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L'autrice nous emmène dans des contrées éloignées et imaginaires pour nous conter une histoire universelle de femmes soumises à la volonté des hommes éprises d'une envie de liberté, à travers la vie de deux soeurs. Alma et Maïdan ont grandi pendant une guerre civile, à la fin de celle-ci elles sont deux adolescentes, l'ainée Maïdan, ravissante jeune femme est en âge de se marier mais le choix de son père va attiser la colère de sa cadette et sa résignation . Pour autant porté par un fol espoir elle vont tenter de rejoindre la riche cité de Staven, où des industries américaines exploitent le pétrole et embauche à tour de bras ces petites mains. 

Dans cette cité, les deux jeunes femmes auront des aspirations différentes mais un seul but être elle-même! Cela les éloignera un temps mais leur amour sera le plus fort. Maïdan va se libérer de l'habit traditionnel dont le grand chapeau cachant leurs cheveux pour adopter un style résolument moderne qui ne manquera pas d'attiser un peu plus la haine des hommes  conservateurs mais lui permettra de se faire remarquer d'un homme. Quant à Alma c'est dans la danse qu'elle va trouver l'extase. 

Vivre seule sans mari, s'affranchir des règles pour être libre et autonome tel est leur rêve mais ce rêve gêne et les hommes du quartier ne l'entendent pas de cette oreille. Mené par Gunnar Haagert qui estime que la richesse du pétrole lui revient car il a était trouvé sur les terres de son clan dont le gouvernement les a spoliés et Seht, ancien chef rebelle devenu prêcheur, ils vont attiser la haine du quartier afin de se débarrasser de cette immigration qui leur vole les emplois dans les usines. Les femmes sont effet reconnues par les employeurs pour être plus dociles et minutieuses. 

De nombreux sujets sont abordés à travers le destin de ces deux soeurs et de ceux qui gravitent autour d'elles. La soumission des femmes, le mariage forcé, leur libération. Les femmes sont bien entendu au coeur de ce roman mais il aborde aussi la pauvreté de certaines communautés dépendantes de l'exploitation des richesses de leur pays par d'autres institutions. Un roman riche et intense porté par une plume fluide mais un petit bémol certaines expressions très modernes m'ont surprise dans ce contexte plus traditionnel. 

L'autrice a fait le choix de se libérer de la réalité pour porter un message universel et actuel, c'est  pour cela que ce livre vous fera penser à des faits réels, tel est sa richesse et sa justesse. La fin est bouleversante, intense et difficile, elle nous donne envie de découvrir la suite! Un très jolie découverte.
Lien : https://leslecturesdemamanna..
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Une histoire qui pourrait se passer de nos jours, dans un lieu où la terre est sèche et aride mais dont les profondeurs qui regorgent de richesses attirent toutes sortes de convoitises.
L'histoire nous fait suivre de l'enfance à l'âge d'adulte, deux soeurs Maïdann et Alma, qui tentent désespérément d'échapper à la condition de femme soumise au pouvoir des hommes. J'ai beaucoup aimé leur relation, tendre et profondément douce, elles pour qui la vie se montrera si dure.
Sur leur chemin vers leur émancipation, elles rencontreront des personnages féminins qui les aideront dans leur quête d'affirmation, et leur permettront de recréer une sorte de cocon familial et protecteur, qui se révélera cependant insuffisant au fur et à mesure des pages.
Les hommes n'ont pas le beau rôle dans ce livre, à quelques rares exceptions près et la palme revient sans doute à l'hypocrisie des prêcheurs et à ceux qui les suivent, pour qui toute femme cheveux aux vents est une « pute ».
Le livre est réaliste, sombre et parfois très cruel avec pourtant de temps à autre, de fugitifs rais de lumière et d'espoir, qui éclairent brièvement le sombre horizon de ces migrantes.
En fermant ce livre, je ne peux m'empêcher de penser à cette phrase que j'avais lue il y a quelque temps dans un livre de Khaled Hosseini : quelque chose comme « Un homme désignera toujours une femme lorsqu'il s'agira de désigner un coupable ». C'est on ne peut plus vrai dans ce livre.
J'espère que de tout coeur, la conscience humaine s'élèvera un jour au-delà de ses tourments intérieurs pour accepter que l'homme et la femme sont les deux pièces déchirées d'une même entité.
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Bonjour amis lecteurs,
Aujourd'hui je vous propose le livre de Garance Solveg: « Cheveux aux vents . Tome 1 . Les échappées »J'ai beaucoup aimé ce roman puissant et poignant qui prend racines dans un pays imaginaire. Un roman engagé, décrivant la condition féminine et l'espoir d'émancipation. Un roman passionnant, avec des personnages hauts en couleur que l'on imagine aisément. L'auteure nous captive avec une écriture fluide, visuelle, percutante et très féminine.
Un premier roman passionnant , hâte de découvrir le tome 2 .
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Mais quel incroyable premier roman ! Je découvre une auteure dotée d'une plume belle, bouleversante et percutante, portant un message fort et universel. Merci beaucoup à l'autrice pour l'envoie de ce roman par @simplementpro !

