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Citations sur Échecs amoureux et autres niaiseries (8)

Puis ma ballerine s’est avancée tout doucement, à posé la main sur le museau du toutou et s’est mise à le caresser tranquillement. C’etait Tout serein, tout étrange, comme si le temps ralentissait, un morceau de sable coincé dans le grand sablier, et il faisait moins froid, il me semble. Sans lever les yeux, elle a ouvert la bouche, et le temps s’est arrêté complètement. C’etait Presque le silence qui sortait de sa bouche, des mots tranquilles, des sons doux, que j’entendais à peine...
- Comment il s’appelle, ton chien ?
- Il s’appelle Edwin.
- Toi, comment tu t’appelles ?
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Depuis que je connais Sophie, c'est comme ça. L'amour comme la haine, des caresses comme des coups, la chaleur comme la glace. Depuis que je connais Sophie, j'ai rarement raison, c'est comme ça.
J'ai appris à me taire, souvent. J'ai appris à garder mes pensées pour moi, à dire oui t'as raison, à dire c'est vrai que je ne suis pas assez romantique, à dire moi aussi j'ai bien aimé ce film poche que tu m'as forcé à regarder.
Ce n'est pas de la faiblesse, c'est de la paresse. Parce qu'avec Sophie on n'a jamais le dernier mot, et les engueulades sont longues. Tout ce temps perdu pour m'entendre dire qu'elle a raison, j'ai fini par comprendre que ça ne servait à rien. Ce n'est même pas de la paresse, c'est de la sagesse.
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J’ai vu à la télé quelqu’un qui m’a fait penser à quelqu’un d’autre.

Vous ne le connaissez pas, c’est le gars qui m’a présenté ma première blonde. Antoine, son nom. C’est une longue histoire, c’est pas vraiment intéressant, j’imagine que ça ressemble à la vôtre, à votre première blonde, à votre premier chum.

C’était à l’école, comme ça arrive souvent, plus cool de regarder les filles que le professeur, plus cool d’avoir une blonde que des devoirs. Antoine m’avait gardé une place pas loin de lui à la cafétéria, m’avait présenté Mélanie, nouvelle découverte de son cours de sciences quelconques. Elle était belle comme tout, comme un cœur aussi. Ça a tout de suite cliqué, et au bout de quelques semaines on s’est embrassés. C’est gluant une langue.

Comme ça, innocemment, c’était parti. Ma vie, l’engrenage, l’amour Vous auriez pas pu me le dire que c’était si dur ? Qu’aimer, ça faisait mal. Qu’aimer, c’était souffrir, c’était se battre, c’était changer. Se faire changer, se tordre, se déchirer. Se déchirer, oui c’est ça.

En voyant à la télé ce gars qui ressemblait à Antoine, je me suis dit que si un jour je le croisais dans la rue, je crois bien que je lui câlicerais mon poing dans la face.
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J’ai mal au genou gauche. Un accident de coin de table de salon, une longue histoire, je dis longue, vous savez, c’est parce que j’ai un peu honte de la raconter. De toute façon c’est pas important. C’est pas de ça dont je veux parler. C’est de mon genou, de mon mal, de la douleur en général, et surtout de la douleur qui nous fait oublier les autres douleurs.

Pendant que j’ai mal au genou, j’oublie qu’hier, c’est au cerveau que j’avais mal.

• • •

— Qu’est-ce que tu lis, chérie ?
— C’est le dernier Alexandre Jardin.
— Comment ça s’appelle ?
— « La fleur de mon péché ».
— C’est bon ?
— Bof.

En ouvrant la porte, j’ai senti que quelque chose serait différent. Un grincement, une charnière mal huilée, mon esprit trop huilé, l’heure tardive. C’est rare que je fais de l’overtime, mais quand j’en fais je deviens moelleux. Moelleux de l’intérieur, malléable peut-être. En ouvrant la porte, j’ai senti que quelque chose dérangeait, que Sophie n’était pas dans assiette dans son fauteuil en robe de chambre, dans le salon, dans son livre. Son livre bof.

