AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,02

sur 22 notes
5
8 avis
4
3 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis
Il m'aura fallu moins de 24h pour dévorer cette oeuvre, que j'ai adorée !

Une petite merveille, tellement intense et explosive que j'avais l'impression de devoir reprendre mon souffle à la fin de certains chapitres.

Bien que parfois très crus, les mots sont maniés avec une justesse incroyable et la plume de l'auteur nous plonge la tête la première dans cette course contre-la-montre effrénée.

À lire de toute urgence 🤩
Commenter  J’apprécie          00
Belle surprise que cet univers cyberpunk de l'est où tout le monde est drogué, violent, détraqué et a une espérance de vie limitée. C'était crade, écoeurant, mais assez fascinant.

Mais diable je pensais que le singe aurait un peu plus de présence, quel dommage. Ce sera mon principal regret, il y a une bonne mise en place de l'intrigue et des personnages mais cela se termine très vite, à peine eu le temps de comprendre les enjeux que c'était fini.

Heureusement, pour me consoler, j'apprends que l'auteur a déjà réalisé trois autres livres dans son univers, de quoi me rassasier davantage.
Commenter  J’apprécie          00
Bienvenue.
Vous venez de poser les pieds en ce 11 Mars de l'An III dans les ténèbres de Mertvecgorod, capitale infernale sortie tout droit du rêve modeste et fou de Christophe Siébert. "Volna" sera notre guide et nous accompagnera à travers les rues sales et violentes de cette métropole corrompue aux frontières impénétrables.

Sous le regard des aurores atomiques, l'odeur des corps non lavés, conséquence d'une eau devenue aussi chère que rare, imprègne l'air des quartiers barricadés où les puissants, transformés en parodie effrayante, se préparent des traces et se nourrissent des faibles sans pitié, vague scélérate s'abattant au ralenti sur l'humanité entière.

Dans ce monde de violence et de brutalité, nous suivons entre autres l'histoire de Catherina et Roman, homme invisible hanté par des lianes noires, deux survivants luttant pour naviguer dans ces rues désertes où le soleil se lève chaque jour dans le seul espoir de percer l'épaisse couche de pollution. Leur vie est à jamais bouleversée lorsqu'ils tombent, entre deux épaves de voitures, sur un singe capucin, porteur de secrets inavouables dans une ville où les tabous n'existent pourtant pas. La course pour récupérer ce primate devient dès lors le point central de l'intrigue, avec de multiples factions violentes se lançant à la recherche d'un putain de singe en vadrouille quelque part dans la ville.

"Volna", pochoir de deuil synonyme d'espoir dans un monde sans horizon, plonge les lecteurs dans le monde sombre d'une cité avide de chairs où l'action est rapide, brutale, et le récit se déroule avec une efficacité remarquable. L'auteur confronte les aspects les plus sombres de l'âme humaine, filaments de sang pourri tombant du ciel comme des glaires, explorant un monde où la frontière entre l'humain et la bête est floue, et où l'avenir est une denrée que l'on ne peut se permettre.

Dans la crasse écarlate, il donne une voix à ses personnages : les marginaux, les négligés, les inadaptés.
Dans ces ténèbres qui accueillent les profondeurs de la condition humaine, il offre une lueur d'espoir au milieu de l'abysse.
Dans le ciel, l'enfer, la dégradation et l'oeuvre continuent de se déchaîner.

Impact.
Commenter  J’apprécie          40


Mertvecgorod, ou l'anatomie atrophiée d'un corps malade, aux muscles irrigués d'un acide sociétal, ou grouille les vies humaines, noircies de totalitarisme, dans une dystopie monstrueuse, ou existe bon gré mal gré les anti-héros de cette histoire…

Volna fais partie d'un récit tentaculaire, initié depuis quelque temps par son auteur des plus singulier. Un terrain de jeu explosif. Volna est une nouvelle histoire dérivée de son axe, plus nerveuse, fonçant avec une franchise exaltante vers sa résolution exorcisante !

Au pays des contes suintant la pollution, un singe capucin câblé sous sa fourrure, disparait, porteur d'une source numérique, une sorte de compteur des infamies ayant tourné sans relâche… C'est kidnappeurs, dans l'improvisation totale de leur acte, ne devinerons jamais dans quel engrenage, ils auront coincé leurs humanités crasse…

Mertvecgorod ou le croque-mitaine, avalant — broyant ses âmes, avec sa dose de kosmo, pour mieux supporter l'absence d'apesanteur dans ce microcosme maudit ou vive les damnés, ou l'auteur se plait aussi à défendre ses héroïnes sans nom ou presque, fortes, rebelles et si tristes.

