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"Deep inside of the parallel universe
it's getting harder and harder
to tell what came first..."
(Red Hot Chili Peppers)

Que diriez-vous d'un petit voyage dans le temps ?
Imaginez que vous avez la possibilité d'assister à la bataille de Hastings, au couronnement de Charlemagne, à la Crucifixion, ou, pour les plus téméraires, à l'épidémie de la peste noire. Ah, que choisir... ?
Attention cependant de confier votre carcasse physique à un Guide Temporel expérimenté, car on ne sait jamais ce qui peut se passer une fois dans le passé (ha !), et il vaut mieux éviter les Paradoxes.

Le livre de Silverberg est rempli de Paradoxes. A commencer par celui qui me fait raconter autour de moi que je ne suis pas vraiment une fan de SF, et pourtant, j'ai dévoré cette aventure de temps parallèles en un temps record (parallèlement avec un autre bouquin, encore plus tordu). Mais, comment dirait l'auteur (ou n'importe quel membre de la Patrouille Temporelle), ceci n'est qu'un Paradoxe mineur de la Lecture.

Nous sommes en 2059, à l'époque où ce bon vieux New York est devenu Newer York, et où les gens se baladent pratiquement à poil pour chercher des sensations fortes dans les "Palais de la renifle". (Je vous vois renifler, mais je suis sûre que vous aimeriez !)
C'est dans l'un de ces indescriptibles endroits que Jud Elliott, étudiant en histoire de Byzance (et accessoirement notre héros) va rencontrer Sam le Grand Noir, qui bosse au Service Temporel.
Voilà l'occasion de devenir Guide et partir à Byzance pour de vrai !
On suit alors la formation en même temps que Jud, et avec lui en essaie de comprendre L'effet Benchley, le Paradoxe du déplacement transitoire, le Paradoxe cumulatif, le Paradoxe ultime... et tous ces para-machins rebondissent sur les parois de votre pauvre cerveau comme les pitchouns dans un château gonflable, pour en ressortir tout aussi vite dans un chaos absolu, heureusement pas "ultime", mais seulement "transitoire". Car vous finirez par vous habituer, en vous laissant guider par des plus expérimentés que vous.
Surtout Metaxas. Si quelqu'un a su détourner les erreurs et les aléas du passé à son avantage, c'est bien lui. Et maintenant aussi le jeune Jud, fin prêt à vous emmener dans sa chère Byzance. Il a bien des choses à vous montrer : les Croisés, la Sainte Sophie "avant" et "après", les jeux du cirque et les empereurs... il adore son nouveau boulot, et ça se voit.
Et comme c'est un peu la mode parmi les Guides de gratter dans leur propre généalogie, Jud non plus ne résiste pas à la tentation de rencontrer quelques uns de ses ancêtres. Qui de nous aurait résisté, d'ailleurs ?
Malheureusement, il n'a pas compté avec le paradoxe tout à fait humain, jamais mentionné pendant sa formation : le Paradoxe du coup de foudre !
Pulcherie Ducas est son arrière, arrière, multi-arrière grand-mère, et il est formellement interdit par la Patrouille Temporelle de coucher avec ses ancêtres, mais racontez ça à Jud...
Une petite erreur, un petit Paradoxe, la boule des bourdes se met à rouler et à grossir, et puis...

J'ai vraiment apprécié ce livre de Silverberg. le fantastique mélangé à l'histoire, le côté paradoxal des Paradoxes, et l'humour omniprésent un peu cynique qui va très bien avec tout ça en font une bonne lecture.
J'espère seulement que je suis toujours "moi", et non pas un "moi B", car si mon véritable "moi" est en train de poireauter quelque part sur la ligne temporelle, tandis que c'est le "moi B" qui est en train d'écrire ces lignes, la Patrouille Temporelle ne va sûrement pas tarder à me
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Quel plaisir de retrouver Robert Silverberg ! Il est toujours de bonne compagnie. En plus aujourd'hui il aborde un domaine qui fait partie de mes marottes : le voyage dans le temps.

Robert reste dans l'esprit de la « Patrouille du Temps » en s'intéressant à son pendant commercial : le tourisme. Nous suivons son gentil anti-héros looser Jud dans son apprentissage de guide temporel et ses premières tournées. Histoire de s'occuper pendant ses vacances – qu'il a le droit de passer n'importe quand dans le temps – il décide de remonter son arbre généalogique. Il tombe amoureux d'une aïeule (paraît que c'est le pied de baiser une ancêtre si on fait gaffe à ne pas se faire prendre par la Patrouille) et là… ça part en vrille paradoxale.