— Salut chérie, c’est moi.
— Salut. Tu rentres tard.
— Je t’avais avertie.
— Oui, mais tu rentres tard pareil.

J’avais faim, pas mangé depuis midi, grignoté un biscuit, pas vraiment plus. La cuisine était propre, un peu trop propre, j’aime quand ça traîne un peu, ça fait humain. Je me suis laissé traîner un peu, en attendant que mes pâtes se réchauffent. Four en stainless, je me vois dedans, mais embrouillé. J’ai une coupe de cheveux embrouillée, j’ai l’air fatigué, j’ai l’air embrouillé.

— T’es là chérie ?
— Oui, je suis dans le salon.
— Qu’est-ce que tu fais ?
— Je lis.
— T’as passé une belle journée ?
— Correcte.

Il y avait un pli dans le tapis du salon. Au lieu de l’arranger, je l’ai regardé toute la soirée. En mangeant, en parlant, en me taisant. Les yeux fixés sur le pli. Si ça n’avait pas été le pli, ça aurait été la tache sur le mur. Ou le grain de beauté sur votre joue. N’importe quoi pour ne pas regarder Sophie dans les yeux. Pas quand elle a ses yeux qui parlent. Pas quand elle a ses yeux tout nus.

— Viens-tu te coucher, chérie ?
— Pas tout de suite.
— T’es pas fatiguée ?
— Je veux finir mon chapitre.

Devant la porte, avant d’entrer, avant même de sortir ma clé, j’ai pris le temps de regarder le dépliant de pizzéria qui traînait par terre. M’ouvrir l’appétit avec des photos de fromage, de piments, m’ouvrir l’appétit déjà ouvert. Comme si je savais que de l’autre côté de la porte, ça serait pénible. Comme si je savais que ma clé était plus confortable dans ma poche. J’ai pris le temps de lire les détails du 2 pour 1. Ça expire dans un mois. Et moi, j’expire quand ?

— As-tu fini ton chapitre ?
— Oui. Tu dors pas, toi ?
— Non, je t’attendais.
— Bonne nuit.
— Bonne nuit.

Inspirer, expirer. Respirer pour éviter d’exploser. Dans mon lit, notre lit dans lequel je suis seul, le drap est mal rentré sous le matelas, j’ai un pied à l’air. Juste assez à l’air pour me faire réfléchir un peu plus agressivement que d’habitude. L’attendre pendant qu’elle lit, le lit à moitié défait, je croyais qu’elle me cajolerais parce que j’ai eu une dure journée. Mon pied est à l’air. J’ai froid. Seul dans un lit à moitié défait.

— Dors-tu, chérie ?
— Mmmmnon. Toi ?
— Non. Je peux te poser une question ?
— Laisse-moi dormir.
— Qu’est-ce que t’as, ce soir ? Qu’est-ce que j’ai fait ?
— Rien, laisse-moi dormir.
— Non, je veux savoir ce qui se passe.
— Bon, ok. Tsé dans le livre d’Alexandre Jardin ?
— Oui ?
— Le gars il est super romantique, tout doux, tout dévoué pour sa blonde. Toi t’es pas comme ça. Pourquoi tu fais jamais rien de spécial pour moi. Tu me prends pour acquis, c’est ça ?
— De quoi tu parles ?
— Des surprises, des lettres d’amour, des petits gestes spéciaux, me semble que c’est pas si compliqué que ça.
— Tu le sais que je suis pas comme ça.
— Ben moi je commence à être tannée.
— Ben je changerai pas juste parce qu’un personnage de livre est plus fin que moi…
— Ben si c’est comme ça, je sais pas si c’est une bonne idée qu’on continue.

