The Promised Neverland, tome 7

Après avoir découvert que l'orphelinat où ils ont grandi est en fait un élevage de luxe et qu'ils finiront par servir de nourriture pour les démons, Emma, Ray et les autres enfants se sont enfuis dans l'espoir de trouver Minerva, un homme mystérieux qui a disséminé des informations dans des vieux bouquins. Après quelques péripéties, ils parviennent finalement dans un abri souterrain où se trouve déjà un homme, rescapé lui aussi d'un élevage premium, et qui prétend attendre Minerva depuis 13 ans...

Petite baisse de régime sur ce tome, que j'ai trouvé bien moins passionnant que les autres. Les enfants découvrent un abri, y prennent leur marque, et envisagent d'y rester le temps pour eux de trouver comment passer dans le monde des humains, mais aussi d'aller chercher les plus jeunes restés à l'orphelinat. Ils ont l'air troublés à l'idée que Minerva ne soit jamais venu en 13 ans, ils ont l'air de ne pas vraiment y croire. Manifestement, le fait que Minvera ne soit plus apte à les aider (parce que mort, malade...) ne leur effleure pas du tout l'esprit, et ce même s'ils savent très bien que ça fait depuis 2015 qu'il n'a pas fait parvenir de nouveaux livres. Personnellement, j'ai trouvé ça un peu gros : ce sont des surdoués plus forts et plus intelligents que tout le monde, cette possibilité aurait donc dû être évoquée.

De même, pourquoi aller rechercher les plus jeunes avant d'avoir franchi la frontière et trouvé de l'aide ? Ça n'a aucun sens de s'embarrasser avec les plus petits, de même que fuir la prison que représentait l'orphelinat pour venir s'enfermer dans cet abri, ça ne les avance pas beaucoup non plus. Ça m'a de suite rappelé les paroles de Maman : au moins à l'orphelinat, les enfants étaient choyés, ne manquaient de rien, ne s'inquiétaient de rien. Partant de là, vivre enfermés dans un abri, dans la peur et l'angoisse, ce n'est clairement pas une avancée.

Mais ce qui m'a le plus agacée dans ce tome, c'est la réaction des enfants vis-à-vis de l'homme. Encore une fois, ces gamins sont présentés comme des surdoués, et pourtant ils n'arrivent pas à comprendre l'inconnu ?! C'est pourtant simple : il a dû s'enfuir étant enfant, il a vécu 13 ans dans cet abri, dans la peur d'être attrapé, il a vu tous ses amis mourir. Entre la solitude, l'isolement, la peur, le culpabilité, le chagrin, le regret... bref, cet homme s'est tout simplement muré dans la dépression, il va mal, se retrouver à vivre au milieu d'autres êtres vivants (qui plus est des enfants qui lui rappelle sa propre famille) doit être un enfer pour lui.

Autant dire que sur ce coup-là, Emma et Ray ne sont vraiment pas très futés...

Ceci dit, j'ai tout de même hâte de découvrir la suite. Comme le dit l'inconnu, les enfants vont se prendre la difficile réalité en pleine tronche, à voir comment ils y survivront.