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3,83

sur 140 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Mon avis
Dans l'espace…

L'histoire se passe dans notre monde, dans un futur où les derniers humains ont été contraints de quitter la Terre à bord d'un vaisseau spatial, dans l'espoir de trouver une nouvelle terre d'accueil. Sauf que depuis quelques années, le vaisseau essuie des problèmes techniques qui induisent notamment de grosses difficultés à se chauffer (enfin… dans certaines zones du vaisseau du moins, on en reparle après).

Aster, la protagoniste (genrée au féminin dans le livre, je la genrerai donc de la même façon), commence à se demander si ces problèmes techniques n'auraient pas quelque chose à voir avec la mort de sa mère plusieurs années auparavant. Commence donc une sorte d'enquête dans les coursives pour essayer de réunir les pièces du puzzle sans y laisser la vie.

J'avoue que cet arc SF m'a laissée un peu perplexe. J'ai eu l'impression que le déroulé était souvent confus et je n'ai pas tout compris sur les explications données. La résolution du livre m'a aussi paru précipitée, avec une conclusion assez « sèche » qui m'a donné l'impression qu'il me manquait un bout de l'histoire.

Mais a vrai dire, ça ne m'a pas dérangée. Parce qu'à mon avis, l'intérêt du livre ne réside pas tant dans sa dimension SF que dans ses personnages et sa dimension sociétale.

… personne ne vous entendra crier

J'ai vu que certaines personnes avaient eu du mal avec les personnages principaux, ce que je peux concevoir, car les personnages sont assez atypiques dans la fiction (mais c'est aussi ce qui fait leur intérêt, justement, ce ne sont pas des personnages qu'on a déjà vus et revus !). Par contre, ça a été très perturbant pour moi, parce que je n'ai pas l'habitude de me voir moi-même dans les personnages de fiction, justement. Alors, bien sûr, je ne me suis pas reconnue dans tout et de très loin, mais à plusieurs reprises, j'ai bugué en me reconnaissant dans certains aspects de Aster. Et je suis vraiment contente que ce genre de personnages existent et que la représentation soit davantage prise en compte dans les oeuvres actuelles.

Pour en revenir au vaisseau, quel est son principal problème ? Les Blancs en ont profité pour réduire les Noirs en esclavage, et plus globalement, toute personne qui s'écarte de la « norme » blanche cis hétéro valide se verra mise au banc de la société (société nauséabonde, vous l'aurez compris). du coup, le haut du panier ne soufre absolument pas des déperditions de chaleur, au contraire des populations des Bas-Ponts exploitées et vivant sous une oppression permanente. Il n'y a pas de scène graphique, certes, mais je peux vous garantir que l'imagination comble parfaitement les trous laissés par la narration… J'avais sciemment laissé de côté le livre (que j'avais acheté peu de temps après sa sortie, je vous laisse faire le calcul), parce que je savais que la lecture serait difficile et j'attendais d'avoir les épaules suffisantes pour m'y attaquer. Pourtant, même comme ça, j'ai dû faire des pauses. Comme quoi, on peut parler de violence sans pour autant montrer explicitement ladite violence.

Donc, si on reprend l'histoire en y incluant cette atmosphère oppressante, on se retrouve avec des personnages discriminés, maltraités voire traumatisés, qui essaient de survivre à ce vaisseau. Aster, la protagoniste, enquête donc sur les avaries du vaisseau, la mort de sa mère, et la maladie suspecte du Seigneur… tout en devant composer avec des forces « policière » et « gouvernementale » particulièrement violentes, racistes, sexistes, LGBTIA+phobes etc. sachant qu'elle est Noire, intersexe, autiste et bi… Autant dire qu'elle part avec pas mal de malus, qui rendent d'autant plus difficile la révolte ouverte.

Tout cela donne un roman très difficile à lire (au sens psychologique, j'entends), et d'autant plus difficile qu'on ne peut s'empêcher de faire le rapprochement avec notre monde passé et présent… Bref, attention à votre état d'esprit si vous voulez le lire, quand même.

