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4,33

sur 430 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
On dit que les gens heureux n'ont pas d'histoire. Pourtant, avec Yalabuki, Aki Shimazaki peut raconter un mariage de cinquante-six ans qui fut heureux.

Raconté par Aiko, l'épouse, cette union au sortir de la guerre aurait bien pu ne jamais se faire. En effet, pendant la guerre, Aiko a accepté un mariage arrangé avec un jeune homme frivole et volage. Elle n'a pas pu avoir d'enfant. Alors qu'elle se rend à Tokyo pour devenir maîtresse du thé, elle croise le regard d'un homme et son coeur se met à battre. Cet homme descend du train avant Tokyo en lui laissant un message disant qu'il est tombé amoureux d'elle et que si ce sentiment est réciproque, il aimerait la revoir.
Aiko, déçue par son premier mari, ne sait si elle doit faire confiance et se laisser aller à suivre ses sentiments.

Une fin toute en douceur pour cette deuxième pentalogie d'Aki Shimazaki "Au coeur du Yamato".
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C'est tout simplement beau et bouleversant. Une femme se tourne vers son passé, elle en fait sereinement le bilan : son premier amour fut échec douloureux. Pourtant, sur un coup de foudre elle se lie rapidement à Tsuyoshi et connaitra un mariage harmonieux et serein.
Aki Shimazaki nous livre de façon subtile la vie de ce couple, ce récit est joliment fleuri, Yamabuki et ikebana en soulignent l'atmosphère lumineuse et pure, il nous est offert dans la pure tradition japonaise.
Je reste toujours fan de cette écriture simple, fine et concise qui fait éclore mille évocations, telles des Haïkus.

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Aki Shimazaki conclue sa pentalogie Au Coeur du Yamato par la vision tendre et sereine d'un vieux couple encore amoureux après plus d'un demi-siècle de mariage. Dans une culture où il est typique de ne pas exprimer ses sentiments, les faits et gestes intimes du quotidien et les souvenirs partagés participent à cette recherche essentielle de la beauté et du raffinement japonais.

Exploration du mariage, de toutes formes de couples matrimoniaux, heureux, malheureux, infidèle, infécond, marié par raison ou par amour. On évoque ici la coutume traditionnelle du "miaï", mariage arrangé considéré comme pratique et réaliste, mis en parallèle avec la conception moderne du libre choix du futur conjoint.

Confrontant les parcours et les choix de deux japonaises d'âge différents, le roman se concentre sur le statut de la femme dans le couple et le travail. L'épouse reste la meilleure part de l'homme mais s'autorise néanmoins une vie personnelle indépendante dans une société restée très imprégnée de traditions. Au final, le bonheur reste un vrai coup de chance.

Le style est dépouillé, lissé, à l'image de ce mariage construit sur un amour fidèle et sincère, sans aspérités. Cette parenthèse littéraire japonaise ouvrant à l'intimité des êtres et de l'art de vivre nippon a été un régal.

Question ouverte à la fin d'une longue vie conjugale:
Choisissez-vous le même conjoint si c'est à refaire?
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Ce tome 5 termine la série « Au coeur du Yamato » avec le couple Tsuyoshi et Aïko Toda que l'on a souvent croisé précédemment. Ils s'apprêtent à fêter leur 56 ans de mariage et les souvenirs remontent pour Aïko. Un rêve au début du roman l'entraîne dans ses souvenirs et un autre rêve clôt quasiment l'histoire.

L'amour est au centre de ce récit avec cette relation si fusionnelle et durable. On retrouve néanmoins d'autres thèmes chers à l'auteur et récurrents dans cette série, un peu comme un fil rouge qui relie chaque tome : les difficultés tant matérielles que psychologiques de l'après Seconde Guerre Mondiale, la sauvegarde des traditions, le mariage arrangé et le mariage d'amour, le travail et/ou la vie privée, la nature toujours fortement présente.