Des villes et paysages imaginés, pour que cette histoire soit universelle. Dans cette contrée imaginaire, le patriarcat est de mise et les femmes ne sont là que pour s'occuper des hommes. On suit Maïdann et Alma, 2 soeurs. L'une docile et baissant la tête, et l'autre, intrépide et avec des rêves d'émancipation. La perspective d'un mariage arrangé va propulser ces deux jeunes femmes dans une fuite, pour s'affranchir des contraintes régissant leurs vies et leurs futurs. J'ai beaucoup aimé suivre l'évolution de ces deux jeunes femmes, rencontrer tous ces personnages qui ont contribués, à leur niveau, à les faire avancer. Deux femmes fortes, n'aspirant qu'à la liberté et à la reconnaissance. Les sentiments se bousculent, entre cruauté du monde et des hommes, et luminosité fraternelle et sororitaire.

Un roman engagé, universel, délivrant un message nécessaire sur la condition de la femme dans le monde. Un livre à découvrir et à lire, et une suite de saga qui rejoint ma wishlist tout de suite !
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Soyez en certain, je recommanderai ce livre à tous !
L'émancipation des femmes dans certains pays est un combat dur et cruel qu'elles doivent mener chaque jour, chaque seconde. Leurs moindres gestes, pensées, tentatives pour exister se heurtent à cette cohorte d'hommes les réduisant à un presque rien, les utilisant pour assouvir leurs besoins et ne leur accordant aucun autre droit. Leur devoir : obéir, servir, se taire. Sinon…elles deviennent les putains, des saletés, des immondices risquant de contaminer la société.
Alma et Maïdann, deux jeunes soeurs ont fui leur famille afin d'échapper au destin qu'on leur réservait. Une vie meilleure les attend, sont-elles convaincues, qui les rendra libres et maîtresses de leur vie.
C'est à Staven qu'elles se réfugient. Ici, elles trouvent un travail dans l'exploitation pétrolière qui enrichit la ville. Chacune découvre bientôt une raison de vivre et de goûter à une petite part bonheur : Alma apprend à danser, Maïdann connait son premier émoi amoureux. Avec elles, chez leur tante, vit une jeune fille, Salomé, qui n'a qu'un rêve : ouvrir un salon de coiffure. Maïdann est immédiatement conquise par cette adolescente délurée, que rien n'effraie.
Mais ont-elles oublié que dans une société patriarcale, avoir des désirs est un crime, s'habiller en pantalon ou se maquiller est un vice, et travailler, c'est prendre la place qu'un homme pourrait occuper ? Et la meute d'hommes haineux, sanguinaires, résolus à détruire les femmes ne se soumettant pas à leur loi, se jette sur elle comme les chiens sur leurs os.

L'écriture de l'auteure est magnifique. Nette, incisive, sans fioriture et tout à la fois poétique, sensuelle. Et c'est justement l'art de Garance Solveg, dans ce roman : elle maîtrise parfaitement l'équilibre entre les scènes dures, cruelles et celles qui nous emportent dans un tourbillon de douceur, de volupté, de sentiments d'amour et de solidarité.
Ce livre est un véritable hymne à la grandeur, au courage de ces femmes opprimées qui luttent envers et contre tous, pour conquérir leur liberté d'être.
Un seul regret : ne pas avoir le tome 2 en main !
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Le prologue nous emmène en 1986, à Belrem, en proie à la guerre civile. Maïdann, 6 ans et Alma, 5 ans, sont deux soeurs intrépides qui essayent de vivre malgré les alertes et les massacres.

