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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Interprète auprès des demandeurs d'asile , une jeune femme s'interroge, le temps d'une nuit passée au commissariat, sur les émotions qu'elle éprouve face à la détresse, le recours au mensonge, la violence, les larmes des étrangers qu'elle rencontre chaque jour. Elle finira par commettre un acte de violence, parce que les émotions la submergent, parce qu'elle est humaine avant tout et que ces situations semblent n'avoir pas de fin. Je me suis interrogée avec elle, le sujet est brûlant, mais le récit est souvent décousu, et la lecture de ce livre n'est pas aisée.
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La description du rôle très paradoxal dans lequel se trouvent plongés les « officiers de protection », chargés de déterminer si les demandeurs d'asile sont bien fondés ou pas à bénéficier l'asile, et avec eux la traductrice, est très fine et adroite. Les officiers sont à la fois au service du droit d'asile et de la protection des personnes. Mais en même temps, l'Etat les a chargés d'écarter les demandeurs non fondés. Flics, ou humanitaires ? Les deux et le grand écart de conscience que cela leur occasionne est très bien décrit, jusque dans l'absence de solution possible.

Ce grand écart est redoublé par celui qui envahit la narratrice : indienne, bengalophone et vivant de cette compétence, elle a pourtant clairement choisi de vivre en France. le livre est implicitement très critique de la notion de racine et porte une revendication universaliste très forte : la patrie, c'est là où on a choisi de vivre. L'environnement professionnel de la narratrice, les demandeurs d'asile auxquels elle a affaire, la plongent sans cesse dans des situations paradoxales : celle, par exemple, de contribuer à refuser à un homme le déracinement pour lequel elle a pourtant lutté. Elle les analyse en détail, de même que la pente délétère sur laquelle elles l'engagent. Là où le livre ne se suffit pas tout à fait, c'est qu'il double cette analyse au scalpel, et finalement très inconvenante, d'un style trop riche en métaphores ciselées. le fonds de l'ouvrage est rude et aurait mérité une langue âpre, sans doute une analyse plus en profondeur de ce que ces situations peuvent signifier psychologiquement mais aussi politiquement. La grande froideur de la narratrice vis-à-vis des demandeurs (au point qu'elle en arrive à assommer celui du titre), qui est une des trouvailles du livre et une grande source de son intérêt, souffre de la préciosité de l'écriture. Autre préciosité superflue, l'auteur insiste longuement sur le cadre urbain de son travail, qu'elle trouve révulsant (alors qu'il n'est que banlieusard). Au final, tout cela fait passer l'absence de bons sentiments pour du cynisme, et la subtilité pour de l'affectation.
Lien : http://prixvirilo.com/2011/1..
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Je n'ai absolument pas accroché à ce livre.
Il s'agit d'un fait très intéressant lié à l'immigration mais malheureusement ce livre ne met pas en valeur vraiment cela.
Le livre s'articule plus sur une femme qui refoule sa haine et encore je ne suis pas sûre d'en avoir compris le sens.
Dommage car il y avait matière à écrire.
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Il est rare qu'un titre de livre suscite à lui seul une telle réaction émotionnelle. Assommons les pauvres! peut sembler, à première vue, incendiaire voire offensant. Cependant, plonger dans l'univers littéraire de Shumona Sinha révèle bien plus que la provocation apparente de ce titre.
Ce roman n'est pas un appel à la violence, mais plutôt une exploration profonde et poignante des injustices sociales et des inégalités. Au coeur de cette oeuvre réside une critique cinglante des structures de pouvoir qui maintiennent les individus dans des situations de vulnérabilité et de précarité.
À travers une prose riche et des personnages vibrants, le roman nous entraîne dans un voyage introspectif et dérangeant sur la condition humaine. Il dépeint la réalité brutale et souvent invisible de ceux qui vivent dans les marges de la société, confrontant le lecteur à une dure vérité, à une réalité difficile à accepter mais impossible à ignorer.
Ce livre ne cherche pas à légitimer la violence, bien au contraire. Il cherche à secouer les consciences, à susciter le débat et à inciter à l'action pour un changement social urgent et nécessaire. Shumona Sinha utilise la puissance de la littérature pour mettre en lumière les fissures de nos sociétés et pour encourager une réflexion profonde sur notre responsabilité collective envers les plus vulnérables.
À travers des mots percutants et une prose captivante, l'auteure nous invite à remettre en question nos propres perspectives, à examiner nos préjugés et à trouver des voies vers une société plus juste et plus équitable.
Ce livre peut être dérangeant, mais dans sa perturbation, il offre une opportunité précieuse de réflexion et d'action.
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Résumé : Ils ont franchi la mer. Ils racontent dans leur langue maternelle ce qui amène dans ce nouveau pays, la France. Tous bredouillent la même histoire. Je les écoute. Je traduis le discours qu'ils répètent mécaniquement. Je partage leur passé et leur colère. Je suis comme eux. Ils mentent, j'interprète. Aujourd'hui, c'est à moi de défendre ma place et d'expliquer pourquoi j'ai frappé cette homme.

Ce livre nous parle des personnes qui cherche asile en France. Des mots qu'ils utilisent pour raconter leurs histoires. Une histoire personnelle très prenante dans le livre. le sujet est intéressant, l'écriture est belle mais je n'ai pas été du tout prise dans le livre. J'ai lu pour lire. Je n'ai pas accroché.
Ce livre a eu un prix, il a su ravir beaucoup de monde. Il n'était tout simplement pas pour moi.
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