Après
Les cailloux bleus,
les menthes sauvages...
On retrouve avec plaisir les personnages attachants de "
Les Cailloux bleus", et on découvre plus en profondeur l'histoire de la famille Fabre, cette famille construite par Philomène et Adrien. On y découvre leurs enfants, on y redécouvre l'histoire de ce village du causse quercynois, près de Rocamadour, qui brûle sous les feux de l'été, crisse sous les pas de l'hiver, frémit au printemps et à l'automne.
Mais l'Histoire s'en mêle qui, après une guerre, en apporte une autre, puis une autre, et encore une autre. Avec chacune leur lot de malheurs : la défaite, l'exode, la guerre civile qui déchire les familles, la mort qui frappe nos héros de plein fouet.
Et puis, la paix est revenue, les passions se sont éteintes, de nouvelles saisons ont passé. Et les enfants ont eu des enfants. Alors même que le village se meurt, alors même qu'elle entre dans la vieillesse, Philomène devient le coeur et l'âme de sa famille, mais aussi le coeur et l'âme de cette communauté paysanne qu'elle va tout tenter pour sauver de l'exode rural massif. Ce village, c'est toute sa vie, toute son enfance, tous ses souvenirs et elle ne saurait vivre sans lui ni loin de lui. Elle sait que le jour où elle le quittera, elle mourra...
C'est un véritable bonheur de retrouver les personnages des Cailloux bleus, de suivre la suite des aventures de la famille Laborie, de découvrir la saga de la famille Fabre. On retrouve avec joie une Philomène toujours égale à elle-même, femme extraordinaire de bonté, de générosité, de sensibilité, qui n'hésite jamais à se battre au péril de sa vie pour rendre la vie des siens et de son village plus douce.
La plume de
Christian Signol est, quant à elle, toujours aussi agréable à lire.