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3,5

sur 146 notes
Wouah, un coup de coeur qui a pourtant mal commencé, un coup de poing dans l'estomac qui me laisse toute retournée, un coup de massue aux émotions qui me laissent toute pensive.
J'ai eu un peu de mal à entrer dans le roman, le style est simple, les phrases courtes sans poésie ni humour et le personnage principal donne une telle impression de froideur qu'on n'a juste pas envie de la connaître plus.
Et puis, tout explose, la famille modèle, les enfants parfaits, le couple du siècle, le métier gratifiant, il ne reste plus rien que l'espoir. L'espoir de se reconstruire, de survivre, de revivre en essayant de comprendre pas à pas les erreurs du passé.
Et tout le monde fait des erreurs, erreur de jugement, erreur de fatigue cumulée, erreur d'appréciation, erreur de timing, erreur d'émotion, erreur d'amour aussi.
Ainsi quand on croit bien se connaître, bien connaître ses enfants, bien connaître son mari et qu'on se laisse porter, sans plus vraiment réfléchir, par une vie menée à du 400 à l'heure pour combiner au mieux son travail, sa famille et son hobby, on finit sur une corde tellement raide que le moindre grain de sable fait tout basculer.
A qui la faute ? Certains diront à la société qui impose des schémas parfois aberrants, d'autres répondront à la mère qui n'était plus disponible pour ses adolescents qui demandent pourtant plus d'écoute que les bébés, d'autres encore penseront au père plus égoïste qui ne se mêle des histoires familiales que si elles sont graves et encore, d'autres enfin diront aux enfants qui ne tiennent aucun compte des règles établies pour leurs rendre la vie plus belle, plus sûre.
A qui la faute alors…, à nous tous qui essayons de nous couler dans un moule sociétal superficiel en oubliant les choses les plus élémentaires de la vie : la tendresse et l'amour, l'écoute vraie et le pardon.

Et on finit par l'aimer, le personnage principal, cette femme médecin généraliste qui a voulu trop bien faire, trop tout bien faire et qui se bat pour finalement devenir quelqu'un de plus fort et de plus humain.
Comme l'auteure est elle-même médecin, on comprend mieux au fil des pages la dure réalité de concilier ce métier si prenant, si émotionnellement puissant et la vie de famille et, plus je tournais les pages, plus je sentais une réelle symbiose entre l'héroïne et l'écrivain qui doit avoir mis beaucoup d'elle-même dans ce premier roman puissant. Bravo !
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« Ma fille » est le premier roman de Jane SHEMILT. A l'image de son héroïne, elle est médecin, mère de famille et mariée à un neurochirurgien.
L'intrigue et situe à Bristol et sa région et tourne autour de la disparition de Naomi, 15 ans, qui un soir après une répétition de théâtre, ne rentre pas à la maison.
Jenny et Ted, ses parents sont dévastés. Ed et Théo, ses deux frères cadets semblent très perturbés. L'enquête de police piétine et la jeune adolescente ne donne aucun signe de vie.
Au fil des mois, Jenny de plus en plus désemparée, décide de mener sa propre enquête. Elle essaie de retracer les derniers jours avant la disparation de sa fille. Elle interroge ses amis, visite les lieux qu'elle a fréquenté, se remémore son apparence et ses humeurs. Elle s'interroge jusqu'à l'obsession.
Elle sera épaulée par Michael, policier de son état et découvrira une vérité à laquelle elle ne s'attendait pas.
L'histoire se déroule sur deux temporalités : avant la disparition de Naomi (2009) et après (2010). Elle nous est présentée du point de vue de Jenny : la mère. le style de l'auteur est fluide, sans chichi mais sans charme particulier non plus. A part Jenny, j'ai trouvé les personnages à peine esquissés, sans épaisseur. le thème principal abordé (connaissons-nous vraiment nos enfants ?) était a priori intéressant mais pas assez fouillé à mon goût.
Pour conclure : « Ma fille » est un petit thriller psychologique sans prétention qui se lit facilement. Je n'ai ni été déçue ni transportée. Je pense que j'oublierais vite cette lecture.
Lu dans le cadre de la LC IlEstBienCeLivre du mois de février.
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Pour un premier roman, c'est un coup de maître! Je ne suis habituellement pas très attirée par les thrillers, mais celui-ci m'a intriguée...Allez savoir pourquoi! La couverture est mystérieuse et lumineuse. Déjà la construction du livre est étonnante: Avant la disparition de Naomi, 15 ans, juste après et puis plus d'un an plus tard. Mais les époques sont clairement annoncées au début de chaque chapitre. Les personnalités de Naomi, de ses frères jumeaux, de sa mère, de son père, vont de l'ombre à la lumière. Des tâtonnements, des étonnements, des surprises...Jusqu'à l' aboutissement très surprenant de ces longues semaines d'attente, que m'a fait vivre Jane Shemilt, par la voix de Jenny, la mère de Naomi. Thriller oui, mais réflexion d'une grande justesse sur les rapports parents/ adolescents.
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Ma fille, c'est l'histoire de Jenny. Un soir, sa fille Naomi ne rentre pas à la maison. Dès lors, elle va se poser mille questions, tenter de comprendre ce qui est arrivé à sa fille, les raisons de cette disparition. Leur famille est anéantie. Cet évènement va aussi être le déclencheur d'une envie d'autre chose, de s'éloigner. Jenny quitte le domicile familial pour s'installer dans un cottage dont elle a hérité. Cet éloignement sera aussi l'occasion pour Jenny de faire le point sur sa famille, sur son couple. Et peut-être de se rendre compte que tout n'allait pas bien. Depuis longtemps. Loin de sa vie d'avant, Jenny ne renonce, et continue de chercher des indices pour retrouver Naomi.