Le lecteur approfondit sa compréhension de l'art de vivre nippon clairement illustré ici, dans un style toujours aussi pur, généreux en descriptions de petits détails et à la fois pudique envers ses personnages.
Il me semble avoir eu une belle leçon de vie : comment apprécier sereinement son quotidien, savoir profiter des êtres qui nous sont chers, regarder et vivre avec la nature qui nous entoure ?

J'apprécie le talent de l'auteur qui a su écrire chaque tome à la première personne tout en changeant le narrateur. Elle nous permet de mieux connaître chacun de façon intime et de connaître les faits selon un point de vue différent. Cela fonctionne très bien, on entre de plein pied dans le récit et on est aussitôt proche du narrateur.

Une série magnifique qui me donne juste envie de lire encore des livres de Aki Shimazaki.
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En toute intimité distinguée et poésie.
Le dernier opus de « Au coeur du Yamato » porte le nom d'une jolie petite fleur jaune : Yamabuki.

Aiko Toba forme un couple d'une belle harmonie avec son mari Tsuyoshi Toda.
Un bonheur qui s'est installé dans la durée, le shukumei - la destinée – leur a souri.

Tous deux aujourd'hui sont retraités, lui fut cadre de la compagnie Goshima ; elle, maîtresse de cérémonie du thé et d'ikebana.
Une union suite à leur coup de foudre survenu voilà cinquante-six ans déjà, après le divorce d'Aiko avec son premier mari.

Aiko revient sur sa vie de femme et le bonheur serein d'être l'épouse de cet homme, son samurai.
Elle nous confie les souvenirs de ces années passées, riches d'évènements et aussi des malheurs de la guerre.

Des confidences qui s'écoulent au gré des promenades, bains rituels et pluies…
*
Ainsi s'achève, avec ce cinquième volet, le cycle « Au coeur du Yamato » conté avec élégance, pudeur et raffinement.
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Corète.

Aiko et Tsuyoda Toda vivent un mariage heureux depuis 56 ans. Aiko se remémore leur rencontre.

La pentalogie "Au coeur du Yamato" se conclut sur une note douce et lumineuse. Après les amours contrariés des précédents tomes, voici le mariage harmonieux d'Aiko. Il l'est d'autant plus que son précédent mariage était un échec.

Au travers de l'image du Yamabuki, Aki Shimazaki nous parle de la pression très forte exercée sur les femmes japonaise pour avoir des enfants. Aiko est vue dans son premier mariage comme belle mais inutile après une fausse couche. Sa situation, divorcée et stérile, fait qu'elle n'est désormais plus un bon parti mais uniquement un choix pour des hommes veufs avec des enfants.

Sa rencontre avec Tsuyoda passera outre les conventions sociales. Son conjoint, étant amoureux, n'aura que faire de sa stérilité. La moralité étant que suivre les conventions apporte rarement le bonheur, alors que l'inverse est souvent source de jours heureux.

En somme, une conclusion qui, en miroir avec les tomes précédent, montre que les normes sociales ne donnent qu'une illusion de joie.
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Ce dernier tome du second cycle: au coeur du Yamato est tout indiqué pour la fête de l'amour, la Saint-Valentin. Aïko Toda a épousé Tsuyoshi il y a 56 ans. Ils ont eu une vie heureuse parce qu'ils se sont choisis, ce mariage n'étant pas arrangé. Aïko avait eu un premier mari et ils se sont laissés, incapables d'avoir des enfants.
La vie avec Tsuyoshi n'est pas un long fleuve tranquille; celui-ci voyage beaucoup pour son travail car il veut reconstruire l'économie de son pays. Aïko s'adapte à cette vie par amour et par respect pour celui qui l'a tant aimé, prêt à l'épouser en sachant qu'elle ne lui donnerait pas de progéniture. Comme la fleur de yamabuki, elle est belle mais sans fruits.
Ce roman est doux, Aïko raconte une vie simple passée avec un homme discret mais aimant car au Japon, si l'homme est démonstratif, on le prend pour un playboy.
Magnifique leçon de vie!
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Cinquième et dernier tome du cycle romanesque « Au coeur du Yamato ». Cette fois, c'est un couple qui est au centre de l'histoire. Lui s'appelle Toda. Nous l'avons déjà rencontré dans le premier tome comme supérieur hiérarchique du jeune homme amoureux et dans le second tome, lorsqu'il cherchait ce qu'était devenu son père après son retour de Sibérie. Elle est la narratrice et nous ne l'avons pas encore rencontrée dans le cycle.

