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: Matthieu Simard se met en scène et imagine une fin du monde une jeudi cinq, quelques jours après avoir laissé sa blonde Julie.

Les premiers mois, il ne sort pas de son appartement, ils étaient heureusement passé chez Costco quelques jours avant, il a des provisions. Mais après trois mois à espérer le retour de sa famille ou d'un ami qui viendrait le chercher, c'est une inconnue qui lui fait signe de vie à l'extérieur et qui l'alimente tranquillement de courage et d'intérêt à sortir. Il découvrira alors que tout est recouvert de poussière durcie, que la plupart des gens sont morts sur le coup mais que ceux, comme lui, qui étaient abrités sont en mode survie après avoir détruit, bu, attaqué, fêté, l'ambiance est plutôt à l'attente de la mort partout. Ainsi, il vivra lui aussi ces derniers mois en cherchant la fuite dans le sexe puis en souhaitant un vrai amour et en capitulant par manque d'option mais il y a encore quelques petites douceurs qui l'attendent.

Les mois racontés avant sa mort sont tristes mais son écriture est hyper amusante, il s'appuie sur ses souvenirs des années 80 et 90 pour nous faire réfléchir à ce que nous ferions si demain était la fin du monde. Matthieu Simard aime les deuils dans ses récits, celui-là est spécialement amusant tout en n'étant jamais absurde.
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Chère lectrice, Cher lecteur,

J'ai reçu un courriel de la maison d'édition Stanké me demandant si je voulais recevoir en service de presse Une fille pas trop poussiéreuse de Matthieu Simard car j'avais beaucoup apprécié ses précédents romans Les écrivements et Ici, ailleurs publiés chez Alto. Donc, j'ai accepté la copie car je savais que la littérature québécoise était à l'honneur en novembre pour mon défi littéraire 2019 et que je passerais certainement un bon moment de lecture.

Dans Une fille pas trop poussiéreuse, Matthieu Simard se met en scène dans une histoire post-apocalyptique. Ce roman débute par la fin. Ainsi, le narrateur est à la plage et il pense aux jours précédents la fin du monde et à ceux l'ayant succédée. Il se remémore le lendemain de l'apocalypse quand le Wifi a disparu, puis des corps ont jonché les rues de Montréal. Il repense aux femmes avec qui il a baisées afin d'obtenir un peu de chaleur humaine. Il aborde l'amour retrouvé auprès de Laila jusqu'à ce qu'elle meurt. Il traite de sa rencontre avec un coyote et de son rôle de professeur auprès d'enfants. Il parle aussi de Thomas avec qui il parcourt un bout de chemin. Thomas apparaît comme ce fils qu'il n'a jamais eu. Il relate le trajet qu'il a accompli de Montréal jusqu'à la mer où il va mourir. Il raconte sa fin du monde.

Mais j'ai vécu la mienne, ma fin du monde, et elle était pleine d'amour, au-delà des filles. Pleine de frôlements, de silences qui valaient plus que les mots. Pleine d'une vie parfaitement douloureuse. Pleine d'une beauté juste assez poussiéreuse.

Mais encore, le narrateur semble faire de l'humour malgré la pénible situation dans laquelle il est plongé. Pour ce faire, par exemple, il emploie des référents québécois par le biais des paroles d'une chanson de Roch Voisine ou de celles d'Éric Lapointe.

C'est l'après-midi, je crois. le soleil nous a brisé le coeur depuis longtemps, lui aussi. Je me laisse tomber sur le sable (seul), les yeux dans l'eau, Hélène things you do et tout le tralala, vous feriez quoi à ma place? Chanter? Plonger dans l'eau? Ouvrir une chaise pliante et compter les moutons sur les vagues jusqu'à ce que de battre mon coeur s'arrête?

Il peut également soulever l'humour de Marc Labrèche ou la plume de Christian Mistral. le lecteur québécois se retrouve en terrain connu. Il aborde aussi des éléments de la culture populaire internationale et s'amuse avec les référents de cette dernière.

Par ailleurs, dans ce récit, il est question de deuil (Matthieu Simard semble apprécier ce thème dans ses romans). Un deuil plus grand que nature, c'est-à dire celui de l'humanité. Après cette fin du monde, le narrateur découvre beaucoup d'humanité auprès de divers êtres ou encore dans le regard d'un coyote. C'est tendre…

Devant l'obsolescence programmée de l'humanité, tout m'apparaissait soudainement simple. Des brins d'herbe. Un coyote aux yeux lumineux. Des désirs imprécis, des souhaits sans attentes. L'espoir d'un toit qui ne fuit pas trop. D'une couverture pas trop humide. D'une fille pas trop poussiéreuse. (p. 67)

Ce livre est très court. Il peut facilement se lire en un après-midi auprès d'un feu de cheminée. L'histoire s'avère touchante, bien menée. C'est divertissant et comme le narrateur, le lecteur est amené à se poser comme question : «Que ferais-je dans un monde post-apocalyptique?»

Que pensez-vous de cette histoire?

Bien à vous,

Madame lit

https://madamelit.ca/2019/11/13/madame-lit-une-fille-pas-trop-poussiereuse/
Lien : https://madamelit.ca/2019/11..
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