La partie sur l'apprentissage est savoureuse car on a droit à des cours de paradoxes temporels qui pourraient donner mal à la tête. le Service Temporel leur a donné des petits noms : Paradoxe Cumulatif, Déplacement Transitoire, etc. Robert s'encadre de tout un arsenal de règles auquel obéissent les paradoxes temporels. Mais un élève ça pose des questions compliquées et ça se termine inévitablement par un « Bon, ça on va l'admettre ». Moi je n'ai pas essayé de démêler l'écheveau ; je me suis caché derrière le bouclier de Gödel qui a prouvé que tout système logique génère des propositions indécidables. Si l'on essaie de répondre à une question telle que : « un barbier qui ne rase que les habitants de sa ville qui ne se rasent pas eux-mêmes se rase-t-il lui-même ? » on s'enfonce dans des circonvolutions logiques infernales. Gardons les postulats de Robert donc, et amusons-nous avec.

Le récit est aussi d'un grand intérêt historique. Jud est affecté au voyage de Constantinople et l'on se balade donc dans tous les grands évènements que cette ville a pu abriter : les émeutes populaires de 532 sous Justinien, la prise de la ville par les Croisés en 1204, la chute finale de l'empire byzantin sous les coups des Ottomans en 1453. On suit les évènements avec les touristes, presque heure par heure. Robert s'est extrêmement bien documenté et en remontrerait à beaucoup de profs pour faire aimer l'Histoire.

Au passage on a aussi une description de l'an 2059 qui est le point de départ des voyages. Des villes à plusieurs niveaux (New York Inférieur, Supérieur), des drogues qui vous sortent de votre corps, des pratiques sexuelles ultra libérées. Robert a le chic pour décrire ces futurs plus ou moins proches.

Tout cela est emballé dans les mésaventures de Jud, coule comme de l'eau, n'est jamais pontifiant. Les collègues de Jud sont hauts en couleur comme les touristes ploucs ou riches comme Crésus. On passe un très bon moment avec eux.

Un seul léger bémol: le choix français du titre: les temps parallèles. le titre anglais est "up the line" et l'on parle sans arrêt de "remonter la ligne" dans le roman, ce qui signifie remonter dans le temps. Pourquoi ne pas avoir choisi ce titre?
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Voici un lecture où je me suis régalé. Même si le style est direct, assez brut, avec peu d'images visuelles, beaucoup de dialogues, le ton est lui plutôt humoristique, souvent sarcastique, mais c'est surtout le jeu autour des paradoxes temporels qui m'a séduit, l'idée de tourisme temporel est assez réjouissante. Il y a aussi cette troupe de guides temporels un peu bravaches, fantasques, hauts en couleurs, avec de drôles de personnalités, il y a celui qui cherche à coucher avec ses aïeules, celui qui s'est aménagé une petite vie clandestine en 1105, et cet autre qui cherche à réaliser un suicide temporel… Les guides temporels sont ceux qui font marcher le commerce du tourisme temporel, les patrouilleurs temporels sont les surveillants qui doivent éviter les altérations du passé, ils ont tendance à se prendre pour des caïds, et les guides préfèrent régler les problèmes eux-même plutôt que d'avoir à faire à ces cowboys du temps. Jud s'engage donc comme guide, spécialisé dans l'Empire Byzantin. L'intrigue se noue à coup de sauts dans le temps, de rencontres, d'imbroglios, de passages historiques. Il y a tout ce que j'attends d'une histoire de voyages dans le temps, des paradoxes, de l'Histoire, un peu de folie, un rythme soutenu, de l'action… Tout ce qu'il faut pour une lecture exaltante.
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Je me suis plongée dans « Les temps parallèles » pour ne pas rester sur ma mauvaise impression de ma dernière lecture de cet auteur. En effet, la lecture d' »Opération Ganymede » a été une grande déception pour moi.
Donc, voilà, j'ai retrouvé avec plaisir un Silverberg en verve et à la hauteur de son talent.
J'adore les histoires de voyage dans le temps, et ce récit compte désormais parmi mes préférés.
Ici, le concept que propose l'auteur est d'ailleurs fort sympathique. Les voyages dans le temps sont devenus à la mode, et donc quoi de plus fun que de s'offrir un petit tour dans les siècles passés au lieu d'aller faire bronzette à Hawaï ? Cette nouvelle facette du tourisme offre tellement de possibilités que l'on comprend l'engouement de la population
Évidemment, ce genre de voyages s'organise et doit obéir à certaines règles. Ces voyages doivent être obligatoirement encadrés par les guides spécialisés, et s'il y a un manquement aux règlements, gare, la patrouille du temps rode. J'avoue avoir cherché Mance Everard, mais je pense que si je veux vraiment avoir de ses nouvelles, il va falloir que je me lance dans le tome trois de la patrouille du temps d'Anderson.
Oublions un peu les patrouilleurs et penchons-nous plus attentivement sur les guides. Nous allons suivre un peu plus particulièrement l'un d'entre eux : Judson Daniel Elliott, ou si vous préférez, Judd. Ce dernier, après une formation pour devenir guide temporel, a l'objectif de se voir attribuer Byzance. Ses connaissances au sujet de cette ville ainsi que son intérêt pour son histoire ne peuvent que parler en sa faveur.
J'ai beaucoup aimé cette histoire, ou Judd va aller jusqu'à découvrir et rencontrer de très lointains ancêtres. de plus, Robert Silverberg met bien en avant toutes les conséquences qu'il peut y avoir à essayer de changer l'Histoire. Ces paradoxes temporels sont un peu compliqués à suivre mais ils donnent une saveur bien particulière à cette histoire….
Bref, je sors plus que satisfaite de cette lecture.


