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Marie des brebis, c'est un bébé abandonné trouvé par un berger dont C. Signal nous raconte la vie.

C'est une vie toute simple, ordinaire, d'un autre temps . Que de changements sur une vie entre Marie qui a vécu simplement, mangé ce qu'il y avait, s'est contentée de peu et a su être heureuse et le monde de consommation et de technologie qui va la percuter . Deux guerres, un mari, trois enfants vivants, un travail dur , des plaisirs qui semblent enfantins, un optimisme teinté d'une foi légère bien que très présente, le travail, l'acceptation de la vie avec le bon et le mauvais et la nature comme soutien , c'est sa vie et à l'écouter on entend une leçon de sagesse et presque- presque seulement, je ne suis pas passéiste - des regrets de n'avoir pas eu une telle vie.

Une belle histoire, douce et pudique.

Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Je dois bien avoué qu'il s'agit de la première fois qu'un livre me bouleverse autant et me marque. Venant de la campagne, pas aussi belle et vivante que celle de Marie, j'ai trouvé un écho dans ce livre. Je me rends compte que je suis nostalgique d'une période que je ne connaîtrais jamais, et que l'envie de vivre comme elle me plairais. C'est un témoignage poignant d'une période de notre monde, une période, où, peut-être, les uns et les autres étaient plus proche. L'humain s'efface dans les grandes villes, au profil de la masse. Les campagnes alentours se vident pour laisser place à des maisons de vacances, à des plaintes car le son des coqs et des cloches à vache gênent. Où va le monde ?
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Quelle magnifique témoignage que celui de Marie. J'ai commencé ce livre un peu par dépit, trouvé par hasard dans la bibliothèque de ma grand-mère aveyronaise. Je l'ai terminé les larmes aux yeux et le coeur chaud. Un véritable coup de coeur que je conseille à tous !
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Ce récit d'une vie est une ode à la simplicité, en partie subie, mais aussi choisie. Marie bergère raconte son existence et les multiples chamboulements du 20ème siècle, et Christian Signol retranscrit ses mots avec la plume poétique qu'on lui connaît. C'est beau, c'est pur et c'est une pause salutaire dans la course effrénée de nos vies.
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En écrivant la biographie d'une femme née au début du 20 siècle, Christian Signol signe un hommage à la nature et aux causses du Lot. Un texte d'une grande poésie à la sensualité douce, bruissante du cri des oiseaux et des pierres chauffées au soleil.

La genèse de l'histoire est très rapidement racontée en fin d'ouvrage : Signol a rencontré Marie, alors octogénaire, sur la place d'un village d'Occitanie dans les années 1980. Elle aimait prendre de longues heures au soleil. Ils ont sympathisé, elle lui a raconté son histoire, il a décidé d'en faire un livre.

Nous sommes donc en 1901 dans les causses du Lot. Un vieux berger trouve une très jeune enfant abandonnée dans la nature avec une pancarte, qui donne le nom de Marie. Il décide de la garder, les services sociaux laissaient encore faire ce genre de choses à l'époque. C'est pour le meilleur, car la petite est élevée par ce vieil homme, mais aussi par les deux employeurs du berger : un couple de cultivateurs plus aisé qui n'a jamais réussi à avoir d'enfant. Marie vivra dans leur ferme jusqu'à la mort du couple, en partie accompagné par un garçon de ferme recruté dans une exploitation voisine. Arrivé à l'âge adulte, les deux jeunes gens se marieront d'ailleurs. Si le couple va connaitre plusieurs malheurs (la perte de la ferme, un enfant mort né, un autre tué pendant la Guerre de 39-45), ils vivront globalement heureux dans une masure au milieu des causses, lui se faisant pierrier (exploitant d'une carrière de pierres, et maçon à l'occasion), elle restant tous les jours de sa vie bergère.

La première dimension du livre, c'est d'abord cette histoire qui nous plonge dans un monde pas si vieux (entre 1901 et 1985 ; pour moi, c'est la génération de mes arrières grands parents qui sont d'ailleurs du même coin de France que Marie), mais pourtant complètement révolu. Un monde où on marchait beaucoup, où on vivait au contact direct des animaux, un monde assez pauvre mais où la sociabilité et la solidarité villageoise semblait largement compenser le manque matériel. Cette histoire, c'est aussi celle d'une époque qui change. Après les guerres, si douloureuses même dans ce coin du monde à l'écart du conflit, vient de gros bouleversements : les enfants qui quittent le village pour aller dans les villes, la fin des petits boulots artisanaux, l'arrivée des voitures et des machines en tout genre. Ça me rappelle une phrase de ma grand-mère : « On est passé de la misère à la surconsommation ».

