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Tetsuo est le narrateur de ce roman dont le décor est la vie en maison de repos. le récit se centre sur les relations au sein d'un couple de seniors. Nous sommes emmenés en douceur au coeur du désarroi de Tetsuo face à sa femme atteinte de la maladie d'Alzheimer. Désarroi surtout face à la découverte du vécu et des sentiments insoupçonnés d'une compagne de vie. En filigrane, on peut voir aussi dans ce roman l'histoire d'une femme amoureuse que la vie a déçue et toujours à la recherche d'un amour.

Cela étant, tout se déroule de manière très lisse, tout en retenue. Au fil de ses réflexions, Tetsuo retrace les faits décrits un peu plus tôt, ce qui ralentit le récit et diminue l'effet de surprise des quelques rebondissements. le style est sobre, fait de phrases courtes et beaucoup sous forme de dialogue. le roman se lit facilement. Mais tout est tellement lisse qu'on reste un peu sur sa faim, à distance des personnages. Un roman où la maladie d'Alzheimer remue le passé et renouvelle un couple.
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La nouvelle pentalogie d'Aki Shimazaki nous promène dans la famille niré et ses parts d'ombre.

Texte toujours aussi court et dense où se mêlent chant de cigale (sémi), secret de famille, maladie neuro dégénérative, dans une sobriété d'écriture propre à cette auteure japonaise.

Ici, le narrateur accompagne sa femme dans l'évolution de sa pathologie (Alzheimer) et va de découverte en découverte avec nous, concernant leurs nombreuses années de vie commune pendant lesquelles ils n'ont pas pu ou pas su partager grand-chose, Sécurité et Stabilité étant les maître-mots pour cette famille.

Et le secret de cette auteure, tient dans sa façon de distiller par petites touches les mêmes informations d'un livre à l'autre sans trop ennuyer le lecteur car informations données sous des angles différents, par des narrateurs différents.
Dont chaque existence aura eu une spécificité.
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Que j'apprécie cette auteur jamais déçue
Je ne vous raconterai pas l'histoire .
Cet autrice a le don de raconter les péripéties de la vie sans détours.
A chacun de ses livres se dégage une leçon de sagesse pour faire face à ce qui peut nous arriver.
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Aki SHIMAZAKI. Sémi.

Tetsuo et Fujiko niré, mariés depuis plus de quarante ans, vivent dans une maison de retraite médicalisée. Depuis quatre ou cinq années, Fujiko est atteinte par la maladie d'Alzheimer. Ils ont fondé une famille et eut trois enfants : un garçon, Nobuki et deux filles dont l'aînée, Kyoko décédée d'un cancer quasi à la naissance de sa fille. Cette dernière a été adoptée par sa tante Anzu, la soeur de sa mère. Lors de son mariage, le fils Nobuki a refusé de vivre dans la demeure familiale comme ses père et mère qui avaient suivi la coutume traditionnelle, vivre avec leurs ancêtres.

Un matin, à son réveil, Fujiko ne reconnaît plus son époux… Stupeur de ce dernier. Mais il doit jouer le jeu : pour son épouse, la vie semble s'être arrêtée à ses fiançailles ; Tetsuo est son promis et il doit donc s'adapter à cette nouvelle situation. Il faut donc installer des paravents dans la chambre afin que chacun vive isolé de son conjoint. Toute la famille est informée de cette brutale dégradation et chacun va jouer le jeu. Il ne faut pas contrarier les personnes atteintes par cette maladie. Fujiko va, petit à petit dévoiler une rencontre amoureuse d'un soir et ne va plus vivre que pour revoir cette personne, afin de lui rendre une énorme somme d'argent.… Tetsuo, lui, va nous avouer avoir eu également au même moment une liaison… Nous suivons au quotidien ce couple en pleine tourmente. Les enfants et petits-enfants seront mis dans le secret et chacun jouera son rôle à la perfection….