"Je cherche une page blanche où j'écris le nom de ma fille et, en dessous, j'esquisse deux chaussures à talons couchés sur le côté, leurs longues lanières emmêlées.
Naomi."

Les chapitres alternent entre la nouvelle vie de Jenny et les jours/semaines/mois qui ont suivi la disparition de Naomi. C'est assez perturbant au départ, puis on s'habitue et surtout on comprend les raisons de ces flash-back. Jenny a besoin de chercher où est la faille. Et de se chercher elle-même. de prendre ses distances. La solitude et l'éloignement lui font admettre que sa famille est tout sauf unie. Que les liens se sont déconstruits au fil des années.

Le rythme du roman est parfois lent, et parfois au contraire, tout va très vite. Trop vite. J'ai fait de nombreuses pause durant cette lecture. Je n'ai pas trouvé les personnages attachants, je ne suis pas parvenue à les cerner, ni à éprouver de l'empathie. le père ne cherche pas plus que ça à retrouver Naomi, il retourne bien vite travailler comme à son habitude. Jenny part sur des pistes qui ne tiennent pas la route, mais elle s'accroche malgré tout. Quant aux frères de Naomi, ils brillent par leur absence...

Le récit manque énormément d'émotions malgré l'ambiance sombre qui règne du début à la fin. Je n'ai pas réussi à entrer pleinement dans l'intrigue. A mon sens, cela manquait de moments palpitants et de suspense.

Quant à la fin, elle est certes surprenante, je ne m'y attendais pas, mais pour autant cela ne m'a pas fait pensé que j'avais bien fait d'aller au bout de cette histoire. Avec le speech de départ, je pensais retenir mon souffle jusqu'au dénouement. Cela n'a pas été le cas.

En bref, Ma fille n'est pas un livre dont je me souviendrais longtemps. Une déception, j'en attendais autre chose ! J'ai flotté au dessus de cette lecture, sans jamais en fendre la surface.
Lien : https://ellemlireblog.wordpr..
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Ma fille, c'est avant tout une couverture qui m'avait attiré fortement !

Finalement l'histoire est très sympa mais un peu lente à certains moments.

Tout commence avec la disparition d'une jeune fille. Pendant près de 300 pages, on peut dire que l'enquête est plutôt au point mort d'où les longueurs. On y découvre surtout le reste de la famille et comment ils font face à la disparition.

Ce n'est que dans les dernières pages, au moment de la résolution que le livre devient vraiment intéressant.

Il manquait des indices, des fin de chapitres où on veut lire la suite car on a découvert quelque chose de fou ! Il manque de la surprise et le fait d'être tenue en haleine !

