"Au Coeur du Yamato", 5 e et dernier épisode.
Après les histoires d'amour contrariées et les lourds secrets de famille, quel plaisir de finir sur ce couple touchant, fusionnel, bien ancré dans l'histoire de son pays mais ouvert aussi à la modernité parce qu'ils ont vécu à l'étranger d'abord et aussi à travers leur petite nièce, très attachée à son travail et à son indépendance.
« Vous êtes comme la fleur de
yamabuki », lui a dit Monsieur Toda a l'oreille.
D'après ma petite soeur, cette fleur symbolise ce qu'on attend avec impatience. Vous êtes la femme que j'attendais depuis toujours ».
Revoilà donc Monsieur Toda, l'attachant personnage apparu dans le tome 1 et qui nous racontait son histoire dans le tome 2,
Zakuro. Cette fois c'est sa femme qui nous raconte la sienne, jusqu'à cet amour partagé depuis 56 ans.
Une génération qui a connu la guerre , l'occupation américaine, la difficile reconstruction économique et politique du Japon, attachée à ses valeurs , ses traditions, ses chansons anciennes
« La vie est brève
Tombez amoureuses, jeunes filles
Avant que le carmin de vos lèvres ne passe
Que la marée de votre sang ardent ne tiédisse
Demain il ne sera plus temps »
( une chanson de 1915 qui fait bien penser au « Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie » de
Ronsard, non ?)
Bref, une fin de cycle qui fait réfléchir mais pleine de tendresse et d'émotion