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Et si on oubliait tout ce qu'on avait vécu, qu'est-ce qui nous constituerait ?

Ce livre est un éloge à la mémoire, au souvenir, aux échos que se font les gens qui constituent notre identité fragmentée.

Un livre léger, abordant des thématiques générales sur fond de rejet : le rejet de l'autre, le rejet de soi, le déni profond.

Quelles armes dans une société où la mémoire est un commerce ? Quel libre arbitre pour une jeunesse qui accède rapidement à une maturité défaillante de ses propres expériences ?

Outre le roman, léger, qui se consomme rapidement, ce livre permet de mettre en perspective ce que nous vivons, et mieux encore, ce que nous faisons de ce vécu.
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Cette semaine j'ai lu et terminé PLUS HEUREUX QUE JAMAIS d'Adam SILVERA.
c'était la première fois pour moi que je découvrais cet auteur et j'en attendais beaucoup car les posts le concernant sont toujours pleins d'éloges !
D'après ce que j'ai compris, PLUS HEUREUX QUE JAMAIS, n'est pas un nouveau livre mais une réédition un peu spéciale puisque la fin semble avoir été modifiée (si j'ai tout faux, n'hésitez pas à venir hurler dans les commentaires, je ne m'en formaliserais pas). Je trouve ça plutôt surprenant, mais aussi plutôt courageux.
Concernant le livre, je n'avais pas lu le résumé en le recevant (un choix de vie) et je ne savais pas à quoi m'attendre. Passé les premiers chapitres j'ai vite compris que ce livre parlerait des choix qui n'en sont pas, de la recherche du bonheur et de la question difficile : faut-il oublier pour être heureux ?
On suit Aaron, un jeune vivant dans un quartier avec sa mère, son frère, ses potes et sa copine. Dans son monde, il existe une entreprise – LETEO – qui permet aux personnes d'oublier des souvenirs douloureux/traumatiques …
Aaron sort d'un moment difficile de sa vie : son père s'est suicidé, abandonnant femme et enfants. Mais Aaron n'était pas seul, sa copine Geneviève était là pour lui, sa mère aussi. Mais Aaron commence à remettre sa vie en question quand débarque Thomas dans sa vie.
C'est un livre terriblement touchant. Qui malgré le côté « fantastique » de LETEO, est absolument criant de vérité. Cette entreprise n'est qu'un prétexte pour servir le propos du livre : l'oubli guérit-il vraiment tout ?
C'était très émouvant alors même que le personnage d'Aaron ne me plaisait pas plus que cela. Il faisait des choix qui me mettait vraiment mal à l'aise mais c'était justement son côté humain : il n'était pas parfait, il ne faisait pas toujours les bons choix mais il se battait avec la vie. Comme nous tous.
C'est un livre qui se lit vraiment rapidement : en deux soirées je l'ai terminé. Je vous le conseille vivement !
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Exceptionnel ! L'intrigue de base était déjà vraiment intéressante mais les différents retournements de situation font que cette histoire possède quelque chose en plus des autres.

Je ne suis jamais déçue de cet auteur, jusque-là, tous ses livres m'ont profondément touché, celui-là peut-être plus encore que les autres
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J'ai toujours hâte de lire un roman d'Adam Silvera. J'avais adoré "Et ils meurent tous les deux à la fin" et j'avais bien aimé aussi "Fils de l'infini". Alors j'avais hâte de celui-ci et je me demande si je ne l'ai pas encore plus préféré que "Et ils meurent tous les deux à la fin". Ça ne tient qu'à un fil, que je développerais plus tard.

Aaron est un ado latino qui ne vit pas dans le plus beau des quartiers. Il n'est pas spécialement riche, c'est même clairement la galère, mais il a ses habitudes et ses copains avec qui il aime bien sortir s'amuser. Et voilà, sa vie lui plaît quand même. Mais son monde bascule quand son père se suicide. Aaron le vit très mal, d'autant plus que personne ne comprend la raison de son suicide. S'en suit des moments extrêmement douloureux pour lui et de remises en questions sur son comportement, sur ses relations et sur ce qu'il aime et c'est alors que lui vient le dilemme :

Doit-il appeler l'Institut Leteo, cet institut qui a le pouvoir d'oublier les souvenirs douloureux. Mais peut-on vraiment être heureux en oubliant ?

C'était loin d'être une lecture simple, clairement, l'ambiance est globalement dramatique tout le long. Et c'est peut-être le seul défaut qui fait que je ne peux pas lui mettre la note maximale, c'est parfois un peu too much niveau drama.

