La faucheuse, tome 1

Bin voilà voilà j ai hésité à y aller de ma ch' tite critique d abord vu le nombre des précédentes 300 et des brouettes et surtout semble t il toutes élogieuses .Alors bien sûr je risque de me faire traiter de vieux croûton , de boomer qui ne comprend que pouic à la S.F pour ados ,actuels. Certes mes jeunes années commencent a être un peu rassis , j espère ne pas avoir perdu toute fraîcheur Donc si le postulat de base de ce bouquin est original on tourne vite à une lutte de clan comme dans une mafia légale et les scènes de meurtres, massacres et autres joyeusetés tournent en boucle , pour dessiner société et personnages me rétorquera t on , soit mais les deux sont rapidement discernables et les caractères des gentils et des méchants ne sont guère dissimulés et comme qui dirait formatés .Reste aussi les z'amours z'adolescentes de nos 2 héros ;charmantes, mais elles aussi, prévisibles , inscrites dans la ligne du scénario . Au final comme dit plus haut vieux machins mes frères pour s intégrer dans le récit un ( gros ) effort est nécessaire

Neal Shusterman. La Faucheuse. 0,5 étoile. 587 pages. Pocket Jeunesse
Pourquoi la faucheuse alors que le titre US est Scythe ? Mystère…
Une lecture glaçante. Pour adulte et j'expliquerai pourquoi. Comment Pocket a-t-elle décidé de la classer en pocket jeunesse ? Alors qu'il existe d'excellents auteurs, de bons bouquins pour les jeunes (ex. : excellents titres : La passe-miroir, Nevernight, Aurora Squad…).
L'humanité est dirigée par un super-ordinateur : Thunderhead. Présenté comme ayant une étincelle de conscience…mais dans le récit qu'est ce qui le prouve ? Thunderhead est dit incorruptible…même pas par les créateurs d ses algoritmes ?
Un monde où tout le monde est égal mais où se trouve la liberté ? Dans celle de consommer. Aucune connexion aux arts, au jeu, à la joie de vivre…
P 107 : Stéréotypes très made in u.s.a. Propagande/clichés.
P 135 « le pouvoir est inexorablement infecté par la seule maladie qu'il nous reste encore : la nature humaine. » La nature humaine est une infection ?
P 154. « Si nous ne sommes plus humain, que sommes-nous ? » Mais celui qui cela a le pouvoir de vie et de mort…
P 164. « Se rassembler autour d'un symbole (un grand diapason) et communier…immense farce collective » -> bye-bye la spiritualité. Dénigrée.
P 170. Un bon point : « le livre…très cathartique ». Et c'est vrai que rien ne remplacera le LIVRE. Fichez-moi ces tablettes au feu. Lire « la fabrique du crétin digital ».
P 216. (lenteur du récit) : le drame.
P 306. La secte des tonistes : le doute.
P323 : « la culpabilité est la cousine idiote des scrupules ». Pourquoi idiote si le scrupule est fondé ? Sinon quoi ? Pas de commentaire…
P 135, 154, 164, 323…Chaque proposition amorale, cynique, est délivrée brute de décoffrage. Donc un jeune lecteur qui n'a pas encore trouvé ses marques se sentirait, au mieux, déstabilisé ou renforcé dans une vision « transhumaniste » déshumanisée.
p. 345. La vie de l'ingénieur dans ce monde ? … A se flinguer.
P 348. Hélicoptère…Question posée : « l'appareil faisait trop de bruit, il ne l'entendait pas »…On aurait quand même pu espérer que les hélicoptère n'en ferait plus…du bruit dans un monde parfait où l'ordinateur maître de la population aurait tout trouvé…
p. 358. Nous avons bon espoir de pouvoir éviter les écueils de la faillibilité humaine en établissant un code de 10 lois simples et directes. Je prie pour que, avec le temps notre sagesse devienne aussi parfaite que notre connaissance. » ben oui. A quoi servent les lois aujourd'hui ? Pourquoi tous ces amendements, ces votes, ce système démocratique ? Pourquoi ne pas simplifier ?

Le récit est violent et morbide, tendancieux fasciste (la loi du plus d fort, des règles simples pour le peuple,…). le livre n'appelle aucune émotion positive. Bon livre de propagande pour les enfants des ‘morts-vivant' pro-transhumanistes, consuméristes à bloc, épuiseurs de planète, qui dirigent la population mondiale actuelle dans un simulacre de démocratie…
J'aurais préféré lire le journal d'un croque-mort ou d'un bourreau (lire l'excellent auteur Michel Folco).

Est-ce que l'éditeur a bien mesuré l'impact psychologique avant de proposer ce livre à des lecteurs « sensibles » ?
La façon de se moquer de la seule spiritualité encore existante (le tonalisme – qui est moins idiote qu'elle ne semble) induit que la spiritualité en dehors d'un dogme n'existe pas ou plus dans ce monde idéal.
L'équipe des « bad boys » amorale (qui adore assassiner les êtres humains innocents, les brûler au lance-flamme,…) est présentée comme vivant la grande vie. Quel jeune cela n'attire pas aujourd'hui ? Cela ne fait que renforcer le leit-motiv de beaucoup de jeunes d'aujourd'hui : gagner beaucoup d'argent en un minimum de temps…pour ne plus rien faire après.
Bref le genre de civilisation « transhumaniste » vers laquelle le « progrès » une minorité d' « adultes » riches et puissants nous pousse aujourd'hui. Personnellement j'ai trouvé ce monde, cette (dés-)humanité heureuse de la population plus glaçante que les faucheurs.euses sur qui les projecteurs sont braqués constamment.
Parmi les éditeurs certains sont de plus en plus irresponsables : il faudrait faire un peu plus attention avant de choisir des ouvrages et favoriser des auteurs européens, sud-américains,…plutôt que des auteurs made in usa qui ne génèrent que des récit plats, sans descriptif, sans interactions humaines, genre feuilleton d'aventure de série B présentés avec grand renfort de propagande publicitaire comme étant le must . Un peu plus d'humilité, d'honnêteté, de maîtrise des désirs, de raison, de conscience « humaine », de compassion, d'amour, de pardon, de patience, de persévérance,…svp.