Elise__♥

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Bristol, 2009. Jenny Malcolm, la narratrice, est maman de trois enfants: Naomi 15 ans et les jumeaux Ed et Theo. Elle est médecin et peintre à ses heures perdues. Son mari, Ted, est un brillant chirurgien. Bien ancrés dans leur quotidien, leur routine, leur travail respectif et leurs enfants...la vie s'écoule et les jours passent sans vraiment de souci majeur. Mais, Jenny remarque chez sa fille un changement qui s'effectue au fil des jours mais est-ce les affres de l'adolescence ou ce changement (fatigue, look osé et attitude différente...) est dû à autre chose?

Un soir, après une représentation de théâtre et un dîner avec des amis, Naomi ne rentre pas à la maison... Tout s'enchaîne très vite. C'est l'inquiètude, le coup de téléphone aux amis, à la police, la découverte d'un mystérieux inconnu dans son entourage... Mais, les heures et les jours passent et aucun signe de vie. Qu'est devenue Naomi? Vont-ils la retrouver?

Alternant passé, présent et futur, on découvre les secrets que peuvent cacher cette famille, une famille qui finira anéantie et brisée car cette disparation a eu beaucoup de dommages collatéraux. Cette famille allait-elle aussi bien qu'on pourrait le croire avant même que Naomi ne disparaisse?

Connaissons-nous vraiment nos enfants? C'est la question que met en avant ce livre. On part sur une trame basique: la disparition d'une adolescente de 15 ans. Mais, le suspense est bien là et on n'a qu'une envie: découvrir la vérité... Cette mère déterminée mais tellement submergée de chagrin est prête à tout pour retrouver sa fille coûte que coûte. Mon coeur de maman a fait plusieurs fois des bonds dans ma poitrine. Un livre qui nous parle du destin, des "et si...", des rencontres que l'on peut faire, de la vie de couple et de la famille... L'écriture est simple, fluide mais efficace. On navigue entre plusieurs périodes dont le jour J de la disparition est le point départ. Bref, c'est un livre qui m'a tenue en haleine jusqu'au dénouement qui est surprenant.
Lien : http://auchapitre.canalblog...
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J'ai lu ce roman avec un coeur de maman obligatoirement. La disparition de son enfant est la chose qu'on redoute le plus, une chose inimaginable.

Le roman est construit entre la période disparition et l'année d'après. Nous sommes au travers des yeux de Jenny, la mère de Naomi.

J'ai pris une bonne claque en lisant "Ma fille", je me suis mise à la place de cette mère, j'ai ressenti la peur, le doute, l'oppression. Une boule au ventre, une apnée de 400 pages.

Doit-on vraiment savoir, tout savoir de la vie de nos enfants ?! Connaissons nous vraiment nos enfants ?! Ce roman aborde parfaitement la période de l'adolescence, la période entre l'enfance et la vie d'adulte. La période où on doit laisser des libertés mais pas trop. La période où la confiance est mise à rude épreuve.

C'est souvent quand un malheur arrive, qu'on se rend compte que notre vie n'a rien du conte de fées. le roman aborde aussi le thème de la vie familiale, de la vie de couple. Vit-on dans une bulle ?! se ment-on à nous même, pour fuir la réalité ?!

Quand toute votre vie explose et se brise en une fraction de seconde.... Votre enfant est-il vivant, séquestré, mort ?! Les personnes sous votre toit sont elles vraiment celles que vous croyez ?! Quel secret se cache derrière ce petit mensonge ?!

Et la question finale se pose. Veut-on vraiment savoir ce qu'il est arrivé ?!

J'ai vraiment aimé ce roman bouleversant, j'ai dû plus d'une fois le poser car les larmes venaient malgré moi. Parfois quelques longueurs, mais des longueurs je pense essentielles pour rendre ce roman moins pesant, pour bien comprendre qui sont les personnages en apparences si parfaits.

On passe par plusieurs rebondissements avec lesquels on comprend certaines choses futiles qu'on pouvait rencontrer au début de la lecture.

Un seul petit regret, le final. Une fin ouverte.... j'ai du mal à ne pas avoir de quoi me projeter.

