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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Une conteuse, une poétesse exceptionnelle dont je viens de finir la lecture de "La sève et le givre".
Une lecture pas forcément facile de premier abords tant le vocabulaire et les tournures de phrases ne sont pas commune. Ce qui la rend tout à fait spéciale. Une fois que l'on a passé le stade de la désorientation, que l'on s'est habitué aux oxymores et descriptions poétiques, et que l'on s'est cramponné au glossaire et au dictionnaire. Tout va bien. On se laisse submerger par l'abondance du langage, la profondeur des sentiments, et la précision du ressentit. Car dés le début on est projeté dans un monde dont on ne connait pas les codes, il faut prendre le train en marche.

L'auteur l'explique très bien et mieux que moi quand les héros passent d'un monde (ou d'une cour féérique) à l'autre. C'est le Vertingen. Un moment entre deux monde ou des ajustements doivent être fait et où on à l'impression d'être déboussolé dans le vide, au de là du vertige et de l'amour. Il n'y a pas de mot humain pour le décrire.

Ce livre n'est pas une banale histoire d'amour. C'est bien au delà. L'auteur y mêle avec talent culture et légendes celtiques, réelle découverte du monde de la Faérie et des fées (masculin et féminin), prophéties des tisseuses du destins connues aussi sous diverses cultures (les Parques sont aussi présente chez les grecs).

Ce n'est pas le stéréotype des fées de Disney. Ici les créatures et les personnages sont assimilés à des entités de la nature, une personnification des éléments avec ce je en sais quoi qui nous fait penser au dieux. Mais cela est très étonnant. Je les ai trouvé à la fois très humains dans leur sentiments et à la fois très éloigné. du fait de leur nature immortelle, leurs émotions et leurs façon de penser sont beaucoup plus profonde et ne sont pas soumis à la même logique ni le même espace temps que les pauvres humains que nous sommes. Un seul mot, une seule oxymore peut décrire beaucoup de chose à la fois et cacher un autre sens.
Ainsi on ressent bien qu'il y a une part beaucoup plus forte et lointaine qui englobe un tout dans chaque personnage que l'on rencontre. Et pourtant chacun personnifie une part bien spécifique d'un élément de la nature.

Elle nous invite dans des cours féérique ou par préjugé on ne penserais pas que cela soit aussi varié en émotions, couleurs, peuplades et sentiments. Ainsi même si les cours d'Hiver et de Dorsha sont des cours d'Ombre. J'ai vraiment été fasciné par la palette de l'auteur pour nous décrire les nuances et les variétés pour l'attirance que l'on ressent pour le noir et l'austérité que l'on ressent pour le blanc et le froid d'hiver que l'on repousserait de premier abord. Ici la nuit devient luminescente et l'hiver attachant et chaud dans les souvenirs comme une terre natale que l'on cherche sans cesse.

La dualité, les contradictions, et les symbioses qui sont dans ce roman ont été au de là d'un cheval de bataille pou l'auteur, puisqu'elle arrive à jongler avec les mots et les caractéristiques des personnages de façon étonnante. C'est avec ce genre de récit (unique) que l'on arrive à mieux comprendre que tout dans la nature et le monde n'est pas fait que de ce que l'on voie. Mais qu'il a eu autre chose avant. Qu'une chose ne peut pas exister sans son contraire, et vice versa. Et que rien n'est figé, tout est toujours en mouvement. Ce qui va à l'encontre des esprits modernes trop cartésiens et trop linéaire des fois.

On se rend compte avec ce que je viens de dire que l'auteur est très imprégné de la mythologie et la philosophie celte. Mais ce n'est pas tout. Car comme les celtes elle a une prédispositions à aimer les chiffres 3 et 9. Des chiffres très important chez celtes. le 3 pour la triple divinité (la grand mère, la mère, et la fille), le chiffre parfait pour les celtes que l'on retrouve de partout et souvent aussi dans la nature des choses visible ou invisible. le 9 pour le côté maléfique mais dans le bon sens, l'unité de tout qui doit finir à la fin de ce chiffre. Et aussi pour la règle des effets retours : par trois fois tu fera quelque chose de bien ou de mal, et par trois fois il te reviendra en bien ou en mal.