Un bond nous propulse en 1997. La guerre civile est achevée depuis seulement 3 ans ; Alma et Maïden n'arrivent pas à se résoudre à vivre dans une société patriarcale où les femmes se doivent de servir les hommes et se taire. La goutte d'eau qui fait déborder le vase étant le mariage imposé à l'aînée avec le notaire de la ville, bien plus âgé qu'elle. Les deux jeunes femmes fuient et s'installent à Staven, réputée pour sa richesse et sa facilité de trouver du travail. Même si elles logent dans un bidonville miteux, l'embauche au sein de la société pétrolière de la ville leur permettra d'aspirer à une vie simple, indépendante, sans contrainte, et parsemée de petits bonheurs, puisqu'Alma découvrira la danse, Maïden tombera amoureuse et se fera une amie en la personne de Salomé, pétulante, qui n'a pas froid aux yeux et affranchie de tout.

Mais dans cette ville, comme partout, la gangrène se développe, tapie dans l'ombre. Certaines âmes sont remplies de haine envers les femmes, accusées de voler le travail des hommes, de les aguicher avec leurs tenues et leur comportement.

Un roman terriblement réaliste, qui emporte le lecteur avec lui. Partout dans le monde, les femmes sont victimes d'oppressions, de discriminations et de violences. Garance en présente ici l'une des facette, je ne sais pas s'il s'agit de la plus violente. Peut-on graduer d'ailleurs cette domination masculine et ses conséquences ?

La plume est sensible, engagée, percutante. Nous sommes dans un premier roman, et déjà, l'écriture se développe avec les plus beaux arômes, ce qui est plutôt rare. J'ai été charmée par la douceur alliée à l'efficacité. Il en ressort également beaucoup de passion pour le sujet, c'est indéniable ! Et cela s'en ressent complètement lors de la lecture.

Un roman écrit par une femme pour les femmes, absolument féministe, où les hommes revêtent le mauvais rôle. le travail de recherches est important, permettant au lecteur de comprendre facilement les tenants et les aboutissants de cette notion quasi-systématique et universelle.

Alma et Maïden sont attachantes, ce sont des battantes, qui n'ont pas eu peur de désobéir à leur père ; certes, il n'y a pas eu d'affrontement en face à face, puisqu'elles ont préféré fuir, mais avaient-elles une autre solution ? Je ne pense pas. Et il faut avoir un beau sang-froid et une belle détermination pour prendre cette décision qui a bouleversé leur vie. Qu'aurais-je fait à leur place ?

La fin m'a scotchée, je la voyais venir, j'essayais de freiner, comme si je pouvais, en la reculant au plus tard possible, la dissoudre. Mais non, elle était bien là. Et je n'attends qu'une chose : le tome 2 !

« La beauté disposait d'un puissant pouvoir. Elle pouvait tirer un être du marasme, le faire tutoyer les étoiles. »

Un roman très fort que je vous conseille !

Je remercie Garance pour cette lecture.

#cheveuxauxvents #GaranceSolveg #ExAequo
Lien : https://soniaboulimiquedesli..
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L'histoire commence à Belrem où l'on découvre Alma et Maïdann, deux soeurs inséparables. Les deux petites filles paraissent insouciantes et intrépides, mais le lecteur réalise vite qu'elles évoluent dans une société bien différente.

Austérité, patriarcat et mépris envers les femmes y règnent en maîtres, le tout sur fond d'oppression et de guerre civile.

Tandis qu'Alma et Maïdann grandissent, leur situation ne s'arrange pas. Leurs corps sont, à l'instar des autres jeunes femmes, cachés par de longues robes grises et épaisses, leurs cheveux par de grands chapeaux dont les larges bords dissimulent les visages. Nul ne doit les voir ou, pire encore, les désirer. Leur vie devra être dédiée à leur père, avant de l'être à leur mari et à leurs fils.

Tandis que Maïdann subit tête baissée, Alma, la rebelle, ose affronter son père et rêver de liberté.

Alors que leur famille organise un mariage arrangé dont Maïdann sera la victime, Alma a la folle idée de s'enfuir sur les traces de Thaïs, une parente désormais reniée par les siens.

