Une belle écriture malgré quelques redondances. Ce livre nous fait découvrir la réalité d'un pays africain aux coutumes ancestrales au travers de l'histoire de Cheikna, l'intellectuel envoyé en France et qui revient pour contribuer à redresser économiquement son pays, son mariage arrangé avec une femme entièrement dévouée mais qu'il n'aime pas, qu'il accepte par résignation, pour ne pas être rejeté par la communauté, et qui retrouve quelques années plus tard le grand amour de sa vie : Nathalie la Toubab.
En soi, c'est une histoire intéressante mais j'ai peiné à la lire tant elle m'a paru fastidieuse, insensée, immorale. J'ai sauté les pages pour arriver plus vite à la fin et c'est avec soulagement que j'ai apprécié l'introduction du personnage de Théo, qui vient redonner un peu de justice morale dans cette histoire injuste, ainsi que de l'honneur et du bonheur à Coumba, l'épouse mal-aimée.
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La vie d'un village en Afrique se compose de gestes traditionnels, éternels. Les vies passent et se ressemblent, la modernité ne semble pas avoir pénétré encore partout. Mais l'Afrique doucement s'éveille au monde moderne. Cheickna est envoyé en Europe faire des études qui sont censées aider son pays à son retour mais il rencontre l'amour en la personne de Nathalie. L'Afrique est-elle prête pour ce sentiment de modernité ?
Un très beau roman qui permet de voyager au coeur de l'Afrique de l'ouest en posant des questions très justes sur les aides au développement, la polygamie, le poids des traditions, la condition féminine.
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Les coqs chantaient inlassablement le jour nouveau qui se levait dans le village. A l'ouest, le ciel rougeoyait encore. On eût dit qu'il embrasait la terre en une étreinte sauvage et irrésistible. Quelque part dans le lointain, le martèlement d'un pilon nourricier tombait en cadence dans le mortier scandé par la chaleur des mains nourricières.la vie se réveillait dans la confiance neuve du matin.
Vous parlez comme s'il nous était permis de choisir nos maris. A partir du moment où nous sommes obligées d'accepter pour mari un homme qu'on n'aime pas, quelle importance qu'il soit polygame ou monogame ? Si cet homme nous rebute, ne vaut-il pas mieux qu'il ait de quoi s'occuper ailleurs ? Si on fait preuve d'intelligence et de discrétion, on peut profiter du temps que nous avons pour nous réchauffer ailleurs. Je ne suis pas une militante féministe. C'est ma seule façon d'alléger mon destin de femme !