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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Des empoisonneuses, on en connaît.
Isabelle Huppert nous a fait découvrir l'une des plus célèbres du XXe siècle, via le film de Chabrol (1978) : Violette Nozière, qui tenta à plusieurs reprises d'assassiner père et mère en 1933. A dix-huit ans elle menait déjà grand train - sorties, toilettes, aventures amoureuses - tout en vivant encore chez ses parents qui prétendaient ignorer sa double vie.

En découvrant l'album de Benyamina & Simon, on a bien l'impression d'avoir affaire à deux personnes distinctes. le contraste est saisissant entre la jeune femme frivole et scandaleuse et l'image qu'elle donne à voir à ses parents (ou qu'il veulent voir, eux), redevenant avec eux une toute petite fille par son allure et ses comportements. Vêtue et coiffée comme une enfant sage, câline, docile, attentionnée. En apparence seulement, car elle est aussi, et surtout, capricieuse, menteuse, perfide. Mais papa-maman sont prompts à tout gober pour pardonner les bêtises de leur "Violette chérie".

La dualité de Violette Nozière est brillamment exprimée ici, de même que l'ambivalence parentale, entre honte, indignation, colère, incrédulité, indulgence et aveuglement.
Le lecteur ne cesse de se demander ce qui cloche chez cette jeune femme. Immature, mythomane, vénale, est-elle capable de sincérité hormis lorsqu'elle est amoureuse ? Quid de ses repentirs ?

Les deux auteurs signent là une belle biographie. le graphisme m'a beaucoup plu, les couleurs, les lumières, les différentes facettes de Violette, son visage de poupée lorsqu'elle n'est pas maquillée. Cet album m'a donné envie de redécouvrir le film de Chabrol, histoire de voir si les ambivalences y sont aussi marquées.

Des compléments d'information en postface nous apprennent ce qu'est devenue cette parricide.
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Cet album retrace un fait divers, l'histoire de Violette Noziere, cette jeune fille qui a empoisonné ses parents, dans les années 30. L'ambiance de l'époque est bien restituée. L'histoire est assez éprouvante et sordide. La personnalité psychologique de Violette est décortiquée et travaillée.
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Plus besoin de présenter Violette Nozière, elle qui représenta le fait divers le plus marquant de 1934. Jeune fille détestant sa condition et ses parents sans ambition, rêvant de vie facile et s'inventant une famille prestigieuse. Mais un jour Violette rentre chez elle et annonce à ses parent qu'elle a la syphilis, c'est une honte pour eux. Violette aime ses parents pourtant un soir elle leur administre un somnifère avant de déclencher un feu manquant de peu de tuer ses parents.

Il est évident que dans les années 30 la condition de la femme n'était pas à son plus haut niveau alors l'affaire Violette Noziere a fait les choux gras des conformistes qui voient l'émancipation des femmes comme immorale.

Cette malheureuse histoire est formidablement bien adaptée en BD, les dessins rappellent bien les années 30 et cette folie de l'entre deux guerre. On y voit une Violette empêtrée dans ses mensonges et ses désirs d'une vie au delà des conventions, je l'ai trouvé sans scrupules et prête à tout, à courir après tous les lièvres dans l'espoir d'en attraper un qui puisse la sortir de sa condition, elle se moque bien de ce qu'on peut penser d'elle: est-ce cela une femme libre? et quel prix faut-il payer pour l'être?
Elle est certes allée trop loin manquant de peu de perdre ses parents mais jusqu'où peut-on aller justement pour vivre la vie rêvée?
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Je me suis donc plongée dans cette lecture sans en connaître réellement  le propos. Grosso modo, je suis partie à l'aventure, la fleur au fusil, en espérant être surprise de mon choix. Dès les premières pages, le ton est donné. Nous voilà dans les années 30, Violette Nozière, une jeune femme, vit une vie dissolue. Courant les amants, mentant à ses parents, la jeune femme n'a pas froid aux yeux. Malgré la syphilis, elle continue à voguer de lit en lit. Mais lorsqu'elle tombe amoureuse, elle n'hésite devant rien pour satisfaire son amoureux. Elle ira même jusqu'à envisager le pire.

Eddy Simon nous narre donc l'histoire de cette terrible femme. Très vite, il nous montre la noirceur de sa personnalité, ainsi que son fonctionnement. le lecteur se retrouve alors dans les coulisses de toutes ses combines. On voit l'envers du décor, le pourri sous le vernis. Savamment racontée, l'intrigue est addictive. L'ensemble monte en puissance au fil de la lecture, jusqu'au moment du procès. La fin a su me surprendre car Violette a beaucoup changé entre le début et la fin du récit.