On prétend, en effet, que la proche métropole de Staven men Haagert serait développée. Riche d'un puits de pétrole – découvert par les autochtones qui ont été chassés, sans dédommagement, par l'Etat – la ville propose du travail aux migrantes au sein des sociétés d'exploitation pétrolière tenues par des étrangers.

C'était toutefois sans compter sur la misère (à peine dissimulée derrière les façades brillantes des sièges sociaux) et la misogynie profondément ancrée dans cette société.

On se demande alors si Alma et Maïdann vont parvenir à s'émanciper et à vivre leurs droits et désirs de femmes libres.

Le premier tome de « Cheveux au vent » est relativement court (moins de 200 pages) et se lit très rapidement. Il plante bien le décor en nous présentant le cadre, les déplorables mentalités et les multiples personnages. Les descriptions sont vivantes et j'ai trouvé la plume de Garance Solveg imagère et agréable (j'ai, à ce titre, relevé plusieurs citations qui m'ont plu et que vous pouvez retrouver dans cet article). Cette facilité de visualisation m'a permis de rentrer dans l'histoire.

L'action monte crescendo et le rythme s'accélère dans le dernier quart du roman.

Je regrette, en revanche, que le format n'ait pas permis de développer davantage la psychologie, par ailleurs intéressante, des principaux personnages :

- Alma, jeune fille un peu rebelle qui souhaite revendiquer ses droits et exprimer sa créativité, mais qui conserve, paradoxalement, des traditions conservatrices ;
- Maïdann que l'on croyait soumise et qui va, finalement, prendre une certaine indépendance ;
- Salomée, jeune femme à la chevelure et au tempérament de feu qui s'affranchit de tous ses carcans en adoptant le jeu de la provocation face à des hommes ultra conservateurs ;
- Thaïs dont la féminité a été remise en question en même temps que sa maternité ;
- Mais aussi Tiago (le bellâtre opportuniste), Dan (qui sous ses airs un peu bêta est rongé par l'amertume due à son infirmité) et évidemment Guthar et Seht (qui joueront un rôle important par la suite).

Il ne s'agit que d'un premier tome et nous en apprendrons sûrement plus sur certains de ces protagonistes par la suite. Je dois avouer que j'ai, toutefois, eu un peu de mal à m'identifier à eux (à l'exception d'Alma). J'aurais également aimé que les personnages masculins soient légèrement plus nuancés.

L'intrigue se déroule dans des villes imaginaires (Belrem, Staven men Haagert, Nydra, Wilmin City) dans lesquelles les femmes sont contraintes de se couvrir avec de grands chapeaux qui symbolisent leur assujettissement. Celles-ci sont haïes en raison de leur genre et parce qu'elles sont privilégiées à l'embauche par les expatriés. L'histoire a donc vocation à être une critique universelle de la façon dont la société traite encore les femmes. Ce premier tome est pourtant marqué par des éléments qui m'ont fait penser aux pays du Moyen-Orient ou de l'Asie mineure, gangrenés par les talibans (paysages et climat, nourriture, présence de puits de pétrole assiégés par les Américains, etc). Si je comprends que nommer un pays aurait privé l'autrice de sa liberté narrative et de la vocation universelle de son propos, je n'ai pas pu m'empêcher de relever cette dichotomie entre le réel et l'innommé, laquelle m'a parfois un peu gênée. Sur ce point, Garance Solveg m'a fait part de ses sources d'inspiration et des différentes références culturelles qui l'ont inspiré lors de l'écriture de ce premier tome. Cela m'a permis de mieux comprendre cette ambigüité entre fiction et réalité (je vous renvoie à l'interview de l'autrice sur mon blog).

Ceci étant dit, j'ai été bouleversée par la fin de l'histoire et je suis curieuse de découvrir la suite de « Cheveux au vent » afin de savoir ce qu'il va advenir de ces femmes résilientes et si souvent bafouées ! (Suite dont je ne manquerai d'ailleurs pas de vous parler).