Bilan
L'incivilité des fantômes et le genre de livres que je trouve difficile à estimer en « j'aime » / « je n'aime pas » compte tenu des thématiques et des violences qu'elles sous-tendent dans notre réalité. Pour la même raison, il est difficile à conseiller tant il faut avoir le coeur accroché, même l'essentiel des violences se passent en hors-champ. Pour autant, je pense qu'il fait partie de ces livres qui sont importants à lire. C'est un roman dur, mais qui vaut le coup
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Une lecture très étrange, c'est assez difficile à définir.
L'histoire et les thématiques sont super intéressantes : on est dans un "vaisseau planète", qui est parti de Terre il y a des siècles suite à une catastrophe, et qui contient probablement les restes de l'humanité. le vaisseau vogue vers on ne sait où, une société s'est recréée avec ses castes, dans un régime policier super autoritaire, avec une hiérarchie de "ponts" (dont chacun a sa sous-culture) extrêmement raciste, et une justification divine (tout pour plaire). On suit Aster, une jeune femme d'un "lowdeck", très rebelle, mais également extrêmement brillante, en particulier en biologie, qui du coup sert de médecin, et a un statut un peu particulier, et qui, entre autres, cherche à comprendre pourquoi sa mère a disparu vingt ans plus tôt.
Voilà en gros pour le pitch, et c'est une histoire assez prenante, l'univers est intéressant et bien construit, les thématiques sont très intéressantes, sur l'ordre social et la violence en particulier (c'est extrêmement violent par contre, une sorte de violence banalisée, principalement via les soldats chargés de maintenir l'ordre qui maltraitent atrocement les "lowdeckers"). En filigrane, on a aussi des thématiques plus subtiles, sur le genre bien sûr (Rivers Solomon est non-binaire), mais aussi sur les troubles psy.
Et c'est là que ça devient une lecture étrange : Aster a de gros troubles psy, et sa meilleure amie, qui a un rôle assez important, en a encore plus, ce qui fait que c'est souvent très compliqué de se projeter, ou juste de comprendre ce qu'il se passe, les enjeux, les raisons des actions des personnages, qui ont parfois des comportements ou des réactions qui paraissent assez erratiques, ou qui ne correspondent pas à nos attentes. Il faut rester concentré, il faut parfois s'accrocher, d'autant plus que le rythme est parfois un peu saccadé, avec des accélérations et des ellipses un peu brutales.
C'est un voyage éprouvant, mais que je ne regrette pas d'avoir fait, on s'attache malgré tout à ces personnages, même si parfois on ne les comprend pas, même si parfois elles sont insupportables, énervantes, qu'on a envie de les secouer pour les faire prendre "le bon chemin", "les bonnes décisions", avant de se rappeler qu'en fait, ça ne sert à rien, au contraire, qu'elles sont juste différentes et qu'au final, ben, c'est comme ça.
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Depuis longtemps, L'incivilité des fantômes de Rivers Salomon me faisait de l'oeil. Et pourtant, ayant enchaîné une série de livres assez durs récemment, j'ai pris mon temps avant de le commencer. Une fois lancée, en revanche je me suis retrouvée happée par l'histoire d'Aster et du Chirurgien, tentant chapitre par chapitre de retrouver mon chemin dans cet univers riche et déroutant.
De quoi parle L'incivilité des fantômes ? Il pourrait se résumer très succinctement dans un croisement entre Racines et La Couleur pourpre confinés dans un seul lieu : un vaisseau générationnel. Une catastrophe non précisée a forcé l'Humanité à quitter la Terre et celle-ci vogue depuis des générations dans un vaisseau en ayant presque tout oublié de son lieu d'origine ou du fonctionnement dudit vaisseau. Dans cette société confinée, une ségrégation s'est établie entre les différents ponts : au sommet vit l'élite blanche et patriarcale gouvernant dans une sorte de dictature militaro-religieuse le reste du vaisseau ; dans la soute, les techniciens, ouvriers et autres personnes de couleurs survivent en étant corvéables à merci. Chaque pont va développer son propre langage et ses propres coutumes : sur l'un les enfants seront tous considérés comme neutres de la naissance à l'âge adulte, sur l'autre, les citoyens sont par défaut des femmes à moins d'en décider autrement, etc.
Plongeant au coeur du voyage, L'incivilité des fantômes nous propose de suivre Aster, assignée femme du pont Q, médecin clandestine, polymathe et malheureusement pas de la bonne couleur de peau. Orpheline, elle va tenter de déchiffrer les carnets de sa mère mécanicienne pour savoir ce qui cause la maladie du Souverain actuel et les défaillances du vaisseau.