Je conseille vraiment ce roman, qui est le tout premier roman de Jane Shemilt. Une grande réussite.
Lien : http://les-mots-de-gaiange.o..
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Voilà quelques semaines que j'enchaîne les lectures qui ont un thème similaire : la disparition d'un enfant. J'ai commencé avec Ne pars pas sans moi (où il s'agissait d'un enfant en bas-âge, avec une alternance de point de vue et de temporalité), puis Trois jours et une vie (là encore, un enfant plus jeune), et à présent Ma Fille, où une adolescente de 15 ans disparaît du jour au lendemain.
Le récit se décline en deux temps également : dans chaque chapitre, Jenny nous raconte sa perception des événements au moment de la disparition de sa fille, puis un an plus tard. J'ai eu du mal à accrocher à ce mode de narration, car au début, j'ai nettement préféré les passages qui se déroulent dans le passé. Je voulais en apprendre davantage, et le présent n'était composé que de lents états d'âme de Jenny qui m'ont un peu ennuyée. Ces chapitres sont finalement là pour dépeindre toutes les conséquences de la disparition de Naomi sur la vie de la famille.

Jenny est une mère médecin, parfois absente, mais qui surtout ne connaît pas du tout ses enfants. J'ai ressenti un peu de pitié pour elle : on se rend bien compte qu'elle fait tout ce qu'elle peut pour les aider, pour les laisser se construire seuls. Mais ce n'est pas du tout ainsi que ses enfants l'interprètent. Et au fond, sa naïveté et son absence ne font que confirmer une vérité qui s'impose de plus en plus au fil du roman : Jenny ne sait absolument rien de sa fille.
Je n'ai vraiment pas compris comment ce personnage avait pu se laisser aveugler à ce point, et fermer les yeux sur autant de détails au sujet de sa fille : la cigarette, l'alcool, la drogue, le sexe… Et sur ses autres enfants aussi, d'ailleurs.

Des petites perches sont lancées par Ed, le fils aîné, dont l'on ressent toute l'aigreur envers sa mère dans les rares scènes de confrontation. J'ai trouvé dommage que cet aspect du roman ne soit pas approfondi : pourquoi balancer que Jenny ne connaît pas Théo, si ce n'est pas pour expliquer par la suite ?

Le rythme s'accélère environ 100 pages avant la fin, peut-être un peu tard, mais tellement efficacement qu'il en est impossible de lâcher le livre sans en connaître le dénouement.
Ce final m'a étonnée car je ne m'y attendais pas du tout. Il permet de reconsidérer les premiers événements, de les voir sous un autre oeil, et donne même envie de relire quelques scènes pour se demander ce qu'on a manqué. J'ai été stupéfaite par la noirceur d'un personnage en particulier. Je me suis fait manipuler par l'auteure jusqu'à la toute fin, qui m'a d'ailleurs laissée un goût d'inachevé. Là encore, j'aurais aimé avoir davantage d'explications. Pourquoi ?

En conclusion

Ma Fille est un livre surprenant par son dénouement, auquel je ne m'attendais pas. J'ai trouvé l'intrigue lente à se mettre en place et le rythme un peu bancal : après avoir tâtonné pendant 300 pages, tout s'accélère pour le dénouement qui nous tient en haleine. Une lecture surprenante, mais que je n'ai pas pu m'empêcher de comparer à Amelia que j'ai largement préférée.
Lien : https://carnetparisien.wordp..
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"Que savons-nous vraiment de nos enfants ? Jenny est médecin, mariée à un neurochirurgien célèbre. Ensemble, ils ont élevé trois superbes enfants. Un soir, la plus jeune, Naomi, 15 ans, ne rentre pas à la maison. Les recherches lancées à travers tout le pays restent vaines. L'adolescente a disparu. La famille est brisée. Plus d'un an a passé et les pires scénarios envisagés, enlèvement ?, assassinat ?, semblent de moins en moins plausibles. L'enquête s'essouffle… Cependant, Jenny, désespérée et obsessionnelle, n'a pas renoncé. Elle continue à chercher. Elle sent qu'elle ne retrouvera pas sa fille si elle ne sait pas tout de sa vie. Mais faut-il vraiment vouloir tout savoir de ceux qui nous sont le plus proche ? Car les vérités qu'elle va découvrir sont loin d'être celles auxquelles elle s'attendait." 

En lisant le résumé, j'ai directement eu envie de connaître le fin mot de cette histoire. Mais, c'est d'abord la superbe couverture de ce livre qui m'avait attirée, je l'avoue.

Avec ce thriller psychologique, l'auteure nous offre un roman plein de suspense, dans lequel elle joue avec la multitude d'hypothèses et de questions en suspens jusqu'à une fin assez surprenante.