Vous l'aurez deviné, sous vos yeux pourra se dérouler bien plus que ce que vous ne pourriez l'imaginer, car ce livre, n'en sera qu'une petite porte d'entrée, dont les tenants et les aboutissants vous serons expliqués dans une judicieuse préface. L'auteur, avec sa plume sans concession et son talent d'écriture sans conteste, nous dévoilera avec le temps une grandiloquente cosmologie des ténèbres …

Commenter  J’apprécie          20
Un bon Siébert poursuite à Mertvecgorod.
Comme dans les précédents opus (qui traitent d'un présent après le nôtre), le coté futuriste (décorum et deus ex machina tricks) ne prend pas le pas dessus sur l'intrigue. Mertvecgorod, il n'y a que sur la couverture qu'on ne la trouve pas (design un poil trop flashy et lisse à mon goût), l'ambiance grasse et violente à l'extrême est bien là.
Les personnages sortent lentement de la torpeur dans le smog d'hydrocarbure pour courir à découvert vers la sortie. SPOIL: Il n'y a pas d'issu à Mertvecgorod post-black out si ce n'est par l'éther...
Je me répète mais ni la SF (pour cause de black out) ni le cotés fantastique (la faille à ciel ouvert est juste évoquée comme un goulag sans retour) ne vienne troubler le défilé des personnages se débattant dans les ténèbres d'un chaos moderne exacerbé au possible. Chacun d'entre eux aspire à l'amour et à l'évasion, chacun d'entre elleux erre le long d'une crète de folie meurtrière ou d'OD volontaire. Malgré quelques rayons de soleil qui percent, ce qui pourrait être la morale (s'il y en avait lol) est cruelle; peut-on même espérer pratiquer la politique de la terre brulée là où il ne reste déjà que ruines et cendres?
Commenter  J’apprécie          10
Christophe Siébert poursuit son exaltante bien que sombre saga polymorphe avec Volna, 6e roman du cycle dédié depuis 2020 à la mégalopole fictive Mertvecgorod, toutes maisons d'édition confondues – le premier chez Mu puisque situé entièrement dans un futur proche « après le black-out », trois Au diable vauvert, un chez Gore des Alpes, un chez Zone 52, tous lisibles indépendamment.
Volna, roman assez court et violent, se déroule donc toujours dans ce Pandémonium post-soviétique dont le ciel plombé déteint sur une population pour partie condamnée à l'ennui, qui survit dans sa routine à coups de drogues diverses au quotidien (l'équivalent de « nos » antidépresseurs tolérés en somme), mais cette fois en 2033. Ces vies en sursis convergeront néanmoins dans un sursaut vers une quête soudaine. Et c'est à flux tendu que le lecteur suivra cette course-poursuite éperdue, à travers un récit ultra rythmé aussi cru que poétique, porté par une écriture fluide et percutante.

En 2033, sous cette chape de suie, les lendemains sont tellement peu désirables et similaires qu'ils existent à peine. Chacun n'écoute donc que ses pulsions. N'obéit qu'au rythme de ses obligations contractuelles. S'abrutit dans ses perversions, ses addictions, sa rage, son travail répétitif. Dans l'attente d'un micro-évènement qui, au pire, viendrait rendre moins pire la douleur physique, morale. Au mieux, donnerait un sens à son existence minuscule. Beaucoup sont poursuivis par des fantômes (Alina, croisée dans un des plus beaux chapitres d'Images de la fin du monde, ici figure radicale d'un romantisme noir absolu, face à son deuil ; Roman et sa vision striée de lianes noires – trouvaille formidable pour métaphoriser un quotidien lacéré par des excès, par la vacuité, par une sortie de route). Estiment avoir des choses à réparer, à venger (Alina qui se voit en « vague scélérate s'abattant au ralenti sur l'humanité entière »).

Tous sont embourbés ou presque. Ensevelis vivants en apparence, à l'image de certains saints qui partageaient avec eux la solitude et le statut de « bêtes sauvages ». À l'image du capucin (le singe, pas le religieux cette fois) inerte sans sa carte SIM (toute ressemblance avec des faits et des personnages existants ou ayant existé serait purement fortuite et ne pourrait être que le fruit d'une pure coïncidence – les résonances sont souvent assourdissantes). Comme si toute limite ou tout repère avait disparu dans cette ville-forteresse noire maudite…
Niveau sauvagerie, égoïsme ou lâcheté, les personnages masculins s'illustrent d'ailleurs en particulier (sauf un, loyal envers un ami décédé). Puisqu'il s'agit soit d'hommes sans scrupule, obsédés par la violence physique (Anton et ses sbires), sexuelle (Méliadus, vampire drogué au pouvoir, à la chair et au sang), pervers (amateurs ventripotents de jeunes filles), soit de « chiffes molles » (Roman). Habités par de petites vengeances égotiques virilistes minables (ou, exception, par la honte) ou des velléités de soumission et d'oppression.

