Dans ce « roman historique », la partie historique très bien traitée est gâchée par une romance trop rocambolesque à mon goût.
Gilbert Sinoué parvient à nous faire revivre l'expédition de
Bonaparte en Egypte de façon très claire et vivante et nous rappelle qu'il s'agit d'une guerre avec son lot d'atrocités et pas seulement d'une expédition scientifique. Il cite ses sources dans de nombreuses notes en bas de pages, ce que j'apprécie particulièrement.
Par contre, l'histoire d'amour impossible entre Shéhérazade, riche chrétienne attachée à sa terre, et Karim, le fils du jardinier musulman, attiré par les bateaux ne pas convaincue. L'héroïne est une vraie tête-à-claque, des péripéties invraisemblables s'enchaînent et le style est parfois à la limite de la mièvrerie. le summum du kitsch étant atteint lors de l'escapade vénitienne complètement surréaliste et hors de propos.
L'idée de montrer les événements par le regard de ces deux personnages n'était pourtant pas mauvaise. Il aurait fallu que l'auteur garde la même sobriété dans tout le roman pour que je ne sois pas tentée à plusieurs reprises d'en abandonner la lecture.
Quand à Méhémet-Ali, une des personnalité historique forte de «
l'Egyptienne »,
Gilbert Sinoué lui a consacré une biographie «
le dernier pharaon : Méhémet-Ali (1770-1849) ». J'ai tout de même bien envie de la lire, ayant apprécié «
Avicenne ou la route d'Ispahan » de l'auteur sur le célèbre médecin et philosophe persan.