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En l'an 1374, à l'époque Muromachi, un jeune roturier, Oniyasha, excelle dans les rôles de princesse et de nymphe. Âgé de douze ans, il rêve de porter le saguraku, théâtre inspiré des dieux, au nom d'Art, mais les spectateurs le raillent et le surnomment "le singe" ou "le macaque" parce que sa famille est pauvre. Un jour, Oniyasha rencontre un jeune homme qui lui en impose, dont il tombe rapidement amoureux, et qui se révèle le shogun Yoshimitsu Ashikaga... ce dernier va le prendre sous son aile et sous sa protection à la cour de Kyoto, peuplée de jaloux et se railleurs. Difficile en lisant ce shojo historique de faire la part entre l'histoire réelle et la fiction. Ne connaissant pas la biographie de Zeami, théoricien du nô dont Narumi Shigematsu retrace l'adolescence ici, je constate que le récit est vivant et bien illustré, mais je ne connais pas assez bien le sujet pour savoir à quel point la mangaka a brodé à partir de la réalité. 🤔 Je lirai toutefois le second tome avec intérêt.
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Nous avons découvert le trait si particulier de Narumi Shigematsu cette année avec son titre hommage aux sportifs handicapés : Running Girl, que j'ai beaucoup aimé. Je suis donc ravie de constater que son éditeur, Akata, a fait le choix de la suivre et de nous proposer, rapidement en plus, un autre de ses titres un brin plus ancien.

Oeuvre plus ancienne, je l'ai trouvée moins aboutie graphiquement. Ce qui apportait un charme certain dans un titre sur l'athlétisme, apparait plus maladroit ici même si on est encore sur un titre plein de mouvement. le trait est quand même plus maladroit, notamment dans les proportions des personnages. Cependant, on retrouve la même poésie, même sensation virevoltante et le même tourbillon graphique qu'on lui connaissait. J'aime quand un(e) artiste à comme ça SA patte.

Concernant l'histoire, elle avait tout pour me séduire. Ce shojo manga historique s'intéressent à l'adolescence de Zeami, le créateur du théâtre Nô, nous proposant ainsi une vraie plongée dans la culture japonaise classique. L'autrice offre sa propre interprétation d'un personnage très important pour l'art japonais, mais également celle d'un homme phare de la politique d'alors, et celle de leur rencontre qui va changer et bousculer bien des choses. C'était de belles promesses.

J'ai trouvé le titre parfait pour découvrir l'histoire des différents courants théâtraux japonais, appréhender un peu un bout de l'époque Muromachi (XIVe siècle), découvrir les rapports entre un shogun et l'Art, assister à ce que c'était de vivre auprès du shogun, voir la politique qu'il développait, ses rapports avec ses courtisans... Tout ça est très bien conté même si je me doute que c'est très romancé, mais le titre tient bien sa place à côté des autres titres historiques de ma bibliothèque pour ces points-là. J'ai vraiment trouvé que l'autrice nous plongeait à merveille dans la tradition de la pensée japonaise où art et divin sont intimement liés.

Là où ce n'est pas du tout passé en ce qui me concerne, c'est par contre du côté des valeurs morales du titre. Les deux héros de cette histoires sont tous deux passionnés, plein de vie mais également un brin mélancoliques et malheureusement leur rapprochement fut particulièrement malaisant pour moi. Oniyasha, le jeune héros de 12 ans, a des sentiments très purs et naïfs, limite immatures, et il est très maladroit. le jeune shogun, lui, est plus âgé. Il n'a que 17 ans mais il est présenté comme un adulte car c'est quelqu'un de mature, qui a vécu. du coup, le regard amoureux et plein de désir qu'il pose sur le jeune Oniyasha m'a vraiment dérangé. Il y a pour moi, un problème dans la représentation de ces sentiments qui flirtent avec la pédophilie, tant on dirait le désir d'un homme adulte pour un enfant. Vous me direz, que ça n'avait peut-être de choquant pour l'époque, ou encore que l'autrice a juste repris des personnages historiques ou encore que je pose un regard anachronique sur leur relation, mais n'empêche ça m'a mis très mal à l'aise.

Je sens bien pourtant que l'autrice cherche à développer une belle romance entre eux, quelque chose de mélancolique et dramatique, où elle s'appuie sur les codes de l'époque et notamment de la tragédie propre à l'art qu'elle célèbre en prime. Les gens de regard entre eux sont puissants, leurs effleurements électrisants ou tendre selon, il y a une vraie tension romantique et romanesque entre eux, donc ça plaira certainement aux amateurs.

Mais la romance ne fut pas la seule faille pour moi. La narration est également un peu brouillonne, le rythme saccadé : trop rapide parfois, trop lent à d'autres moments, et l'équilibre informations historiques / récit pas toujours optimum. le mélange ne se fait pas toujours bien, ce qui rend la lecture un peu longuette du coup.

Ce nouveau titre de Narumi Shigematsu, le second chez nous, m'a donc moins convaincue que le précédent, notamment parce que mon curseur moral a eu du mal avec la romance qui se met en place. En revanche, j'ai beaucoup aimé le décor historique, qui lui me passionne. Je lirai donc quand même avec curiosité le dernier tome mais avec une pointe d'appréhension.
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Mêlant tradition et politique, «À nos Fleurs Éternelles» nous plonge dans le Japon ancien et sa culture. Les dessins de Shigematsu Narumi viennent mettre en avant cette époque où l'Art de la danse, du théâtre et de la poésie sont extrêmement présents. La Mangaka montre avec splendeur que la poésie et la danse (ou l'Art et la culture en général d'ailleurs) peuvent jouer un rôle important dans la politique et aider à apaiser les conflits entre les pays en guerre.