Aki nous décrit avec précision la confusion qui s'empare des malades atteint par « la maladie de l'oubli tout », C'est une situation dramatique pour les aidants et ceux qui vivent dans l'entourage de ces malades. J'ai lu « niré »en juin 2023. Nous visitons quelques petits sites japonnais. Ce roman « Sémi », consacré essentiellement à Tetsuo peut être lu indépendamment des autres récits. J'aime beaucoup l'écriture poétique de cette autrice qui nous dévoile des non-dits, des secrets de famille. avec pudeur, sincérité et humilité elle nous promène dans cet univers provoqué par cette maladie neurodégénérative. Nous suivons la famille au jour le jour. Les activités des grands et des petits nous permettent de voir la réaction de la mère et grand-mère au quotidien. Une belle approche de cette maladie qui, malheureusement nous guette tous. Je vous incite à lire cette vision et découvrir cette autrice. Bonne journée à toutes et tous.
(23/03/2024).
Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Tout comme dans ses ouvrages précédents, ce n'est pas tant l'intrigue qui fait l'intérêt des histoires qu'Aki Shimazaki nous conte car elle est le plus souvent très prévisible, mais bien plus la dimension sociologique et l'acuité avec laquelle l'auteure nous brosse un tableau de la société japonaise. Sa façon très délicate, d'aucun dirait très "Wabi Sabi" d'allier nature et sentiments, donne à ses récits une dimension poétique même quand elle aborde des sujets aussi graves que les secrets de famille, la confiance et les écueils dans la communication au sein du couple.
Et revient le thème récurrent d'une société nippone où les maris ont une fâcheuse tendance à sous-estimer leurs épouses et à mener une double vie en toute bonne conscience, puisqu'ils ont le sentiment d'assumer leurs responsabilités en mettant leurs familles à l'abri, du moins sur le plan matériel !
Dans Sémi, on retrouve aussi l'évocation de cette tradition ancestrale et néanmoins toujours à l'oeuvre du mariage arrangé et des critères qui sont censés en assurer la réussite…
Pour revenir au thème central du livre, à savoir l'effet dévastateur mais aussi révélateur du déclin cognitif et pour connaître le sujet de près, je trouve que l'auteure aborde la maladie d'Alzheimer avec beaucoup de justesse, sans pour autant basculer dans le pathos.
Lien : https://cequejendis.fr/2023/..
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Ce roman très court nous présente un couple de retraités dont la femme est atteinte d'alzheimer. On découvre au fil du roman la prise de conscience du mari sur la réalité de sa relation conjugale. J'ai trouvé cette histoire assez touchant. La femme reconnait son mari comme étant son fiancé, elle attend de lui qu'il la courtise. Acceptera-t-il cette deuxième chance malgré la résurgence de vieux secrets ?
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Deuxième roman de cette pentalogie, l'autrice se penche sur un vieux couple, dont l'épouse est atteinte par la maladie d'Alzheimer. La confusion grandissante de son esprit va la conduire à révéler des secrets qui étaient restés soigneusement enfouis sous l'apparence d'un couple stable et paisible. C'était fort émouvant.
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Deuxième livre du dernier cycle d'Aki Shimazaki, une clochette sans battant, que je le lis presque d'une traite, encore une fois. Malgré certaines redondances dans quelques parties du livre, volontaire ou non, j'ai bien apprécié le thème de ce tome. Car on sait que la redite dans les cas d'Alzheimer est chose courante et je soupçonne l'autrice d'avoir appuyé son propos de cette façon.

Cette fois-ci, c'est l'histoire de Tetsuo et Fujiko, les parents d'Anzu de Suzuran, le précédent livre. Ils entrent en maison de retraite pour aînés après l'apparition des symptômes de la maladie d'Alzheimer dont souffre Kujiko. Son état se détériore rapidement et elle ne reconnaît plus son mari. Il doit donc la reconquérir tout en continuant à partager la même chambre.
Toute la famille joue le jeu des nouveaux fiancés tout en évitant de questionner Kujiko car ça la rend confuse. Cet évitement des questions, je connais bien car ma maman qui souffrait de cette maladie préférait se cacher plutôt que d'affronter des questions de base comme ce qu'elle avait mangé au repas et si elle avait aimé. L'Alzheimer est un apprentissage continuel pour le malade et son entourage. L'autrice le décrit bien dans ce livre.

Le lien avait la cigale (sémi)qui reste sous terre très longtemps m'apparaît très clair maintenant. Fujiko s'épanouira peut-être après de nombreuses années d'un mariage plus ou moins réussi, cela malgré la maladie ou plutôt grâce à la maladie qui fait que l'oubli devient une deuxième naissance. L'angle de ce roman est particulier mais la tendresse est présente et l'émotion surgit une nuit de pleine lune!

