, vendre avec vous, parler avec vous, marcher avec vous, et ainsi de suite ; mais je ne veux pas manger avec vous, boire avec vous, ni prier avec vous.

Acte I, Scène 3.
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PORTIA : Si faire était aussi facile que savoir ce qu'il est bon de faire, les chapelles seraient des églises, et les chaumières des pauvres gens des palais princiers. C'est un bon prêtre, celui qui se conforme à ses propres sermons ; il m'est plus facile d'enseigner à vingt personnes ce qu'il est bon de faire que d'être une de ces vingt qui suivent mes propres leçons. Le cerveau peut bien inventer des lois pour modérer le sang, mais une nature ardente saute par-dessus les décrets les plus froids — la folle jeunesse est un lièvre qui bondit par-dessus les filets de cet estropié qu'est le bon conseil.

Acte I, Scène 2.
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PORTIA : Rien n'est bon, je le vois, que par comparaison :
[…] Le chant de la corneille est aussi doux que celui de l'alouette
Quand on les entend seuls, et je pense
Que le rossignol, s'il chantait en plein jour
Quand toutes les oies criaillent, ne passerait pas
Pour meilleur musicien que le roitelet !
Que de choses ne trouvent qu'à leur saison
Leur juste assaisonnement de louanges et de perfection !

Acte V, Scène 1.
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ANTONIO : Le diable peut citer l'Écriture à ses fins,
Une âme fourbe produisant de saints témoignages
Est comme un traître à la joue souriante,
Une belle pomme dont le cœur est pourri.
Oh ! quelle belle figure a la duplicité !
SHYLOCK : Trois mille ducats, c'est une belle et ronde somme.
Trois mois sur douze, alors, voyons le taux…
ANTONIO : Eh bien, Shylock, serons-nous vos débiteurs ?
SHYLOCK : Signor Antonio, maintes et maintes fois
Sur le Rialto, vous m'avez insulté
À propos de mon argent et de ce qu'il rapporte.
Je l'ai toujours supporté d'un patient haussement d'épaules
(Car souffrir est l'insigne de ma tribu),
Vous me traitez de mécréant, de chien d'égorgeur,
Et vous crachez sur ma houppelande de Juif,
Et tout cela pour l'usage que je fais de ce qui est à moi.
Or, il apparaît aujourd'hui que vous avec besoin de mon aide :
Alors, vous venez me trouver, et me dites :
« Shylock, nous voudrions de l'argent », vous me dites cela,
Vous qui vidiez vos crachats sur ma barbe,
Et me chassiez à coups de pied comme vous repoussez un roquet étranger
Loin du seuil de votre maison, vous voulez de l'argent.
Que devrais-je vous dire ? Ne devrais-je pas dire :
« Un chien a-t-il de l'argent ? Est-il possible
Qu'un roquet puisse prêter trois mille ducats ? » Ou bien
Dois-je courber bien bas, et sur un ton esclave,
Retenant mon souffle dans un murmure d'humilité,
Vous dire :
« Cher monsieur, vous avez craché sur moi mercredi dernier ;
Vous m'avez repoussé du pied tel jour ; une autre fois
Vous m'avez traité de chien ; et pour toutes ces courtoisies
Je vais vous prêter de l'argent » ?
ANTONIO : Il se peut bien que je te traite encore ainsi,
Que je crache encore sur toi, que je te repousse aussi.
SI tu prêtes cet argent, ne le prête pas
Comme à tes amis, car quand donc l'amitié
A-t-elle tiré profit du stérile métal confié à un ami ?
Prête-le plutôt à ton ennemi,
Et s'il manque à son engagement, tu pourras d'un meilleur front
Exiger son châtiment.

Acte I, Scène 3.
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GRATIANO : Oh ! sois damné, chien implacable,
Et que la justice soit coupable si elle te laisse vivre !
Tu me fais presque vaciller dans ma foi,
Et partager l'opinion de Pythagore,
Que l'âme des animaux s'insinue
Dans le corps des hommes. Ton esprit hargneux, tel celui d'un roquet,
Gouvernait un loup, pendu pour le meurtre d'un homme,
Dont l'âme féroce s'est envolée du gibet,
Et, lorsque tu gisais dans le ventre de ta mère maudite,
S'est insinuée en toi, car tes désirs
Sont ceux d'un loup, sanguinaires, affamés, voraces.
LE JUIF : Tant que tes sarcasmes ne peuvent arracher le sceau de mon billet,
Tu ne fais qu'irriter tes poumons à parler si fort ;
Replâtre ton esprit, jeune homme, sinon il va s'écrouler
En une ruine irréparable. J'incarne ici le droit.

Acte IV, Scène 1.
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BASSANIO : Shylock ton maître m'a parlé aujourd'hui,
Et est intervenu en ta faveur, si c'est une faveur
De quitter le service d'un riche Juif pour devenir
Le valet d'un gentilhomme aussi pauvre que moi.
LE BOUFFON : Le vieux proverbe " La grâce de Dieu est un bien suffisant " se partage très bien entre mon maître Shylock et vous, monsieur : vous avez " la grâce de Dieu ", et lui, il a " un bien suffisant ".

Acte II, Scène 2.
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GRATIANO : Silence n'est louable que pour langue fumée, et pour fille invendable.
ANTONIO : Que dites-vous de tout cela ?
BASSANIO : Gratiano débite une infinité de riens, mieux que personne à Venise, ses raisonnements sont comme deux grains de blé cachés dans deux boisseaux de paille : vous chercherez toute une journée avant de les trouver, et quand vous les tenez, ils ne valent pas la recherche.

Acte I, Scène 1.
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.....,ce n'est pas ta lame mais ton âme
Que tu aiguises. Mais il n'y a pas de métal,
Pas même la hache du bourreau, qui soit aussi
Acéré que ta haine . Rien ne peut te fléchir ?
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SALARINO
L’heure est presque passée.

GRATIANO
C’est merveille qu’il n’arrive pas à l’heure, car les amants courent toujours en avant de l’horloge.

SALARINO
Oh ! les pigeons de Vénus volent dix fois plus vite pour sceller de nouveaux liens d’amour que pour garder intacte la foi jurée.

GRATIANO
C’est toujours ainsi. Qui donc, en se levant d’un festin, a l’appétit aussi vif qu’en s’y asseyant ? Où est le cheval qui revient sur sa route fastidieuse avec la fougue indomptée du premier élan ? En toute chose on est plus ardent à la poursuite qu’à la jouissance. Qu’il ressemble à l’enfant prodigue, le navire pavoisé, quand il sort de sa baie natale, pressé et embrassé par la brise courtisane ! Qu’il ressemble à l’enfant prodigue, quand il revient, les flancs avariés, les voiles en lambeaux, exténué, ruiné, épuisé par la brise courtisane !

Acte I - Scène 9
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I like not fair terms, and a villain's mind.

(Bassanio, I,3)
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