Et vous savez ce que c’est. La conversation a duré des lignes et des lignes, des pages, même. Pas de conclusion réelle, mais le lendemain elle paquetait ses affaires, pour un bout de temps. Je sais pas combien de temps. Fatigué, j’avais mal au cerveau. Ce qui va se passer, je n’ai aucune idée.

Mais je sais une chose.

Alexandre Jardin est un imbécile. Et j’ai mal au genou.
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Le pitou est un aimant à pitoune. C’est classique. Même dans les annonces de pick-up Dodge ils le disent.

— Ooooooooooooooooh, y’est ben cute….

Ça c’est une punkette qui l’a dit, et je ne suis pas certain du nombre de o. Elle s’est mise à le flatter, arrêtant du coup mon élan vers l’horizon et(ou) le coin de la rue. Je me suis retourné, j’ai souri poliment, ma maman aurait été fière, elle m’a bien élevé. Puis ma ballerine s’est avancée tout doucement, a posé sa main sur le museau du toutou, et s’est mise à le caresser tranquillement. C’était tout serein, tout étrange, comme si le temps ralentissait, un morceau de sable coincé dans le grand sablier, et il faisait moins froid, il me semble. Sans lever les yeux, elle a ouvert la bouche, et le temps s’est arrêté complètement. C’était presque le silence qui sortait de sa bouche, des mots tranquilles, des sons doux, que j’entendais à peine.

— Comment il s’appelle, ton chien ?
— Il s’appelle Edwin.
— Toi, comment tu t’appelles ?

En soufflant ça, elle s’est retournée vers moi, et m’a regardé dans les yeux, longtemps. Profond. C’est le fond de mon crâne qu’elle fixait, paisible. Mes genoux mous, tout à coup. Je ne m’attendais pas à ça, je m’attendais à devoir raconter l’histoire du nom d’Edwin, la toune Alive d’Edwin que j’écoutais tout le temps quand j’ai eu le chien, ce genre de chose, c’est quoi mon nom, déjà ?

— Euh, Matthieu, que j’ai répondu.
— Avec deux t ?
— Oui, comment tu sais ?
— J’aime mieux avec deux t.

• • •

La bière était douce, l’air chaud glissait dans mes poumons tranquillement, les mots roulaient dans mes oreilles avec tendresse. Trois heures, quatre heures, des minutes ou une éternité, la vie était belle dans mon salon ce soir-là, à écouter ma ballerine raconter sa vie, sa courte vie de petite fille de 15 ans. Écrasé dans le sofa, écrasée dans le fauteuil. Les regards, les sourires, les mots, les mots.

Des fois, tout est simple. Pas de question, pas d’analyse. On se parlait comme si on se connaissait depuis des années, sans gêne, sans tremblements, sans bouche pâteuse. Et on avait du fun, rires et rires encore. Et je suis allé lui chercher une troisième bière, et je me suis assis sur le bord du fauteuil, elle s’est approchée un peu, j’ai commencé à lui jouer dans les cheveux, sans me demander si c’était correct, sans rien me demander. Elle me caressait doucement la cuisse.

— Saint-Matthieu, dans la bible, il prend deux t.
— Oui, je sais.

On s’est embrassés, c’était bon, ça goûtait bon. Longtemps, des heures, je crois. Passionnées comme dans les romans Harlequin, sincères comme dans les contes de fées, intenses comme dans la vie. Puis elle m’a pris par la main et m’a entraîné vers mon lit.

Et là, cochonneries. Corps nus, sueur. Voix qui résonnent, mots doux, cris. J’ai léché son dos avec passion, je l’ai mangée jusqu’à ce qu’elle n’en puisse plus.

Et elle m’a sucé. Puis elle m’a embrassé, a souri d’un sourire qu’on n’oublie pas.

— La prochaine fois, tu prendras une douche avant.

Elle s’est collée sur moi et on s’est endormis. Sommeil profond, dormir avec le sourire, la chaleur de sa peau, le paradis si loin des nuages, je ne savais pas que c’était possible. Sommeil profond, dormir avec le sourire, la vie peut être si belle, je vous jure.
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Moi, je suis le gars. Elle, c’est la fille.