Néanmoins, c'est une oeuvre qui marque et qu'il est impossible de détacher une fois commencer. Adam Silvera est doué dans ce domaine, de nous faire tenir tellement on a envie de savoir la suite et clairement la lecture réserve des surprises ! Des retournements de situations et révélations sont parfois assez inattendues, certaines plus prévisibles que d'autres. Je ne m'attendais pas forcément à ce genre de lecture pour être honnête mais j'ai adoré le lire pour autant.

Ça aborde l'homosexualité, l'amitié, la notion de couple, l'homophobie sous toute ses coutures, les relations familiale, la dépression, le suicide et toute la partie SF super intéressante sur toutes les notions morales que peuvent poser le fait de "faire oublier" des éléments traumatisants à des personnes. Ne faut-il pas mieux apprendre à vivre avec ? Mais est-ce que tout le monde peut vivre avec ? J'aurais bien aimé que ça un poil plus approfondi même si c'est quand même super développé..

Les relations entre les personnages sont clairement marquante car elle diffère avec ce que j'ai pu lire jusqu'à présent, la forme de l'amitié, la notion du couple ou de meilleurs amis est abordé d'une manière assez dramatique et sombre même mais avec quand même des moments d'espoir et des jolies moments.

J'ai bien aimé Aaron et par tous les cheminement par lesquels il passe. Je souligne que l'écriture est franchement bonne, il y a des moments flous ou que j'avais l'impression mal détaillé mais totalement voulu et expliqué par la suite et ça, franchement, c'est bon.

La notion de bonheur est vraiment un sujet intéressant à lire mais j'ai l'impression que celui-ci traite plus de la manière dont sortir du malheur. Les deux se superposent bien sûr mais l'angle d'attaque n'est pas le même je dirais.

En tout cas, ça ne peut pas être une lecture qui laisse indifférente. Elle marque forcément, en bien comme en mal vu les sujets abordés.
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Aaron habite dans une tour qui ne paie pas de mine, dans un quartier non moins reluisant. Il dort avec son frère à l'étroit dans le salon, pendant que leur mère croule sous ses deux emplois. Elle lutte malgré tout pour boucler les fins de mois depuis le suicide de son mari, et redoute qu'Aaron repasse lui aussi à l'acte après sa tentative ratée. Ce dernier commence à peine à retrouver ses marques, entre sa petite-amie Geneviève et sa bande de potes avec qui il organise des jeux en extérieur pour tromper l'ennui. Au détour d'une partie de chasse à l'homme, Aaron rencontre Thomas et tous deux se découvrent très vite des atomes crochus. En l'absence de Geneviève, partie en camp de vacances, Aaron passe de plus en plus de temps avec Thomas, geek et rêveur tout comme lui. Mais Aaron finit par comprendre que derrière cette amitié flamboyante, se cache un sentiment plus profond, plus intime. du moins, le concernant. Dans une banlieue où l'intolérance et l'homophobie font rage, Aaron pourra-t-il faire son coming out sans en payer le prix fort ?

D'après une note de l'auteur, il s'agit ici d'un de ses premiers romans, qui était quelque peu passé à la trappe avant que sa carrière ne décolle. le texte a été retravaillé et la fin modifiée, par rapport à la version originale. J'avoue que pour moi, ça ne changeait pas grand-chose. Je n'avais pas encore eu l'occasion de lire une oeuvre d'Adam Silvera. Sur la forme, je n'ai honnêtement pas trouvé sa plume exceptionnelle. le ton est plaisant, mais en dépit de quelques jolies figures de style, il reste très commun et les avalanches de « putain » au coeur d'une même phrase n'aident pas à personnaliser une écriture quand un seul aurait suffi sans rien enlever à la crédibilité des dialogues.

En revanche, sur le fond, j'ai pris une grosse claque ! Adam Silvera nous parle de choix qui n'en sont pas. Aaron évolue dans un milieu typique de la masculinité toxique. Il lui est difficile d'exprimer qui il est réellement sans risquer de tout perdre. Son coming out est d'autant plus compliqué à aborder qu'il vient de faire l'amour pour la première fois avec Geneviève et qu'il n'est pas sûr que ses sentiments naissants pour Thomas soient réciproques. Il est encore jeune et traverse une période qui le rend très vulnérable, comme le prouve son attention qui dérive régulièrement vers la cicatrice sur son poignet. Cet imbroglio d'angoisses et d'attentes le pousse à adopter des comportements assez limites. Il se sert notamment de Geneviève pour couvrir ses arrières et masquer cette homosexualité qu'il ne parvient plus à refouler, mais l'auteur développe si bien son protagoniste qu'il est difficile de lui en vouloir. Pris en tenaille entre ses amours non conventionnels et son envie désespérée d'une vie on ne peut plus normale, Aaron ne voit plus qu'une seule issue à ses tourments : se tourner vers une solution aussi miraculeuse que controversée… S'il lui est impossible de vivre un jour heureux avec Thomas, alors il doit l'oublier, purement et simplement. N'y parvenant pas de lui-même, il veut faire appel à la science pour (re)devenir hétérosexuel.