À travers cette enquête, Rivers Solomon nous dépeint un monde cruel et dur, qui finalement rend malheureux tous les habitants du vaisseau, quel que soit leur étage de naissance ou de vie. Ses personnages, aussi bien les deux protagonistes principaux — Aster et le Chirurgien — que les seconds rôles comme la dangereusement fantasque Giselle ou la tante Mélusine, sont criants de vérité et particulièrement humains. Même le cruel Lieutenant et les gardes avec leur veulerie et leur violence ne sont que les travers d'un système profondément injuste. La résolution de l'intrigue tient également bien la route avec une fin douce-amère qui respecte fidèlement les personnages. En revanche, si vous êtes fan de hard-science-fiction passez votre chemin : les explications scientifiques sur le comment du pourquoi le vaisseau fonctionne et arrive à nourrir toute cette population depuis plus de trois siècles ne sont pas le fort de Rivers Solomon. Son point fort est dans les « soft science ». En effet, ses descriptions des interactions sociales, des différentes coutumes qui se sont établies d'un pont à l'autre et sur la transmission des savoirs sont fascinantes. Tout autant que les différentes approches du genre et de la sexualité de ses personnages, pas forcément réjouissantes en raison de la société dans laquelle ielles évoluent (oui, le pronom non-binaire est volontaire). En raison de certaines scènes dures, ce livre de conviendra pas à tout le lectorat. En revanche, c'est une oeuvre de science-fiction particulièrement forte qui vous incitera, j'espère, à réfléchir.
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Le monde a disparu et les habitants de la Terre sont embarqués dans un immense vaisseau, le Matilda, parti chercher une Terre promise. Dans ce monde futuriste, les personnages n'ont pas toujours de sexe, ils vivent dans un univers qui ressemble à une prison, composé d'autant de ponts/niveaux que de lettres de l'alphabet. Bien entendu, les pauvres sont en bas et les riches au sommet, avec de nombreux ponts agricoles entre les deux pour nourrir toute cette population déracinée, et un réacteur à fusion au centre, Petit-Soleil, qui fournit l'énergie au vaisseau.
Chaque pont possède un langage propre, et plus l'on monte vers les hauts ponts, plus les peaux de leurs occupants sont claires. On se croirait dans une fourmilière, où les hommes sont des soldats et les femmes des ouvrières et où subsiste une élite souveraine qui possède tous les pouvoirs.
Aster, une intrépide jeune fille des bas ponts, guérisseuse et scientifique, va tenter de percer le secret du vaisseau, que sa mère qu'elle n'a pas connue, a tenté d'élucider toute sa vie. Et c'est la présence de cette mère, comme un fantôme ressurgi du passé, qui va guider ses pas et ses recherches, bravant l'autorité et les punitions, comme un ultime espoir de conquérir un semblant de dignité.
Bien qu'il m'ait été difficile d'entrer dans cette narration complexe, avec de nombreux mots imaginaires et beaucoup de données pseudo-scientifiques difficiles à saisir, j'ai réussi à trouver mes repères dans ce labyrinthe métallique et verbal ; et finalement je me suis prise au jeu de la survie des personnages à travers les méandres de ce vaisseau.
Lorsque l'on s'interroge sur notre futur, ce n'est certainement pas à celui-ci que l'on pense et l'avenir paraît bien sombre à travers ce roman. Mais c'est aussi le rôle de la Science Fiction, d'être dérangeante et de soulever les problèmes latents qui, si nous ne les réglons pas aujourd'hui, nous persécuteront demain.
Un roman très original, où les propos de l'auteur, Rivers SOLOMON, témoignent de sa probable difficulté à s'intégrer dans la société, avec un espoir infime quant à l'avenir. Pessimiste certes mais intéressant sans aucun doute.
Merci à lecteurs.com pour ce livre.
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Le Matilda est un vaisseau spatial en orbite, tel une arche de Noé ayant quitté la terre devenue inhabitable il y a plus de 300 ans en quête de la terre promise, il constitue un nouveau monde soumis à la dictature d'un souverain despotique. La population est divisée, les blancs qui vivent dans le confort et le luxe des hauts-ponts du vaisseau et les noirs qui vivent comme des esclaves sous l'emprise de gardes tous puissants dans les bas-ponts contraints de subir leurs sévices quotidiens, dont la vie est rythmée par le travail agricole encadré par un strict couvre-feu. Aster femme noire des ponts inférieurs, pratique la médecine parmi les siens, initiée à la discipline par Théo chirurgien métisse à la peau aussi claire que son défunt père souverain disparu, qui vit donc sur les ponts supérieurs. Aster partage son foyer avec Mélusine qui l'a élevée, sa mère étant disparue depuis sa naissance et Gisèle amie d'enfance écorchée vive.
Tous quatre offrent leur vision polyphonique de ce monde dystopique puritain, raciste, intolérant à toute déviance aux règles fixées par les blancs qui est source d'exclusion, de souffrance, de punition voire de mort.