Bref j'ai plus qu'adoré. J'utiliserai bien un mot féérique pour qualifier ce roman tellement cela été profond et d'une dimension très large, mais je n'en connait pas. Je me contenterais donc de mot humain qui je crois peuvent convenir à savoir : nirvana et orgasmique.
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La sève et le givre est sans conteste le plus beau roman qu'il m'ait été donné de lire dans ma vie. C'était un ouvrage dans lequel je désirais me plonger depuis très longtemps, mais je n'en avais pas eu le courage jusque là, découragée par les critiques qui mettaient en garde le lecteur contre un style beaucoup trop sophistiqué et complexe. Il est certes, un peu pénible de rentrer dans l'histoire sans se perdre dans un flot infini de métaphores, de lieux et de personnages. En effet, le vocabulaire est abondant, certains personnages sont désignés sous différents noms, et il est très difficile de se raccrocher à la trame de l'histoire dans ces conditions.
Toutefois, ce roman ne présente pas que des inconvénients et s'il est pour moi l'un des plus beaux ouvrages qui existe, c'est en raison de la beauté qu'il dégage, à travers l'écriture tout d'abord, mais aussi grâce à l'univers imaginé. La féérie est présente du début à la fin, elle est la clé de voûte de cet ouvrage. La vision d'un monde enchanté où les fées sont les gardiennes de la nature et des saisons, est tout à fait l'image que j'avais moi-même de la féérie et du petit peuple. On ressent perpétuellement l'influence des anciennes coutumes celtiques avec des allusions aux fêtes païennes de jadis qui célébraient les solstices, comme la très mystérieuse nuit de Samhain. le glossaire présent en fin d'ouvrage permet au lecteur non initié d'agrémenter ses connaissances ésotériques. La nature nous offre ici ses plus beaux atours et même si ce livre a l'air d'un massif de ronces inextricable, je vous assure que sa lecture n'est pas insurmontable et qu'elle peut enchanter aussi bien le lecteur féru de fantasy que le lecteur sensible à la poésie et à la magie.
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Avec La Sève et le Givre, on se croirait au coin du feu, tranquillement installé à écouter un barde dévidant l'écheveau d'antiques récits. le roman déploie les histoires qui agitent les cours des fées, leurs querelles, et leurs luttes intestines. Basé sur un canevas existant de contes et légendes, le roman nous emporte dans un univers féérique. Porté par un style très dense et riche (et qui nécessite parfois l'appui d'un dictionnaire), mais néanmoins puissamment évocateur, le roman émeut et livre toute sa poésie page après page. Une très belle réussite, et un roman magnifique!
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Un roman magnifique qui nous plonge dans un monde magique, poétique. Avec une histoire émouvante comté par un barde à la manière d'une chanson de geste. Ce livre est avant tout un fabuleux hommage au genre et prouve que l'on a pas besoin de passer outre-atlantique pour y trouver un bon roman de fantasy.

Ecrit dans un style où des contraires tels que l'ombre et la lumière, les forces du printemps et celles de l'hiver, mais aussi le bien et le mal s'affrontent pour que règne à la fin un équilibre. Comme le dit si bien le barde: « une lumière sans ombre n'aurait pas de raison d'être, et aucun charme »(page 53).
Léa Silhol croise et dénoue toute une tradition de légendes, de mythes et de contes merveilleux afin de créer un univers mythique rempli de personnages pleine de failles comme les aiment l'auteur.

On peut comparé ce livre à une orange. Pour manger l'orange il faut tout d'abord enlever l'écorce: c'est ce qui se passe lorsqu'on lit pour la première fois ce livre racontant l'histoire d'un amour pas tout à fait banal. La chaire de l'orange, elle, correspond à toute la symbolique qu'il y a derrière chaques phrases et cela on le découvre seulement à la relecture. « N'oublie jamais, celui qui croit savoir n'apprend plus » disait Ellana à son apprenti dans le Pacte des Marchombres de Pierre Bottero. Et en effet on a plutôt tendance à oublier cette règle.

Bref on ne se lassera jamais de lire cet oeuvre car il y a tellement de choses à apprendre.
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Grace à Léa Silhol, j'ai eu le sentiment d'avoir trouvé le livre qui me correspondait. Pour moi, lire cette merveille est devenu au fil du temps un moment intime, tant l'auteur parvient à m'émouvoir. A force, je connais l'histoire par coeur, bien sûr, mais l'émerveillement est toujours de mise. Je murmure le mots en même temps que je les relis, je les anticipe même tellement j'ai relu ce livre.