Il faut dire que Violette Nozière est vraiment fascinante. Cette jeune femme au rouge à lèvres provocateur, attire les regards. Ses grands yeux séduisent quiconque la regarde et sa personnalité machiavélique a su prendre dans sa toile de nombreux hommes. Mais, suite à son procès, son comportement change. Elle gagne en humilité et en sagesse. Son évolution est impressionnante! 

La fin de la BD propose un dossier avec des photos du procès. J'ai trouvé que cela donnait une autre dimension au scénario. Tout à coup, tout devient réel, palpable. Elle se tient là devant nous, plus présente que jamais. Cet ajout est donc très pertinent.

D'un point de vue esthétique, j'avais été emballée par la couverture et le contenu ne m'a aucunement déçu. L'esthétique est sublime. Camille Benyamina transforme Violette en une créature envoûtante. L'ensemble nous apparaît dans des nuances sépias qui collent parfaitement avec les années 30. Il y a pleins de petits détails dans les vignettes. le travail est soigné et poétique. Les choix esthétique de l'illustratrice permettent de créer une ambiance vraiment particulière.

J'ai donc vraiment apprécié cette incursion dans la vie de Violette Nozière. J'ai été séduite tant par le scénario que par l'esprit graphique de cette BD envoûtante.
Lien : https://aufildesplumesblog.w..
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&#xNaN; Paris, 1933. Elle a défrayé la chronique. On l'a surnommé l'ange noir. Elle s'appelait Violette... &#xNaN;

Cette bd m'a séduite dès que j'ai aperçu ce regard de braise sur la couverture. le travail de la dessinatrice compiegnoise Camille Benyamina m'a conquis !

Je connais Violette Nozière grâce à un épisode d'Autant en Emporte l'Histoire, consacrée à l'affaire dont je vous conseille l'écoute sur France Inter.

La bande-dessinée retrace les raisons qui ont poussé cette demoiselle de 18 ans à empoisonner ses parents. Jugée pour parricide en 1933 (puisque sa mère a survécu), elle finira par échapper à la guillotine et purgera 12 ans de prison !

Rêveuse, Violette vit une double vie, à la fois fille de bonne famille et noceuse collectiant les amants. Elle ment à ses conquêtes sur son identité et sur celle de ses parents qui brident sa quête de liberté.

C'est sa rencontre avec Jean Dabin qui va lui faire perdre la tête et commettre le pire. Afin d'hériter de la petite fortune familiale, Violette essaye une première fois d'empoisonner ses parents avant d'y réussir le 21 août 1933. Elle justifiera son geste en accusant son père d'inceste avant de finir par se rétracter en prison...

Le scénario d'Eddy Simon est bien mené, laissant le lecteurice interpréter les faits et les intentions de Violette sans juger ses actions. Cette narration à la 1ère personne m'a beaucoup plu. Camille Benyamina a aussi fait un travail remarquable en dépeignant une Violette à la fois femme fatale et enfant, un peu perdue entre deux personnalités. L'ambiance du Paris des années 30 est très bien reconstituée et la condition féminine y est bien développée.

La présence d'un dossier documentaire à la fin permet de remettre en contexte l'affaire avec des photos, un recit du procès et des témoignages.

Une belle lecture que je vous conseille disponible aux éditions Casterman.
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Vous connaissez mon intérêt pour les années folles, aussi ce fait divers qui a secoué la France des années trente, et son procès retentissant ne pouvait que m'intéresser. Alléchée par la couverture qui est tout simplement sublime, je l'ai aussitôt emprunté à la médiathèque et aussitôt lu.

On peut remarquer que les faits divers de l'entre deux-guerre passionnent les scénaristes et les dessinateurs : après le très réussi Mauvais genre de Chloé Cruchaudet, Eddy Simon et Camille Benyamina nous racontent le parcours de Violette Nozière, condamnée à la peine de mort pour avoir empoisonné ses parents, son père n'y survivra pas. Jeune fille jolie, libre et fantasque, elle ne se satisfait pas du quotidien de petits français moyens que lui font vivre ses parents. Violette veut mener la belle vie et vivre dans l'opulence et le luxe.