On s'attache très rapidement à notre petit épagneul, comme l'appelle si bien le Shogun Ashikage, et à son rêve de vouloir s'accaparer le regard d'un si grand homme. Une histoire magique entre un danseur et un Shogun qui va au-delà des conventions sociales et des normes dictées par la société.
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Ce premier tome introduit donc les bases de l'histoire et nous fait découvrir les principaux protagonistes. J'ai ressenti beaucoup de tendresse envers Oniyasha. J'ai eu de la peine pour lui car il se faisait souvent traiter de singe car il était pauvre et n'avait pas d'instruction. Il était très naïf et on ne peut qu'être touché par l'attachement si innocent qu'il a pour Ashikaga. Il était à la recherche perpétuelle de son attention. le Shogun quand à lui, je le voyais comme un enfant qui devait endosser un rôle un peu trop lourd à porter pour ses frêles épaules. Avec Oniyasha, il pouvait enfin être l'enfant qu'il est.

Un premier tome intéressant qui introduit un shôjo historique qui vous fait voyager dans le Japon du XIVème siècle, sa culture et ses traditions. Une attention particulière est portée à l'art de l'époque et comment il pouvait se mêler à la politique. Nos deux héros sont issus de deux milieux très différents ce qui ne les empêche pas de tomber amoureux. J'ai donc beaucoup aimé ce titre!
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« A nos fleurs éternelles » est une histoire à part qui sera en 2 tomes de la mangaka Narumi Shigematsu que nous avons récemment pu découvrir dans le manga en 3 tomes « Running Girl« .
Elle y conserve un trait très particulier au niveau du graphisme, mais qui sait nous entraîner, nous enchanter, dans certaines scènes, notamment quand Oniyasha se livre à son art le Sarugaku et danse. C'est une belle alliance de plusieurs éléments, mais un art nouveau, qui a du mal à tracer sa route et se retrouve décrier par d'autres.
Oni est roturier, il vit avec son père, et avec leur troupe, et tous vivent de cet art qu'ils tentent de porter.
Le jour, où il croise la route et plaît à un personnage élevé socialement, qui n'est en fait nul autre que le Shogun, dit le grand arbre, sa vie va changer, et peut être alors que son art sera reconnu. Mais rien ne sera facile, car il se retrouvera séparer des siens, vivant dans la cour du Shogun une bonne partie du temps, avec plein d'autres personnes qui prennent plutôt mal sa présence. Oni ne connaît rien aux règles, rien à la poésie, etc.
Les rares moments, dont le premier qui scelle leur rencontre, nous offre un instant unique, hors du temps, où quelque chose semble lier ces deux là qui dépassent tout entendement, mais qui est aussi poétique que fragile dans le monde dans lequel ils évoluent.
Un homme tel que lui, tout sera fini si vous lui déplaisez, si un jour vous le lassez. C'est aussi étrange que fascinant de voir le Shogun dans plusieurs moments de sa vie, si différent, avec tous les autres qui sont autour de lui, dans son rôle de Shogun qui peut être lourd par moment, tant de décisions à prendre, juste avec Oni, voire même se confier.
En vérité, Oni et le Shogun ne sont pas de la même classe sociale, mais ils sont liés. Chacun est jeune, porte des blessures. Oni a même eu des choses que le Shogun n'a pas pu connaître.
Malgré tout, malgré cette position, il a beau être shogun, il doit également trouver l'art et la manière de faire passer les choses. Il ne peut pas faire tout ce qu'il veut.

Un manga, une histoire qui s'épanouit au fur et à mesure, et s'ouvre tel une fleur. Il ne sera pas forcément facile à appréhender pour tout le monde, c'est tout un univers, beaucoup de termes qui sont répertoriés à la fin. Mais vers la fin, nous sommes de plus en plus intéressés, nous posant également des questions sur le futur.
L'histoire aborde l'air de rien pas mal de choses : le poids des responsabilité, celui des convenances, ce que peut apporter l'art, les innovations, le refus du changement, etc.
L'art peut aussi offrir un moment de détente pour se ressourcer. Il est également aussi intéressant que triste de voir tout le rejet subit par le Sarugaku qui est un art nouveau, sans même d'abord le regarder, alors que le dengaku est un art établi et reconnu.

C'est beau, poétique, fragile, voire cruel à la fois.
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Je remercie les Éditions Akata pour l'envoi de cette lecture. Aujourd'hui, c'est d'un autre Shojo atypique que nous allons parler. La maison d'éditions essaye de nous proposer ses derniers temps des romances qui sortent du lot. Plus adulte, science-fiction et pour celle d'aujourd'hui, historique !

Inspiré sur des faits réels, Narumi Shigematsu nous parle d'un petit roturier du nom d'Oniyasha. Il fait sa vie auprès de sa famille et il joue de temps en temps des rôles au sein de leur troupe. Souvent celui d'une jeune femme. Vu son jeune âge et ses traits fins, cela lui va à merveille.

Lors d'une représentation, le shogun Ashikaga va tomber sous le charme de l'art d'Oniyasha. Ainsi, il va demander à ce que le jeune garçon soit auprès de lui. Il va directement passer au rang de noblesse. Pourtant, cela n'est pas aussi simple qu'on pourrait le croire. Ce changement de vie lui apporte également beaucoup de questionnement et d'inquiétude.

Ce premier tome est vraiment très introductif. On y découvre les personnages, leur rôle dans cette histoire, etc. Pas facile de rentrer dedans au début, car on doit assimiler pas mal d'informations, mais une fois qu'on a compris qui est qui et l'univers dans lequel nous sommes, cela se lit très rapidement !

En bref, c'est un Shojo qui est très charmant. Il est original et change du genre de Shojo qu'on lit d'habitude. Si vous recherchez du changement dans ce genre, c'est clairement le manga qui sera fait pour vous !
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