Suisen

Chère Madame Shimazaki,

Je suis au regret de vous dire que le troisième volet de ce nouveau cycle, qui n'a pas encore de nom, m'a déçu.

Je n'ai pas retrouvé la délicatesse et la poésie qui caractérisent habituellement votre plume. Tandis que la description de certaines moeurs japonaises est fort intéressante, le personnage principal est trop déplaisant.

Allez, ce n'est qu'une mauvaise passe et le prochain livre sera certainement plus positif.

Je l'attends d'ailleurs avec impatience.

Bien à vous,
.

si le livre précédent de cette série pouvait être appelé résilience, celui pourrait porter le titre de grandeur et décadence. Giro, que nous avons croisé dans les deux premiers livres est ici sur le devant de la scène. Arrive à 50 ans dans une situation enviable grâce eux travail des autres et à la chance, il va vite découvrir que les emmerdes arrivent par vague et tout va s'y mettre pour le faire tomber de haut. je trouve ce livre un peu léger, avec son chat noir et la série ininterrompue d'ennuis.

J'avais hâte de commencer cette lecture et de découvrir quel personnage nous présentait Aki Shimazaki dans ce troisième tome de l'ombre du chardon.
Et là, j'ai eu la mauvaise surprise de constater que c'était Gorô, un personnage qui me dérangeait dans le premier tome.

Faisons donc le point sur ce personnage : il est le président de la sakaya Kiya (marchand de spiritueux). Il a hérité de la société fondée par son grand-père. Il est marié et a deux enfants. Son aînée est à l'université et il compte lui organiser un miai avantageux. Son fils est lycéen, il le destine à reprendre la société familiale. Il a aussi plusieurs maîtresses à qui il impose sa volonté.
Bref, vous l'aurez compris, c'est un personnage arrogant, hautain et tyrannique. Il est loin d'imaginer que sa vie va progressivement déraper.

Sur les deux tiers du roman, on le suit, on découvre sa vie. Puisqu'il est le narrateur, le lecteur se prend en pleine tronche sa suffisance. En un mot comme en cent, c'est un connard : que ce soit avec ses enfants, sa femme, sa belle-mère qui l'a aimé comme un fils, ou avec sa demi-soeur et sa famille qu'il méprise parce qu'ils sont plus brillants que lui.
Puis il se prend le retour de bâton et ça a fait du bien. Je suis peut-être mauvaise, mais je me suis réjouie de son malheur ; il n'a eu que ce qu'il méritait. Par contre, quand il commence enfin à se comporter comme un humain et qu'il éprouve un peu de la compassion qui lui manquait pour être humain, le roman s'est terminé. Une fin prématurée qui était frustrante.

J'espérais aimer autant ce troisième tome que les deux autres, mais ce n'est pas le cas en raison du personnage m'as-tu-vu qu'est Gorô. Je mentirais si je disais que je n'étais pas déçue.
Malgré ça, j'ai hâte de lire le prochain tome et de découvrir quel personnage nous sera dévoilé.
Lien : https://psylook.kimengumi.fr..

J'ai lu"Suisen" il y a quelques années. je l'ai réemprunté à la bibliothèque à l'occasion d'un club lecture avec pour thème l'auteur AKi SHIMAZAKI(une idée à moi évidemment). Je relis donc plusieurs de ses romans. Dans celui-ci, il est question d'un homme à la tête d'une société prospère fondée par son grand-père. le respect des traditions propres au Japon. Cet homme est le narrateur et il est arrogant, imbus de sa personne, de son statut. Il côtoie des personnes importantes, il a plusieurs maîtresses dont une star de cinéma qui lui doit son succès. Il pense mériter sa vie. Il est marié, a deux beaux enfants dont un fils cadet qui selon lui reprendra l'entreprise à sa suite. Gorô va pourtant voir ses certitudes ébranlées et apprendre à se regarder dans le miroir tel qu'il est réellement. Ce roman parle des blessures d'enfance qui deviennent des failles à l'âge adulte si on ne les soigne pas. Un roman magnifique où l'on est souvent surpris. l'auteur écrit avec finesse, subtilité et simplicité. Elle a été récompensée par de nombreux prix et on comprend pourquoi. D'origine japonaise, elle vit au Canada et continue à écrire. N'hésitez pas à lire ce petit roman, je l'ai dévoré en une journée. Sa pentalogie des secrets (plusieurs petits romans) a aussi remporté plusieurs prix dont le prix du Gouverneur du Canada et le Prix Canada-Japon pour n'en citer que deux) est aussi un régal littéraire.

[...] Découvrir Aki Shimazaki grâce à son livre Suisen, c'est s'offrir involontairement une double rencontre, particulièrement absurde.

Le côté pile de celle-ci vous déstabilise. Froide, d'une efficacité chirurgicale, économe, sans fioritures ni lyrisme, l'écriture de l'auteure japonaise (qui écrit en français) sert parfaitement son sujet : le côté face ou l'homme que l'on suit pas à pas dans sa découverte impromptue du doute et l'observation de sa propre déchéance.[...]
Lien : https://www.startingbooks.com

Que dire ! Je suis partagée ! La nouvelle n'est pas un genre facile. Aki Shimazaki y excelle. Elle va à l'essentiel. le portrait de cet homme arrivé, bourgeois, sûr de lui, etc... (somme toute qui peut paraître classique) est un portrait au vitriol. Qui plus est, il est japonais. Et elle décrit bien la société japonaise.
Cela dit, effectivement cela paraît un peu surfait et facile. Mais on se laisse tout de même prendre au jeu.

Après avoir découvert avec bonheur cet auteur avec la série «Le poids des secrets», c'est avec un grand plaisir que je retournais vers un de ses romans.

Je ne suis pas déçue, l'histoire et l'écriture nous enveloppe dans une ambiance, un monde et un ailleurs très agréable.

Mais j'ai trouvé le personnage principal Goro un peu moins profond que les protagonistes qui traversent «le poids des secrets».
Ce chef d'entreprise imbu de lui même me semble un peu creux, même si cela relève d'un profond trait de son caractère.

ce roman est le portrait de Goro, dont l'arrogance n'a d'égal que son aveuglement sur la réalité de sa vie. L'écriture est agréable, le roman se lit très vite. Bien qu'il fasse partie d'une série, je n'ai lu que celui-ci et cela ne m'a pas gênée.

Lien : http://lesperluette.blog/201..

Trop de mal à supporter le personnage principal et ses défauts pour apprécier ce livre comme les autres de cet auteur. Dommage.