Pourtant, Marie n'élude pas les difficultés qu'il pouvait y avoir. La pauvreté, bien sur, mais aussi la condition féminine. Elle dit qu'elle a eu de la chance de tomber sur son mari, d'autres au village étaient battues. Mais le livre, globalement, préfère s'attarder sur l'optimisme et la douceur de vivre.

La deuxième dimension, c'est celle, racontée avec beaucoup de poésie et de sensualité, d'une femme pleinement vivante dans sa nature. Les causses du Lot n'ont jamais été aussi bien chantés. En lisant, je rêvais à ces paysages nullement troublés par le bruit des voitures, où ni les insectes ni les oiseaux n'avaient été décimés par une agriculture défoncée aux pesticides. Quand Marie décrit ses bonheurs simples de dormir au contact des brebis dans la paille, ou de se coucher sur les pierres chauffées au soleil, le talent de l'auteur est suffisant pour qu'on sente les odeurs des bêtes, le parfum des genévriers, les danses des papillons sur les plateaux occitans.

Alors certes, ici ou là, il y a des passages un peu réac. On sent que Marie (ou peut-être Christian Signol) a du mal à se faire à cette nouvelle société, qu'elle juge individualiste, détournée des plaisirs simples, de la vraie vie qui se découvre au contact du vent et des brebis. Mais ça ne dure pas longtemps, le texte revient vive chargé d'optimisme, c'en est presque trop, presque niais.

Mais à l'heure où la biodiversité s'effondre, j'avoue avoir du mal à ne pas donner au moins un peu raison à cette Marie des Brebis, vive et sauvage, même dans ses vieilles années.
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A lire absolument, ce roman est une pépite d'amour et de magie. Tous les romans de monsieur Signol sont doux à lire et nous font nous sentir bien, nous font pleurer et nous mettent en joie. Mais celui-ci est le premier que j'ai lu. A lire encore et encore.
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Un livre que je lis à nouveau après l'avoir lu pour la première fois il y a une dizaine d'années.
Dans ma mémoire, il restait comme une belle histoire.
Ce que me confirme ma seconde lecture. C'est la jolie histoire d'une très belle personne qui a su garder toute sa sagesse, sa bonté et son amour de la vie malgré les drames qui ont parsemé sa vie.
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Je ressors terriblement bouleversée par cette lecture, que j'ai achevé d'une traite. J'avoue que ce livre m 'a arraché plus que quelques larmes. C'était terriblement émouvant et juste, cette vie simple et dure d'une femme qui découvre les changements ahurissants de son époque. Tout l'amour, la tristesse, les joies simples qui émanent de ce roman, cela prend vraiment au tripes. C'est vraiment une belle lecture, en tout cas c'est réellement par ce genre d'ouvrage que j'aime définir cette idée. On passe toujours un bon moment avec Christian Signol.
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Découvrir la vie et es coutumes du début du XX siècle était très intéressant, la personne de Marie bien attachante mais le rappel régulier de "c'était mieux avant" m'a paru un peu lourd. Marie a eu un mari aimant , affectueux, respectueux de sa femme, mais dans notre société très patriarcale je ne pense pas que la vie des femmes ait été aussi épanouissante.
Lien : https://ma-pi.benitez@lapost..
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Trouvé dans une boîte à livres d'un hameau des Alpes, non loin d'un troupeau de brebis, ce livre a probablement appartenu à quelqu'un qui se reconnaissait dans ce portrait de paysan(ne) amoureux/se de la nature et du coin de terre où il/elle est né(e).
Marie, enfant trouvée des causses du Quercy, mena une vie simple, ne possédant que le strict minimum mais s'en contentant sans broncher, le coeur content, la foi chevillée au corps. Paru il y a 20 ans, ce livre plein de nostalgie ne semble plus très au goût du jour. Et pourtant…
L'histoire (vraie) de cette femme épouse celle du siècle dernier puisqu'elle naquit en 1901 et mourut à la fin des années 80, mais c'est à peine si les bruits du monde arrivaient jusqu'à son village : une première guerre, puis une seconde entraînèrent au loin les hommes, qui ne revinrent pas tous ; au contraire, les premiers congés payés amenèrent des vacanciers habitués à plus de modernité ; la télévision lui permit de suivre les événements de mai 68… Si dans un premier temps les jeunes contestataires aux cheveux longs suscitèrent chez elle l'incompréhension et la méfiance, elle réalisa que leur rejet de la société de consommation rejoignait le sien. Si elle était encore là aujourd'hui, elle serait ravie de voir les mouvements de retour à la terre, elle qui ne comprenait pas qu'on puisse vivre dans le béton des grandes villes où l'on se côtoie sans se voir.
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