Néanmoins Aster la rebelle, apparaît comme un symbole d'espoir, en quête de son passé au moyen des messages cryptés que lui a laissés sa mère dont le fantôme plane sur son existence, pourra-t-elle changer le cours de ce monde injuste ?

Un roman qui traite de la régression inéluctable de l'humanité qui ne dispose plus de la terre pour vivre, accentuant alors ses travers d'exclusion, de domination, d'esclavage, d'intolérance au profit de la classe dominante et au mépris du bien-être de tous.

J'avoue m'être laissée emporter par cet excellent roman de SF.
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J'ai découvert ce livre dans le cadre d'un masse critique de Babelio, je ne connaissais pas l'écrivain.e. J'ai appris par la suite qu'il s'agissait d'un premier roman (ce qui m'a surprise vu la richesse du récit) et réalisé que l'héroïne avait beaucoup de points commun avec l'écrivain.e. Ce qui fait l'un des principaux intérêt de ce récit dystopique, qu'on pourrait résumer rapidement par "le transperceneige dans les étoiles", est l'originalité de son personnage principal. Ainsi, Aster est (comme son autrice) transgenre et autiste de haut niveau. En plus du récit de science fiction, Rivers Solomon parle de racisme, de ségrégation, de différence...
Le récit se lit plutôt facilement, cependant, il est à la fois riche et aboutit mais aussi assez brouillon. Il est facile de perdre le fil ou de rester bloquer dans certains chapitres, alors que d'autres passages sont bien maitrisés, touchants, incisifs, percutants. J'ai apprécié l'univers dystopique que l'écrivain.e a créé ainsi que les sous thèmes abordés, la psychologie des personnages inhabituels et la profondeur de la réflexion socio-politique qui se cache dans le Mathilda.
Ce texte très hétérogène est dur à suivre mais en tant que premier roman, il contient toutes les promesses de futurs romans de grande qualité.
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L'incivilité des fantômes est un roman SF de Rivers Solomon qui s'inscrit dans le courant de l'afrofuturisme. L'action se passe dans un vaisseau, le Mathilda dont la mission est de trouver une planète habitable pour ce qu'il reste de l'humanité, échouée à bord de cette arche géante. Contrainte de quitter la planète terre plus de 300 ans auparavant (« Chronologie spatiale »), les humains ont construit au fil des décennies, une société malheureusement trop semblable aux modèles terriens.
Chaque strate du vaisseau symbolise une appartenance sociale et/ou ethnique et bien sûr, plus on descend, plus les habitants seront pauvres et obligés de travailler comme des forcenés.
C'est dans ce contexte que nous suivons le personnage d'Aster, jeune femme un peu androgyne et « spéciale » entourée par Mélusine, sa « Tanta » qui l'a élevé, ses amies et son mentor « le chirurgien », lui-même marginalisé de par sa naissance et son apparence mais qui jouit de par sa couleur « claire » d'une position plutôt confortable au sein de la flotte.
C'est une lecture qui m'aura énormément marquée. Terminée il y a quelques jours, l'histoire reste très présente à dans mon esprit. Les personnages m'ont beaucoup touchée et plus particulièrement Aster et son amie Giselle dont les mots sont trop faibles pour décrire les agressions qu'elles ont subies depuis toute petite. Les conditions de vie du pont sur lequel elles vivent, déjà peu enviables, se détériorent au fil de la lecture. L'atmosphère était pesante, anxiogène, je craignais toujours qu'il n'arrive une nouvelle horreur aux personnages.
Les questions de genre sont très présentes. Les bébés sur certains pont sont genrés au féminin jusqu'à ce que les garçons se démarquent avec une barbe par exemple.
Un racisme primaire est omniprésent réduisant la communauté noire à moins que des animaux. Les mots employés sont parfois d'une terrible cruauté, visant à leur dénier leur droit à l'humanité.
C'était une excellente lecture qui m'a profondément attristée et laissé un sentiment de désespérance.
Reste une faible lueur au fond du tunnel, qu'Aster gardera allumée par sa rage et sa volonté D'être tout simplement.

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« L'incivilité des fantômes » nous emmène à bord du Matilda, vaisseau spatial qui emmène les survivants de la Terre vers une destination inconnue et hypothétique. A bord, si j'ai bien compris, les blancs (hauts pontiens) ont asservi les personnes de couleur (bas pontiens) et utilisent aussi la violence que le mysticisme et la religion pour asseoir leur pouvoir et faire travailler les bas pontiens. Aster, une bas pontienne, refuse cet état de fait et petit à petit, avec l'aide de son ami Théo, général chirurgien, va entrer en révolte.