C'est une histoire d'une grande douceur, celle d'un couple qui a partagé plus de 50 années de vie commune. Elle a connu un premier mariage malheureux et a trouvé le bonheur auprès de ce Monsieur TODA, homme pudique mais intègre, tel un samouraï. Leur amour est profond et serein.

L'auteure a toujours la même plume délicate et j'ai refermé ce court roman avec le coeur serré.
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Dans ce tome qui vient clore la pentalogie Au coeur du Yamato, on retrouve le couple que forme les Toda, Tsuyoshi (aperçu dans un précédent tome) et sa femme Aïko. Comme toujours chez Aki Shimazaki, la «petite » histoire est liée aux événements historiques de l'époque, mais celle-ci est toujours distillée par petites touches, donnant un contexte sans s'appesantir. Au lecteur curieux d'aller approfondir (ou pas).
En ce début de 21ème siècle, les Toda s'apprêtent à fêter leur 56ème anniversaire de mariage. Malgré les années c'est un couple amoureux et tendre, qui a eu le coup de foudre l'un pour l'autre. A l'époque ou les unions par Miaï (mariage arrangé) sont les plus courants, ils ont fait le choix d'un mariage d'amour… Au sortir de la guerre du Pacifique et des attaques nucléaires américaines qui ont ravagés le Japon, Aïko est fraîchement divorcée et sans le sou. Elle décide de quitter la petite ville de province qui l'a vue naître pour rejoindre Tokyo. Tsuyoshi, quand à lui, est employé dans la prestigieuse compagnie Goshima. C'est un homme d'affaires très occupé.
Ce jour là, dans le train pour Tokyo, leurs regards se croisent…
Une très jolie histoire d'amour, simple et douce, avec un final émouvant qui m'a beaucoup plu.
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"Au Coeur du Yamato", 5 e et dernier épisode.

Après les histoires d'amour contrariées et les lourds secrets de famille, quel plaisir de finir sur ce couple touchant, fusionnel, bien ancré dans l'histoire de son pays mais ouvert aussi à la modernité parce qu'ils ont vécu à l'étranger d'abord et aussi à travers leur petite nièce, très attachée à son travail et à son indépendance.

« Vous êtes comme la fleur de yamabuki », lui a dit Monsieur Toda a l'oreille.
D'après ma petite soeur, cette fleur symbolise ce qu'on attend avec impatience. Vous êtes la femme que j'attendais depuis toujours ».

Revoilà donc Monsieur Toda, l'attachant personnage apparu dans le tome 1 et qui nous racontait son histoire dans le tome 2, Zakuro. Cette fois c'est sa femme qui nous raconte la sienne, jusqu'à cet amour partagé depuis 56 ans.

Une génération qui a connu la guerre , l'occupation américaine, la difficile reconstruction économique et politique du Japon, attachée à ses valeurs , ses traditions, ses chansons anciennes
« La vie est brève
Tombez amoureuses, jeunes filles
Avant que le carmin de vos lèvres ne passe
Que la marée de votre sang ardent ne tiédisse
Demain il ne sera plus temps »
( une chanson de 1915 qui fait bien penser au « Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie » de Ronsard, non ?)

Bref, une fin de cycle qui fait réfléchir mais pleine de tendresse et d'émotion
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