Là où au contraire les femmes sont portées par des braises intérieures qui ne demandent qu'à être ravivées par des desseins de plus grande envergure : Catherina qui d'une vie sans relief devient héroïne, meneuse ; Alina, même si obsédée par la vengeance, qui considère l'éventualité de recommencer à vivre, puis de faire exploser la vérité ; Lily la hackeuse…
Qu'elles cherchent à sauver leur peau ou celles des autres, passer un message, ces femmes combattent à leur façon. Qu'elles soient socialement invisibles ou peu déterminées au départ, Siébert fait surgir leur majesté, même si d'autres restent prisonnières de leur condition systémique d'objet (Feminicid paru en 2021, moins romanesque dans sa forme, plus ardu dans sa structure, néanmoins très fort et d'une noirceur qui vous colle aux doigts des mois durant, se pose là comme enquête ouverte sur l'abomination qui lui donne son titre).
Mais Siébert ne pontifie pas : il dissémine, suggère, interroge et nuance toujours avec sa langue aussi précise que subtile, et parvient à parsemer de rares éclats lumineux cette fange nihiliste où les soubresauts d'humanité et d'espoir pointent avec d'autant plus de puissance voire de beauté.
Commenter  J’apprécie          00
Avec "Volna", Christophe Siébert ouvre un nouveau cycle - le troisième - dans l'univers de Mertvecgorod. Une Mertvecgorod un peu plus futuriste que dans les précédents volumes et surtout beaucoup plus décadente. La Cité-Etat vit désormais sous le joug d'une caste d'oligarques archi-corrompus qui a instauré un régime totalitaire et brutal. L'auteur se permet d'ailleurs quelques clins d'oeil en direction de l'oeuvre de Michael Moorcock et son sinistre empire de Granbretanne. Et il est vrai que l'ambiance extrêmement sombre et l'atmosphère de folie latente dans laquelle baigne le roman rappellent un peu les dérives mortifères des affidés du baron Méliadus.
Or donc, et même si c'est difficile à croire, les conditions de vie des citoyens de Mertvecgorod ont encore empiré. le black-out est passé par là. Plus de satellites, plus d'internet. L'eau est rationnée et l'essence réservée aux activités prioritaires. La population est contrainte à une économie de la démerde et à un collectivisme forcé, sans autre idéologie que la loi du plus fort.
D'une manière générale, toutes les relations sociales sont construites sur des rapports de force, sur le pouvoir que vous confère la fonction, l'argent, les armes… Les instincts les plus primaires s'expriment sans contrainte avec toutes les dérives que l'on peut imaginer en matière de sexe et de violence. Guère d'entraide, peu d'empathie, rien que la peur. Celle que l'on ressent ou celle que l'on inspire.
Le récit est extrêmement vif. Les chapitres sont courts, le rythme haletant. Les personnages vont et viennent en un chassé-croisé survolté mais à la chorégraphie parfaitement réglée. Courses poursuites, passages à tabac, fusillades se succèdent à toute allure jusqu'à l'explosion finale, le tout dans une ambiance grise et humide, cafardeuse à souhait.
L'auteur nous accorde malgré tout quelques respirations bienvenues - mais pas forcément plus gaies - qui permettent de faire connaissance avec les différents protagonistes du roman. Il nous propose notamment deux beaux portraits de femmes, volontaires et fortes, mais engluées dans la fange d'une société qui ne leur offre d'espoir que dans le rêve d'un exil à l'étranger ou dans l'oubli fugace des paradis artificiels.
Court et intense, « Volna» est un nouveau pavé lancé dans la mare putride de la RIM ainsi qu'une nouvelle pierre à l'ambitieux édifice que Christophe Siébert est en train de construire, roman après roman.

Lien : http://sfemoi.canalblog.com/..
Commenter  J’apprécie          50
🐒Chronique🐒

« Vassili n'éprouve pas de nostalgie. »

Ça tombe bien, moi non plus. En plus, ça veut dire quoi la nostalgie quand t'es lancée dans un futur hypothétique, apocalyptique, !après un black-out!? Elle n'a pas sa place, la nostalgie, ici à Mertvecgorod. Il y a, c'est plus que certain, le plaisir de retourner dans cette mégalopole sensationnelle, histoire de se lancer à la poursuite d'un singe capucin, mais la nostalgie suppose un état que je trouve mielleux, engluant, qui ne peut clairement pas se retrouver dans la plume punk et barrée de Christophe Siebert. J'aime l'énergie, le punk, l'imaginaire débordant qu'il y met. Il y a de l'avant-garde dans ce cycle de Mertvecgorod, et Volna ne fait que confirmer le talent de cet auteur. L'intrigue est plus resserrée, toujours aussi vivante, et efficace. Ce nouvel opus est une petite bombe en couleurs que je vous conseille évidemment!

