AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,11

sur 28 notes
5
4 avis
4
8 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai assisté une année passée, lors du Livre sur la Place à Nancy à un entretien avec l'auteure D.Sigaud qui m'avait fort impressionnée. Ceci est une enquête sur un sujet mal connu, peu renseigné par les statistiques officielles, certainement tabou ou au minimum honteux car la violence faite aux femmes dans le monde entier est un scandale absolu qui dénie notre humanité et notre incapacité à protéger les plus faibles : les filles.
J'ai beaucoup appris dans ces chiffres mêmes sous-estimés, dans les témoignages insoutenables de ces vies brisées, de cette malédiction qui frappe les femmes et les filles surtout de plus en plus jeunes du fait de leur sexe, qui couplé à la pauvreté mais aussi aux guerres, au patriarcat, à l'immigration, à l'ignorance, aux croyances, au machisme répandu sur toute la terre depuis toujours.
La France aurait des progrès à faire avec son record de viols pour les moins de 15ans et ses lois oubliant de punir le viol sur enfant (déclaré "consentant" lors d'une affaire retentissante).
A faire connaître car l'ignorance est toujours coupable !
Commenter  J’apprécie          100
Sidérant, glaçant, sont les deux qualificatifs qui me viennent à l'issue de la lecture de ce livre.
C'est un peu par hasard qu'il est arrivé entre mes mains ; la remise à l'auteur du prix ″Livre et droits de l'homme‶ pour cet ouvrage, suivie d'un entretien d'une grande richesse.

Dominique Sigaud s'empare d'un sujet hautement sensible, celui des violences faites aux filles. Il est le fruit d'un travail de longue haleine dans de nombreux pays, mais aussi chez nous !

Dans un premier lieu, l'auteur s'attache à lister, définir et illustrer toutes les violences faites aux filles, et ce depuis la vie intra-utérine. de toutes c'est le filiacide (le fait de tuer sa propre fille) qui m'a le plus stupéfaite dans la mesure où je ne croyais pas cette pratique aussi institutionalisée et répandue. Dans la mesure où dans la plupart des cas et des pays les statistiques manquent, l'auteur fait beaucoup de recoupement pour tenter d'illustrer son propos.

Dans un second lieu, Dominique Sigaud dresse une géographie des violences en s'attardant sur la France, les Etats Unis, l'Inde et l'Egypte. Chacun a sa ‶spécialité ‶, si je puis m'exprimer ainsi…

Je retiens en particulier qu'en France on refuse de considérer l'inceste comme un crime à part entière, et qu'il ne constitue qu'un facteur aggravant au viol sur mineur, que les statistiques sur le viol sont très approximatives et que notre pays est en tête de classement (pour les pays occidentaux) en ce qui concerne les agressions sexuelles sur mineures ! Sidérant et glaçant, vous dis-je !

L'inde ‶ s'honore″ à tuer ses petites filles in-utero, ou juste après la naissance …
L'Egypte ″ préfère‶ les mutiler…

Sidérant et glaçant, j'espère que vous me croyez !!

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
Commenter  J’apprécie          90
Une enquête sur les violences faites aux filles. Des chiffres et des témoignages alarmants, sidérants, révoltants, écoeurants. Un livre "coup de poing" qui, espérons-le, ouvrira le débat et libèrera la parole. Une lecture aussi rude qu'indispensable.
Commenter  J’apprécie          70
Un livre indispensable à mettre entre toutes les mains, quel que soit le genre, la nationalité ou la classe sociale. Cet essai est édifiant et vraiment alarmant.
Le style de l'autrice reste assez simple, il est accessible à tous, et le format poche appuie encore un peu plus cela.
Maintenant il faut agir !
Commenter  J’apprécie          30
Passer de KAUFMANN à SIGAUD c'est quelque chose, avec elle on a enfin la sensation de quelqu'un qui se soucie du sort des femmes. le style est beaucoup moins travaillé mais les données et l'intention y sont :

1 femme sur 5 est agressée sexuellement avant ses 18 ans.
1 femme sur 3 voir 1 femme sur 2 dans certains pays.
Chaque année, 1 femme sur 10 est victime de viol.