Autant vous prévenir d'entrée de jeu, le livre m'a laissé une drôle d'impression. Il faut dire qu'il s'agit d'une lecture vraiment exigeante, qui ne s'offre pas si facilement que ça au premier venu. Rivers Solomon nous lâche un peu en rase campagne et il faut un peu se battre pour raccrocher les wagons et comprend où l'on se trouve et ce qui s'y passe. L'univers du Matilda est très original et par certains côtés m'a fait penser à celui de « Silo » de High Howey. J'avoue que j'ai été un peu perdu par les considérations techniques et scientifiques en toile de fond de l'histoire. Mais ça ne m'a pas empêché de profiter de l'intrigue dynamique et des personnages très marquants qui peuplent le vaisseau et ne peuvent définitivement pas nous laisser indifférents.

En bref, une lecture exigeante qui fait écho à la situation raciale aux Etats-Unis, pour un livre original qui se mérite !
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Lecture éprouvante. Honnêtement lectorat averti.


Ce livre me paraît nécessaire et le passage par le vaisseau spatial nous donne à lire une réalité de notre monde d'exploitation actuel et passé. Mais malgré sa nécessité, il m'a souvent donné la nausée. Les mots sont bruts et brutaux, tout est taillé à la serpe et sans fioritures. C'est une claque. On n'apprécie pas d'en recevoir. Mais c'est comme si la perception du monde n'était plus la même ensuite.

Je ne vais pas lire toute l'oeuvre de Solomon rapidement, c'est trop éprouvant pour moi, mais je trouve qu'il faudrait la lire.

C'était tellement intéressant de lire sur des personnages non-blancs, intersexes.
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Chronique de Diana :

Ce roman me pose des problèmes dans sa construction, j'ai bien lu que l'auteur était transgenre et ses personnages principaux sont un peu à son image. le problème est qu'au final rien clair ni totalement abouti. J'ai eu une impression de confusion jusqu'au point final, sans jamais avoir la sensation que les choses bougent réellement.

Les thèmes abordés sont pourtant forts, il s'agit de : violence, racisme, totalitarisme, la lutte entre les classes. Il faut savoir que cette intrigue se déroule dans l'espace même si le roman ne l'annonce pas tout de suite. L'humanité est contrainte à vivre et prospérer sur un vaisseau spatial. L'attente d'une terre « promise » leur permettant de rêver, de garder l'espoir d'un monde meilleur et moins divisé. Pourtant l'on sent que cette lutte de pouvoir est profitable aux étages supérieurs et encore plus nettement à la gente masculine.

Aster notre héroïne est noire, elle vit dans les cales du vaisseau. C'est une femme intelligente et très forte mais le système est fait pour la broyer. On retrouve un peu le contexte de la servante écarlate concernant la condition féminine. Elle va sortir du lot en aidant celui qu'on appelle « le Chirurgien », ce qui va lui permettre d'avoir accès à du matériel et de continuer à apprendre et à soigner les plus démunis.

Ce qui me dérange le plus c'est finalement la morale qui en ressort à la fin. Je suis peut être trop habituée à des personnages altruistes, qui pensent à faire le bien pour une population entière, alors qu'ici ce n'est pas du tout le cas.

Le roman est somme toute bien écrit et même si le rythme est lent, ce qu'on peut comprendre dans un vaisseau qui dérive sans avoir de point de chute. Il y pourtant trop de moment qui tirent en longueur, qui se répètent et j'aurais préféré des coupures plus incisives qui aurait su me redonner un élan dans ma lecture. J'ai passé un bon moment à me motiver pour connaitre la fin et le terminer.

L'idée de départ est excellente mais je n'ai pas réussi à rentrer dans le récit, j'étais toujours sur la retenue et c'était une lecture plus éprouvante que satisfaisante. Et peut être que j'avais déjà trop lu d'autres romans du même style avec des constructions proches. Je n'ai pas eu l'effet surprise que j'attendais.

C'est un récit bien écrit et travaillé. Il est très riche, la plume est très recherchée et l'on sent que Rivers Solomon voulait transmettre des messages aux travers de ses mots. Mais il me manquait des éléments de précision qui m'auraient sortie de la confusion ambiante que j'ai ressentie durant ma lecture. C'est ainsi, on ne peut pas tout aimer et ce roman n'est tout simplement pas pour moi, ou ne fait pas écho en moi.
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