« Elle répète:
-Je ne peux plus te supporter physiquement.
Il pense: il y a peut-être un espoir.
Il pense: il y a toujours un espoir. »

De l'espoir, il n'en reste pas tant que cela. A voir nos jours, mais les leurs, aussi, c'est compliqué de le trouver, l'espoir. Entre la drogue, la corruption, les lianes noires, la vieillesse, les assassins, l'anxiété, la pauvreté, le black-out, vivre après 2029, se révèle fort difficile…Roman et Catherina ont mis la main sur un mystérieux trésor qui débloquera sans doute leurs situations de paumés de la société, mais qui dit trésor, dit aussi, convoitise…Et certains sont prêts à tout, pour récupérer leurs biens. Au mépris de la loi, des moeurs ou de la bienséance. Rien n'est trop extrême dans un contexte politique et social, déjà chaotique, alors aux grands mots, compromettants, les grands moyens, virulents…Je vous laisse donc imaginer le pire et le sale, de ce que peut faire l'humanité, et vous aurez une idée de ce qui vous attends dans ces pages…Et pourtant.

« Pourtant une partie d'elle veut vivre, retomber amoureuse, recommencer une existence. Amis dans ce pays? Dans ce contexte? Impossible. »

J'ai lu et adoré Volna! Bien que je ne puisse supporter physiquement, littéralement, viscéralement cette violence omniprésente écoeurante qui existe dans ce monde, il n'en reste pas moins, que l'auteur est toujours du côté du bien. Il aime ses personnages: les marginaux, les laissés-pour-compte, les inadaptés. Il leur donne l'occasion de briller, même dans la crasse. C'est une constante chez lui et dans cette saga, qui me touche profondément. Il dénonce toujours les travers de la domination, les horreurs du système oppressif, et les agissements sous-jacents des politiques despotiques. Encore une fois, je suis conquise par l'univers, je me dis que c'est encore possible de croire en l'espoir, en l'oeuvre, en la liberté. Vive Volna!
Lien : https://fairystelphique.word..
Commenter  J’apprécie          170
C'est (étonnament?) toujours un bonheur de se plonger dans l'univers de Mertvecgorod.
Petite infidélité temporaire Au Diable Vauvert pour ce texte publié chez Mnémos (nouveau cycle?).
Nous sommes toujours à Mertvecgorod, cette ville si glauque, poisseuse, violente, repoussante. Mais cette ville où je reviens toujours pourtant : l'attraction/répulsion dans toute sa splendeur.
Alors il ne fait pas bon être un homme, une femme, un singe, un quelconque être vivant à Mertvecgorod. Lecteur, ne vous attachez à personne. de toute façon, l'auteur ne vous en laissera pas l'occasion. Sur un rythme quasi frénétique, d'action, d'écriture, de lecture, on lit les chapitres, on les enchaîne, en se demandant quel drame, quelle horreur nous attend.
Cependant ici, oh miracle, une petite touche de lumière. Ne vous emballez pas, rien qui risque de vous éblouir ou de vous faire sortir les lunettes de soleil. Mais une petite touche. Et une touche, même toute petite, dans ce noir, et bien ça se ressent.
Un tome qui peut se lire indépendamment des autres livres de l'univers de Mertvecgorod, même si j'aime l'expérience globale de la lecture de l'ensemble. Et en plus, je n'ai pas encore tout lu ! Encore des heures sombres de plaisir coupable en perspective !

Merci aux éditions Mnémos pour l'envoi.
Commenter  J’apprécie          100
À mon sens le meilleur de la série. Toujours la même rage, contre le pouvoir, les hommes de pouvoir, le système politique qui corrompt tout, le désir, le plaisir, le sens de l'existence. Au milieu de la drogue, du sexe et de la violence , trois femmes émergent du chaos, jusqu'au majeur levé final, magnifique, dérisoire, libérateur. L'intrigue est prenante, du début à la fin, le style franchement addictif.
Beaucoup d'humour, des passages d'une profondeur rare sur l'origine de la violence (en particulier faites aux femmes), et me semble-t-il, un style plus dense, plus épuré, une plus grande retenue dans la description de la violence, qui la met davantage encore en exergue. Et comme chez Despentes, malgré ce monde nauséeux, une grande humanité, dans la manière d'analyser, de comprendre ce qui nous ronge, nous exalte, et en dépit de ce qui tente d'amoindrir notre humanité, résiste aux fossoyeurs d'espoir.
Sous des dehors trashs, punks et en effet, franchement jouissifs, un grand roman social et politique, authentiquement féministe.
Commenter  J’apprécie          30





Lecteurs (69) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4949 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}