Ce livre est un appel à la prise de conscience : partout dans le monde, des filles meurent parce qu'elles sont des filles. On demandeur aux mères de tuer leur bébé, pourquoi personne n'en parle ? J'apprends que dans la Rome antique, le Pater familias avait le droit de se débarrasser de ses filles cadettes. Pourquoi pendant ma licence et surtout lors de ma spécialisation sur cette période aucun professeur n'a jugé bon de parler de ces moeurs ?

Quand le meurtre n'est pas caractérisé, des "accidents" se produisent, liées à des maltraitances évidents : provocation d'une pneumonie, des diarrhées et on ne soigne pas (Inde)

On ne nomme pas ces choses là pour ce qu'elles sont, même en occident. Véritable tabou à reconnaître le génocide que ça représente.

Dans le monde, 1 femme sur 9 est encore mariée avant 15 ans et contre son gré.

En Europe, l'excision existe (notamment certaines cliniques Londoniennes), effectuée par des médecins peu regardant sur l'éthique (mais ligature des trompes et IVG ça on en entend parler) mais on parle de "chirurgie esthétique"

L'autrice expose des solutions basiques et simples à mettre en place tout au long du livre en fonction des problématiques. Ex : enseignements de techniques anti-agression à l'école ainsi que des cours pour rejeter les stéréotypes sexuels négatifs envers les filles.

20% des 600 millions de voyages internationaux annuels sont liés au tourisme sexuel, 3% veulent des mineurs ce qui représente 3 millions de voyageurs.

Les crimes d'honneur se multiplient. Avant de lire ce livre, je ne comprenais pas comment on pouvait tuer un être humain, sa fille, sa soeur. Mais je ne voyais pas les choses avec le bon prisme. Elles ne sont pas aimées mais tolérées, assimilées à une monnaie d'échange. Si elles ne peuvent plus être échangées, elles ne valent plus rien.
Toujours concernant ces crimes d'honneur : le récit de la femme de vaut rien, personne ne veut entendre sa version. En Jordanie, un institut a décidé de travailler sur des jeunes filles tuées parce que "souillées" et dans 80% des cas elles étaient encore vierges...

En France il n'y a pas lieu de fanfaronner : on manque de chiffre parce qu'on ne veut pas voir. On estime qu'il y aurait 240 viols par jour et 400 agressions.

Un livre glaçant sur une réalité dont on parle peu. le terme "féminicide" prend tout son sens...
Commenter  J’apprécie          20
Pas facile à lire sur le fond, sujet glaçant et sur la forme c'est un documentaire avec chiffres à l'appui.
Les violences faites aux filles , ça commence dés la vie intra-utérine puis se poursuit sous différentes formes: mutilations, viols, mariages, traite,...
Aucun pays n'est épargné:"La France s'arrange pour ne pas savoir. Les Etats-Unis font partie des nations les plus violentes. L'Inde impose toutes les mauvaises pratiques. L'Egypte est à l'origine des mutilations sexuelles, les perpétue et se trouve confrontée aux abus des Etats voisins du Golfe."
Ce livre présente des témoignages terrifiants et fait le constat d'un manque de statistique permettant une vrai prise en charge, une réponse publique.
Quelle place pour pour les filles? quand auront elles les même choix que les garçons?
Commenter  J’apprécie          21
Merci à Babelio et la maison d'éditions pour l'envoi dans le cadre de la Masse Critique.

J'étais très curieuse de découvrir ce livre après avoir vu les avis dessus. Et ce fut une lecture très intéressante, et qui mériterait d'être lue par pas mal de monde.

L'autrice aborde essentiellement le cas de la malédiction d'être fille dans le monde, situation qui entraîne de multiples violences, nombreuses et de nature différente, juste parce qu'identifiée fille. L'autrice n'aborde que très peu le cas des femmes adultes, mais plutôt celui des filles mineures, donc si vous souhaitez vous pencher sur le premier cas, ce livre n'est peut-être pas celui que vous cherchez, même si celui-ci aide certainement à la compréhension de ce que vivent les femmes adultes par la suite.

