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Citations sur Les Temps parallèles (17)

Le troisième voyage nous fit retourner en 1803, pour l'achat de la Louisiane. J'étais le seul postulant, et il y avait sept touristes. Notre Guide était un petit homme au visage dur nommé Sid Buonocore. Dès que j'eus mentionné son nom, Sam éclata de rire : "Ce personnage véreux !
- Qu'est-ce qu'il a de spécial ?
- Il s'occupait des voyages de la Renaissance. Mais ce maquereau servait d'intermédiaire entre les femmes touristes et César Borgia, et la Patrouille Temporelle l'a pris en flagrant délit. Les jolies touristes le payaient bien, de même que César. Buonocore a prétendu qu'il ne faisait que son travail... laisser les filles approfondir leur expérience de la Renaissance, et tout ça. Mais ils l'ont rappelé ici et l'ont collé sur l'achat de la Louisiane.
- Est-ce qu'un Guide doit superviser la vie sexuelle de ses clients ? demandai-je.
- Non, mais il ne doit pas non plus encourager la fornication transtemporelle."
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-- Tu n'as pas eu besoin de faire des études pour être clerc?
-- Ce n'est plus nécessaire, lui expliquai-je. De toute façon, les machines se chargent entièrement de l'enregistrement des données. Les clercs ne sont plus que des courtisans. Ils congratulent le juge sur son intelligence, ils enquêtent à sa place, ils plaident à sa place et ainsi de suite. J'ai tenu pendant huit jours, et puis je me suis tiré.
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Sam mit également un chrono.
"T'as encore jamais sauté ? demanda t-il.
- Jamais.
- Alors, on va s'amuser, bébé." Il me lança un regard sournois. "Je vais te régler ton cadran. Attends que je donne le signal; ensuite, utilise ta main gauche pour faire démarrer le chrono. N'oublie pas de remonter ton pantalon.
- Avant ou après avoir sauté ?
- Avant. Tu peu manoeuvrer le chrono à travers tes habits. Ce n'est jamais une bonne idée d'arriver dans le passé avec son pantalon autour des genoux. On ne peut pas courir assez vite, comme ça. Et parfois, il faut être prêt à courir dès l'instant où on arrive.
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On ne peut pas acclamer un voleur à l'air louche, mais on peut applaudir un brigand fini.
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Justinien, dit Metaxas, fut un grand conquérant, un grand législateur, un grand diplomate et un grand constructeur. C'est le verdict de l'histoire. Nous avons également "l'Histoire secrète" de Procope, qui dit que Justinien était à la fois un coquin et un idiot, et que sa femme Théodora était une putain démoniaque.

(à noter que ce jugement de Procope à propos de Théodora est aujourd'hui remis en question, lire "Les grandes Courtisanes" de Joëlle Chevé, historienne récemment invitée pour un "Au cœur de l'Histoire" de Franck Ferrand sur Europe1)
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-Pardonne mon ignorance.
-L'ignorance ne peut pas être pardonnée. Seulement guérie.
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L'ignorance ne peut pas être pardonnée. Seulement guérie.
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J'étais embarrassé par le Paradoxe Cumulatif. Pour moi, tous les gens ayant jamais voulu remonter la ligne pour voir l'assassinat de Huey Long auraient dû se trouver ici - des milliers de gens, peut-être, se pressant tous pour mieux voir. Et pourtant il n'y en avait que quelques douzaines, représentant ceux qui étaient partis en 2059 et avant. Pourquoi les autres n'étaient-ils pas ici? Le temps était-il si fluide qu'un même évènement pouvait être rejoué indéfiniment, à chaque fois devant une plus large audience?

(Note: "remonter la ligne" signifie voyager dans le passé et 2059 est ici l'année de départ du groupe de touristes temporels).
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- Tu as des ennuis, dit Sam d'un air grave.
- Oui. J'ai subi une attaque simultanée de bougeotte, de pessimisme, de retenues à la source et d'ambition mal définie.
- Tu veux essayer la syphilis tertiaire ? demanda Helen.
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Vous savez, le sexe est vraiment une chose ridicule. Je veux dire l’acte sexuel, physique. [...] Vraiment, ce n’est pas sorcier : placer le tenon A dans la mortaise B. Frottez jusqu’à ce que ce soit terminé.
Regardez l’acte et vous verrez qu’il est stupide. Les fesses qui tressautent, les jambes qui s’agitent, les grognement étouffés, les va-et-vient – y a-t-il quelque chose de plus idiot que cet acte central pour les émotions humaines ?
Non, évidement. Alors pourquoi ces relations agitées avec Pulchérie étaient-elles si importantes pour moi ? (et peut être pour elle.)
Ma théorie est que la significations réelle du sexe, au bon sens du terme, est symbolique. Ce n’est pas seulement le fait d’avoir un bref frisson de « plaisir » pendant ces mouvements de va-et-vient. Après tout, le même plaisir est possible sans avoir à trouver un partenaire, et pourtant ce n’est pas la même chose, n’est-ce pas ?
Non, le sexe est plus qu’une contraction du bas des reins ; c’est la célébration d’une union spirituelle, d’une confiance mutuelle. Chacun de nous dit à l’autre, là, dans le lit : je m’offre à toi dans l’espoir que tu me donnerais du plaisir, et je vais m’efforcer de te donner aussi du plaisir. Appelons cela le contrat social. La frisson réside dans le contrat, et non dans le plaisir, qui n’est que son application.
Vous dites aussi : voici mon corps nu, avec toutes ses imperfections, que j’expose devant toi en toute confiance, sachant que tu ne te moqueras pas. Et vous dites : j’accepte ce contact intime avec toi, même en sachant que tu pourrais me transmettre une horrible maladie. J’accepte de prendre ce risque, parce que tu es toi. Et la femme dit aussi, du moins jusqu’au début du XXe siècle : je m’ouvre à toi en sachant qu’il pourrait arriver toutes sortes de conséquences biologiques dans neuf mois.
Toutes ces choses sont bien plus vitales que les brefs plaisirs. Et c’est pourquoi les instruments de masturbation mécanique n’ont jamais remplacé le sexe, et le ne remplaceront jamais.
C’est pourquoi ce qui s’est produit entre moi et Puchérie Ducas, par cette matinée byzantine de 1105, fut une relation beaucoup plus importante que celle que j’avais eu avec l’impératrice Théodora un demi-millénaire plus tôt, et plus important que tous les rapports que j’avais eus avec un bon nombre de filles un millénaire plus tard. J’ai versé à peu près le même nombre de centimètres cubes de liquide salé quand Théodora, dans Pulchérie et dans beaucoup d’autre filles ; mais avec Pulchérie, ce fut différent. Avec Pulchérie, notre orgasme ne fut que le sceau symbolique de quelque chose de plus grand. Pour moi, Pulchérie était l’incarnation de la grâce et de la beauté, et la rapidité avec laquelle elle m’avait accepté faisait de moi un empereur plus puissant qu’Alexis ; mon éjaculation et son orgasme n’eurent que peu d’importance. Comparés au fait que nous étions tombés amoureux l’un de l’autre en partageant notre confiance, notre foi et notre désir. Voici le centre de ma philosophie. Me voici comme un romantique nu. Voilà la conclusion profonde que j’ai tirée de toutes mes expériences ; le sexe dans l’amour est meilleur que le sexe sans amour. CQFD.
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