Je vous raconte ça, vous savez, ça n’a pas vraiment d’importance. C’est ma petite histoire à moi, ma petite histoire sans conséquence. Je vous raconte ça, vous savez, ça ne veut pas dire grand chose.

Je l’ai rencontrée jeudi passé. C’était une soirée plate. J’étais devant la télé, à regarder une émission de catastrophes, avec des avions qui se rentrent dedans, des missiles qui explosent dans les mains de spécialistes en explosifs, des funambules qui se pètent la gueule sur le béton. Une émission ordinaire. Je grugeais des bretzels, ou des pretzels, je ne sais plus, je ne sais pas de quel côté était le sac. Je buvais une Molson Ex, un peu tiède parce que je la tétais depuis deux heures, un peu flatte pour la même raison. Et j’étais de plus en plus horizontal.

Je n’avais pas encore soupé, je n’avais pas encore faim, je n’avais pas encore de bouffe dans le frigo. Il était sept heures et quart. Et demie, peut-être, mais je ne crois pas, parce que je n’avais pas encore vu le gars se faire bouffer la face par un ours en flammes.

Et le toutou avait envie de pisser depuis une bonne demi-heure Grattait la porte, traînait sa laisse, me jappait par la tête, comme si je comprenais ce qu’il me disait. Moi, je n’avais pas le goût de le promener, parce que c’était l’Halloween, et que des petits morveux déguisés en Darth Vador ou en Michael Jackson qui veulent flatter le toutou parce qu’il est donc cute, ça m’écœure.

Sauf que bon. Quand un chien doit pisser, il doit pisser. Et si possible, pas sur mon tapis. J’ai enlevé ma main de mes pantalons, me suis levé et suis sorti avec le toutou pour un tour du bloc, ou peut-être moins avec un peu de chance. Wouf wouf de joie, branlement de queue, il ne s’imagine pas que dans quelques minutes, il va de nouveau s’emmerder sur le tapis du salon sur lequel il n’a pas le droit de pisser.

Quand j’étais petit, à l’Halloween, il faisait toujours froid. Ma mère me mettait un suit de ski-doo, et je me déguisais en Mexicain, parce que je ne pouvais rien porter d’autre qu’un poncho par-dessus. Ce soir-là, c’était un de ces froids-là. Pas besoin de me déguiser, mais sortir quand même, me les geler pour le meilleur ami de l’homme, moi je dis que c’est l’homme qui est le meilleur ami du chien. Anyway.

Je me retrouve à marcher vite, un pas par carré de trottoir, à tirer le chien qui veut respirer le bon air des poteaux. Sirop de poteau, peut-être.

Moi, je suis le gars. Et c’est ici qu’arrive la fille. Elle arrive en face de moi, sur le trottoir, en face de moi, sur le même côté de la rue, elle arrive en groupe, entourée de ses amies, je ne l’ai pas vue encore, mais elle arrive. Un groupe de filles trop vieilles pour passer l'Halloween, mais qui le font quand même. Déguisées en punkettes, en monstresses pas très convaincantes. Et elle, déguisée en ballerine. En tutu, adolescente toute cute qui passe l’Halloween pour la dernière fois de sa vie, j’ai pensé me tasser de là, changer de côté de rue, même si je n’étais pas à une intersection. Quinze ans, qu’elle avait. Deux fois moins que moi, ça me donne trente-quatre ans. Oui, c’est ça. Vieux perdu de 34 ans, vous penserez bien ce que vous voulez, mais vieux, je sais pas. On s’en reparlera quand vous serez morts.
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Cette nuit là, j’ai rêvé que ça durerait toujours. Que cette chaleur serait toujours dans mon corps, que sa main dans mes cheveux s’y était réfugiée à jamais. Rare rêve, le lendemain matin j’étais amoureux. Elle aussi, mais vous savez, les rêves, ce ne sont que des rêves. Les toujours, les jamais, l’éternité, c’est du brouillard de rêve, c’est du flou de sommeil.