Challenge Robert Silverberg


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Avec la lecture des «Temps Parallèles» de Robert Silverberg, je plonge dans un univers qui me passionne : les voyages dans le temps.

Sur ce thème, j'ai déjà eu l'occasion de lire, entre autre :
-«Outlander» de Diana Gabaldon dont l'histoire est axée sur la romance entre deux personnages d'époques différentes,
-« le Voyageur du Temps» de René Barjavel où là, on s'intéresse davantage au côté expérimental et à la vision d'un futur particulier,
-«Les patrouilleurs du Temps» de Poul Anderson qui nous raconte diverses aventures de voyageurs chargés d'assurer la stabilité de l'Histoire, un peu comme les policiers sur la ligne du temps.

Et bien ici, c'est sous l'angle touristique que Silverberg nous fait voyager dans le temps. En effet, nous suivons le personnage Jud Elliott, devenir Guide Temporel et effectuer ses premiers voyages.
Guide Temporel, c'est un peu comme les guides touristiques qui vous font découvrir un territoire, sauf que là, on visite une cité sur l'échelle du temps, à différentes périodes historiques importantes, comme Byzance dans cet ouvrage. Cooool !
Sauf que cela ne l'est pas forcément pour un guide temporel qui doit s'assurer que ses clients voient un maximum d'évènements célèbres sans perturber l'Histoire par divers paradoxes temporels...

J'ai beaucoup apprécié toutes ces visites, à travers le temps, de la ville de Constantinople. Je ne suis pas du tout historienne, mais Silverberg semble passionné par l'histoire de cette ville, la connaître sur le bout des doigts et il nous en fait profiter avec délice.
En revanche, j'ai été moins charmée par l'ambiance un peu trop «débauchée» dans le livre selon moi. J'ai eu l'overdose avec toutes ces «coucheries» et obsessions, et on ne peut pas dire que les femmes soient flattées par l'auteur.
Heureusement, l'ami Robert va se recentrer davantage sur l'action avec un fantastique imbroglio temporel sur la fin qui achève agréablement ce roman.