La dimension fantastique ne vient que sur le tard. Ébauchée par petites touches au fil des chapitres, l'existence de Leteo prend néanmoins de plus en plus d'ampleur dans la seconde moitié de l'ouvrage. Cette société qui – contre espèces trébuchantes – promet de vous faire oublier tous vos malheurs. Un tour en salle d'opération et les souvenirs ciblés sont effacés à tout jamais ! Soyons honnêtes : qui n'a pas un jour rêvé de tout défaire en appuyant sur une sorte de bouton magique qui permettrait de réinitialiser notre mémoire pour en écarter une mauvaise rencontre, un deuil ou un traumatisme ? Pour aller de l'avant sans souffrance, renouer plus facilement avec le bonheur ? C'est là tout l'intérêt d'avoir introduit cette innovation médicale dans ce roman. Ce pas de côté avec la réalité telle que nous la connaissons n'en est pas le thème central. Il n'en est qu'un levier, qui souligne le propos de l'auteur et valorise le dilemme humain auquel plusieurs de ses personnages sont confrontés. Adam Silvera nous prouve avec adresse que les souvenirs font partie intégrante de ce que nous sommes et que nous en défaire se révèle souvent à double tranchant.

L'auteur m'a complètement prise au dépourvu quand, au détour d'une scène des plus violentes, j'ai réalisé que je n'étais pas à l'aube du parcours d'Aaron, mais à son crépuscule. La machine s'emballe, les pièces du puzzle s'emboîtent et on comprend d'autant mieux la souffrance inhérente à son jeune protagoniste. L'histoire revêt alors un manteau cruel et mélancolique, mais terriblement humain aussi, car Adam Silvera vise juste dans les valeurs morales qu'il choisit de mettre en avant. « Plus heureux que jamais » nous offre ainsi une belle leçon de vie, d'acceptation de l'autre et de soi-même. Il nous encourage à accueillir le bon comme le mauvais pour trouver notre équilibre. Après nous avoir déchiré le coeur avec les supplices subis par Aaron, il nous console et nous mène avec lui, main dans la main, vers une vérité universelle qui parlera à chacun, peu importe nos vécus respectifs.
Lien : https://dragonlyre.wordpress..
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Qu'est-ce que j'ai savouré ce livre. le personnage d'Aaron m'a beaucoup plu et m'a fait réfléchir sur ce qu'est vraiment le bonheur. Ce héros est un personnage torturé mais finalement très attachant. Je ne m'étale pas sur le fond de son histoire car elle est vraiment à découvrir par soi même, mais je peux néanmoins vous dire que dans ce livre nous explorons les thématiques de la découverte de soi, de la dépression et de l'intolérance. C'est une histoire inspirante et bien ficelée, que j'ai pris plaisir à lire même si j'ai parfois eu le coeur serré.
Quel plaisir de retrouver Adam Silvera qui s'impose vraiment comme mon auteur de Young Adult favori. Ce roman était une superbe découverte contenant des messages véhiculés avec beaucoup de justesse et de sincérité. Un très bon moment lecture.
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on possède tous ou presque des souvenirs qu'on voudrait oublier pour toujours.

non? Je me trompe?

C'est exactement la question qu'on va se poser avec Aaron, dans son monde, l'institut leteo existe et propose une procédure révolutionnaire afin de soulager la mémoire...

Il se dit qu'entre le décès de son père, la tristesse de sa maman, le fait de ne pas avoir d'argent et un appart misérable, il serait sûrement plus heureux s'il y passait...

puis les événements s'enchaînent, le dernier domino tombe... Et il se dit qu'il serait forcément plus heureux s'il se faisait reformater... Mais le bonheur peut-il naître de l'oubli ?