En bref : J'ai pris plaisir à découvrir cette histoire de femmes. Cela nous rappelle que la lutte pour l'émancipation est loin d'être terminée! J'espère que le deuxième tome offrira l'indépendance à ces personnages féminins.
Lien : https://thecosmicsam.com
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Il est temps pour moi de vous livrer mes impressions sur le 1° roman de Garance Solveg. J'ai terminé le Tome 1 de 𝑪𝒉𝒆𝒗𝒆𝒖𝒙 𝒂𝒖𝒙 𝒗𝒆𝒏𝒕𝒔 paru chez Éditions Ex Æquo...et j'attends avec impatience le tome 2 !
J'ai adoré cette histoire captivante et sensuelle, dans laquelle trois jeunes femmes luttent pour s'affranchir de la tutelle des hommes et conquérir leur liberté. J'ai dégusté chaque page où la belle écriture de l'auteure s'exprime avec talent et poésie.
C' est un roman engagé et puissant sur la condition féminine et on mesure le chemin qui reste à parcourir ! En bref donc un bon moment de lecture et d'évasion, mais aussi une façon de réfléchir au sort réservé aux femmes !
Lien : https://editions-exaequo.com..
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Jusqu'où iriez vous pour un peu de liberté ?

Dans le Dyptique " Cheveux aux vents" de Garance Solveg l'auteure transpose des faits réel dans un cadre créé de toute pièce.

Maïdann, fille favorite de son père et sa soeur Alma d'un an sa cadette souffrent de leur vie soumise au bon vouloir des hommes qui tiennent leurs destinée au creux de leurs mains. Lorsque leur père décide de marier Maïdann au riche notaire libidineux du village, Alma se révolte supplie, fulmine, se rebelle mais elle n'obtiendra que les coups de son père et la résignation de sa soeur.
La jeune femme ne compte pas en rester là et parvient à convaincre sa soeur de s'enfuir avec elle.
Elles partent pour Staven retrouver leur tante Thaïs dont on raconte, en murmurant, la vie dissolue.

Dans cette ville décrite comme un eldorado les soeurs trouvent Thaïs, rencontrent Salomé et découvrent une forme de liberté mais aussi Seth, un prêcheur radicalisé, Topias, un opportuniste qui loue aux femmes leur logement tout dénonçant leur trop grande liberté, Dan, un chômeur conscient de sa laideur et souffrant de la solitude, et Tagio, un personnage qui a plus d'épaisseur, qui est plus complexe aussi.

Les hommes du village, ne voient pas d'un bon oeil ces femmes sans tutelle patriarcale qui obtienne des emplois qu'on leur refuse et qui se libèrent des diktats.

La colère gronde à Staven. Entre tradition et liberté, la guerre et déclarée.
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1997. Nous faisons la rencontre de deux soeurs : Maïdann et Alma, qui fuient leur ville ainsi que l'avenir d'un mariage forcé. Elles fuient toutes deux en direction de la ville de Staven, la plus riche du pays. C'est là-bas qu'elles font la rencontre de Salomé, personnage haut en couleurs. Les trois jeunes femmes travaillent dans une puissante société pétrolière afin d'être libres. Elles ont chacune un rêve et sont déterminées à obtenir ce qu'elles souhaitent, mais à quel prix ?

« Cheveux aux vents » est intéressant de plusieurs manières. le texte est engagé et donne aux trois personnages principales la force de s'imposer face aux hommes. Bien écrit et agréable à lire, je l'ai terminé d'une traite, très intriguée par les différents destins pour les filles. J'ai particulièrement aimé le fait que le roman défende tant la cause féminine, qui, encore en 2021, mériterait d'être mieux perçue… Cependant, certains passages m'ont gêné, je pense pourtant que c'était bel et bien le but de l'autrice de nous montrer ces différentes scènes difficiles et les lire m'a assez perturbé. 

Pour parler un peu des personnages féminins, je les trouve bien développées, principalement pour Alma et Maïdann qui sont clairement les protagonistes de l'histoire. Elles sont courageuses, et libres. J'ai une petite préférence pour Alma, qui ne lâche jamais rien. Salomé m'a plutôt déplu, de par son caractère. Je respecte sa liberté inspirante, après tout elle n'a peur de rien, mais ses dialogues ne me plaisent pas. ThaÏs a aussi été une belle découverte.

L'auteure choisit de traiter d'un sujet difficile et essentiel : la cause des femmes. Je ne peux que l'applaudir largement de passer par l'écriture de femmes fortes, pour ce combat. Parfois difficile, « Cheveux aux vents » reste fluide et se lit facilement, je l'ai bien aimé malgré quelques scènes choquantes. La fin m'a laissé très surprise et la lecture du résumé du second roman me donne envie de savoir la suite.
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