Nous avons donc vécu l’amour décroissant. En six jours. Le haut, le milieu, et le bas, en six jours. Deux jours de chaque.

Le haut, vendredi et samedi. Le bonheur intense d’aimer et d’être aimé, de découvrir, d’être émerveillé. Vendredi après l’école, elle est venue chez moi. Ballerine sexuelle, sensuelle surtout. Et on a jasé. Devant la télé, sans arrêt, à tout dire ce qu’on n’avait pas à dire, à parler de rien et de nous. Baiser et parler, la vie peut être belle, je vous jure. On était complices, j’étais heureux, elle a un rire magnifique, des mains douces comme le feu.

Le milieu, dimanche et lundi. Le milieu, c’est le bonheur, mais plus tranquille. Les sourires qui volent la place des rires, l’extase qui glisse un peu, c’est la place du plaisir. Le programme est resté le même. Conversations et baise, mon salon comme abri, l’arrogance de la télé en background. Lundi, quand elle est revenue de l’école, j’étais content de la voir. Et elle m’a embrassé, m’a dit que j’étais beau, il restait bien un peu d’amour, elle était encore un peu aveugle.

Le bas, mardi et hier. Mardi soir quand elle a sonné à la porte, ça a sonné bizarre. Un peu faux, un peu terne, je ne sais pas. Quand j’ai ouvert, elle m’a embrassé mais n’a rien dit. On s’est assis devant les nouvelles de 18 h, et on n’a pas parlé beaucoup. Une petite Molson Ex, promenade d’Edwin, on s’est commandé du St-Hubert, c’était bon. Elle m’a traîné dans ma chambre, on s’est déshabillés, on a fait l’amour. C’était bien, mais il manquait cette respiration incontrôlable. Et après, pour la première fois, elle est retournée dormir chez elle, avec l’excuse que ses parents commençaient à se douter de quelque chose.

Hier, elle m’a appelé pendant Piment Fort. Elle était supposée venir directement chez moi, elle m’a appelé à la place.

— Écoute, Matthieu, je pense pas que ça va marcher, nous deux. T’es ben fin, tu baises bien, j’adore ça parler avec toi. Mais t’es trop vedge. Tu veux rien faire, tu veux pas sortir sauf pour ton chien. Ta vie idéale, c’est devant la télé tous les soirs. Moi, faut que je bouge, faut que je fasse des affaires, je veux pas m’écraser dans le sofa tous les soirs. Tu comprends ?

Qu’est-ce que vous voulez répondre à ça ? Elle avait raison. Ma vie idéale, c’est devant la télé. Tous les soirs. Et elle, sa vie idéale, c’est dehors, avec des activités, du plein air, de l’air tout court.

Et je n’avais vraiment pas envie de me battre.

— OK ma belle, je comprends. Tu m’appelleras…

• • •

Je vous raconte ça, vous savez, ça n’a pas vraiment d’importance. C’est ma petite histoire à moi, ma petite histoire sans conséquence. Je vous raconte ça, vous savez, ça ne veut pas dire grand chose.

Moi, je suis le gars. Elle, c’est la fille. C’est tout.
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Chaque geste, chaque image, c'est toi. Et le problème, c'est que c'est toi quand c'était cool. C'est toi quand t'étais fine. C'est toi quand tu me faisais des belles promesses. Et après, il y a toujours une minute ou deux où je me réveille, et j'ai mal, parce que c'est rendu toi, la vraie toi. Celle qui m'a fait mal, celle qui me tord et me fend et me pend, celle qui m'inspire plein de verbes qui finissent par un d. Et là, je dis d, et je pense à tes seins. Tu vois comme c'est tordu, tu vois comme tu me déranges.
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