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Citations sur Les vrais bonheurs (65)

Il y a une magie du premier gel. Un matin d'hiver le froid s'est brusquement abattu sur la campagne. On hésite à sortir car une lumière inhabituelle descend du ciel. (...) Il faut aller voir ce qu'il s'est passé dans le jour qui se lève, se vêtir chaudement, pousser la porte, frissonner, sortir quand même ; refermer la porte derrière soi. Le vent du nord mord le visage ; l'éclat de la terre et du ciel, légèrement rosé, éblouit, fait mal aux yeux. Il a gelé.
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Je crois au progrès, à l'aisance qu'il apporte - pas pour tous, malheureusement -, mais je ne crois pas à sa quincaillerie, aux besoins créés alors qu'ils n'en sont pas, celui du superflu qui se superpose au nécessaire, celui des fausses valeurs, du clinquant, des artifices.
Il y a longtemps, hélas, que ce ne sont plus les idées, ou la morale, qui gouvernent le monde, mais les lois économiques dont le profit est le moteur essentiel. Et il me semble que les îles sont les endroits de la terre où les hommes résistent le mieux aux fausses nécessités.
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J'ai toujours pensé que la beauté du monde était déstinée à nous faire oublier la brièveté tragique de nos vies. Peut-être un cadeau de Dieu, s'il éxiste, comme je l'éspère. Mais nous n'en sommes pas conscients, hélas! Non seulement nous infligeons à la terre qui nous porte les pires blessures, mais nous ne savons pas voir à quel point elle est belle. Et pourtant le monde vit. Auprès de nous. Sans nous ou avec nous. Regardez-le! Ecoutez-le! Il est source de bonheur, du vrai bonheur, celui qui éblouit et qui rassure, car il vient de la nuit des temps. Il représente notre vérité profonde, notre histoire, notre mémoire.....
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Nous le savons, nous, les hommes, que nous ressemblons aux rivières, car ni elles ni nous ne pouvons retourner en arrière et remonter le temps...
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En s'éloignant, l'orage rappelle de loin cette vérité : n'oubliez pas que cette terre qui vous porte pourrait très bien se passer de vous. Vous n'en êtes que les locataires provisoires. Fragiles et mortels, vous ne serez jamais heureux que du souvenir du bonheur.
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Je connais les arbres et je les aime. Du plus loin que je me souvienne, ils sont présents dans ma vie. Et d'abord à l'école, dont le foirail, bordé de grands ormes, nous servait de cour de récréation. C'étaient des arbres magnifiques, puissants, trapus, à l'écorce rugueuse et aux feuilles dentées, rudes au toucher, qui laissent sur la peau une odeur que je retrouve encore, de temps en temps, quand ma main glisse le long des ormeaux renaissants.
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L'école s'était achevée en longs après-midi rêveurs et languissants. Il n'y avait plus, devant moi, que des jours immenses de liberté et de douceur au cœur d'un temps qui s'était arrêté de couler.
Chaque soir de juin, je pense à la phrase de Giono dans les collines des bastides blanches : "Il est six heures du soir, l'été. On chante du côté du lavoir." C'est la magie de cet écrivain, que d'avoir su, par une seule phrase, abolir le temps, de nous avoir donné l'intuition de la paix éternelle.
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Je cherche du secours dans la raison, et je me dis que notre conscience est inscrite dans l’univers, puisqu’elle provient d’une évolution naturelle de la vie. Il m’arrive alors de penser que, comme lui, elle nous survivra.
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...car le vrai bonheur nécessite un minimum de solitude, afin de se trouver soi-même, de rencontrer l'être qui est en nous, celui que rien ni personne n'a modelé - celui qui se souvient d'où il vient et qui il est réellement.
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L'étoile dont j'ai fait d'abord connaissance est Vénus, l'étoile du Berger, qui est la première à s'allumer à la tombée de la nuit et la dernière à s'éteindre le matin. Mon grand-père me l'a montrée un jour où, sortant de sa petite maison, nous rentrions dans la mienne pour prendre notre repas du soir. "Celle qui a guidé les Mages", m'a-t-il dit.

Je ne l'ai pas oubliée, pas plus que les constellations de la Grande Ourse et de la Petite Ourse qui ressemblent à des chariots. J'ai longtemps pensé qu'ils servaient au Père Noël à transporter ses jouets depuis le pôle Nord vers la Terre - l'étoile à l'extrémité de la queue de la Petite Ourse étant l'Etoile polaire.
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