Elle s'invente des parents richissimes, se prostitue mais ne gagne pas assez d'argent à son goût. Aussi, durant l'été 1933, cette jeune fille de 18 ans, décide de tuer ses parents pour empocher son héritage et mener une vie de rêve dans le sud avec son amant du moment, Jean Dabin, qui ne connaît d'elle que la vie qu'elle s'est inventée.

Hélas pour elle, sa mère survit à l'empoisonnement et accuse sa fille. Celle-ci tente de se dédouaner en accusant son père d'inceste, une accusation qui ne tient pas car le parcours de cette petite fille trop gâtée (papa et maman gobent tous ses mensonges), volage, frivole, inconséquente, manipulatrice et menteuse ne plaide pas en sa faveur.

Son procès en octobre 1934 fait les gros titres de la presse, tous les journaux se passionnent pour l'affaire et reviennent sur l'histoire de Violette Nozière, surnommée désormais "l'empoisonneuse de la rue de Madagascar". Les journalistes ne se privent pas de revenir sur ses nombreux mensonges, ses manipulations, sa vie libre et pour le moins dissolue pour l'époque, et ses amants. Des chansons lui sont même consacrées.

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Lien : http://deslivresdeslivres.wo..
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En librairie depuis le 15 janvier dernier, "Violette Nozière Vilaine Chérie" est un album illustré par Camille Benyamina et écrit par Eddy Simon.

"Violette Nozière Vilaine Chérie" retrace le parcours de la jeune Violette, condamnée à mort (puis finalement grâciée en 1945) pour l'empoisonnement de ses parents dont son père ne se relèvera pas.
Y avait-il quelque circonstance atténuante pouvant expliquer son geste ?
Enfant unique couvée par ses deux parents, la jeune fille ne manquait de rien, si ce n'est peut-être de distraction.
Délaissant les études pour leur préférer les virées dans le Quartier Latin, la jeune femme n'hésite pas à s'inventer des vies et à faire payer ses charmes aux hommes pour financer son train de vie.
Lorsqu'elle tombe amoureuse d'un jeune étudiant en droit désargenté, elle se retrouve vite à court d'argent et commence à dérober de l'argent à ses parents.
Alors que son père lui passe tout, sa mère voit ses mensonges d'un mauvais oeil et refuse de contribuer plus longtemps à sa vie frivole.

Comment ne pas céder à ce regard, à la fois dur et intriguant qui domine la couverture ?
Comme le laisse transparaître l'album, difficile de poser un jugement sur cette jeune fille tant il se dégage d'elle, malgré son crime indéniablement prémédité, une certaine insouciance.
Eprise de liberté qu'elle pense pouvoir obtenir grâce à l'argent, elle s'enfonce dans des mensonges plus mauvais les uns que les autres et grâce à un pharmacien (pas très regardant), se procure des barbituriques. Elle s'y prendra à deux fois avant d'arriver, à moitié (puisque sa mère survivra) à ses fins.
Aucun remords entre la première et la seconde tentative. Ce n'est que plus tard que Violette réalisera la gravité de son geste et demandera pardon à sa mère.

Durant ma lecture, j'ai beaucoup pensé à Madame Bovary et à Thérèse Desqueyroux, des femmes dont les actes extrêmes trahissent ce besoin impérieux de pouvoir choisir leurs vies, sans toutefois n'avoir aucune idée de la direction à prendre.
Le crime de Violette semble extrême en regard de ses revendications : on pense volontiers à un caprice d'enfant mais la jeune femme devait sans doute ressentir très intensément l'injustice qui régnait dans sa vie.
J'ai trouvé que "Violette Nozière Vilaine Chérie" présentait pas mal de points communs avec "Mauvais genre", lu il y a peu : les deux albums évoquent un fait divers médiatisé ayant le même cadre (Paris), la même époque (années folles), le même début (les deux albums s'ouvrent sur un procès avant de remonter le fil de l'histoire) et dont les personnages principaux sont prêts à tout pour assouvir leur soif de liberté.
J'ai beaucoup aimé ces dessins brumeux, patinés aux tons sépias et ces bouches rouges de femmes façon carte postale d'époque. Et surtout cette ambivalence psychologique ange/démon qui règne d'un bout à l'autre de l'album.
Petit plus non négligeable : l'album s'achève sur une notice biographique qui révèle la vie de Violette après sa libération.
Un album à ne pas manquer !
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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http://sabariscon.wordpress.com/2014/04/27/violette-noziere-vilaine-cherie-de-benyamina-et-simon-casterman-2014/
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