Lu dans le cadre du challenge «2018, l'année Robert Silverberg...»
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Ce texte de 1969 pourrait s'intituler « Variations sur le voyage temporel » . Silverberg y passe en revue les paradoxes , les utilisations , les intérêts de ce topos de la SF. Côté positif ( !!!) , son omniprésente obsession sexuelle ( on baise beaucoup dans le temps) avec en particulier , une fixation sur l'inceste temporel , et des personnages amusants. Côté négatif des « tunnels » d'explications ( ???) sur le voyage temporel , et aussi sur l'histoire de Byzance puisque c'est là qu'évolue son guide touristique du temps. Au total , c'est très moyen.
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C'est la bonne saison pour lire de la SF, par exemple ce livre, qui traite des voyages dans le temps. Et s'il s'agit de sf humoristique, c'est encore mieux.
l'ouvrage est basé sur l'organisation de voyages dans le temps "touristiques", et le héros est engagé comme guide. Par ailleurs; il existe un organisme chargé de la surveillance de la trame temporelle pour prévenir les modifications de l'histoire, particulièrement celles causées par les touristes temporels; ici il y a un petit paradoxe: pourquoi permettre les voyages touristiques, qui représentent un danger certain, et créer la Patrouille du Temps (tiens, ça ne vous rappelle rien?) pour réparer les dégâts dont on organise par ailleurs la création; en somme, un corps d'incendiaires et un corps de pompiers.
Mais on ne va pas chipoter, l'ouvrage ne se prend pas au sérieux.
A ce sujet, un moment très drôle: pendant leur formation, les apprentis-guides sont briefés par un membre de la patrouille du temps, géant nordique qui répond au nom de...Bruce Sanderson (toute ressemblance avec un certain Poul Anderson ne serait pas fortuite)
Le livre traite du "paradoxe du grand-père (le personnage retourne dans le passé assassiner son grand-père avant la naissance de son père; que se passe-t-il ?)
En l'occurrence, il s'agit plutôt du paradoxe de la grand-mère, le héros couchant avec sa propre multi-aïeule au Moyen-Âge byzantin. Certains critiques ont reproché à l'auteur de trop insister sur la vie sexuelle du héros et d'abuser des scènes de sexe explicite; ce n'est pas faux, mais c'est un défaut de beaucoup de livres de l'époque; le livre a été écrit en 1969, époque de l révolution sexuelle et de l'effondrement de toutes les censures; Farmer, pour ne citer que lui, a fait bien davantage; et puis ça s'est calmé.
En revanche on saluera le remarquable effort de documentation de l'auteur sur l'histoire de Byzance; pas une fausse note, et c'est rare!
Le thème des voyages temporels touristiques n'est pas nouveau; Henry Kuttner et Catherine Moore l'ont traité déjà dans leur superbe nouvelle "une saison de grand cru" parue en 1946. Certaines nouvelles du recueil "les anges de la colère" de Nathalie Henneberg, ont une thématique voisine.

Quant aux patrouilleurs temporels, le thème a été traité à de multiples reprises depuisl le recueil homonyme de Poul Anderson, paru en 1960 (quel merveilleux souvenir de lecture de jeunesse!)
Pour en revenir à Poul Anderson et à son avatar Bruce Sanderson, ce dernier prononce un superbe discours à lire au second degré sur les malheurs que la patrouille a évité;je le reprends en citation
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Au début, j'ai vraiment eu du mal à rentrer dedans: le style très daté de l'écriture, le rapport aux femmes et au sexe, l'intrigue qui n'avançait pas... Puis je me suis surprise dans les derniers chapitres à tourner les pages frénétiquement :) La fin est très bien, et surtout la dernière phrase que je
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Intrigue : 4/5
Plaisir de lecture: 3/5
Résumé : Nous suivons les aventures de Jud, un nouvel employé du tourisme temporel, qui va apprendre (ou pas) à manipuler le temps sans bousculer l'équilibre de cette quatrième dimension.

Critique perso : Après une intrigue un peu longue à se mettre en place, on est aspiré par les paradoxes que le protagoniste a déclenchés. Malheureusement, le récit est tâché par l'obsession de l'auteur à placer des scènes de sexe partout. Je ne suis pas du tout contre quelques scènes érotiques. Mais ici, j'en suis venu à me demander si l'auteur n'avait pas une quelconque obsession...
Pour conclure, j'ai apprécié la deuxième moitié du roman, mais le thème du temps aurait tout de même pu être mieux exploité.
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Dans un futur proche, aux moeurs s'inspirant de la révolution sexuelle des 60's/70's, la dernière mode, c'est le tourisme temporel. Il est possible de visiter la Rome des Césars, le Golgotha le jour de la crucifixion du Christ, Constantinople durant les croisades, et pour les plus téméraires, l'Europe en pleine épidémie de peste bubonique.
Mais attention à ne pas s'écarter du chemin qui a été tracé !

Avec Les Temps Parallèles, Robert Silverberg nous offre un roman très fun et au rythme soutenu, peuplé de personnages atypiques et de figures historiques revisitées, tout en nous noyant sous les paradoxes temporels.
Bourré de bonnes idées, complètement délirant et résolument adulte dans ses thématiques (certains personnages profitent du voyage temporel pour faire du tourisme sexuel), Les Temps Parallèles se dévore d'une traite et nous plonge en plein Empire Byzantin pour une aventure passionnante et haute en couleur !
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