En fait, je vais vivre.
Je vais vivre, vivre, vivre, vivre, vivre, vivre, vivre, vivre, vivre, vivre, vivre, vivre, vivre.
Mais d'abord, il doit mourir.
"Le chagrin est étrange, et une personne qui ne vous a causé que du tort vient parfois a vous manquer. "
"J'échange enfin mon premier baiser. Pourvu que ce ne soit pas le dernier !"
"Mon regard navigue de sa bouche en cœur -que j'ai envie d'embrasser -à ses yeux."
Ne pas se faire virer de chez soi par ses parents parce qu'on est gay ne devrait pas être considéré comme chanceux. Ça devrait venir avec le package quand on donne naissance à un gamin. S'il y a des parents qui n'en sont même pas capables, eh bien qu'ils aillent se faire foutre.
J'y suis à présent, et bien vivant -pas toujours au top, mais vivant.
Et je continuerai à faire face pour mes parents, à m'efforcer de vivre le genre de vie qu'ils auraient aimé me voir vivre.
L'atmosphère est soudain si tendue que j'ai peur d'exploser en mille morceaux. Je m'embarque dans une traversée à haut risque pour garder en vie un garçon destiné à mourir. Chaque minute arrachée à la mort me permettra de mieux le connaître. Et mieux je le connaîtrai, plus ça sera douloureux.
Je ne suis pas capable de prédire l'avenir, pourtant je sais déjà que mon histoire avec Valentino se terminera dans les larmes.
Faut-il gaspiller des ressources pour un patient qui de toute façon va mourir ? Les médecins devraient-ils soigner tout le monde de manière indifférenciée, sans connaître par avance leur statut ?
Je vous exhorte à ne pas chercher à comprendre comment vous allez mourir, mais à vous concentrer sur la manière de mener à bien votre existence.
Combien de pensées de ce genre vont me traverser l’esprit avant que j’accepte enfin de mourir ?!
Une tonne, j’espère. Ça voudra dire que je suis toujours en vie.