"plus heureux que jamais" ce sont 500 pages pendant lesquelles on se pose mille et une question: est-ce-qu'on est prêt à se débarrasser des souvenirs façonnant notre personne? Nous avons vécu des choses pour une raison... est-ce qu'on restera la même personne? Agira de la même façon?

une grande remise en question commence alors dès qu'on rencontre Aaron, et ce, jusqu'à la fin du roman. On va d'ailleurs y retrouver des thèmes qui vinrent parfois nous aider, comme l'amour, le deuil, le doute et la quête de soi, sans oublier la représentation du monde adolescent...

encore une fois, je me suis vraiment retrouvée parmi ces pages. Adam Silvera possède cette plume aussi magnifique et poétique que tranchante. Il nous plonge dans un monde réaliste et contemporain, avec des personnages et des situations de la vie de tous les jours.

il nous écrit une relation entre deux personnes qui avaient besoin de l'autre, on apprend à les connaître, on s'y attache, et on part à la quête du bonheur avec eux, en espérant que plus heureux que jamais devienne une réalité...

c'est un roman vrai et touchant, qui nous bouleverse... Comme à son habitude, Adam Silvera nous parle de sujets qui le taraudent, avec son ouverture d'esprit, son côté de voir le monde et comment il voudrait qu'il soit.

Je suis vraiment trop heureuse de l'avoir lu, je l'ai d'ailleurs refermée en me demandant pourquoi il n'avait pas été publié plus tôt.

En espérant t'avoir donné envie,
Avec tout mon amour loéva &#xNaN

ps : j'ai préféré la première fin et toi ?
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Il y a quatre mois, le père d'Aaron a mis fin à ses jours. L'adolescent vit donc une période plutôt difficile. Mais Aaron a une super petite amie qui l'aide à avancer et il va un peu mieux. Quand elle part en résidence artistique pendant trois semaines, Aaron passe son temps avec Thomas qu'il vient tout juste de rencontrer. Et pendant ces quelques semaines, Aaron découvre quelque chose sur lui-même. Quelque chose que les autres ne pourront jamais tolérer dans son quartier, quelque chose qu'il est donc incapable d'accepter. Quelque chose que Leteo va pouvoir réparer pour qu'il redevienne un ado normal...


Leteo est un institut qui a mis au point une solution miracle qui efface les mauvais souvenirs. Si on met cette information de côté, Aaron vit dans un monde totalement similaire au nôtre, dans un appartement un peu minable dans une cité du Bronx. Sa mère travaille trop. Ses copains sont un peu nazes. Dans la première moitié de ce roman, on apprend vraiment à connaître ce grand gamin. On s'attache peu à peu à son histoire puis on l'accompagne dans sa quête de soi.


On finit par se demander si Aaron aura droit à son happy end tant les événements nous chamboulent dans la seconde partie du récit. Adam Silvera nous parle alors de la quête du bonheur, de l'importance des souvenirs bons et mauvais, de l'importance de ceux qu'on va se créer demain. C'était parfois un peu lent/long mais j'ai été incapable d'en décrocher tant la réflexion autour m'a plu. On est face au parcours terrible mais nécessaire d'un ado un peu paumé, qui ne sait pas qui il est. On a entre les mains son combat intérieur et les mots sonnent justes, vrais. Plus Heureux que Jamais fait partie de ces livres inclassables, qui soulèvent des questionnements super intéressants.
Lien : https://revesurpapier.blog4e..
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Aaron Soto est un adolescent du Bronx, avec une bande de potes, une petite amie parfaite, et une mère qui a du mal à joindre les deux bouts mais qui ferait tout pour ses enfants. le problème d'Aaron, c'est qu'il a aussi beaucoup de souvenirs difficiles à porter, comme le suicide de son père, qui lui font penser qu'il n'aura jamais droit à son "happy ending". Mais quand il rencontre Thomas, il commence à penser que peut-être, le bonheur est à portée de main, s'il se donne la peine de le trouver. Seulement, les choses ne vont pas toujours comme on espère qu'elles vont aller.


Adam Silvera est un auteur dont j'ai toujours voulu lire les oeuvres et j'ai été plus qu'heureuse quand la Collection R a annoncé qu'elles seront traduites en français cette année ; hormis More Happy Than Not. J'ai donc été super contente de le recevoir en VO à mon anniversaire, de la part de mon amie wildlingreads, et malgré d'assez hautes attentes après tout le bien dont j'ai entendu parler, je n'ai absolument pas été déçue par cette lecture.

Les personnages sont une bande d'ados typiques du Bronx, loin d'être le quartier le plus riche de New York, mais malgré la violence qui règne en arrière-plan, on apprend à connaître des personnes très humaines qui ne rêvent que d'un meilleur futur. Aaron était évidemment le plus attachant, sachant que le récit est écrit à la première personne et de son point de vue. On ressent facilement que l'auteur a mis une partie de lui-même dans son récit et ses personnages et cela ne les rend qu'encore plus réalistes et touchants, malgré la partie un peu "science-fiction" de cette superbe romance contemporaine.