J'ai beaucoup aimé l'écriture de Jane Shemilt ainsi que la construction de son récit.
Elle y alterne en effet deux temporalités et deux lieux différents. L'héroïne, Jenny, mère de l'adolescente disparue, raconte les jours qui ont précédé et suivi la disparition à Bristol fin 2009 mais aussi son quotidien dans le Dorset fin 2010 – début 2011, soit plus d'un an après. Jenny nous confie ses pensées, ses doutes, ses angoisses et ses espoirs, au fur et à mesure de l'enquête, ainsi que des souvenirs en rapport avec la famille.
J'ai apprécié cette structure littéraire, qui permet de mieux appréhender ce qu'a pu ressentir chacun des membres de cette famille à chaque moment de l'enquête.

Je n'ai toutefois pas trouvé les personnages très attachants et je ne suis pas parvenue à éprouver beaucoup d'empathie pour eux. Je trouve que les événements sont abordés avec un certain détachement, un certaine distance, sans doute à l'image de celle que Jenny essaie de prendre.

En bref, j'ai passé réellement un bon moment de lecture avec ce roman, j'avais hâte de connaître le dénouement, mais je n'ai pas éprouvé énormément d'émotions, ni ressenti un véritable coup de coeur.
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Cette lecture, quelle déception. Que je m’explique avant de vous faire fuir avec mes grandes phrases. Ce roman porte le nom de thriller, et bien il faut aller très loin pour le trouver, le comprendre et l’approuver. Pour ma part je n’y suis pas parvenue, parfois je me disais que peut être à ce moment là … Mais non, ce n’est certainement pas un thriller !

Trêve de bavardage incessant et incongru pour cette entrée en matière. Ce roman a un problème de rythme qui m’a dérangé tout au long de ma lecture. On a des passages d’une lenteur impressionnante et d’autres qui passent en un éclair. J’ai eu du mal à comprendre où elle voulait nous amener avec ces différents passages. Ce problème de rythme m’a dérangé et c’est l’élément qui me permet de dire que nous ne sommes pas dans un thriller. Car nous n’arrivons pas à un niveau d’angoisse, de stress, d’excitation, que sais je, qui fait frémir tous les lecteurs de ce genre. Et pourtant, le roman portait en lui tous les éléments pour y parvenir !

Dans ce livre, on va rencontrer une famille bien sous tout rapport, à première vue. Mais comme souvent dans ce genre de cas, on va bien vite comprendre que sous ce masque de pureté se cache de sombres secrets qui n’attendent qu’un élément fort pour faire leurs apparitions. Ce moment sera la disparition de la cadette, la jeune et jolie Naomi. Le roman a certes des difficultés avec le rythme de certain passage. Par contre j’ai aimé comment on nous aborde ce sujet du point de vue de la mère. La psychologie de cette mère, d’une mère prête à tout. Une mère qui pourrait être n’importe laquelle car elle fait son devoir le plus profond, protéger ses enfants. L’auteure parvient à retranscrire la descente aux enfers de cette mère qui croyait tout savoir sur sa famille. Mais qui va vite comprendre que celle-ci lui échappe et cela depuis longtemps. Les masques vont s’effondrer les uns après les autres.

Et c’est peut être là le problème, on se concentre sur ce personnage féminin sans approfondir les autres protagonistes. En effet, la famille qui va se composer de jumeaux et d’un père, vont voir leur rôle relégué au second plan. C’est dommage, car l’isolement souhaité autour de la mère contraste avec la vie des autres personnages. Cela ne m’aurait pas dérangé si cela ne nuisait pas à la crédibilité du roman. Mais ici on peine à croire à cette famille et surtout à ces personnages qui ne convainquent personnes. Car les quelques scènes avec ces membres de la famille semblent tellement tirées par les cheveux qu’on ne peut y croire.

Afin de terminer en beauté, je vous garde le meilleur pour la fin (et sans mauvais jeu de mots), je vais bien sûr vous révéler que cette fin est invraisemblable. Elle n’apporte rien à l’histoire et pire elle nous perd dans des raisons obscures qui doivent être connues seulement par l’auteur. C’est vraiment dommage, car la construction du récit avec une mère qui découvre petit à petit qu’elle ne connaissait pas sa famille est bien détaillée. Mais pour en arriver à une fin pareille, il me semble que l’on aurait bien pu s’en passer !
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