Sémi, sémi, sémi, où te caches-tu?
Après tant d'années sous terre
Tu m'as que quelques semaines à l'air
As-tu de la nostalgie pour ton long passe
Dans le noir?
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Une écriture simple, concise, précise, des phrases courtes. Mais ne nous y trompons pas, cette simplicité n'est que le revers de lourds secrets et de mensonges au sein d'un couple âgé hébergé dans une résidence pour aînés jusqu'à ce que la maladie d'Alzheimer s'en mêle. Elle fait resurgir ce qui a eu du sens dans la vie de Fujiko et cherche à enterrer à tout jamais les lâchetés de la vie pour ne garder que l'écume de la vie, le goût de l'amour savouré une nuit de pleine lune.
A l'image de la cigale ("Sémi" en japonais) qui passe des années sous terre pour ne sortir à l'air libre que quelques jours. Fujiko fredonne inlassablement cette comptine:
"Sémi, sémi, sémi, où te caches-tu ?
Après tant d'années sous terre
Tu n'as que quelques semaines à l'air
As-tu la nostalgie pour ton long passé
Dans le noir"?
L'histoire d'un mariage arrangé entre un homme et une femme devenues 2 âmes errantes pendant de longues années. Les facéties jouées par la mémoire de Fujiko vont entrouvrir pour ce couple des portes vers "l'air libre".
Un livre de 150 pages plein de délicatesse et où l'on perçoit ce que la magie de la vie peut opérer comme transformation si on sait regarder ce qu'elle offre.
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Je dois l'avouer : je ne connaissais pas du tout l'autrice canadienne d'origine japonaise Aki Shimazaki.

Je viens d'en lire 3 coup sur coup grâce aux billets de mes amis Babeliotes qui m'ont convaincu de me plonger dans son univers.

Dans « Sémi » il est question d'un couple de personnes âgées, Tetsuo et Fujiko, qui arrivent en maison de retraite après des années de vie de couple ensemble et d'une vie de famille bien remplie.
Oui mais voilà : Madame est atteinte d'un Alzheimer et un matin elle se rend à l'accueil de la maison de la retraite pour déclarer qu'un homme dormait dans son lit … mais cet homme c'est son mari.

Commence alors une nouvelle époque pour Tetsuo : il se conforme aux prescriptions de l'infirmière qui lui recommande de ne pas contrecarrer les positions de son épouse. Il est donc convenu que Tetsuo est un fiancé qui tente de conquérir la belle Fujiko et qui sait parviendra-t-il peut-être un jour l'épouser à nouveau ?

Mais la mémoire défaillante de la femme livre de curieux souvenirs. Elle proclame par exemple qu'elle doit absolument rendre une somme importante à un chef d'orchestre réputé dont Tetsuo n'a jamais entendu parler. Un homme qu'elle aurait croisé un soir d'un concert dans une ville où elle était allée voir une amie, avec qui elle aurait dû aller au concert, mais finalement où elle est allée seule.
Fujiko prétend qu'elle aurait reçu une grosse somme d'argent de sa part pour avorter, mais que finalement elle n'aurait pas eu besoin de la somme.

Délire de femme atteinte d'Alzheimer ? Confusion ? Que se cache derrière ces déclarations étranges ?

Petit à petit Tetsuo va revisiter sa vie d'homme marié, son mariage avec une femme docile, sa fille morte d'un cancer, et sa petite fille qui aime les cigales … et va découvrir une toute autre réalité derrière les apparences.

Ce récit court est comme une sorte de nouvelle – ce qui semble être sa forme préférée, parfois à l'intérieur d'une même pentalogie ou série de cinq titres comme dans « le Poids des secrets ».

Il est placé sous le signe non pas d'une fleur mais d'un insecte, : une « Sémi » ou une sorte de cigale pour laquelle la vieille dame dans sa jeunesse avait jadis composé une chanson.
Un insecte que j'aime bien moi aussi : lorsque les cigales commencent à chanter dans les pins qui bordent la maison, c'est le signe que l'été est bien installé et c'est un très bon signal.

C'est agréable à lire.
C'est distrayant.
C'est féministe.

J'ai lu également « maïmaï » et « Suisen » mais c'est « Sémi »qui m'a la plus séduite.

Merci donc à Bokkycooky, Latina, et mes autres amis sur Babelio de m'avoir ouvert la porte de l'univers d'Aki Shimazaki : je ne compte pas en rester là.
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