Adam Silvera est aussi connu pour avoir écrit chacun de ses trois livres parus à ce jour sur des personnages homosexuels ; et c'est toujours bon de voir plus de diversité dans la littérature Young Adult, d'autant plus qu'ici le sujet est très bien traité, loin des clichés, et de façon très réaliste, puisque l'auteur s'est lui aussi retrouvé dans des situations très similaires de celles d'Aaron. La partie "science-fiction" de l'histoire, par rapport à l'oubli de souvenirs douloureux, nous amène aussi à réfléchir à des sujets importants et un peu philosophiques qui sont très intéressants et touchent tout le monde.

Le scénario était très bien mené, bien que le début soit légèrement lent : le décor est au moins très bien posé. Ca ne tarde tout de même pas à démarrer et action et révélations vont crescendo pour nous laisser avec un superbe final (qui m'a quand un peu laissé détruite, mais bon...).

La plume de Silvera est très facile à lire, le niveau d'anglais reste tout à fait accessible pour ceux qui lisent ne serait-ce que de temps en temps en VO.

Pour conclure, ce premier livre lu d'Adam Silvera (mais très certainement pas le dernier) est un véritable coup de coeur, qui aborde des sujets importants avec justesse, profondeur et en beauté, à travers un très bon scénario et des personnages réalistes et touchants. Je n'ai qu'encore plus hâte que History is all you left me et They both die at the end sortent en France!
Lien : http://entreleslivresx.blogs..
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Le livre d'une vie.

J'ai lu ce livre après la recommandation d'un ami,e t franchement, c'est une belle surprise, et je me dois de remercier Adam Silvera de l'avoir écrit.

L'histoire d'Aaron m'a parlé, à moi comme à tant d'autres. Si on pouvait oublier tout ce qu'on voulai, qu'est-ce que cela donnerait ? C'est un véritable problème philosophique qui vient se poser, au-delà de la simple histoire de fiction. Et c'est ce qui m'a plu dans ce livre, même si je pense que ce n'était pas le but premier de l'auteur, car je ne l'ai pas trouvé exploré jusqu'à son terme. En effet, la seule chose que je pourrais reprocher à Silvera est de ne pas m'avoir offert le dénouement que j'attendais. Quid des sentiments d'Aaron ? Comment s'en sortirait-il, et pourquoi est-il dans cette situation ? Mais ce n'est pas grave, je vais essayer de poursuivre ce travail et de le mener à son terme. Même le travail inachevé se révèle être un point positif : j'ai maintenant à mon tour matière à écrire, pour poursuivre cette oeuvre.

Quoi qu'il en soit, c'est une découverte qu'il me fallait faire. Bien que partielle, c'est une leçon de vie sur la tolérance, les sentiments et la fatalité, que j'ai beaucoup de mal à retrouver dans la littérature contemporaine. Ce livre me parle d'autant plus qu'il évoque des sujets qui me sont familiers. On verse quelques larmes en le lisant, c'est obligé ; je me suis retrouvé à faire des pauses dans ma lecture les yeux embués de larmes, pour encaisser un peu ce que je venais de lire. Mais c'était justement parce que cela évoquait un souvenir chez moi.

Mais même si on pleure en le lisant, c'est pour le meilleur. J'ai le sentiment d'avoir appris sur moi-même en lisant ce roman, et c'est quelque chose que je n'avais pas ressenti depuis très longtemps. Je le recommande à tous ceux qui peuvent traverser une mauvaise passe, qu'elle soit liée à des sentiments amoureux non partagés ou pas. Vous en sortirez grandis : pas forcément plus forts, pas forcément détachés de cette personne que vous aimez, mais grandis sur le plan de la connaissance. Vous saurez plus de choses sur vous-même et sur ces sentiments étranges qui vous agitent.

Pour finir, j'aimerais dire merci à Adam Silvera. C'est tout ce que je peux dire de plus pour le moment. Merci pour ce déclencheur dans ma vie, ce déclic qui m'a fait comprendre que j'avais une décision à prendre et des choses à faire. Ma vie m'appartient, et avant d'y renoncer, je dois au moins chercher une bonne raison à cela, quitte à ne jamais la trouver. Vous m'aurez alors prouvé que la fuite ne résout pas les problèmes, mais qu'il faut les regarder en face, les subir, en souffrir et ne pas se cacher. Même si l'on n'en sort pas grandi. Des fois, les problèmes arrivent sans raison, il faut juste réussir à les encaisser si on a décidé de rester. Être fort. Jusqu'au bout. Un genou à terre, même les deux, mais jamais la volonté. Vivons avec ferveur.
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