Attention, je parle de femmes et filles parce que l'autrice aborde le tout sous un spectre binaire, mais je pense que cela s'étend à toute personne à vulve, voire plus selon le genre de la personne.

Je dois dire que je n'ai pas trop accroché à la façon d'écrire de l'autrice. Ce n'est pas le très factuel qui m'a gênée, parce que les faits sont primordiaux dans le texte, mais plus le fait des nombreuses répétitions pour ancrer ce qu'elle nous dit. Je comprends totalement pourquoi l'autrice le fait, elle veut montrer la violence, l'importance que ces violences ont dans le monde sans que l'on ne s'en rende compte, qu'on ancre bien à quel point c'est important, mais ayant finalement connaissance d'une bonne partie des faits qu'elle énonce, je trouvais cela redondant. Mais cela est une impression très personnelle, et cela n'a pas été le cas pour d'autres lecteur.ices.x, et cette approche en terme d'écriture est totalement justifiée par ce que veut nous dire l'autrice.

Comme dit plus haut, j'étais consciente de beaucoup des faits, sans pour autant connaître tous les chiffres donnés par l'autrice. Et ces chiffres sont importants, quand on voit que des personnes ne croient qu'à ça, aux pourcentages, afin d'avoir ne serait-ce qu'un peu d'attention sur un problème. C'est vraiment intéressant pour se rendre compte de l'envergure du problème.
C'est un livre très factuel. On n'est pas sur du débat, sur ce que peut être l'origine du problème, ... L'autrice l'aborde rapidement, mais une nouvelle fois, je pense que l'idée est surtout de mettre les gens face à la réalité sur la situation d'être "femme" dans le monde.
Le tout est abordé chronologiquement parlant dans une vie, de la violence dès la naissance jusqu'à la fin de l'adolescence voire la vie de jeune adulte.

En résumé, je n'ai pas eu la claque que je m'attendais à avoir. Je connaissais un certain nombre de faits abordés par le livre, et donc je n'ai pas été surprise par ce que j'ai pu lire malgré l'effroi que cela entraîne forcément. Néanmoins, je pense que ce livre peut ouvrir les yeux sur ce problème, qui est un vrai cercle vicieux pour les femmes. Un ouvrage, qui donc, ne m'a pas forcément marquée personnellement, mais très utile à lire et qui mérite de lui accorder de l'attention.
Commenter  J’apprécie          00
Je tiens tout d'abord à remercier Babelio pour sa Masse critique et de proposer des livres aussi éclairant sur des sujets aussi sombres que sont les violences sexuelles faites sur les filles mineures.

Car en effet, c'est ce dont on parle dans ce court livre. Court certes, mais aussi brutal qu'un coup de poing : il s'agit ici de lever le voile sur les violences auxquelles des millions de filles sont confrontées uniquement à cause de leur sexe.

TW : ce livre aborde sans rien omettre le viol, les mutilations génitales, l'inceste ou encore l'esclavagisme sexuel dont sont victimes les filles mineures.

Très étayé par des chiffres tout à fait hallucinants et préoccupants, Dominique Sigaud dresse un portrait aussi triste que révoltant et très souvent gardé secret. Merci à elle d'oser prendre la parole sur ces actes infâmes qu'il faut à tout prix éviter.

A l'écriture brute et directe, j'ai peut-être trouvé que les très nombreux chiffres, souvent répétés, étaient parfois trop présents, me laissant une sensation de déshumanisation des victimes, visibles uniquement à travers ces chiffres et statistiques : j'aurais aimé plus de témoignages.

Mis à part ça, ce livre reste une très bon documentaire qui gagnerait à circuler entre de nombreuses mains afin de révolter, faire réfléchir et surtout faire agir le plus grand nombre.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (78) Voir plus



Quiz Voir plus

Freud et les autres...

Combien y a-t-il de leçons sur la psychanalyse selon Freud ?

3
4
5
6

10 questions
436 lecteurs ont répondu
Thèmes : psychologie , psychanalyse , sciences humainesCréer un quiz sur ce livre

{* *}