L'auteure a une écriture emplie de poésie, les mots résonnent comme des notes de musique. La beauté du livre réside donc dans cette harmonie des phrases, chacune étant formulée avec soin comme une rime.

la suite sur mon blog:

Lien : http://les-travaux-d-elo.web..
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Ah, 18 ans que ce livre me fascine; troisième lecture, et pourtant, toujours autant de surprise, d'émotion devant la beauté de la langue, de ce chant poétique.

Oeuvre musicale, dansante et pièce de théâtre tout à la fois, la sève et le givre mêle mythologie irlandaise, folklore écossais, références littéraires. Léa Silhol puise, s'inspire, réinterprète, refaçonne… tous ces matériaux, et en fait une oeuvre poétique et de langage complète et unique.

Truffée de clins d'oeil, de symboles, cette oeuvre reste pour moi le parfait exemple de ce que j'attends de la littérature : une oeuvre de langage, qui balade et perd son lecteur, tisse des fils, croise les chemins de sens, et façonne un monde à part entière. Mieux encore, ce livre me surprend toujours, je découvre sans cesse d'autres interprétations, d'autres sens, d'autres facettes… et ne cesse de me demander à côté de quoi je suis passée, si ce que je pensais avoir touché du bout du doigt est bien ce qu'il faut comprendre…

Pour moi, c'est un sans faute, une oeuvre de perfection.
Lien : https://zoeprendlaplume.fr/l..
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Le début d'une longue histoire d'amour entre ce livre et moi, à chaque Samhain, je repars en voyage avec Angharad, Finstern, la Cailleach et les 3 tisseuses. Je ne peux m'en défaire sans souffrir tellement j'aime ce roman féerique réellement écrit d'une main guidée par les cours de faerie.
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Cette histoire commence par une prédiction, ou plutôt trois. Les Parques ont parlé. Les trois soeurs ont annoncé à Finstern, roi de Dorcha, qu'il va mourir. A moins que…
Elle s'appelle Angharad mais ce n'est pas son seul nom. Née d'une union inédite, fille de l'Hiver et du Printemps, elle tient entre ses mains le destin de Finstern. Mais elle l'ignore. Et Finstern refuse de lui enlever la possibilité de choisir, quitte à en payer le prix.

Léa Silhol a une plume vraiment féérique – pardonnez-moi le jeu de mot un peu facile. Elle nous emporte en quelques phrases dans un autre univers, un univers qu'on ne quitte pas avant qu'elle ne l'ait décidé.
Oui, son style n'est pas toujours facile. Mais c'est cela qui fait le charme et la beauté de ce roman, cette sensation d'irréel qui semble naître de ces pages. Je croyais que les mythes avaient déjà tous été racontés ; Léa Silhol nous prouve le contraire et nous offre un conte magique qui ferait presque de l'ombre à ses compagnons plus anciens.
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Ce roman nous parle de légendes celtes et irlandaises. De faës comme dans les contes noirs, d'Unseelies et de Seelies qui n'ont rien à voir avec ceux de Merry Gentry.
On suit le fil du destin, la chute d'un roi, les fracas des royaumes.
Léa Silhol a un réel talent de conteuse et nous transporte sans peine dans son univers. Tout à une texture particulière, qui est rendu par les mots. On se passionne pour les aventures de cette enfant de la sève et du givre. J'ai tremblé pour elle, rit avec elle.
Passionnant, captivant, troublant.
On en veut toujours plus, et c'est jouissif
Lien : http://www.nyx-shadow.com/20..
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Finstern, le sombre roi de Dorcha de la Cour unseelie, rencontre au cours d'une chasse les Parques venues décider de son destin comme tous les sept cent ans. Et voici leur oracle : par trois fois les siens le renieront, par trois fois son élue le rendra à lui-même, par trois fois elle devra se renier elle-même afin de le reconnaître. Cette élue entre les mains de laquelle repose le salut de Finstern, c'est Angharad, née de l'union du printemps et de l'hiver, de la sève et du givre. Angharad qui peut sauver Finstern… ou le conduire à sa perte.

La Sève et le givre est le premier roman publié de Léa Silhol. Il fut couronné en 2003 par le prix Merlin. La Sève et le givre, c'est l'histoire d'Angharad la Dame Blanche et de Finstern l'Obscur. L'histoire d'un destin, d'un amour, d'une chute. [Lire la suite de la critique sur le site de Fées Divers]
Lien : http://feesdivers.fr/chroniq..
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