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Citations sur L'incivilité des fantômes (43)

Aster had ignored her mother's attempts at communication for so long, and here it was, another chance. (...) If there was another world where Ancestors walked freely, that was all well and good, but what did it have to do with her? She couldn't see it. She couldn't interact with it. The Spirit World was as much a myth as a planet or a real star.
Signs, however, didn't rely on the existence of the supernatural. History wanted to be remembered. Evidence hated having to live in dark hidden places and devoted itself to resurfacing. Truth was messy. The natural order of an entropic universe was to tend toward it.
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Jadis, il y avait bien longtemps, Theo avait procédé à l’ablation de l’utérus d’Aster. Il lui avait fait respirer un air qui n’était pas de l’air et quand elle s’était réveillée, seul le fantôme d’un organe existait encore en elle. Ses prières aux Ancêtres avaient été exaucées.
Théo, cependant, avait dû trahir le serment qu’il avait prononcé quand, à l’âge de treize ans, il s’était joint au Saint Ordre de la Garde de la Souveraineté. Des médecins avaient examiné les organes génitaux d’Aster et déterminé qu’elle pouvait avoir des enfants, quoiqu’elle provienne d’une « lignée raciale déficiente ». À côté de son nom, sur les registres du Matilda, était apposé le petit symbole qui signifiait : « apte à la reproduction ».
Il existait certes, des méthodes de contraception moins radicales, mais Aster aimait bien l’irréversibilité de l’hystérectomie : on se débarrasse du problème comme d’un cancer.
Quand il était devenu évident qu’elle était stérile, on avait demandé à d’autres médecins de l’examiner à nouveau. Theo les avait fait expulser de la Garde. Puis il avait stérilisé, par des moyens chimiques, tous les hommes des ponts supérieurs qui étaient inscrits dans les registres du programme de reproduction, sous prétexte de leur administrer de simples vaccins.
La Garde lui avait adressé des reproches au sujet de ce qui était évidemment une campagne délibérée. Sans jamais avouer quoi que ce soit, Theo avait affirmé avoir reçu un message de la Divine Providence et que les Cieux trouvaient abject le programme de reproduction du Matilda. S’il n’était pas amendé, l’épidémie d’impuissance continuerait à sévir et risquait de toucher tous les hommes des ponts supérieurs. Il était, tout compte fait, très courageux.
Le matin suivant, le Souverain Nicolaée avait rendu un décret qui interdisait « d’interférer dans l’ordre naturel de la reproduction humaine ».
Aster supposait que le Chirurgien avait fait allusion à cet épisode, quand il avait dit l’avoir toujours aidée et protégée. Sa soudaine indifférence envers elle n’était guère conforme à son caractère.
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Flick hurlait, hurlait, et Aster sut, à ce moment précis, que les dieux n'existaient pas, car les dieux, s'ils avaient existé, auraient immédiatement mis fin à cette horreur.
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Aster n'était qu'à quelques dizaines de centimètres de lui, mais elle avait l'impression que, pour lui toucher la main, il lui aurait fallu traverser un gouffre aussi vaste que l'Univers tout entier. Et ses études de physique lui avaient appris que l'Univers était en expansion constante.
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Il serait naïf de prétendre qu'Aster a été à l'origine de la mutinerie, du massacre qui laissa des centaines de cadavres dans les couloirs du Matilda. Elle n'était, après tout, qu'une femme, petite et généralement peu appréciée, une femme dont les pensées n'étaient ni plus ni moins violentes que celles de tous les habitants des bas-ponts, qui subissaient depuis des décennies d'atroces sévices. Certes, elle était obstinée, récalcitrante, mais ni plus ni moins que beaucoup d'autres. Comme toute marée montante, une mutinerie est un centre sans circonférence. (p.321)
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- Vous avez dit que la souffrance pouvait être considérée comme une forme de neuro-dysfonction. Mais alors, quelle est la différence entre la douleur neurologique et la douleur psychologique ? Ces deux formes de douleur ont en partie une origine chimique, non ? (p.297-298)
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Sa tanta Mélusine avait dit une fois : "Les fantômes, en fait, c'est le passé qui ne veut pas qu'on l'oublie." (p.68)
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Les faits refusent de vivre dans l'obscurité et le secret, ils s'efforcent toujours de remonter à la surface. Toute vérité était confuse, mais l'ordre naturel d'un univers régi par la loi d'entropie était de tendre vers elle. (p.68)
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- Vous êtes un peu bizarre, non ?
La femme prit Aster par le menton et lui tourna le visage pour qu'elles se regardent les yeux dans les yeux.
- Vous êtes une de ces personnes qui doivent oublier le monde entier, reprit-elle. Vous ne pouvez faire qu'une chose à la fois. Nous, par ici, on a un mot pour ça, pour les femmes comme vous. "Intyéfa". La femme intérieure. Vous vivez dans votre tête, et quand vous en sortez, ça fait mal, comme si on vous donnait des coups de bâton. (p.25)
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- J'aime bien faire le contraire de ce qui est convenable. Ici, dans le quartier des Tilleuls, on a un proverbe : seuls les faibles forment des souhaits. On s'en fiche, de ce qu'on désire, parce que sur ce putain de vaisseau, rien ne marche, rien ne fonctionne. Je peux souhaiter tout ce que je veux, ça n'empêchera pas qu'il faut me couper le pied ! ça n'empêchera pas qu'il n'y a pas de chauffage, ça ne tuera pas l'homme qui a trouvé que c'était une bonne idée de le couper, le chauffage. ça fait trois cents ans, depuis le jour où notre vieille planète est devenue invivable, ça fait trois cents ans que ça ne sert à rien de former des souhaits. Quand on traverse l'espace entre les étoiles, il ne faut s'attendre à rien de bon. (p.14)
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